1.4 La demande de
microcrédit en RDC
La demande de services financiers est difficile voire
impossible à chiffrer à cause des régions encore en
situation de conflit, le manque de données statistiques fiables du fait
de l'absence d`un recensement national des opérations de microfinance en
RDC, le problème de confiance entre la population et certaines
institutions de crédit qui ont par le passé fait perdre des
sommes importantes aux épargnants. Toutefois le tableau n°5 nous
montre que le nombre des demandeurs potentiels de services financiers en RDC
n'est pas négligeable.
Selon le rapport FENU/PNUD (2003), plusieurs facteurs appuient
ce constat :
la taille de la population, estimée à 52
millions de personnes ;
la place du secteur informel comme source d`emplois et de
revenus, estimée entre 80% et 90%;
La pauvreté, chiffrée en termes
économiques (PNB annuel par habitant autour de $80) et en termes
sociaux (accès limité à l`éducation, à des
services de santé), qui touche au moins 80% de la population ;
1.5 Les obstacles structurels
de la microfinance en RDC
Le développement de la microfinance en RDC se heurte a
des nombreuses contraintes. Parmi les principales contraintes, on peut
citer : les coûts de transaction élevés, la faible
rentabilité des activités financées, la sous
bancarisation, le sous développement de l'infrastructure
financières.
A cela s'ajoute aussi les difficultés
qu'éprouvent les IMF à identifier et à sélectionner
des clients solvables, l'accès réduit aux capitaux
internationaux, la dollarisation de l'économie, l'instabilité
politique et économique.
Les obstacles de la micro finance en RDC se situent
principalement à deux niveaux, les uns concernent directement les IMF et
les populations ciblées, les autres se situent au niveau de l'Etat et
des bailleurs de fonds.
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