C. Les conséquences
sur le plan politique
Sur le plan politique, la crise énergétique qui
sévit actuellement au Cameroun ne fait pas les affaires de ses
dirigeants. Car celle -ci menace la paix sociale qui peut conduire à une
instabilité politique. Elle inquiète les politiques en qui la
confiance des populations gagne moins en crédibilité et plus en
incapacité à pouvoir faire face à la situation.
1- Menace sur la paix
sociale pouvant conduire à l'instabilité politique
Plusieurs événements tristes et
déplorables ont été enregistrés ces
dernières années. Événements (ayant connus des
morts d'hommes et des dégâts matériels très
importants), nés des frustrations de la population à la suite des
délestages d'AESS. La paix sociale chère au Camerounais a donc
été ébranlée par des manifestations et des
émeutes dans certaines villes du pays. A chaque fois le gouvernement a
donné les assurances d'une solution prochaine et durable, en envoyant
dans ces villes ses plus dignes représentants pour porter le message.
Ceci pour éviter que les mouvements ne se généralisent,
pour créer une instabilité politique. L'instabilité
politique a été engendrée dans certains pays par les
mouvements de protestations à la suite des mécontentements de ce
genre. Il faut donc s'en méfier et traduire le plutôt dans les
fais les solutions promises à cette crise pour apaiser les
inquiétudes.
2- Inquiétude des
politiques : effritement de la confiance aux dirigeants
Le Cameroun avance inexorablement dans les prochains mois
à une élection présidentielle très attendue des
acteurs politiques. Les élections sont des occasions données au
peuple de sanctionner l'action de ses dirigeants. La crise
énergétique actuelle sera donc un point noir dans le bilan de
l'équipe dirigeante. Elle va sûrement revenir dans la campagne
électorale. L'on peut donc comprendre les inquiétudes du chef de
l'État qui ne cesse d'évoquer la situation chaque fois qu'il en a
l'occasion. Ceci pour inviter ses collaborateurs à mettre en oeuvre les
grands projets énergétiques annoncés depuis belle
lurette.
Après avoir fait l'état des lieux de la crise
énergétique au Cameroun, un constat se dégage : la
prospérité économique, sociale et politique du pays est
aujourd'hui mise à mal par cette crise. L'on se pose donc la question de
savoir ce que font les dirigeants de ce pays pour se sortir de cette situation.
Mais au juste, quelle est la solution du gouvernement camerounais à
cette crise ? La deuxième partie de notre étude se donne
pour objectif d'analyser l'efficacité de la solution à cette
crise qu'est la création de EDC.
Il faut sans délai lancer les travaux de construction
de la centrale thermique au gaz de Kribi, par Kribi Power Development
Corporation (KPDC), et traduire dans les faits le nouveau contrat
d'énergie entre Alucam et Aes-Sonel dans les mois qui viennent. Ce qui
permettrait à Alucam de se développer à l'horizon des
années 2011. Les effets pervers de cette crise ne se limitent pas
seulement au secteur public et à Alucam, ses conséquences sont
étendues et dévastatrices à la fois sur le plan social,
politique et économique. C'est pour quoi le gouvernement a eu recourt
à la planification du développement en matière de relance
énergétique, en mettant en oeuvre le PDSE.
|