I- La NATURE DES ACTIVITES DE LA CARITAS/SDPH
La CARITAS/SDPH Diocésaine exerce ses activités
sous forme de volet à savoir: volet santé éducation,
développement local et le volet droit civique et civil (AKA).
1- Le Volet Santé
La CARITAS a vu que la santé touche directement au
droit à la vie et à la survie des populations dans la Lobaye en
générale, et dans la Sous-préfecture de M'Baïki en
particulier elle fait également partie intégrante de son
développement dans le sens où elle influe sur toutes les
dimension liées à son épanouissent.
Beaucoup de populations pauvres sont privées
d'assistance en santé primaire, c'est à dire des soins de
santé essentiels qui sont supposés être accessibles
à tous en terme de proximité géographique et le
coût.
Les structures, quand elles existent, mais souffrent du manque
de moyens et de personnel qualifié. Les possibilités de formation
de personnelle sont souvent limitées ou nulles. Ainsi, la CARITAS/SDPH
a décidé de :
- développer des compétences locales afin
d'offrir aux ménages des soins adéquats;
- construire de poste de santé dans les zones
dépourvues;
- fournir au centre de santé déjà
existant ainsi que l'hôpital préfectoral de M'baïki des
médicaments;
- faciliter l'accès des pygmées (AKA) aux soins
médicaux.
La CARITAS/SDPH pour ce volet met également un accent
particulier sur l'importance de la prévention, sur l'hygiène, la
nutrition ou la sécurité afin de réduire le nombre des
personnes qui tombent malades.
2 - Le Volet Éducation
La déscolarisation, l'échec et l'abandon
scolaire touchent beaucoup d'enfants défavorisés en milieu rural
et plus particulièrement à M'baïki. A cet effet, la vision
de la CARITAS pour ce volet est d'une grande importance. Elle a
décidé finalement de permettre l'accès à la
scolarisation pour tous les enfants même les plus
défavorisés, et démocratiser l'acquisition des savoir de
base.
Favoriser une éducation de qualité la seule,
susceptible d'apporter au pays et aux individus, les nombreux
bénéfices économiques et sociaux qu'ils attendent.
La CARITAS suppose, dès l'âge de sept (7) ans,
tous les enfants du monde sont supposés être à
l'école primaire. C'est un droit censé être garanti par les
États; c'est aussi un besoin fondamental pour tous.
Toujours pour ce volet éducation, la CARITAS assoit une
politique d'intégration des adultes. Pour se faire, elle met en place
les centres d'alphabétisation des adultes.
3- Le Volet Développement Local
La vision de CARITAS/SDPH dans ce domaine se résume
comme suit:
- mise en place des groupements de production agricole dans
toutes les localités de Mbaïki;
- développement des activités de cueillette et
vente des produits de cueillette, de chasse et de pêche par les
pygmées;
- appui les pygmées pour l'amélioration de leur
habitat/ habitation;
- former des leaders afin d'engager toute la communauté
dans l'autopromotion et l'auto-prise en charge;
- intégrer effectivement des pygmées (AKA) dans
la société centrafricaine.
4- Le Volet Droit Civique et Civil
(AKA)
Concernant ce volet, la CARITAS/SDPH organise des
séances de sensibilisation des pygmées, des maîtres et des
autorités locales sur le droit de l'homme en faveur des pygmées
en vue de leur intégration en tant que citoyen de plein droit. Mettre un
accent sur l'établissement des pièces d'État Civil aux
enfants pygmées (AKA) et les cartes d'identité nationale.
II - La REALISATION DE LA CARITAS/SDPH
M'BAÏKI
Il s'agit ici de la présentation des Centre/SDPH et
leurs zones d'intervention à M'baïki, ensuite, les
réalisations au premier Plan Triennal de Développement (PTD.I)
et, les réalisations au second Plan Triennal de Développement.
1- La Présentation des Centre/SDPH et leurs
Zones d'Intervention à M'baïki
L'équipe de coordination de la CARITAS
Diocésaine de M'baÎki travaille sous le contrôle de la
CARITAS CENTRAFRIQUE basée à Bangui, dirigé par le
secrétaire exécutif national dont la zone d'action couvre toute
la Centrafrique. La CARITAS Diocésaine de M'Baïki est
dirigée par le secrétaire diocésain nommé par
l'Évêque du Diocèse et travaille dans tout le
Diocèse. Pour faciliter la circulation de l'information, et adapter
l'offre à la demande de la population, la CARITAS se base sur
l'organisation du Diocèse qui est structurée en six (6) paroisses
dirigées par les Curés qui sont les représentants du
secrétaire dans chaque localité.
Cette structuration leur permet d'avoir les données en
tant réel de tous les événements qui se passent dans
chaque zone d'intervention en l'occurrence les Centres/SDPH de Sainte Jeanne
d'Arc, de Saint d'Augustin et celui de Safa-Loko. Voir carte n°3
ci-après.
Source : LACCEG Guy LASSERE,
Université de Bangui, 2011
1.1-Le Centre/SDPH de Sainte Jeanne d'Arc
Ce centre est logé au niveau du Diocèse de
M'baïki. Étant donné que c'est une paroisse, il couvre un
terrain un peu élargi car il travaille à moitié dans la
commune de M'baïki et également dans les communes de Pissa et
Lessé. Dans ces localités, on enregistre les paroisses de Sainte
Jeanne d'Arc, de Saint Esprit de Pissa. C'est en commun accord avec ces
paroisses que la CARITAS/SDPH exerce ses activités qui sont
coordonnées par les Curés.
1.2-Le Centre/SDPH de Saint Augustin
La paroisse Saint d'Augustin se trouve dans la commune de
M'baïki. La CARITAS a fait de cette paroisse un Centre/SDPH. Ce centre
mène ses activités dans quelques quartiers du Sud de la ville de
M'baïki tout en étendant dans les communes de Bogongo-Gaza, de Nola
et de Moboma. Dans toutes ces communes, on trouve que la paroisse Saint Pierre
de Bagandou dans la commune de Moboma qui travaille en commun accord avec la
paroisse de Saint Augustin. Toutes les activités caritatives sont
supervisées par les Curés dans ces localités
1.3-Le Centre/SDPH de Safa-Loko
Il travaille dans les communes de Balé-loko et de
M'bata. Au niveau de ces localités, on recensera les paroisses
Sacré-Coeur de Safa et celle de Saint Pierre et Paul de M'bata qui
à travers les Curés, coordonnent toutes les activités
caritatives.
La CRAITAS est de plus en plus sollicitée pour servir
là où la société et l'État ne parviennent
pas à faire face à toutes les sollicitations de la part de la
population, comme par exemple les soins de santé, l'éducation et
dans la formation. Par le biais de la formation, aussi bien en ville qu'en
campagne, la CARITAS s'efforce de former une nouvelle génération
capable de s'attaquer à toutes les causes pathogènes et entraves
qui portent préjudice à la société toute
entière et à prendre entre leurs mains le destin du pays en
général et celui de la Sous-préfecture en particulier.
Pour qu'elle exerce ses activités, la CARITAS
Diocésaine élabore son projet de société qui est
exécuté trois (3) ans appelé Plan Triennal de
Développement (PTD.I). Il est a noté que depuis qu'elle a vu le
jour à M'baïki, ce genre de projet était
réalisé deux fois et baptisé: Premier Plan triennal de
Développement et le Deuxième Plan Triennal de
Développement (PTD.II).
Nous allons présenter les réalisations de
CARITAS/SDPH en fonction de ces PDT.
2- La Réalisation au Premier Plan triennal de
Développement (1997-2000)
La CARITAS Diocésaine de M'baïki a travers son
service de développement et de la promotion humaine avait
exécuté ses travaux durant trois (3) ans c'est à dire de
1997 à 2000. Cela s'est soldé par de nombreuses
réalisations dans les domaines suivants: santé éducation,
organisation paysanne femme et développement, et droit de l'Homme
(pygmée)
2.1-Le Domaine de la Santé
Une fraction importante de la population de M'baïki n'a
plus accès aux soins de santé primaires de qualités
à cause d'une diversité de raisons. Ces raisons sont liées
notamment à la détérioration des infrastructures
sanitaires dont bon nombre sont inopérantes, le coût
élevé des médicaments, la pauvreté
généralisée de la population, la faible couverture
sanitaire et le fonctionnement déficient des formations médicales
depuis quelques années, le taux élevé de mortalité
tant infantile que maternelle; le taux global de malnutrition
évalué à 45% en 1987 (Préfecture Sanitaire de la
Lobaye; 1987), la forte détérioration des principaux indicateurs
de l'état de santé de la population. Avec les organisation
diocésaines, CARITAS unit ses efforts à ceux de tous les autres
acteurs pour améliorer le système sanitaire communautaire dans la
Lobaye en général et dans la localité de M'baïki en
particulier.
A cet effet, la CARITAS/SDPH à travers les Centres/SDPH
ont pu réaliser des biens et services dans ce domaine.
Ainsi, treize (13) postes de santé ont
été construits, accompagnés de quinze (15) pharmacies. La
CARITAS/SDPH a mis un accent sur la redynamisation des pharmacies avec la
restructuration des comités de gestion (COGES) et les suivis
systématiques de la gestion des COGES par les animateurs de
CARITAS/SDPH. Ces suivis ont permis de mobiliser des fonds de roulement au
montant de 20 millions de franc CFA dans les caisses des COGES, (Base des
données de CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2000).
Dix huit Infirmiers secouristes étaient formés
ainsi que vingt (20) matrones villageoises pour travailler comme personnel dans
ces postes de santés. Par ailleurs, la CARITAS/SDPH a
réhabilité treize (13) postes de santé déjà
existant dans la localité.
Les planches ci-dessous montrent les images interne et externe
du dépôt pharmaceutique.
Cartes photo n° 3 et 4 :
dépôt pharmaceutique de Saint Augustin
N° 3
N°4
Source: cliché de
l'auteur, 2010 Source: cliché de
l'auteur, 2010
De gauche à droite, l'intérieur du
dépôt pharmaceutique de Saint Augustin avec les médicaments
exposés sur les étagères ; l'image externe du
dépôt l'hors de la fermeture par le gestionnaire.
La CARITAS Diocésaine a beaucoup travaillé
auprès de la minorité (AKA) dans la Sous-préfecture de
M'baïki.
Pour se faire, les postes de santés de Bokopi, Grima,
Bakota, Zoméa et la réhabilitation du centre de santé de
la Safa ainsi que la maternité de Bagandou pour faciliter l'accès
des pygmées (AKA) aux soins de santé primaire.
Des fonds de santé pour le remboursement des
médicaments utilisés pour les soins des pygmées. Notons
que les postes de santé construits sont équipés en
mobilier, matériels de petits soins ainsi que la fourniture de
médicaments essentiels avec l'aide du dépôt pharmaceutique
préfectoral pour 100.000f CFA par poste de santé (Base des
données de CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2000). Les oeuvres
caritatives réalisées dans le domaine sanitaire
représentent 50% du temps d'animation et 50% des investissements dans le
programme d'action.
La CARITAS/SDPH ne néglige pas la médecine
traditionnelle que maîtrise les pygmées. La pharmacopée est
encouragée dans sa politique sanitaire. Le tableau n° 8
ci-après montre les différentes réalisations de la CARITAS
dans le domaine de santé.
Tableau n°8 : Réalisation de la
CARITAS/SDPH dans le domaine sanitaire au premier PTD
Caractéristiques
|
Nombres
|
Postes de Santé Construits
|
13
|
Dépôts Pharmaceutiques
|
15
|
Infirmiers Secouristes Formés
|
18
|
Matrones Villageoises Formées
|
20
|
Poste de Santés Réhabilités
|
13
|
Source: CARTAS Diocésaine de
M'baïki, 2000)
Le tableau ci haut montre les réalisations de
CARITAS/SDPH à M'baïki durant le premier PTD. Ainsi, il ressort
qu'elle a construite treize postes de santé, quinze (15)
dépôts pharmaceutiques, dix huit (18) Infirmiers secouristes
formés, treize (13) matrones villageoises formées
également et la réhabilitation de treize postes de santé
dans cette localité.
2.2-Le Domaine de l'Éducation
La crise du système éducatif dans la
Sous-préfecture de M'baïki est profonde et se caractérise
notamment par la régression du taux de scolarisation au niveau primaire.
Le délabrement et la vétusté des infrastructures
l'insuffisance des matériels didactiques, la démotivation du
personnel enseignant à cause des salaires qui n'étaient pas
régulièrement payés et des mauvaises conditions de travail
la démission des parents vis à vis de leur responsabilité
en tant que premier éducateurs l'inadéquation des programmes par
rapport aux besoin des apprenants et de la société. Le taux
d'analphabétisation était passé de 28.2% en 1990 à
32,7% en 1995 (Profil de pauvreté des régions de plateaux, PNUD,
1995, page 10).
En collaboration avec d'autres commissions ayant
l'éducation dans leurs préoccupation, la CARITAS/SDPH contribue a
amélioré la qualité de l'enseignement aussi bien que
l'accès au système éducatif pour un grand public.
Malgré que ce domaine n'était pas pris en compte dans
l'élaboration du premier PTD, mais grâce aux efforts
engagés par les autorités du Diocèse, des financements ont
été acquis auprès de la Conférence
Épiscopale Italienne pour engager quelques actions au Centre/SDPH de
Sainte Jeanne d'Arc et dans la paroisse de M'bata. Voir tableau n°9
ci-après.
Tableau n°9: Réalisation de
CARITAS/SDPH dans le domaine de l'éducation
Caractéristiques
|
Nombres
|
Ecoles villageoises
|
15
|
Centres d'Alphabétisation
|
18
|
Ecoles Publique Appuyées
|
20
|
Agents Parents Formés
|
40
|
Source : CARITAS Diocésaine de
M'baïki, 1999
Dans ce tableau, il ressort que la CARITAS/SDPH a
créé quinze (15) écoles villageoises, dix huit (18)
centres d'alphabétisation. Elle a appuyé vingt (20) écoles
publiques à travers les fournitures scolaires d'une part et payer les
redevances scolaires des élèves orphelins de père et
mère d'autre part. Ensuite, elle a formé quarante (40) agents
parents pour intervenir dans ces écoles.
Le but de ces réalisations est de rapprocher les
structures éducatives des élèves qui autre fois
parcouraient des kilomètres à pieds afin de parvenir à une
école. L'éloignement des écoles est l'un des facteurs qui
décourage un bon nombre d'enfants de M'baïki à quitter
l'école.
2.3-Le Domaine d'Organisation Paysanne
Dans la Sous-préfecture de M'baïki, la
CARITAS/SDPH a créé dans les villages des groupements ou des
associations commerciales de groupes de « Tontine » et
épargne. Elle a aussi formé des leaders villageois en gestion des
groupements et susciter l'octroi de crédits pour appui au initiative
locales de développement.
C'est dans ce contexte que la CARITAS/SDPH a
créé douze (12) comités villageois de développement
(CVD) en tant qu'organes institutionnels villageois. Les CVD ont pour
rôle d'animer le village dans le développement à partir des
initiatives locales. Quatre vingt douze (92) groupements mixtes de productions
agro-pastorales et de petits commerces sont créés et repartis
dans les différents centres/SDPH dont les données sont contenues
dans le tableau n°10 ci-dessous.
Tableau n°10 :
Répartition des groupements par Centre/SDPH
Centres/SDPH
|
Nombres
|
Sainte Jeanne d'Arc
|
35
|
Saint Augustin
|
25
|
Safa-loko
|
32
|
total
|
92
|
Source :
Base des données de CARITAS, 1999
Les principales activités de ces groupements sont la
production agricole; avec un accent sur le riz, le maïs, l'arachide, la
banane, le manioc, les cultures maraîchères. En production
animale, des groupements de piscicultures ont été
créés, mais beaucoup d'étangs étaient
abandonnés à des inondations. Un groupement de porcherie et un
autre en curiculture ou élevage de lapin et plusieurs groupements de
volaille ont été créés.
Le petit commerce pour la vente des denrées de
première nécessite constitue l'une des actions des groupements.
Trois (3) boutiques villageoises ont été construites pour le
stockage et la commercialisation des produits à Bossako (commune de
Pissa); Ndolobo (commune de Nola) et à Bogaré (commune de
Lessé)
Ainsi, pour une gestion transparente de ces activités,
la CARITAS/SDPH a formé 1200 leaders villageois repartis dans 92
groupements. Les formations ont été données sur plusieurs
thèmes:
· organisation et gestion de groupement;
· techniques culturales;
· petit commerce
· marketing.
Des crédits ont été octroyés pour
appuyer les efforts de certains groupements de riz du centre/SDPH Sainte Jeanne
d'Arc, ainsi que des crédits des semences de vivriers, de petits
commerce et de production animale.
Un mentant de sept (7) millions de franc CFA a
été alloué en crédit au cours du premier Plan
Triennal de développement Document : Rapport des activités de
CARITAS/SDPH, 2000). La photo n° 5 ci-dessous montre un stock de produits
agricoles dans la banque de soudure alimentaire de Ndolobo.
Carte photo n°5: Banque de
soudure alimentaire de Ndolobo
Source:
CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2007
L'image ci haute montre un stock de produit agricole dans la
banque de soudure alimentaire de Ndolobo. Le tableau n° 11 ci-après
montre les différents types d'aides consenties par la CARITAS
Diocésaine.
Tableau n°11: Répartition des
enquêtés selon les différents types d'aides consenties par
la CARITAS
Catégorie 'aide
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Matérielle
|
119
|
62,65%
|
financière
|
49
|
25,78%
|
Service
|
22
|
11,57%
|
Total
|
190
|
100,00%
|
Source:Résultat
enquête personnelle, 2010
De ce tableau, il ressort que sur les 190
enquêtés, 119 soit 62,63% du total ont fait savoir que la
CARITAS/SDPH donne des aides matérielles, dans la
Sous-préfecture. Cependant, 49 autres individus soit 24,78% des
enquêtés déclarent que la CARITAS/SDPH donne des aides
financières pour des petits commerces. Tandisque, 22 autres c'est
à dire 11,57% des individus ont donné des éclaircissement
sur les types d'aides consenties par la CARITAS/SDPH comme quoi, la
CARITAS/SDPH de M'baïki rend service auprès de la population en ce
sens qu'elle assure la formation des individus dans les domaines suivants:
agriculture, élevage, leadership etc.
2.4-Le Domaine de la Promotion
Féminine
La CARITAS/SDPH M'baïki a oeuvré à la
promotion de la femme dans ses zones d'intervention. Pour leur faciliter cette
tâche, elle a créé quarante trois (43) groupements
féminins dans trois (3) centre/SDPH dans la Sous-préfecture de M'
baïki en l'occurrence le centre/SDPH de Saint Jeanne d'Arc, Saint Augustin
et de Safa-Loko
Tableau n°12:
Répartition des groupements féminins par centre/SDPH
Centre/SDPH
|
Nombres
|
Saint Jeanne d'Arc
|
11
|
Saint Augustin
|
14
|
Safa-Loko
|
18
|
Total
|
43
|
Source: CARITAS
Diocésaine de M'baïki, 2000
De ce tableau, il ressort que la CARITAS/SDPH a
créé onze (11) groupements féminins dans le centre/SDPH de
Sainte Jeanne d'Arc; quatorze (14) autres dans le Centre/SDPH de Saint
Augustin, et dix huit (18) au centre/SDPH de Safa-loko.
Dans ces groupements féminins, les principales
activités sont les cultures vivrières à savoir le
maïs, l'arachide, le manioc et la banane. Le petit commerce de la
transformation du produit (saponification, gari etc.) est exercé dans
ces groupements. On compte entre autres trois (3) centres d'apprentissage de
couture; quatre (4) boutiques villageoises qui étaient construites
à la faveur des femmes pour faciliter le stockage et la
commercialisation des produits des groupements à Baboua, Bagandou et
Kénga.
Certains groupements féminins avaient
bénéficié de crédit pour appuyer leurs projets
avec: deux (2) moulins à manioc, trois (3) moulins à pâte,
saponification, petit commerce et semences. Elle a formé six cent (600)
femmes leaders villageoises dans les quarante trois (43) groupements; des
actions de sensibilisations et de formation de masse étaient
organisées chaque année dans les centres/SDPH.
En économie familiale, des sessions de formations
avaient touché deux cent cinquante (250) femmes et cinq (5) autres
sessions étaient aussi organisées en planning familial ont
touché deux cent (200) couples.
Tableau n°13: Répartition des
enquêtés selon le sexe dans la localité de M'baïki
Sexe
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Masculin
|
102
|
53,68%
|
Féminin
|
88
|
46,32%
|
Total
|
190
|
100,00%
|
Source:
enquête de terrain, 2010
Il ressort de ce tableau que sur les 190 personnes
enquêtées, 102 sujets de sexe masculin soit 53,68% du total ont
affirmé que la CARITAS intervient dans les groupements mixtes. Ce
pendant, 88 sujets de sexe féminin ce qui représentent 46,31% des
enquêtés affirment qu'effectivement la CARITAS/SDPH a
oeuvré dans les groupements féminins pour faciliter leurs
intégrations dans le processus de développement local.
2.5-Le Domaine de Droit Civique et Civil
(AKA)
L'objectif de la CARITAS/SDPH dans ce domaine était
d'intégrer la population minoritaire pygmées qui subissait des
violences de la part de leurs chefs « Koumou » qui sont les
Bantou. Elle a mis en place un système d'information et de
sensibilisation pour faciliter l'accès des pygmées à
l'éducation. Pour se faire, quatre (4) écoles pygmées ont
été créées dans les villages pygmées
à Zoméa, Ibéngué, Bagandou et Ibata.
La CARITAS/SDPH intervient dans toutes ces écoles pour
prendre en charge les enseignants et la fourniture des matériels
didactiques pour la pédagogie. Elle a facilité
l'établissement des pièces d'État Civil pour les enfants
pygmées. Pendant le premier Plan Triennal de Développent, la
CARITAS Diocésaine de M'baïki avait favorisé
l'établissement de cent Etats-civils aux enfants pygmées se
trouvant dans les communes de M'baïki (village Mbangui I, Mbangui II et
Botto), Moboma (villages Ibéngué, Zoméa).
Un appui de la CARITAS/SDPH à la production agricole
par la fourniture de semences et outillages aux pygmées en vu de leur
autosuffisance alimentaire.
3-Les Réalisations de la CARITAS/SDPH au second
Plan Triennal de Développement(2005-2008)
Pour l'exercice du second PTD, la CARITAS/SDPH a mené
ses activités dans plusieurs domaines: santé, éducation,
agriculture et élevage, promotion féminine et droit civique et
civil des pygmées (AKA).
3.1-Le Domaine de Santé
Un appui aux femmes vivant avec le VIH/Sida. Ce programme
visait l'auto pris en charge des personnes malades. Il était
géré par les CARITAS paroissiales dans chaque localité.
Deux cent (200) veuves vivant avec le VIH/Sida et leurs enfants ont
été identifiés et formées à la gestion des
activités génératrice de revenus dans le domaine de
l'agriculture, au petit commerce. Elle ont reçu une subvention de
quarante cinq mille (45000) franc CFA chacune pour débuter une nouvelle
activité. De ce fait, cent dix huit (118) veuves pratiquent
l'agriculture de subsistance, quinze autres pratiquent l'élevage et
vingt autres du petit commerce, pour leur permettre d'avoir l'équilibre
moral en vu de résister dans leur état de maladie.
Du côté de la minorité pygmées
(AKA), la CARITAS/SDPH a organisé des cours de sensibilisation à
l'hygiène dans les centres de santé et particulièrement
dans les campements pygmées. Une compagne de sensibilisation de la part
de CARITAS pour que dorénavant les femmes AKA en grossesse
fréquentent les centres de santé pour leur suivi durant toute la
période de gestation.
Durant le second PTD, la CARITAS a basé ses
activités sanitaires en prenant en charge les personnes
démunies
3.2- Le Domaine de
l'Éducation
La CARITAS/SDPH a apporté son soutien à dix (10)
écoles villageoises et quatorze (14) écoles d'intégration
pygmées d'une part, le suivi tout simplement des autres écoles
par les centre/SDPH d'autre part. En gros, les dix (10) écoles
villageoises comptaient mille six cent cinquante cinq (1655)
élèves et les écoles d'intégration huit cent trente
cinq (835) élèves.
Des formations pour les associations des parents
d'élèves (APE) ont été organisées dans les
vingt quatre (24) écoles. Cent quarante cinq (145) APE ont reçu
un appui pour payer les maîtres parents. La CARITAS/SDPH a ouvert les
centres d'alphabétisation favorisant l'auto prise en charge des adultes
dans les différents centres paroissiaux. Ainsi, quinze (15) centres
d'alphabétisation ont vu le jour à M'baïki. Elle a recrute
dix sept (17) moniteurs à cet effet, quatre (4) sessions de formations
étaient organisées en leur faveur et animées par le
responsable préfectoral d'alphabétisation. Par ailleurs, des
réunions mensuelles ont eu lieu pour débattre des
problèmes de fonctionnement et d'éducation. L'image ci-dessous
montre une école publique appuyée par la CARITAS.
Carte photo n°6: un appui de la
CARITAS/SDPH à une école publique
Source: cliché,
CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2007
L'image précédente montre une école
publique (école Mixte Fondamentale I de la Mission) à
proximité du Diocèse a reçu un appui de la CARITAS en
fourniture scolaire pendant la rentrée des classes en 2007.
3.3-Le Domaine d'Agriculture et de
l'Élevage
Des organisations paysannes mixtes ou composées
exclusivement d'hommes ont été suivies par les six (6) centres
paroissiaux ; trente un (31) groupements ont été mis en
place soit au total trois cent soixante deux (362) membres. Les
activités principales sont l'agriculture et l'élevage.
Dans le domaine de l'agriculture, cent cinq (105) hectares de
manioc et de maïs ont été cultivés, vingt sept (27)
sacs de semences d'arachides distribués et quarante cinq (45) planches
de culture maraîchère; six (6) sessions de formation en
agriculture ont été organisées par la CARITAS
Diocésaine de M'baïki;
concernant l'élevage, la CARITAS a soutenu
l'élevage particulièrement à cause du manque d'aliments
riche en protéines dans la Lobaye en général et dans la
Sous-préfecture en particulier. De ce fait, deux (2) pharmacies
vétérinaires ont été créées, vingt
cinq (25) porcs de race améliorée ont été
distribuée, cent quatre vingt un (181) poulets ont été
remis aux éleveurs, quatre étable réhabilités, cinq
(5) session de formations au petit élevage ont été
organisées dans les centres/SDPH.
3.4-Le Domaine de la Promotion
Féminine
Durant le second PTD, la CARITAS/SDPH a soutenu vingt un (21)
groupements féminins qui comptent à peu près quatre cent
dix sept (417) membres. Ensuite, seize (16) sessions de formations
étaient organisées à leur profit. Un appui en petit
outillage et en semences pour l'agriculture, la volaille pour l'élevage
et l'huile pour la saponification.
3.5-Le Domaine de la Promotion de Droit Civique et
Civil Pygmées (AKA)
Dans ce volet, des activités dans le domaine de
l'éducation et de la santé ont été menées
pour contribuer à l'autonomie des pygmées (AKA).
L'éducation permet sur le long terme aux AKA de prendre conscience de
leur soumission et de revendiquer leur droit. La santé et l'agriculture
leur permettront concrètement de ne plus dépendre des villageois
pour qu'ils travaillent en vu de prendre eux même leur destiné
futur en main.
En attendant les effets des programmes d'éducation qui
viendront à long terme, la CARITAS/SDPH mène en parallèle
des activités pour faciliter cette prise de conscience chez les AKA et
des activités réunissant pacifiquement les AKA et les villageois.
Ces activités se résument à :
- une visite d'échange organisé dans les
centres/SDPH;
- trois (3) sessions de formation de leader AKA;
- déclaration de naissance à la Mairie;
- cent cinquante (150) séances de sensibilisation sur
les droits de l'enfant organisées par tous les centres/SDPH et aussi
dans les centres paroissiaux;
- deux (2) nouveaux villages pygmée créés
à Bagandou et Zoméa.
L'image ci-dessous montre une maison de formation en droit de
l'homme (AKA).
Carte photo n°7: Maison de
formation en droit de l'Homme (pygmées AKA)
Source:
cliché de l'auteur, 2010
L'éducation est le levier qui permet de favoriser
l'intégration des AKA et leur donne les moyens de défendre leur
droit. A cet effet, deux (2) écoles situées dans des campements
pygmées sont soutenues à Ngouma et à Siriri (commune de
Moboma). Ces écoles accueillent à la fois des enfants AKA et des
villageois pour favoriser leur intégration.
La CARITAS/SDPH n'a pas marginalisé les femmes
pygmées (AKA). De ce fait, des cours de couture étaient
organisés pour leur permettre de coudre leurs vêtements et ceux de
leurs enfants.
Vêtir correctement est un moyen d'intégration
pour les femmes AKA dans la société centrafricaine. Ces cours de
couture ont lieu dans les trois (3) campements, les effectifs sont
mentionnés dans le tableau n°14 ci-dessous.
Tableau n°14: Effectif des femmes
AKA inscrites au cours de couture
Campements pygmées
femmes
inscrites au début
et régulière
|
Ngouma
|
Siriri
|
Ibéngué
|
Nombre de femmes inscrites
|
45
|
30
|
43
|
Nombre de femmes régulières
|
3
|
15
|
30
|
Source: CARITAS Diocésaine de
M'Baïki, 2007.
Il ressort des données du tableau n°14 ci haut que
le nombre des femmes AKA inscrites au cours de couture est important dans
chaque campement. Ainsi, on relève respectivement quarante cinq (45)
à Ngouma, trente (30) à Siriri et quarante trois (43) à
Ibéngué. Cependant, l'effectif des femmes
régulières au cours est très faible à Ngouma et
Siriri, qui donne respectivement trois (3) et quinze (15). Cela s'explique par
le fait que la CARITAS a mis en contre partie une somme de cinq cent (500)
francs CFA à chaque participante ou alors l'équivalent de cinq
cent (500) francs CFA en nature (bois, banane, etc.).
Cette condition est à l'origine du découragement
des femmes pygmées (AKA) au cours de couture. Par contre à
Ibéngué l'effectif est resté moins élevé
trente (30) femmes AKA régulières au cours. Cette
régularité se traduit ou du moins témoigne l'attachement
des femmes pygmées à cette formation dans cette
localité.
A la lumière de tout ce qui précède, la
CARITAS/SDPH M'baïki travaille dans toute la Préfecture de la
Lobaye en général et dans la Sous-préfecture de
M'baïki en particulier. Elle a une zone d'intervention assez vaste
à M'baïki, car elle couvre les huit (8) communes de cette
localité à savoir: M'baïki, Pissa, M'bata, Balé-loko,
Moboma, Bogongo-Gaza, Nola et Lessé.
Pour décentraliser ses activités et bien
gérer l'espace, la CARITAS a créé trois (3) grands
centres/SDPH: Sainte Jeanne d'Arc, Saint Augustin et celui de Safa-Loko qui
sont les points de coordination de ses activités.
Nombre activités étaient réalisées
par la CARITAS dans ces différents centres/SDPH lors du premier PTD et
le second PTD dans les domaines sanitaire, de l'éducation, de la
promotion féminine et du droit civique et civil des pygmées (AKA)
etc. Ces réalités vont nous conduire à voir dans la partie
qui suit les impacts de la CARITAS/SDPH sur les conditions
socioéconomiques des populations dans la Sous-préfecture de
M'baïki (Voir la carte n°4 ci-après).
Source : LACCEG Guy LASSERRE,
Université de Bangui, 2011
Cette carte ci-dessus localise quelques oeuvres
réalisées par la CARITAS dans les domaines de santé, de
l'éducation, de l'`organisation paysanne dans la Sous-préfecture
de M'baïki durant le premier et le deuxième Plan triennal de
Développement.
Chapitre V: LES IMPACTS DES ACTIVITES DE LA CARITAS/SDPH
SUR LES CONDITIONS SOCIOECONOMIQUES DES POPULATIONS LOCALE
Le présent chapitre est consacré sur les effets
des activités de la CARITAS/SDPH sur les conditions
socioéconomiques des populations de M'baïki sur le plan social et
économique.
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