I.2. DETERMINANT DES NIVEAU DES
INVESTISSEMENTS
En économie, les facteurs explicatifs du niveau
d'investissement demeurent un sujet de débat. Diverses approches ont
été adoptées. La « théorie de
l'accélérateur », établie par A. Aftalion puis
J.M. Clark, associe les investissements réalisés chaque
année aux variations des réserves en capital d'un pays
résultant des fluctuations de la population annuelle : c'est la
prise en compte de la demande finale qui explique l'investissement et le
montant du prix du capital. Associée à d'autres
hypothèses, cette approche joue un rôle considérable dans
certaines des théories relatives aux cycles économiques.
La « théorie néoclassique de
l'investissement » se propose de déterminer un niveau de
capital d'équilibre par l'intermédiaire de variables, telles que
le degré d'activité, les coûts de productions, le prix des
biens d'équipement et le «coûts
d'opportunité » du capital (qui reflète essentiellement
les intérêts que peut produire un investissement consacré
à un actif financier).
L'investissement est ainsi défini par la volonté
de supprimer toutes divergences entre le niveau réel du capital et le
niveau de capital souhaité et cela quelle que soit la valeur des
variables déterminant le premier. De multiples tentatives ont
été réalisées pour définir ces relations
ainsi que la « fonction de production » ( fonction qui
donne les relations entre les quantités de facteurs utilisés
comme le travail ou le capital et les quantités de biens produits
à des prix donnés) qui sous-entend, mais elles se sont tous
heurtées à des problèmes d'économétrie
majeurs qui prouvent, pour certaines, qu'il n'existe pas d'estimations
précises du « niveau de capital » optimal
lui-même et que la rapidité des ajustements est
déterminante dans l'adéquation entre les investissements
effectués pendant une période déterminée, disons un
an, et la volonté d'atteindre un niveau voulu d'investissements.
L'interprétation de l'évolution des
investissements et des variables qui lui sont associés est d'autant plus
délicate que les éléments utilisés pour
déterminer les niveaux d'investissement varient constamment et que la
plupart d'entre eux doivent être prévus bien avant de pouvoir
être réalisés (c'est le cas des acquisitions de centrales
électriques ou d'usines implantées sur « sites
vierges ».
D'autres approches accordent une importance majeure aux
anticipations de croissance des entreprises et au rôle de l'incertitude
dans la détermination des niveaux d'investissement. Ces
différentes théories ne s'excluent pas nécessairement
l'une l'autre. Dans la mesure où les entreprises peuvent modifier tant
le calendrier que le volume de leurs investissements, la réussite de ces
dernières reposes essentiellement sur la période choisie et sur
les circonstances dans lesquelles ils seront réalisés.
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