3. Réformes fondamentales à partir de
1991
Une décennie qui commence plutôt mal pour le pays
notamment dans ses cotés sociopolitiques suite à l'assassinat de
Rajiv Gandhi4 le 21 mai 1991 suivi par une crise des réserves
de change, Le gouvernement indien sera dans l'obligation de faire des
réformes pour
4 Premier ministre de L'Inde entre le 31/10/1984 et le
02/12/1989.
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Stratégie de développement de
l'Inde
s'en sortir de cette crise, ces réformes vont permettre
d'avoir une croissance annuel de plus de 6% entre 1992 et2000, jusqu'à
là c'été un rêve inaccessible pour les planificateur
indiens.
Le conflit du Golfe en 1991 qui a engendré une hausse
de prix de pétrole et la chute de l'union soviétique
étaient un coup dur pour l'économie indienne de fait que les
transferts des salariés indiens dans le Golfe ont cessé et le
premier client et fournisseur du pays n'est plus un sujet d'actualité.
L'aide sollicitée auprès des pays étrangers
n'été pas acquise à cause des doutes sur sa
capacité de faire face à ses engagements. Cependant il ne reste
que le recours à l'institut de Breton Woods (FMI) et les politiques de
changement structurel qu'elle va exiger en échange de ses aides, ainsi
que l'État sera amené à réduire ses dépenses
publiques.
Les parlementaires entament ces réformes par une
dévaluation spectaculaire de la roupie, 19% de sa valeur en trois mois,
une méthode classique pour réduire la charge de la dette. Les
réformes seront axées sur quatre grands axes5 afin de
libéraliser l'économie et de modifier la structure
macroéconomique ce qui touchera par la suite la structure
microéconomique du pays permettant, alors, d'avoir un nouvel esprit qui
est inespéré de la théorie classique où
l'État n'est pas invité à s'impliquer dans
l'économie.
3.1. La déréglementation industrielle
Le but de cette manouvre était principalement de donner
un nouveau souffle à l'industrie et d'augmenter sa productivité.
Elle consiste essentiellement la suppression des autorisations industrielles et
licences Raj, dans une conteste plus global, qui réglementent auparavant
les activités économiques. Les entrepreneurs indiens
l'aperçus comme une bonne initiative ce qui va avoir plus tard un impact
important sur l'investissement dans le secteur industriel. Mais il y avait
toujours des domaines dans lesquels on ne peut pas avoir une autorisation,
monopole étatique, comme les activités extractives et le
raffinage pétrolier, les chemins des fers, l'énergie atomique et
l'industrie militaires6. En revanche, les entreprises
étatiques étaient dans l'obligation de faire face à la
concurrence de secteur privé soit des entreprises indiennes ou
même étrangères qui ont découvert l'immense
marché indien. Ces déréglementations ont permis un
assouplissement considérable dans l'économie où de
nombreuses entreprises sont créées parfois en partenariat avec
des firmes multinationales.
5 Chaudhuri BASUDEB, « Les réformes
économiques indiennes : Éléments de bilan », revue
Tiers-Monde, 2001, tome 42 n°165, pages. 17-31
6 Etudes économiques de l'OCDE, «Inde», les
éditions de l'OCDE, paris, 2007, p. 28.
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Stratégie de développement de
l'Inde
Licence Raj
Dans le contexte d'une crise en 1948, le gouvernent visa
la protection du secteur public par l'instauration de la Licence Raj. C'est une
autorisation que l'État octroi pour permettre l'exploitation de
certaines activités économiques considérées
marginales et n'intéresse pas les acteurs publics. La plupart des
secteurs étaient un monopole étatique et même les
entreprises privées sont vue comme un risque pour le bien-être
collectif et l'État peut les nationaliser à tout moment en nom de
l'intérêt public. Ainsi que ces licences Raj constituent une
barrière à l'entrée pour les firmes
étrangères. Les importations étaient aussi soumises
à la licence Raj, c'est-à-dire pour importer un bien il faut
prouver qu'il y a pas un autre produit local qui pourra le
substituer7.
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