Le SCF se veut totalement
compatible avec les IAS/IFRS mais il, existe quelques nuances.
1. Le SCF prévoit des règles
spécifiques pour les cas suivants :
Organisation et tenue de la comptabilité ;
Nomenclature des comptes ;
Enregistrement des opérations dans ces comptes.
Ces domaines ne font l'objet d'aucune norme internationale et
ne sont pas traités dans les IAS/IFRS
2. Le SCF traite le cas particulier des
petites entreprises qui sont autorisées à ne tenir qu'une
comptabilité basée sur les mouvements de trésorerie alors
que les IAS/IFRS n'envisagent aucune disposition particulière pour ces
entreprises.
3. Les coûts de prestation des
retraites et méthodes d'évaluation des charges à
approvisionner à ce titre font l'objet de dispositions nombreuses et
détaillées au niveau des IAS/IFRS, ces dispositions ne sont
reprises que de façon très globale par le projet.
4. Le nouveau référentiel
traite le domaine spécifique des banques et assurances et ne traite que
de façon succincte le domaine des instruments financiers, des immeubles
de placement et nécessite une prise en compte du texte complet des
IAS/IFRS
5. L'inventaire permanent est obligatoire
dans le SCF mais seulement autorisé dans les IAS/IFRS Par ailleurs, il
existe des traitements alternatifs autorisés par les normes IAS/IFRS
et non repris par le référentiel algérien :
Evaluation des immobilisations corporelles à la juste
valeur à la clôture ;
Application de la méthode P.E.P.S. pour
l'évaluation des stocks ;
Comptabilisation des coûts d'emprunts rattachés
à l'acquisition, La construction, la production d'un actif
identifié en tant que composante du prix de revient de l'actif ;
Comptabilisation d'une immobilisation donnant lieu à
une subvention d'investissement à sa valeur d'acquisition
diminuée du montant de la subvention reçue ;
Comptabilisation d'un changement de méthode comptable
ou de correction d'erreur dans le résultat de l'exercice en cours.
Conclusion du chapitre
II :
Réussir la migration vers le nouveau
référentiel comptable SCF repose sur la planification d'une
stratégie qui doit, au moins, respecter la hiérarchie des dix
étapes qui vont être mentionnées dans le chapitre suivant.
Le processus de convergence vers le nouveau système comptable financier
(SCF) nécessite un investissement considérable en temps et en
ressources financières et humaines, de même la véritable
complicité de l'ensemble des parties prenantes au sein de
l'entité (les dirigeants, les financiers, les comptables et les autres
parties).
Il est temps que tous les acteurs de la mise en oeuvre
du SCF (managers, professionnels salariés et libéraux et les
autres parties prenantes) se retroussent les manches sans plus tarder et
relever le défi d'une convergence du PCN vers le SCF dans de bonnes
conditions et dans des délais raisonnables
Les professionnels de la comptabilité
doivent suivre les pas de leurs ancêtres qui avaient réussi, en
1975, le passage du PCG de 1957 vers le PCN de 1975.
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