L'impact des investissements directs étrangers sur l'économie congolaise.( Télécharger le fichier original )par Rolly KOLI MBO Université de Kinshasa RDC - Graduat 2011 |
INTRODUCTION1. PROBLEMATIQUELes politiques économiques de tous les pays en voie de développement (PED) cherchent des voies et moyens pour réajuster leurs économies et rattraper le retard ou l'écart qui leur sépare de pays développés. Ces pays confrontés au problème de financement de leurs activités économiques avec des ressources domestiques insuffisantes. Dans les années 60 et 70, les investissements directs étrangers (IDE) étaient mal vus par les PED. Ils considéraient les IDE comme étant un facteur déterminant du prix, l'exploitation des travailleurs locaux, la délimitation de l'action syndicale, le rapatriement intensif du surplus, la régression des productions industrielles et manufacturière locales. C'est au début des années 90 que le recours aux investissements directs étrangers a été un des éléments de la stratégie d'adaptation des anciennes économies socialistes.1(*) Aujourd'hui, tous les pays du sud, leurs politiques restrictives, face à l'entrée des IDE commencent progressivement à mettre en des mesures d'attractivité de plus en plus accueillantes et avec comme effet d'entrainement la concurrence pour s'intégrer d'avantage à l'économie mondiale. Historiquement, la RDC a connu une longue période de calme et de sécurité relative d'environnement institutionnelle favorable depuis son accession à l'indépendance. La croissance et la stabilité économique héritées d'une conjoncture économique nationale et internationale des années 60. En tant que pays sous développés, elle a traversée de moment difficile qui a un impact jusqu'aujourd'hui sur l'attractivité des investisseurs étrangers. Les mesures de zaïrianisation prises par l'ancien président qui décida pour les entreprises étrangères, les pillages des années 1991 et 1993, les guerres de libération de 1996 et 1998, ainsi que les conflits armés ont conduit à la destruction de l'appareil de production2(*). Une inflation galopante, l'instabilité politique et gouvernementale, le niveau élevé de la corruption, et des faibles conditions de sécurité ont également causé du désastre dans le pays. Ayant comme conséquence, un climat de méfiance, particulièrement auprès des operateurs économiques étrangers entrainant ainsi la fuite des capitaux et les découragements des investisseurs étrangers. Il résulte de ce fait, la perte d'emplois et la baisse des revenus dus à la fermeture d'un nombre important d'entreprises accentuant ainsi le chômage et la pauvreté dans le pays3(*). Au vu de ce qui précède, les institutions de Bretton Woods ont suspendu de l'aide pour la RDC. C'est ainsi que les IDE sont restés instables jusqu'en 2001 (Année de la prise des relations avec les institutions de breton Wood (le FMI et la banque mondiale). Avec le retour de la paix fragile, les flux d'investissements étrangers ont atteint 500 millions de dollars en 2006 et entre 2003 et 2006, les investissements d'une valeur globale de près de 7 milliards de dollars américain devant générer 54 mille emplois4(*). L'hyper inflation a été maitrisé. Le taux d'inflation a été ramené de 511,2% à 135,1% en 2001 et, de 9% en 20105(*). Les IDE ont alors un peu progressé, mais sa contribution à l'économie demeure encore faible or que nous savons que la RDC est un scandale géologique, pays susceptibles d'attirer les investissements par ses immenses ressources naturelles, de par sa position centrale en Afrique, permet ainsi l'accès à de nombreux marchés, sa proximité géographique comme facteur déterminant d'attractivité. Et selon Lucas, les capitaux ne vont pas forcement là où ils sont les plus rares, car les rendements des investissements sont plus importants là où la main d'oeuvre est le mieux formée et les infrastructures les plus développées. Ce qui explique pourquoi les capitaux se dirigent, en fait, là où leur présence est déjà forte car tous les investissements à destination de la RDC sont canalisés vers les pays frontaliers, parce que la RDC demeure encore une zone à haut risque pour les investisseurs étrangers. Pendant que les IDE en Afrique augmentent, ils sont passés de 338 projets en 2003 à 633 projets en 2010 soit une augmentation de 87%, les flux d'investissements en Afrique devraient avoisiner 150 milliards de dollars en 2015, mais en RDC, les IDE restent encore une chimère. Au regard de cette situation, le gouvernement congolais met en place des structures des stratégies de l'attractivité des IDE comme l'agence nationale de promotion des investissements (ANAPI), l'adhésion de la RDC à l'organisation pour l'harmonisation de droit d'affaire en Afrique (OHADA) ainsi qu'à l'adoption de plusieurs conventions bilatérales sur la promotion réciproque des investissements. Cependant, notre étude de répondre à la question suivante : Que faudra-t-il faire pour stimuler les investissements directs étrangers dans la réalité actuelle de la RDC ? Ou en d'autres termes, quelles stratégies pour l'attractivité des investissements directs étrangers en RDC ? * 1 H. NEFFATI et X. RICHET, « Attractivité comparée des IDE de la Tunisie et de la Hongrie», in classification JEL. * 2 www.wikipedia.com/Economie de la République Démocratique du Congo * 3 RDC, Document de la stratégie et de la croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP), Juillet 2006 * 4 Agence national pour la promotion des investissements(ANAPI), note d'information no 004, RDC, 2007 * 5 Banque centrale du Congo, note de conjoncture, novembre 2010 |
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