VI.2 .POLITIQUE ET
STRATEGIES D'INTERVENTION DES UNITES DE DELOPPEMENT GOUVERNEMENTAL (UDG)
G. Defour (2005, p5) écrit, qu'un peuple, une
communauté humaine qui prend conscience de sa situation réelle
qui se met ensemble pour mieux comprendre les causes et les
conséquences qui s'évalue, se corrige, s'organise, intègre
ce qui venu d'ailleurs, peut aider, modifier ainsi progressivement sa
mentalité et réorienter sa manière de vivre pour aboutir
au mieux être. Toute structure socio- économique en
général doit contribuer à la valorisation des ressources
locales et à la création ajustée dans leur secteur
d'intervention en utilisant les ressources limitées susceptibles en
songeant aux synergies en amont (input) et en aval (output). Pour qu'une
unité de développement soit efficace sur tous les plans, elle
doit se prononcer en vérifiant les mérites et les lacunes
existant dans son fonctionnement interne et externe des relations avec d'autres
organisations
1. Description des politiques et
stratégies
La politique budgétaire devra jouer un rôle
central pour stabiliser le cadre macro-économique et une croissance
équilibrée et équitablement, répartie en
évitant les déséquilibres prononcés du budget pour
éviter le gonflement de la dette intérieure ( victor WENDO
BUHENDWA 2010) d'où une planification des dépenses s'imposent
pour garantir un nouveau des dépenses et des prix raisonnables
· La programmation des dépenses publiques en
province à moyen terme devra tenir compte des capacités de
consommation de son économie, en vue d'améliorer le suivi des
dépenses dans les secteurs prioritaires et potentiellement essentiels
à une croissance durable et à la réduction de la
pauvreté
· Avoir un bon coeur et le respect des textes
légaux
· Parvenir à veiller sur la stabilité des
dépenses notamment dans nos secteurs prioritaires et potentiellement
essentiels à une croissance durable et à la réduction de
la pauvreté
· Parvenir à satisfaire toute la population en lui
fournissant de l'eau et l'électricité en général
· Travailler toujours dans la transparence.
Les UDGs ont comme politique de travailler différemment
de celle des ONGDs qui doit se faire par intervention.
Defour, cité par Victor WENDO spécifie que les
UDGs ont une double origine :
Au plan politique : un bon gouvernement
est celui qui parvient à mettre en place des organisations efficaces
c'est-à-dire des organisations qui permettent de réaliser les
objectifs du gouvernement en un temps record et à la satisfaction des
citoyens. Les fonctionnements doivent se faire selon les objectifs
poursuivis
o Les structures doivent être élaborées
par centre de résultat réel différent de l'entreprise
privée
o Les travailleurs doivent reculer les fonctions en groupes
dans le cadre d'un mandat précis du gouvernement pour répondre
aux besoins déterminés des citoyens et de rendre compte à
l'autorité de tutelle qui se charge à son tour des suivis et
évaluations
o Ils doivent acheter en amont pour l'entreprise par service,
les intrants nécessaires qu'elles transforment et vendent pour
poursuivre les activités
Au plan sociologique : il s'est agi de
mobiliser les populations par secteur d'activités. Selon leurs
compétence de manière que par la participation de tous, il puisse
y avoir des transformations satisfaisantes par secteur concourant au bien
être individuel et collectif.
En observant les UDG à l'oeuvre, l'on aperçoit
que leur logique d'intervention répond sous une triple acception en
matière de stratégie :
· stratégie d'auto
fonctionnement : elle doit fonctionner dépit des
réalités locales pour qu'elle puisse
développer leur propre mécanisme d'ajustement et
d'adaptation ; ce qui n'est pas facile pour des UDGs qui n'ont même
pas un budget de fonctionnement pour répondre à certaines
exigences. Donc pour la stratégie d'auto fonctionnement, le mandat
reçu du gouvernement devra laisser une marge satisfaisante
d'organisation et de fonctionnement aux UDG de façon qu'en fonction des
réalités locales, elles puissent développer leurs propres
mécanismes d'ajustement et d'adaptation ; c'est à cette
condition que les UDG parviendront à l'auto évaluation et
à produire leurs propres ressources de fonctionnement et ce
développement
· Stratégie d'utilité
sociale : les interventions OGs doivent être accessibles au
plus grand public possible aux besoins d'utilités sociales. En plus, ces
interventions ne doivent aucunement être discriminatoires ni se
réaliser en dehors du mandat reçu du gouvernement. La question
doit en sortir ; « est-ce que nos organisations se font
selon l'Unité sociale où elles se font selon l'utilité
des certaines personnes ? » D'où nous devons
à tout prix parvenir au préalable, apriori et afortiori à
changer de mentalité par notre façon de gouverner
· Stratégie commerciale et
financière : le mode d'intervention des entreprises
publiques, paraétatiques doit être celui qui tient compte du
pouvoir d'achat des populations et jamais celui qu'on distribue
gratuitement.
La production et la direction des processus
économiques, il faut prévoir une organisation productive qui
emploiera le plus de quantité possible de main d'oeuvre et
éliminera la technologie qui s'avère inadaptée en raison
de son haut degré de perfectionnement. De ce point de vue des outputs
financiers s'acquièrent en facturant les citoyens selon leur niveau de
revenu et en maximisant les recettes au près des redevables personnes
morales.
Les habitudes de consommation et le genre de production
devront changer aussi pour éliminer les produits luxueux et superflus
que l'on remplacera par des produits qui procureront le bien- être et la
satisfaction à ceux qui sont marginalisés par le mode actuel de
développement.
On ne pourra faire reculer la pauvreté que si
l'on fait appel à l'énergie et au savoir - faire des millions de
pauvres de par le monde.
Quatre éléments clés président
à toute entreprise réussie d'autonomisation des pauvres :
l'accès à l'information (et, sur ce point le rôle des
nouvelles technologies est capital), la participation des pauvres un processus
de décision, la notion de responsabilité de la part des
politiques (qui doivent être comptables de leurs actes), et la
capacité des gens à s'organiser localement et à mobiliser
leurs ressources pour résoudre un point commun. Comment insérer
concrètement ces quatre éléments dans les politiques de
développement au niveau national et au niveau local, tel est le propos
de cet ouvrage, véritable appel à l'action participative.
Voici dans ce croquis suivant les quatre
éléments de base d'autonomisation dans l'environnement
socio-économique de la population de Goma :
ACCEDER A L'INFORMATION
PARTICIPATION AU
PROCESSUS DECISIONEL
CAPACITE
ORGANISATIONNELLE LOCALE OU DE BASE
CAPACITE
ORGANISATIONNELLE LOCALE
DEMARGINALISATION
RESPONSABILISATION
Figure 2. Processus d'autonomisation
(Banque mondiale2004.)
L'expérience démontre que l'autonomisation
favorise le développement et a des impacts sur les projets individuels
des plus démunis.
L'autonomisation : au sens
large signifie accroître le choix et la liberté d'action de
chacun. Elle implique une maîtrise des ressources et des
décisions
Bref :il est l'accroissement des avoirs et des
capacités des personnes pauvres dans le but de leur permettre de mieux
participer ,négocier ,influencer , maîtriser et responsabiliser
les institutions qui ont une incidence sur leur vie.
L'approche d'autonomisation:
elle implique cinq domaines à savoir :
· La prestation des services de base
· L'amélioration de la gestion des affaires
publiques nationales et locales
· Le développement au profit des plus
défavorisés
· L'accès des personnes pauvres au
système judiciaire
· favoriser sa propre organisation
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