Etude d'impact des ONG sur les conditions socioéconomiques des populations de M'Baà¯ki: cas de Caritas. ( République centrafricaine)( Télécharger le fichier original )par Eugène Davy NGOKOBONDO DOBOZENDI Université de Bangui ( République Centrafricaine) - Maà®trise de géographie 2010 |
UNIVERSITÉ DE BANGUI RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Unité - Dignité - Travail ************
FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES ************** Département de Géographie ************** BP : 1450 Bangui (RCA)
ÉTUDE D'IMPACT DES ORGANISATIONS NONGOUVERNEMENTALES SUR LES CONDITIONS SOCIOÉCONOMIQUES DES POPUALATIONS DE M'BAÏKI : CAS DE CARITAS
MEMOIRE DE MAÎTRISE DE GEOGRAPHIE
Option : Géographie Rurale Présenté et soutenu par : Sous la Direction de : NGOKOBONDO DOBOZENDI Dr SARANDJI Simplice Eugène Davy Maître de Conférences de Géographie à l'Université de Bangui. Année Académique 2010 - 2011 Contacts : (+236) 77 31 34 75 Email : ngokodav@yahoo.fr / ndabe.dbz@gmail.com / ngoko.dbz@hotmail.fr IN MEMORIAM Au Regretté le Révérend père Théodore DOBOZENDI décédé le 22 Juillet 2008. Plus jamais nous n'écouterons tes homélies nourries de conseils. Plus jamais nous ne fêterons ensemble l'anniversaire de ton ordination le 7 Août de chaque année. Ton estime pour nous et pour le vide que tu as laissé, nous te dédions ce mémoire produit de nos études et de nos recherches. REMERCIEMENTS Les efforts consentis par certaines personnes à la réalisation de ce mémoire exigent de notre part des remerciements. .A notre Directeur de Mémoire, Monsieur Simplice SARANDJI, Maître de conférences à l'Université de Bangui, à qui disons merci pour sa contribution incontestable sur le fond et la forme du présent mémoire, la qualité de la formation et ses conseils. Nous adressons nos remerciements à tout le corps enseignant du Département de Géographie pour la formation reçue Notre reconnaissance et nos remerciements les plus sincères vont au personnel de la CARITAS Diocésaine de M'baïki pour leurs multiples soutiens et aussi à la population locale pour sa collaboration. Nos remerciements vont également à l'endroit de notre père Robert DOBOZENDI et notre mère DOBOZENDI née MOKAMAGBINI Simone qui nous ont encouragé dans cette initiative et pour leur soutien constant. A nos grands frères Bob Félicien KONZI-SARAMBO, Jean Christophe DETCHOUA NGALEMON, merci pour tous ceux que vous avez fait pour notre réussite. Les mots nous manquent pour exprimer notre gratitude. Nous tenons à remercier également nos grandes soeurs DOBOZENDI Hélène et Madame LEMAIRE née DOBOZENDI Albertine Perpétue pour leur appui multiple inconditionnel et indéfectible qui ont favorisé la réalisation du présent mémoire. A toutes les familles DOBOZENDI, MOKAMAGBINI, MOSSABA, ZANGA, TOMBEZOOGO, nous disons merci pour le soutien moral durant notre cursus Universitaire. A tous ceux qui n'ont pu être cités, nous leur disons merci SIGLES ET ABRÉVIATIONS ACF: Action Contre la Faim AGR: Activité Génératrice de Revenues BCR: Bureau Central de Recensement BSA: Banque de Soudure Alimentaire CECA: Conférence des Évêques de Centrafrique CEI: Conférence Épiscopale Italienne CEPE: Certificat d'Etude Primaire Elémentaire CICR: Comité International de la Croix-rouge CVD: Comité Villageoise de développement DSRP: Document de Stratégie de la Pauvreté IDH: Indicateur du Développement Humain IPH: Indice de Pauvreté Humain IST: Infection Sexuellement Transmissible MST: Maladie Sexuellement Transmissible OEV: Orphelins et Veuves Vulnérables PNUD: Programme des Nations Unis pour le Développement ONG: Organisation Non Gouvernementale PAM: Programme Alimentaire Mondial PTD: Plan triennal de Développement RCA : République Centrafricaine SCAD: Société Centrafricaine de Déroulage SABE: Société Africaine de Bois Équatoriale SDPH: Service de Développement et de la Promotion Humaine UNESCO: United Nation Educational, Scientific and Cultural Organization (Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture)
AVANT PROPOS Tenté d'expliquer ce qui a motivé notre intérêt pour un sujet aussi ardu et complexe qu'il est intéressant, n'est pas le but ici. Cependant, nous devons avouer que nous avons atteint un degré particulier de réflexion géographique. A tel enseigne que tous les pays du monde ont un seul mot d'ordre: améliorer le bien être de la population et réduire au maximum les inégalités sociales. Il est nécessaire de remarquer que la plus part des pays indépendant du tiers monde en général et en particulier la République Centrafricaine n'a pas réussi à amorcer jusqu'à présent son développement social et économique malgré les importantes aides reçues de la communauté Internationale. Située au Sud-ouest de la RCA entre 16°20' et 18°30' de Longitude Est et entre 3°20' et 4°40' de Latitude Sud, M'baïki est l'une des Sous-préfectures de la Lobaye. Elle renferme sur son territoire, un effectif de 157.514 habitants (BCR, 2010). En effet, la sous-préfecture de M'baïki regorge des potentialités exceptionnelles en ressources minières, en bois de toutes qualités qui sont exploitées mais malheureusement cela ne profite pas à la population locale. C'est une localité où la pauvreté et la misère bas son plein au sein de la population. Cette population ne vie que de produits agricoles associés à la chasse, la pêche, la cueillette etc. A cet effet, le présent mémoire intitule : « Étude d'impact des Organisations non Gouvernementales (ONG) sur les conditions socioéconomiques des populations de M'baïki: cas de CARITAS/SDPH » est destiné à faire une analyse sur les activités de la Caritas et son impact sur les populations locales, planifiées par les Administrations de la Caritas/SDPH depuis son installation jusqu'à présent. De ce fait, ce travail constitue un appel en vers la communauté locale, nationale, les ONG, les décideurs politiques pour une mobilisation générale afin de chercher à orienter leurs activités dans la Lobaye en vue de combler le vide laissé par l'État et que la Caritas à elle seule, ne suffit pas. Pour réussir ce travail scientifique, nous avons rencontré moult difficultés, dont les plus essentielles sont les suivantes: - les moyens matériels, logistiques et financiers nous ont faits défaut. Ce qui ne nous a pas permis de réaliser ce mémoire dans les délais ; - la méfiance de la population de nous fournir certaines informations concernant leur situation sociale et économique ; - l'instabilité permanente des populations cibles à l'occurrence, les pygmées du village Zoméa et les environs qui n'a pas facilité le travail ; - la méfiance des responsables du projet à notre égard. Très peu d'entre eux ont été ouverts dans les débats. Ce qui a rendu impossible la constitution des tableaux, notamment sur le salaire mensuel du personnel, le budget annuel et les données des années antérieures dans quelques communes de la Sous-préfecture de M'baïki. En effet, nous informons les lecteurs de ce mémoire que le présent travail n'est pas celui d'un éminent chercheur. Il s'agit d'un débutant dans le domaine de la géographie. Par conséquent, nous nous excusons des lacunes qui seront constatées, car c'est un travail qui repose sur un fond analytique à partir des recherches menées sur le terrain.
L'humanitaire aujourd'hui, comme depuis toujours, constitue une force pour le développement dans tous les pays du monde, en particulier les pays du Tiers Monde où la pauvreté sévit, gagnant la majorité des populations. Ce que l'humanitaire apporte aujourd'hui et qu'il est curieux de voir, n'est pas seulement le seul aspect d'assistance aux personnes vulnérables en situation de pauvreté, mais l'emploi des millions de personnes volontaires qui s'engagent, par son appel à l'entraide, à voler au secours des uns et des autres. Alors, chacun doit être proche des uns des autres pour un développement meilleur. Les expériences ont démontré que « des millions de volontaires, en majorité des jeunes, constituent le plus grand mouvement humanitaire du monde » (CICR, 2007). Ce qu'il faut noter c'est que aucun esprit de profit ne justifie à cet effet la motivation de ces jeunes mais l'allègement des peines des plus vulnérables. Aujourd'hui encore, les oeuvres humanitaires sont orientées vers divers domaines de la vie. Les actions humanitaires ont commencé à éclore à travers le monde à la naissance du Comité International de la Croix Rouge (CICR) en 1859 par Henry DUNANT. Ce sont les toutes premières actions de secours aux victimes de guerre opposant l'Autriche à la France à Solferino dans le Nord d'Italie. Ces mouvements tendent jusqu'à nos jours à protéger la vie et la santé et à faire respecter la dignité de la personne humaine, favorisant ainsi les interrelations sociales pour promouvoir la paix. D'autres actions humanitaires s'inscrivent dans l'assistance aux personnes atteintes par la toxicomanie. Nous avons par exemple l'Association Lucien Jean ENGELMAJER (ALJE) qui est une structure qui naquit en 1972 par l'initiative de Lucien Jean ENGELMAJER « le Patriarche ». Cette structure s'est depuis toujours mise au service des toxicomanes et de leurs familles, visant à « redonner l'espoir à ceux qui sont atteints par la toxicomanie et ses corollaires, le SIDA et les maladie opportunistes » (Lucien J.E, 1993). C'est donc pour comprendre que ces actions visent à rendre à la société des êtres fiers libres responsables et solidaires. L'évolution des sociétés humaines, l'humanitaire dépasse le cadre d'une simple assistance d'urgence aux personnes vulnérables en temps de crise sociale et atteint un cadre où mieux vaut rendre les individus responsables de leur propre destinée, c'est à dire capable de s'auto développer. C'est ce que nous pouvons observer avec la CARITAS/SDPH qui appui à la fois les programmes d'aide d'urgence liés aux catastrophes naturelles et des projets de Service de Développement et de la Promotion Humaine à long terme comme l'accès aux soins de santé, l'éducation et à la scolarisation, le renforcement du rôle social, etc. En RCA, les crises humanitaires liées aux conflits armés de ces dernières décennies ont rendu alors une bonne partie de la population plus pauvre et vulnérable. Les crises humanitaires en Centrafrique se traduisent aujourd'hui par l'inaccessibilité à l'eau de bonne qualité, l'insuffisance alimentaire dans les ménages, la pandémie du VIH/SIDA associée à la pauvreté.... Au moment où la RCA commence à être de plus en plus affectée par ces diverses formes de crises humanitaires, les besoins d'assistance deviennent ainsi de plus en plus importants pour relever les familles les plus démunies surtout en milieu rural. A cet effet, il y eu tout une multitude d'ONG, locales et étrangères qui interviennent dans un contexte de réponses sociales aux crises humanitaires diverses auxquelles se confrontent les populations rurales. La CARITAS/SDPH en a fait de son mieux à l'instar des autres ONG comme l'Action Contre la Faim (ACF), le Comité International de la Croix Rouge (CICR), Merlin, Solidarité, etc. Mais la satisfaction reste partout vaine selon un constat général, pour un développement fiable. Le fait est que l'humanitaire aujourd'hui a rendu les populations plus dépendantes. C'est pourquoi il serait judicieux de procéder à un diagnostic systématique. La présente étude isole le cas particulier de CARITAS/SDPH dans la Sous-préfecture de M'baïki (voir la carte n°1). Un diagnostic participatif sur les conditions de vie humanitaire, abordant l'impact des activités de la CARITAS sur les conditions de vie en milieu rural. Or la RCA, longtemps affectée par les conflits militaro-politiques, se trouve aujourd'hui avec ses systèmes sanitaire, éducatif et agricole bien affaiblis Source : LACCEG Guy LASSERE, Université de Bangui, 2011 La santé et le savoir qui constituent l'un des grands indicateurs de développement humain sont en déclin, du point de vue général. Il lui faut donc une décennie pour pouvoir rattraper le retard dans ces domaines longtemps freinés. Face à l'ampleur du problème, les structures étatiques restent toujours faibles pour fournir des réponses sociales plus pratiques. Pourtant, le gouvernement s'est efforcé de créer un cadre politique de la reconstruction nationale avec le document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP, 2000). Ce cadre politique définit des grands axes d'un développement intégré, mettant l'accent sur l'importance des secteurs de santé, d'éducation qui résident dans la création d'un véritable capital humain. Le principal objectif est de « former des hommes et des femmes compétents, imprégnés des valeurs humaines, morales, spirituelles, culturelles et civiques, capables de créer une nouvelle société Centrafricaine solidaire démocratique, prospère et pacifique » (MENAESR, 2008). Mais le contexte économique de la chronique sociale Centrafricaine n'offre pas assez d'opportunités au gouvernement de réaliser ces fins. L'urgence d'un capital humain se pose sur tous les plans de la vie politique et sociale du pays et l'action urgente de CARITAS/SDPH a été dans une perspective d'atténuer l'ampleur du problème et de favoriser un développement meilleur en faveur des ménages démunis. L'action de CARITAS/SDPH est toujours fondée sur un esprit d'évangile, celui de prôner le respect de la personne humaine, la justice, la paix... en vue de fonder une société égalitaire ou chacun se met au service de l'autre. C'est le sens d' « être près de ceux qui sont loin de tout ». Elle s'engage alors dans la Sous-préfecture de M'baïki et vole au secours des personnes vulnérables, appui des écoles villageoises dans les communes rurales de M'baïki, Pissa, Mbata, Balé-loko, Bogongo-Gaza, Nola et Lessé afin d'offrir cette chance aux personnes pauvres d'accéder aux soins de santé primaire, à une éducation de qualité. Pour cela, la CARITA/SDPH s'attaque aux contextes structurels du secteur sanitaire, d'éducatif et socioéconomique des familles vulnérables. Les lecteurs qui auront l'opportunité de lire ce présent mémoire se rendront compte que celui-ci n'est peut être pas totalement parfait. C'est pourquoi nous tenons à les rassurer de notre disponibilité à être réceptif à toutes les remarques et critiques positives susceptibles de nous aider, à améliorer nos prestations intellectuelles dans les jours à venir. Ce mémoire est divisé en trois (3) grandes parties. Chaque partie est subdivisée en deux chapitres. La première partie présente les normes théoriques où l'étude a puisé ses fondements les plus scientifiques, les outils et les techniques utilisés pour la collecte des informations du terrain, le milieu physique et humain de la zone d'étude. Elle rassemble alors le cadre théorique et la présentation du cadre physique et humain de la zone d'étude qui sont les principaux chapitres. La deuxième partie qui s'intitule les actions de la Caritas/SDPH M'baïki comprend deux chapitres. Le premier chapitre a pour titre l'administration de la Caritas et la nature de ses activités et le second est consacré sur la nature des activités et les oeuvres réalisées à M'baïki. La troisième partie concerne les impacts de la Caritas/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations de M'baïki. Elle renferme également deux chapitres. Elle traite en son chapitre V les impacts des activités de la Caritas/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations locale ; alors qu'au chapitre VI il concerne les contraintes liées aux actions de la Caritas/SDPH
Chapitre I: LE CADRE THÉORIQUE ET APPROCHE MÉTHODOLOGIQUECe chapitre traite du cadre théorique et l'approche méthodologique de l'étude. Comme annoncer ci haut, il présente les fondements scientifiques de cette étude. I- LECADRE THÉORIQUELe cadre théorique va s'intéresser au contexte à la justification du choix du sujet, la définition des concepts clés, la problématique, les objectifs, les hypothèses et la méthodologie. 1- Justification du Choix et intérêt du Sujet Faisant partie des pays de la Sous région, la République Centrafricaine est un pays faiblement peuplée qui compte 4,2 Millions d'habitants (63% de ruraux et 37% d'urbains) pour une superficie de 623000 km2 soit 6 habitants par km2. Le pouvoir d'achat du Centrafricain moyen a dégringolé depuis quelques décennies et le panier de la ménagère s'en ressent gravement. Près de 70% de population vie sous le seuil de la pauvreté ( www.centrafrique presse.org). A cet effet, la CARITAS Internationale qui est une ONG Internationale d'organisations Catholique, présente dans 198 pays et territoires. Son nom vient du latin « catiras » ce qui signifie « Amour de l'autre ». Elle a été fondée à FRIBOUGEN-BRISGAN, en Allemagne, en 1897. En RCA, elle était connue sous la dénomination de CARITAS Centrafrique. Elle a fait son entrée en République Centrafricaine avant l'indépendance sous le nom de « Secours Catholique Centrafricain ». Pendant des décennies, il a collaboré avec l'Animation Rurale. Toute cette période a été caractérisée par de nombreuses initiatives individuelles locales menées souvent par des religieux étrangers grâce a des ressources privées et qui n'avaient pas de compte à rendre. En 1991, ces deux courants, Secours Catholique et Animation Rurale se sont fusionnés pour devenir la CARITAS Centrafrique qui intervient dans le domaine de la santé, de l'éducation, de l'agriculture, de l'animation rurale, en hydraulique et aussi dans la promotion des droits des femmes et des pygmées (AKA). La CARITAS mène ses activités dans toutes les régions de la RCA en générale et dans la localité de M'baïki capitale de la Préfecture de la Lobaye en particulier. C'est depuis plus d'une décennie que la CARITAS est opérationnelle à M'baïki. Force est de constater que la population de M'baïki, ville satellite de Bangui et aussi l'un des greniers centrafricain demeure profondément pauvre sur tous les plans. D'où le choix du sujet intitulé étude d'impact des actions de la CARITAS/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations de M'baïki depuis son installation jusqu'à nos jours. Il s'agit en d'autre terme d'attirer l'attention des autorités politiques, la communauté locale sur le point des connaissances relatives aux activités de la CARITAS/SDPH. Pour se faire, la définition des concepts clés de ce mémoire mérite d'être faite pour éviter l'incompréhension de celui-ci. 2- La Définition des Concepts Pour éviter toute interprétation contraire au sens d'objet de cette étude, il nous est indispensable de tirer au claire certains concepts. Il s'agit des concepts tel que : l'étude, l'impact, la condition socioéconomique. L'étude vient du mot Latin «studuim, zélé » ce qui signifie une activité intellectuelle qui permet d'acquérir ou d'approfondir une connaissance. Étudier nécessite des efforts particuliers d'observation, de compréhension, d'analyse, de synthèse et de mémorisation. Elle peut être aussi définie comme un travail de l'esprit qui s'applique à approfondir; s'intéresser à l'étude des sciences; ouvrage ou s'expriment les résultats d'une recherche. Pour ce travail, l'étude est une activité intellectuelle qui permet d'acquérir ou d'approfondir les connaissances des actions de la CARITAS/SDPH sur les conditions de vie des populations de M'baïki depuis son entrée jusqu'à nos jours. Impact vient du mot Latin « impactus » qui veut dire influence décisive de quelques choses sur le déroulement de l'histoire, des événement; effet d'une action. En d'autre terme, l'impact d'un projet ou programme est défini comme l'ensemble des changements dans les conditions de vie des ruraux, tels que eux mêmes et leurs partenaires les perçoivent au moment de l'évaluation, ainsi que tout changement durable dans leur environnement auxquels le projet a contribué. Ces changements peuvent être positifs, voulus ou imprévus. Dans la terminologie du cadre logique, ces changements perçus dans les conditions de vie peuvent correspondre au niveau des objectifs spécifiques ou celui de l'objectif général d'une intervention. De cette définition, il ressort que étude d'impact est une étude préalable à la réalisation d'un projet qui consiste en évaluer les éventuelles répercussions sur le milieu naturel ou humain, et à définir en cas de besoin des mesures correctives ou compensatoires d'une part, une étude d'impact est initialement une activité intellectuelle qui vise à apprécier les conséquences environnementales d'un projet pour en limiter les impacts négatifs d'autre part. Le contexte de ce concept nous permettra d'évaluer le niveau d'implication de la CARITAS/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations de M'baïki. En conséquent, le concept condition vient du mot Latin « condicio » qui signifie la manière d'être, état d'une personne ou d'une chose, la condition humaine, circonstances extérieures dont dépendent les personnes ou les choses. Ce mot se définie aussi comme la nature, état ou qualité d'une chose ou d'une personne; qualité d'un objet par rapport à sa destination. Enfin, le concept socioéconomique est un adjectif qui intéresse la société définie en terme économique. En effet, socioéconomique est une branche des sciences économiques et de la sociologie qui examine l'influence des rapports humains sur l'évolution économique. Parlant de statut socioéconomique de la famille A est fonction du revenu familial, le niveau de scolarité des parents, profession des parents et le statut social dans la communauté (telles que les contacts au sein de la communauté, les associations du groupe et de la communauté, de la perception de la famille). A contrario, la sociologie économique examine les influences des relations économiques sur les groupes sociaux. Dans le cadre de ce travail, le concept socioéconomique permet d'évaluer le niveau social des groupes ou ménages bénéficiaires des actions ou des oeuvres de la CARITAS/SDPH, ainsi que le niveau économique de ceux-ci. 3- La Problématique En 2007, la République Centrafricaine était classée au 179ème rang après le Mali selon l'Indicateur du Développement Humain (IDH) (PNUD, 2009). Cela prouve que la société centrafricaine est l'une des plus démunies du continent africain. La pauvreté sociale court les rues de Centrafrique et frappe presque à toutes les portes malgré l'existence d'une petite bourgeoisie nationale qui aura bâti sa fortune sur le dos de l'État grâce à la corruption, à l'affairisme et au détournement des deniers. Pour palier cette pauvreté et cette misère profonde, les Institutions Internationales ont mis à la disposition des gouvernements des moyens susceptibles de freiner ce fléau. Mais un constat triste a été fait dans la gestion de ces fonds. Devant ce constat triste, les partenaires au développement vont encourager la population à se regrouper en association et à créer des ONG à caractère humanitaire. Mais cette initiative n'a pas abouti. A cause de l'insécurité grandissante dans les sous régions qui provoque le déplacement de la population et la croissance éffreinée de la misère et de la pauvreté, des ONG Internationales vont s'implanter partout sur le territoire centrafricain afin de voler au secours des nécessiteux. C'est le cas de la Carias M'baïki. C'est depuis plus d'une décennie que la Caritas travaille dans la Sous-préfecture de M'baïki pour voler au secours des personnes démunies. Pour se faire, - Quel est le niveau d'implication de la CARITAS/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations de M'baïki ? Les questions secondaires tournent autour des questions suivantes: - Quelle est la participation effective de la CARITAS/SDPH sur les modes de vie des populations locales ? - Quel est son impact dans le développement socioéconomique de la Sous-préfecture de M'baïki ? - Quelle est la perception de la population locale des actions de celle-ci ? - Quelle est l'attente de la population des activités de CARITAS/SDPH ? 4- Les Objectifs de Recherche L'étude cherche à comprendre les défis à relever, l'impact des activités de la CARITAS/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations. 5-Les Objectifs Spécifiques Le présent travail qui se veut une contribution sur les études d'impact des actions de CARITAS/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations de M'baïki consiste à : - Évaluer le niveau socioéconomique des ménages, groupes subventionnés par la CARITAS/SDPH; - Exhumer le mode de fonctionnement de la CARITAS/SDPH; - Analyser les apports de la population aux efforts de la CARITAS/SDPH; - Évaluer la qualité des relations entre cette ONG et la population locale; - Déterminer les raisons qui empêchent la CARITAS/SDPH d'atteindre son but; et enfin, - Proposer des stratégies pour les actions futures de la CARITAS/SDPH M'baïki en vue d'aider au développement durable des communautés. 6- Les Hypothèses de Recherche Pour mener cette analyse scientifique, nous avons émis quelques hypothèses. 6.1-L'Hypothèse Centrale La CARITAS/SDPH contribuerait efficacement aux conditions de vie des populations de M'baïki en raison de son intervention tant dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'agriculture, de la promotion de droit de la femme et des pygmées (AKA). 6.2- Les hypothèses secondaires Les hypothèses secondaires tournent autour de: - la CARITAS/SDPH s'efforcerait de freiner le sous-développement socioéconomique des populations de M'baïki; - la CARITAS/SDPH donnerait une aide matérielle et morale aux vulnérables sans distinction de race et de religion; - l'aide de la CARITAS/SDPH aurait permis aux ménages d'améliorer leurs conditions sociale et économiques; - la CARITAS/SDPH éprouverait d'énormes difficultés pour atteindre son objectif. |
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