La participation des collectivités territoriales décentralisées à la protection de l'environnement au Cameroun, en Belgique et en France.( Télécharger le fichier original )par Guy Laurent KOUAM TEAM Université de Limoges (France) - Master en droit international et comparé de l'environnement 0000 |
&.2. : Les insuffisances et les difficultés relatives aux collectivités territoriales de chacun de ces pays.I- En Belgique : La méfiance des acteurs sociaux vis à vis du concept de « développement durable »L'un des obstacles les plus visibles à la protection locale de l'environnement en Belgique est sans nul doute l'environnement social qu'il faut remodeler. Stéphane Nicolas nous apprends que : Ces acteurs sociaux belges voient dans les mots « développement durable » un concept trop vague pour être utilisé concrètement et le comparent avec des actions de coopération au développement qu'ils ont toujours perçues comme concurrentes dans un contexte de redistribution à l'échelle internationale aux dépens d'une réalité nationale226(*). Les acteurs sociaux en Belgique voient comme priorité l'économie et le travail, reléguant le développement durable à l'ordre des accessoires. Tout ceci conduit à une société belge peu entreprenante en matière environnementale. Le véritable test qui concernait la mise en place des agendas 21 selon les recommandations de Rio à montrer une Belgique à la traine, rencontrant des difficultés de tout ordre227(*).
Sur le plan institutionnel : l'absence d'un statut défini et adopté au niveau national et régional de l'Agenda 21 local ; une frilosité politique ; des freins institutionnels (tutelles) ; une crainte de perdre du pouvoir par rapport à la répartition des compétences au sein du collège du Bourgmestre et des échevins. Sur le plan organisationnel : des difficultés pour le démarrage et dans la gestion du processus ; Une réticence administrative ; Une absence de contrats, chartes formalisées signées définissant les actions, les délais et les ressources de chacune des parties ; un faible intérêt de la part des élus et du personnel communal. Sur le plan de la participation : une information insuffisante sur Agenda 21 local et développement durable ;une crainte de s'engager dans quelque chose de trop vaste et trop flou ;un manque d'intérêt de la population, faible participation, mobilisation difficile malgré la volonté politique et les efforts déployés ; un désintérêt pour les sujets qui ne sont pas directement liés à la compétence ou au champ d'action des acteurs ; des difficultés de faire participer certains acteurs : le secteur privé, les jeunes, les immigrés.... Tous ces constats montrent le long chemin que doit encore réalisé la Belgique, pays abritant la capitale européenne pour se mettre au diapason des pays modèles en matière d'environnement. Cette situation généralisée en Belgique n'est pas pour encourager les collectivités locales, pourtant elle renforce notre conviction du rôle moteur que peuvent jouer les collectivités locales belges dans l'éveil de la conscience environnementale en Belgique. * 226 - NICOLAS, Stéphane. Op cité. P.274 * 227 - Ces difficultés sont tirées de « POROT, Véronique. Op cité p 64 |
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