Problématique des identités nationales dans la région des grands lacs: cas de la RDC et du Rwanda.( Télécharger le fichier original )par Charles-Augustin MUHINDO MUSONDOLI Université de Bunia RDC - Licence 2010 |
0.2. ProblématiqueEn parlant de la `'problématique'' Marie COHENDET entend tout simplement le fait de se demander « quel est le problème »12(*) et d'y apporter la réponse. Bien que la région des grands lacs soit une des région la plus meurtrières à cause des identités, il y a lieu que l'on établisse une démarcation entre les conflits de nationalité du conflits ethniques ou tribaux car, ce sont ces conflits qui sont sources de l'instabilité de la région aussi bien entre les Etats et les peuples. Ainsi les questions suivantes peuvent être posées : - Pourquoi la question identitaire est à la une dans la région des grands lacs ? - N'existe-t-elle pas de réglementation juridique quant au problème des identités nationales ? - Qu'est-ce qui confère la nationalité à quelqu'un ? - L'usage de la force serait-elle la solution afin de s'installer dans un pays ? - S'agit-il des questions ethniques, tribales ou de nationalité ? Est-ce la loi de jungle est-elle utile ou l'interdépendance interétatique ? - Pourquoi l'intégration régionale ou sous régionale parait peu efficace pour résoudre cette question aussi vitale ? Voila autant des questions que le présent travail tentera de répondre. 0.3. HypothèseAujourd'hui et plus que jamais, nous vivons le vent de la mondialisation qui fait de nous des citoyens du monde vivant au village planétaire. En principe, on ne pouvait pas parler des ethnies, tribus, nationalité. Nos identités ne devraient plus être une barrière mais une des richesses à exploiter au profit de tous. Ainsi nous pensons que : - Si les Etats de la région des grands lacs en matière de nationalité respecterait les lois de chaque pays, l'on éviterait les conflits et nos identités ne seraient pas meurtrières. - Le certificat de naissance s'avère utile pour tout citoyen dès sa naissance ; - Ne serait-ce pas possible que la RDC procède au recensement des étrangers, expliquer clairement les règles en vue de l'obtention de la nationalité, admettre la double nationalité, et ne pas profiter de la question identitaire lors des élections... et au Rwanda d'éviter l'exclusion, l'intimidation et les fausses accusations contre les adversaires politiques. - Plus il y aura méfiance les uns les autres, plus la loi de jungle via les armes se ferait sentir et nos identités resteraient source et socle de notre descente en enfer et de notre sous développement, pauvreté... - Plus il y aura interdépendance entre les Etats de la région nonobstant le respect de l'intangibilité des frontières prônées par la charte de l'ONU, de l'Union Africaine, la CEPGL, le droit international public seront respectées, moins la question identitaire persisterait. - Plus on accorde de l'importance à la guerre, plus on détruit notre patrimoine ou notre environnement. La division, la haine, la xénophobie, la manipulation politicienne des groupes armés par les deux Etats, l'ethnisme ou le tribalisme qui endeuillent la région mais l'entente, le dialogue, la résolution pacifique et l'interdépendance peut nous apporter le progrès. Aujourd'hui, avec une forte démographie dans la région des grands lacs, force est de constater qu'il y ait en ce jour des incursions ou entrées frauduleuses des personnes et leurs biens de part et d'autre sans que les services spécialisés s'en rendent compte. Nous pensons à l'instar des autres que la redynamisation de la CEPGL ainsi que ses institutions devrait être un des moyens pour calmer les tensions entre les deux Etats et leurs peuples. L'interdépendance, la réglementation des mouvements de population éradiqueraient les soupçons des uns envers les autres et peut-être mettraient fin aux problèmes liés aux identités. La région des grands lacs devrait promouvoir une identité transnationale afin d'apaiser les tensions et conflits. La bonne gouvernance, la démocratie, la construction des infrastructures sanitaires, scolaires, la sensibilisation de la masse pour une cohabitation pacifique, la sécurité devraient être le leitmotiv des dirigeants pour permettre ainsi le développement. Aussi, nous pensons qu'à cette heure de la mondialisation, la haine ethnique, le tribalisme, la xénophobie, l'injustice, les guerres inutiles, la manipulation politicienne...n'ont plus leurs places. Nos ressources naturelles devraient être une des voies pour notre épanouissement, la construction des nos infrastructures, et non les causes de nos malheurs, des nos souffrances, des notre sous développement, nos jérémiades, errance, mort, débâcle...L'amélioration de nos conditions de vies seraient liées à une répartition équitable des ressources naturelles, l'accès à l'éducation pour une culture de paix. La fin de la guerre, la vraie interdépendance basée sur l'équité, l'éthique, la justice distributive, l'abolition des inégalités, l'éradication de la faim par le travail, les respects des textes légaux tels que : les chartes de l'ONU et de l'Union Africaine, les constitutions des pays, la tracée des frontières prônée par la Conférence de Berlin de 1885, le respect de patrimoine mondial que serait le parc de Virunga, la répartition équitable de terre... seraient des atouts pour sauver la région des grands lacs du syndrome de la mort sinon la mondialisation nous serait utopique et bénéfique pour les autres. * 12 COHENDET Marie ; Anne cité par OTEMIKONGO MANDEFU, Syllabus du cours de Méthode des Recherches en Sciences Sociales, G2 FSSPA, CUEB, 2007-2008. |
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