DEUXIÈME PARTIE : SOLUTION FORTE DU GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS
À LA CRISE : CRÉATION D'EDC
La privatisation de la défunte société
nationale d'électricité avait amené l'opinion publique
nationale et internationale, à envisager des lendemains meilleurs pour
l'électrification du pays. Ceci d'autant plus que la SONEL n'arrivait
plus à satisfaire la demande en énergie électrique. Mais
cet espoir n'a été que de courte durée. Le repreneur, la
firme d'Arlington (AES Sirocco) est apparue très vite essouffler.
D'après les statistiques, trois ménages sur quatre aujourd'hui
n'ont pas accès à l'électricité. Pourtant,
d'après les articles 2 et 3 de la loi régissant le secteur de
l'électricité au Cameroun,
« ...l'électricité relève du service public et
est soumis à 4 impératifs : la qualité, la
continuité, la neutralité et l'égalité de
traitement des usagers... ». Par ailleurs, l'article 3.3 du cahier de
charges du contrat de concession et de licence fait obligation à AES
Sonel d'étendre le réseau électrique chaque année,
selon un plan équilibré entre les différents
régions du Cameroun, entre les zones urbaines et rurales, entre les
grandes villes et les petites villes. Cette obligation est assortie d'objectifs
de desserte qui fixent clairement le nombre de nouveaux branchements à
réaliser chaque année.
Aujourd'hui, il est incontestable qu'AES Sonel à lui
tout seul ne peut pas assurer l'offre d'énergie électrique au
Cameroun, car il a montré son incapacité à investir pour
accroître le potentiel de production. C'est pourquoi la relecture de son
contrat de concession et de licence, et l'exploitation de la loi N°98/022
du 24/12/1998 reformant le secteur de l'électricité ont conduit
l'État à la création d'une autre société
d'électricité au Cameroun : Electricity Developpment
Corporation (EDC). Cette volonté de l'État camerounais de
remédier à la défaillance d'AESS est clairement
déclinée dans l'une des missions d'EDC, à savoir :
Parer à toute défaillance d'un opérateur privé du
secteur de l'énergie. En réalité, il s'agit d'apporter une
solution au déficit d'énergie qui plombe l'activité
économique au Cameroun et porte atteinte au bien être de la
population.
Dans cette perspective, EDC s'inscrit comme la solution du
gouvernement Camerounais à la crise (chapitre IV), sa création un
enjeu et défis à relever, qui imposent sans doute une
volonté politique, sociale et stratégique (chapitre V).
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