L'impact des investissements directs étrangers sur l'économie congolaise.( Télécharger le fichier original )par Rolly KOLI MBO Université de Kinshasa RDC - Graduat 2011 |
I.3. TYPOLOGIES DE L'INVESTISSEMENTL'investissement est la composante la plus volatile du PIB12(*). Suivant la nature, nous distinguons : - L'investissement corporel : Appelé aussi Investissement physique ou matériels qui regroupe les machines, les bâtiments, les véhicules de transport, de marchandises et augmentent le stock de capital technique. - L'investissement incorporel : Appelé aussi l'investissement immatériel, qui résume toutes les dépenses de l'entité pour sa modernisation et sa compétitivité. Ainsi nous distinguons : 1. La formation : Dépense essentielle pour l'entreprise. Dans une économie qui se tertiaires, la qualité du personnel devient un atout stratégique. Un personnel formé est synonyme de plus de polyvalence, de compétences accrues et ciblées sur la spécificité du métier. La formation est également un instrument de motivation pour les salariés avec des synergies importantes puisqu'elle ouvre des horizons plus larges qui provoquent des curiosités, des capacités d'analyse et d'adaptation plus grandes 2. recherche et développement : la recherche est un atout pour l'avenir de l'entreprise puisqu'elle lui permet par l'innovation de se démarquer des concurrents. - La publicité : les publicités marketing reste un outil de communication efficace pour l'entreprise - La propriété intellectuelle : recouvre la propriété industrielle, ainsi que la propriété littéraire et artistique. La marque, le brevet, le logiciel,... - L'investissement financier : pratiqué s dans le but d'acquérir des droits de créances ou des titres financiers devant être conservés dans une stratégie de long terme. les principaux investissements sont : 1) Les titres de participation : leur possession durable et profitable à l'entreprise puisqu'ils permettent d'exercer une influence sur la société émettrice des titres (à l'intention de conserver durablement) 2) Les titres immobilisés : titres, autres que les titres de participation, que l'entreprise a l'intention de conserver durablement ou qu'elle n'a pas la possibilité de revendre à bref délai. Ils sont représentatifs de parts de capital ou de placement à long terme. 3) Dépôts et cautionnement versés : sommes versées à des tiers de garanties d'exécution de contrat et indisponible jusqu'à la réalisation d'une condition suspensive. 4) Prêts accordés par l'entreprise : sommes accordés dans un but stratégique (aide d'une filiale, essaimage, partage,...) ou dans un but philanthropique (prêt à un salariés, microcrédit,...). Ils peuvent être réalisés soit sur le territoire nationale ou soit à l'étranger. Précisons également la notion d'investissement de portefeuille, qui sont motivés par deux raisons qui sont le taux d'intérêt et la volonté de diversification du portefeuille. Le taux d'intérêt plus élevés dans un pays va entrainer un déplacement ou la fuite des capitaux des un pays où le taux de d'intérêt est relativement bas. Par diversification du risque du portefeuille, les agents économiques ont généralement une aversion contre les risques. Toutes choses restantes égales par ailleurs, une institution financière sera prête à accorder un crédit à un débiteur présentant moins de risque qu'à un autre dont la capacité de remboursement comporte des risques plus élevés, même si ce dernier offre un intérêt plus élevé. La diversification peut signifier investir dans des activités différentes. Mais aussi elle peut également prendre la forme d'investissements dans des pays différents. D'où un investisseur rationnel pour se couvrir contre le risque ne mettra pas tous « ses oeufs dans la même panier » en investissant tous ses fonds disponibles dans un même pays. Harry MARKOWITZ (1952) développa ce concept, le risque peut affecter l'environnement dans lequel l'investissement se réalise peut prendre plusieurs formes : Changement de gouts des consommateurs du bien, adoption de la politique économique qui affecte l'évolution des variables pertinentes du marché, la nationalisation, variation de taux de change, de la devise,... Suivant les objectifs, nous citons : - L'investissement de renouvellement ou de remplacement : destiné à remplacer le capital usé ou obsolète ; le stock de capital technique de l'entreprise reste inchangé puisque les nouvelles machines prennent la place des anciennes. Ce pendant il est difficilement concevable de remplacer une machine outil de 15 ans par une nouvelle qui aurait les mêmes caractéristiques sans avoir à son actif une performance supplémentaire. L'investissement de renouvellement correspond à l'amortissement c'est-à-dire les sommes que l'entreprise comptabilise en charge et en diminution de la valeur de l'immobilisation, chaque année, afin de remplacer son capital usée ou obsolète - L'investissement de capacité ou d'extension : destiné à augmenter la capacité de production de l'entité. C'est un investissement destiné à accroitre les capacités de production de l'entreprise ; le stock de capacité augmente puisque le s nouvelles machines viennent s'ajouter aux anciennes. L'investissement de capacité vise in fine, à répondre à une augmentation de la demande de biens et services. - L'investissement de productivité ou de rationalisation ou encore de modernisation : Il désigne l'achat d'un capital plus performant, plus efficace en raison du progrès technique. Il désigne ou il permet de réaliser des gains de productivité et donc de réduire les couts unitaires de production (économie de la main d'oeuvre par substitution du capital ou travail, économie par diminution des rebuts ou des productions défectueuses,...). - L'investissement d'expansion : l'accroissement du potentiel de l'entreprise sur tout le plan - L'investissement de diversification : Le positionnement de l'entreprise sur un marché existant ou encore ou non connu. - L'investissement d'innovation : La création d'activité et/ou des produits inexistants sur un marché cible. Suivant la stratégie, nous distinguons : - L'investissement défensif : Les investissements peuvent être réalisés dans le cadre d'une stratégie défensive pour maintenir la position concurrentielle de l'entreprise. - L'investissement offensif : destiné à améliorer la position concurrentielle de l'entreprise. * 12 Gregory N. MANKIW, Macroéconomie, 3éd, Deboeck, 2006 |
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