ANNEXES
1. LEXIQUE
I. Aide publique au développement
On appelle aide publique au développement les dons ou
les prêts à des conditions financières
privilégiées accordés par des organismes publics de l'OCDE
ou de l'OPEP. Il suffit donc qu'un prêt soit consenti à un taux
inférieur à celui du marché (prêt concessionnel)
pour qu'il soit considéré comme une aide, même s'il est
ensuite remboursé jusqu'au dernier centime par le pays
bénéficiaire. Les prêts bilatéraux liés
(c'est-à-dire que le pays destinataire doit utiliser l'aide pour l'achat
de produits du pays prêteur) et les annulations de dette font aussi
partie de l'aide publique au développement. Outre l'aide alimentaire, on
peut distinguer trois grands types d'utilisation des fonds ainsi
dégagés : le développement rural, les
infrastructures, l'aide hors projet (financement des déficits
budgétaires ou de la balance des paiements des pays aidés). C'est
ce dernier poste qui augmente le plus. Cette aide est
« conditionnée » par la réduction du
déficit public, la privatisation, la bonne conduite écologique,
l'attention aux plus pauvres, la démocratisation, etc. Toutes ces
conditions sont définies par les principaux gouvernements du Nord et le
couple Banque mondiale/ FMI. Cette aide passe par trois canaux : l'aide
multilatérale, l'aide bilatérale et les ONG.
II. Anti-développement
L'anti-développement est un projet de violence, autant
physique que symbolique. Ainsi, il est l'exact contraire du
développement. Cependant, pour BERGERON, le développement est une
invention qui reste à faire : tout est à redéfinir,
tout est à recommencer, au sein des pays industriels comme du
tiers-monde.
III. Balance commerciale
La balance commerciale d'un pays mesure la différence
entre ses ventes de marchandises (exportations) et ses achats (importations).
Le résultat est le solde commercial (déficitaire ou
excédentaire). La balance commerciale est de moins en moins
significative, en raison de la progression forte des échanges
internationaux de services, qui n'y sont pas pris en compte (ceux-ci sont
repris dans la « balance des invisibles » et
concernent : assurances, services financiers,
télécommunications, transports, tourisme, brevets, redevances,
etc.). Les services représentent désormais un tiers des
échanges de marchandises. On peut donc imaginer qu'un gros
déficit de la balance commerciale soit compensé par un
excédent des échanges des services et inversement.
IV. Balance des paiements
La balance des paiements d'un pays est le résultat des
transactions commerciales (c'est-à-dire des biens et des services
importés et exportés) et de ses échanges de revenus
financiers avec l'étranger. En clair, la balance des paiements mesure la
position financière d'un pays par rapport au reste du monde. Un pays
disposant d'un excédent de ses paiements courants est un pays
prêteur vis-à-vis du reste du monde. Inversement, si la balance
d'un pays est déficitaire, ce pays devra se tourner vers les
prêteurs internationaux afin d'emprunter pour ses besoins de
financement.
V. Banque mondiale
Créée en 1944 à Bretton Woods dans le
cadre du nouveau système monétaire international, la Banque
mondiale possède un capital apporté par les pays membres et
surtout emprunte sur les marchés internationaux des capitaux. La Banque
mondiale finance des projets sectoriels, publics ou privés, à
destination des pays du tiers-monde et des ex-pays dits socialistes. Elle se
compose des trois filiales suivantes.
· La Banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD, 180 membres en 1997) octroie des prêts
concernant de grands secteurs d'activité (agriculture et
énergie).
· L'Association internationale pour le
développement (AID ou IDA selon son appellation anglophone, 159 membres
en 1997) s'est spécialisée dans l'octroi à très
long terme (15 ou 20 ans) de prêts à taux d'intérêts
nuls ou très faibles à destination des pays les moins
avancés (PMA).
· La Société financière
internationale (SFI) est la filiale de la Banque mondiale qui a en charge le
financement d'entreprises ou d'institutions privées du tiers-monde.
Avec l'accroissement de l'endettement, la Banque mondiale a,
en accord avec le FMI, développé ses interventions dans une
perspective macro-économique. Ainsi la Banque mondiale impose-t-elle de
plus en plus la mise en place de politiques d'ajustement destinées
à équilibrer la balance des paiements des pays lourdement
endettés. La Banque mondiale ne se prive pas de
« conseiller » les pays soumis à la
thérapeutique du FMI sur la meilleure façon de réduire les
déficits budgétaires, de mobiliser l'épargne interne,
d'inciter les investisseurs étrangers à s'installer sur place, de
libéraliser les changes et les prix. Enfin la Banque mondiale participe
financièrement à ces programmes en accordant aux pays qui suivent
cette politique, des prêts d'ajustement structurel depuis 1982. Types de
prêts accordés par la Banque mondiale :
1. les prêts-projets : prêts classiques pour
les centrales thermiques, le secteur pétrolier, les industries
forestières, les projets agricoles, barrages, routes, distribution et
assainissement de l'eau, etc.
2. les prêts d'ajustement sectoriel qui s'adressent
à un secteur entier d'une économie nationale :
énergie, agriculture, industrie, etc.
3. les prêts à des institutions qui servent
à orienter les politiques de certaines institutions vers le commerce
extérieur et à ouvrir la voie aux transnationales. Ils financent
aussi la privatisation des services publics.
4. les prêts d'ajustement structurel, censés
atténuer la crise de la dette, qui favorisent invariablement une
politique néolibérale.
5. les prêts pour lutter contre la pauvreté.
VI. Bien-être
Le bien-être est une situation financière qui
permet de satisfaire les besoins matériels.
VII. Biocarburants
Les biocarburants sont des carburants d'origine
végétale génétiquement modifiée.
VIII. Biodiversité
La biodiversité (diversité biologique) fait
référence à la pluralité des espèces
vivantes.
IX. Biosphère
La biosphère est la couche idéale que forme
autour de l'écorce terrestre l'ensemble des êtres vivants.
X. Chômage déguisé
Le chômage déguisé est une situation
où plusieurs personnes travaillent sur une tâche où un
petit nombre aurait suffi dès le début. On peut considérer
l'insuffisance du travail, de formation préalable de capital, comme
l'origine du chômage déguisé.
XI. Club de Paris
Le Club de Paris est un groupement d'Etats créanciers
spécialisés dans la normalisation des défauts de paiement
des pays en développement ; il a été
créé en 1956 autour de la crise d'Egypte. Les liens entre le Club
de Paris et le FMI sont extrêmement étroits : ils se
matérialisent par le statut d'observateur dont jouit le FMI dans les
réunions -confidentielles- du Club de Paris. Le FMI joue un rôle
clé dans la stratégie de la dette mise en oeuvre par le Club de
Paris qui s'en remet à son expertise et son jugement
macro-économiques pour mettre en pratique l'un des principes essentiels
du Club de Paris : la conditionnalité. Réciproquement,
l'action du Club de Paris préserve le statut de créancier
privilégié du FMI et la conduite de ses stratégies
d'ajustement dans les PVD.
Ø Club de Londres
Ce club réunit les banques privées qui
détiennent des créances sur les Etats et les entreprises du
tiers-monde. Pendant les années 1970, les banques de dépôt
étaient devenues la principale source de crédit des pays en
difficulté. Dès la fin de la décennie, ces
dernières allouaient déjà plus de 50% du total des
crédits accordés, tous prêteurs confondus. Au moment de la
crise de la dette, en 1982, le Club de Londres eut donc intérêt
à travailler avec le FMI afin de gérer cette crise. Ces groupes
de banques de dépôts se rencontrent pour coordonner le
rééchelonnement de la dette des pays emprunteurs. On qualifie
plus précisément ces groupes de commissions consultatives. Ces
rencontres (à la différence du Club de Paris, qui se
réunit toujours à Paris) ont lieu à New York, Londres,
Paris, Francfort ou ailleurs selon les préférences du pays et des
banques. Les commissions consultatives, formées dans les années
1980, ont toujours conseillé aux pays débiteurs d'adopter
immédiatement une politique de stabilisation et de demander le soutien
du FMI, avant de solliciter un rééchelonnement ou une
requête d'argent frais auprès des banques de dépôt.
Ce n'est qu'en de très rares occasions que les commissions consultatives
donnent suite à un projet sans l'aval du FMI, si les banques sont
convaincues que le pays mène une politique adéquate.
XII. Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement (CNUCED)
La CNUCED a été créée en 1964,
sous la pression des pays en voie de développement, pour faire
contrepoids au GATT (prédécesseur de l'OMC) et analyser le
commerce international du point de vue du Sud.
XIII. Combustibles fossiles
Les combustibles fossiles (houille, charbon, lignite,
pétrole, gaz naturel, uranium) proviennent de la décomposition
des plantes et d'animaux microscopiques profondément enfouis dans le
sol. Ils fournissent à l'homme l'énergie pour s'éclairer,
se chauffer, se déplacer,... bref, pour faire tourner ses machines.
XIV. Coût de la vie
Le coût de la vie est une notion faisant ressortir,
à une période donnée, le niveau des prix d'un certain
nombre de biens et services entrant dans un budget type, et son
évolution entre deux ou plusieurs périodes.
XV. Décomposition internationale du processus
productif (DIPP)
La décomposition internationale du processus productif
ou décomposition plus poussée de la chaîne de valeur fait
référence au fait de décomposer la fabrication des
produits : plus le produit est complexe et plus il comporte de composants
et de sous-ensembles qui peuvent être fabriqués de façon
autonome les uns des autres. Par exemple, une voiture automobile comporte plus
de 5000 pièces. Ces composants sont progressivement réunis en
sous-ensembles qui sont associés lors de l'assemblage final. Cette
décomposition du produit autorise alors la fabrication des diverses
pièces dans des pays différents en fonction de leurs avantages
comparatifs. Ainsi, la production est décomposée
internationalement.
XVI. Economie
L'économie est l'ensemble des activités d'une
collectivité humaine, relatives à la production et à la
consommation des richesses.
XVII. Economie de marché
L'économie de marché est un système
économique dans lequel des mécanismes naturels assurent seuls
l'équilibre permanent de l'offre et de la demande. En effet, pour le
libéralisme économique, un marché se crée
spontanément et une fois en opération, il fonctionne selon sa
propre logique interne.
Le mécanisme régulateur de ce système est
la concurrence. Cette dernière peut contribuer de façon notable
à promouvoir l'efficacité car un régime ouvert
d'échanges commerciaux et des paiements encourage l'utilisation optimale
des ressources disponibles. Et le pouvoir régulateur de la concurrence
exclut toute intervention de l'Etat. La seule intervention justifiable doit
être limitée au respect de la loi et de l'ordre et à la
défense nationale. Sur ce, plus la zone d'échange sera vaste,
plus vive sera la concurrence et plus puissant sera le marché.
XVIII. Ecosystème
L'écosystème est l'ensemble des êtres
vivants d'un même milieu et des éléments non vivants qui
leur sont liés vitalement c'est-à-dire que chaque milieu ainsi
que des êtres vivants qui s'y trouvent forment ensemble un
écosystème. Et les éléments de chaque
écosystème dépendent les uns des autres pour vivre. En
effet, la disparition d'une espèce déséquilibre et affecte
l'écosystème.
XIX. Elasticité
En économie, élasticité fait
référence à la faculté de variation d'un
phénomène en fonction de la variation d'un autre.
XX. Environnement
L'environnement est l'ensemble des éléments
naturels et artificiels qui constituent le cadre de vie dans lequel les
êtres vivants évoluent.
XXI. Facilité d'ajustement structurel (FAS) et
Facilités d'ajustement structurel renforcé (FASR)
Les FAS sont des facilités de crédits
octroyées par le FMI et adaptées sur une période de trois
ans. Les FASR comportent des prêts d'un montant plus élevé
mais exigent des efforts importants dans le domaine structurel et font l'objet
d'une conditionnalité rigoureuse : un programme d'ajustement
structurel à moyen terme (trois ans). Pour pouvoir en
bénéficier, un pays doit présenter un document-cadre de
politique économique (DCPE) définissant son programme
d'ajustement structurel. La FASR est financée par plus de 40
Etats-membres du FMI, dont la moitié environ sont des pays en
développement. Ces facilités d'ajustement ont été
rebaptisées « Facilités pour la croissance et la
réduction de la pauvreté » en septembre 1999.
XXII. Fonds monétaire international
(FMI)
Le FMI est né le même jour que la Banque mondiale
avec la signature des Accords de Bretton Woods. Le rôle du FMI
était de défendre le nouveau système de changes fixes. A
la fin de Bretton Woods (1971), le FMI est maintenu et se révèle
petit à petit le gendarme et le pompier du capitalisme
mondialisé : gendarme lorsqu'il impose ses programmes d'ajustement
structurel ; pompier lorsqu'il intervient financièrement pour
renflouer des Etats touchés par une crise financière. Son mode de
décision est celui d'une répartition des droits de vote en
fonction du montant de la cotisation des Etats membres. Il faut 85% des voix
pour modifier la charte du FMI (les USA possèdent donc une
minorité de blocage, vu qu'ils possèdent 17,35%). Cinq pays
dominent : les USA (17,35% des voix), le Japon (6,22%), l'Allemagne
(6,08%), la France (5,02%) et la Grande-Bretagne (5,02%). Les 177 autres Etats
membres sont divisés en groupes dirigés par chaque fois un pays.
Le groupe le plus important (5,21% des voix) est dirigé par la Belgique
(Autriche, Biélorussie, République tchèque, Hongrie,
Kazakhstan, Luxembourg, Slovaquie, Slovénie et Turquie). Le second est
dirigé par les Pays-Bas (4,92% des voix -Arménie, Bosnie,
Bulgarie, Croatie, Chypre, Géorgie, Israël, Macédoine,
Moldavie, Roumanie et Ukraine). Et ainsi de suite jusqu'au groupe le moins
important (1,17% des voix) présidé par le Gabon (Bénin,
Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, République centrafricaine, Tchad,
Comores, République du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti,
Guinée équatoriale, Guinée, Guinée-Bissau,
Madagascar, Mali, Mauritanie, Iles Maurice, Niger, Rwanda, Sao Tomé et
Principe, Sénégal et Togo).
XXIII. GATT
L'Accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce (GATT) a été signé en 1947 à Genève
et a consisté à abaisser d'une moyenne de 40-50% à 4-5%
les barrières commerciales des marchandises. En 1994, avec la signature
des Accords de Marrakech, le GATT est devenu l'OMC, qui s'est vue octroyer le
rôle d'organisation internationale, s'est vue munir d'un tribunal
contraignant (l'Organe de règlement des différends) et a vu ses
prérogatives s'ouvrir à d'autres domaines que les
marchandises.
XXIV. Industrialisation
Définition large
Pour F. PERROUX, « l'industrialisation est un
processus cumulatif structurant l'ensemble social par l'emploi intensif de
systèmes de machines et permettant l'augmentation à un coût
décroissant des objets bénéfiques au groupe
humain ».
Ainsi, l'industrialisation n'est pas simplement l'existence
d'industries, mais inclut l'idée de productivité croissante, de
moindre pénibilité des travaux et l'effet d'entraînement
cumulatif des « systèmes de machines ».
Définition restreinte
Pour R. GENDARME, l'industrialisation est définie de
façon plus centrée sur les problèmes de
sous-développement : « Nous définirons
l'industrialisation par la substitution des importations, comme la satisfaction
d'une plus grande proportion de la demande intérieure par la production
de biens de consommation, puis progressivement, en utilisant sur place les
matières premières dans le but d'économiser des devises et
de réduire la domination des pays industrialisés ».
(BREMOND, J. et GELEDAN, A., Dictionnaire économique
et social. 100 articles thématiques, 1200 définitions,
3ème édition augmentée, Hatier, Paris, 1981,
Pp. 348-349)
XXV. Inflation
L'inflation est une hausse des prix ou hausse cumulative de la
masse monétaire au-dessus du niveau du PIB. En effet, elle est une
hausse cumulative de l'ensemble des prix (par exemple, une hausse du prix de
pétrole, entraînant à terme un réajustement des
salaires à la hausse, puis la hausse des autres prix, etc.).
XXVI. Investissements directs étrangers
(IDE)
Les investissements directs étrangers (IDE)
désignent les investissements visant l'acquisition d'un
intérêt durable dans une entreprise située dans un pays
étranger et n'impliquent pas nécessairement les transferts de
technologie attendus au tiers-monde. Et leur but est d'influer sur la gestion
de l'entreprise en question (en acquérant 10% ou plus des actions et des
droits de vote de cette entreprise). Les bénéfices des IDE ne
profitent guère aux populations locales : les firmes
transnationales les rapatrient en masse sous forme de dividendes et des
royalties vers leurs maisons-mères, opération facilitée
par le développement de zones franches industrielles dans de nombreux
pays du tiers-monde.
XXVII. Monétarisme
Le monétarisme est l'école de pensée
estimant que la monnaie influe seulement sur les prix et que, par
conséquent, il est vain et dangereux d'utiliser l'arme monétaire
pour autre chose que pour lutter contre l'inflation. Le monétarisme
repose sur l'idée que la monnaie n'influence ni la production, ni la
répartition. Sur le plan plus philosophique, le fondement du
monétarisme réside dans l'idée que les hommes en savent
forcément moins que le marché (efficience des marchés).
XXVIII. Mieux-être
Le mieux-être est l'amélioration du confort, de
la santé, etc.
XXIX. Organisation mondiale du commerce
(OMC)
L'OMC a été créée en remplacement
de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
(GATT). Son rôle est de s'assurer qu'aucun de ses membres ne se livre
à un quelconque protectionnisme, c'est-à-dire qu'aucun Etat
signataire du texte final de Marrakech (signé en avril 1944) ne place de
barrières à l'ouverture de ses marchés. Elle a donc
évidemment comme conséquence d'exacerber la libéralisation
mondiale des échanges commerciaux, la généralisation de la
division mondiale du travail et les stratégies mondialisées au
sein des firmes multinationales, puisque son rôle est
précisément de s'assurer qu'aucune décision
étatique ne puisse entraver la bonne marche du commerce
international.
XXX. Programme des Nations-Unies pour le
Développement (PNUD)
Créé en 1965, le Programme des Nations-Unies
pour le Développement (PNUD, siège à New York) est le
principal organe d'assistance technique de l'ONU. Il aide -sans restriction
politique- les pays en développement à se doter de services
administratifs et techniques de base, forme des cadres, cherche à
répondre à certains besoins essentiels des populations, prend
l'initiative de programmes de coopération régionale, et
coordonne, en principe, les activités sur place de l'ensemble des
programmes opérationnels des Nations-Unies. Le PNUD s'appuie
généralement sur un savoir-faire et des techniques occidentales,
mais parmi son contingent d'experts, un tiers est originaire du tiers-monde. Le
PNUD publie annuellement un Rapport sur le développement humain
qui classe notamment les pays selon l'Indicateur de développement humain
(IDH).
XXXI. Plans d'ajustement structurel (PAS)
Les plans d'ajustement structurel contiennent la politique
imposée par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque
mondiale en contrepartie de l'octroi de nouveaux prêts ou de
l'échelonnement d'anciens prêts. L'ajustement structurel repose
habituellement sur le dosage des éléments suivants :
réduction des dépenses publiques, dévaluation de la
monnaie nationale (afin de réduire les prix des produits exportés
et d'augmenter ceux des produits importés), privatisation et/ou
réduction des subventions publiques de fonctionnement à certaines
entreprises ou à certains produits, blocage des salaires,
libéralisation, hausse des exportations, etc.
XXXII. Pouvoir d'achat
Le pouvoir d'achat est une quantité de biens ou des
services que permet d'obtenir une somme d'argent.
XXXIII. Premier choc pétrolier
Le premier choc pétrolier (en 1973) désigne une
première hausse brutale et importante du prix du pétrole
(atteignant 400%). Il déclencha une crise profonde dans
l'économie mondiale. En effet, le paysage industriel mondial fut
affecté.
XXXIV. Produit intérieur brut (PIB)
Le produit intérieur brut (PIB) calcule les valeurs
ajoutées de toutes les entreprises opérant à
l'intérieur du territoire national. Il additionne l'ensemble des
activités créatrices de revenus à l'intérieur du
territoire.
XXXV. Récession
La récession est le ralentissement du rythme de
croissance de l'activité économique dans un pays ou une branche
pendant au moins deux trimestres.
XXXVI. Rééchelonnement
Le rééchelonnement est une modification des
termes d'une dette, par exemple en modifiant les échéances ou en
reportant les paiements du principal et/ou des intérêts.
XXXVII. Révolutions industrielles
La première révolution industrielle repose
essentiellement sur la mécanisation née de progrès
techniques déterminants dans les industries textile, minière et
métallurgique (machine à vapeur, mécanisation de la
filature et du tissage, extraction du charbon, utilisation du coke) ; elle
a profité aussi de la généralisation du crédit.
Apparue en Grande Bretagne à la fin du 18ème
siècle (de 1760 à approximativement 1830) avant de se propager au
reste de l'Europe, elle s'est traduite par un dynamisme industriel et
commercial.
La deuxième révolution industrielle (dans les
années 1880) est liée à l'utilisation de nouvelles
énergies (pétrole, gaz, électricité) et à
des inventions majeures (moteur à explosion, éclairage
électrique, etc.).
La troisième révolution industrielle (seconde
moitié du 20ème siècle) procède
principalement des applications de la physique quantique, de
l'électronique et de l'informatique, et du développement des
communications.
XXXVIII. Royalties
Les royalties désignent la redevance due au
propriétaire d'un brevet, du sol dans lequel sont assurées
certaines exploitations, etc.
XXXIX. Sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire fait
référence à l'accès de tous durablement à
une nourriture saine et suffisante.
XL. Souveraineté
Par souveraineté, nous entendons la qualité du
pouvoir politique d'un Etat qui n'est soumis au contrôle ni d'un autre
Etat ni d'un organisme international.
XLI. Système monétaire international
(SMI)
Le système monétaire international est une
expression désignant l'ensemble des règles
élaborées par les pays pour assurer, par le biais de la monnaie,
une stabilisation des échanges, ainsi que l'ensemble des institutions
chargées de contrôler et d'organiser les échanges
monétaires entre les pays. En effet, l'exigence d'une collaboration au
niveau international en matière monétaire découle de la
nature du commerce international, qui constitue une richesse pour les nations,
mais également une source potentielle de déséquilibres
monétaires. Et son but est d'assurer une certaine stabilité des
taux de change.
XLII. Théorie des avantages
comparatifs
La théorie des avantages comparatifs a
été formulée par David RICARDO. Elle établit les
bienfaits du commerce en démontrant que l'échange, avec les
spécialisations qu'il provoque, bénéficie à tous
les co-échangistes. En effet, l'avantage comparatif se vérifie
par le fait qu'un pays, dans le secteur choisi, obtient le plus faible
coût de production sur la planète. Et l'exemple type de RICARDO,
à ce sujet, est celui de l'échange coton/porto entre le Portugal
et l'Angleterre. Si le Portugal ne peut produire des tissus dans d'aussi bonnes
conditions que l'Angleterre, c'est-à-dire, s'il doit y consacrer plus de
temps et de travail qu'elle, il a avantage à produire du vin qui lui
servirait de monnaie d'échange pour acheter des cotonnades en
Angleterre, cette dernière ne pouvant produire du vin dans d'aussi
bonnes conditions que le Portugal. Au regard de ce qui précède,
il paraît irrationnel de produire chez soi ce qu'un autre est capable de
produire à un moindre coût. Ceci oppose, en effet, la
théorie des avantages comparatifs à celle du développement
en autarcie.
XLIII. Tiers-monde
L'expression « tiers-monde » apparut pour
la première fois le 15 août 1952 dans la dernière phrase
d'un éditorial du journal français L'Observateur, sous la plume
d'Alfred SAUVY. Il écrivait : « car enfin, ce tiers-monde
ignoré, exploité, méprisé, comme le tiers- Etat,
veut lui aussi être quelque chose ». En effet, la
référence au tiers-Etat de la Révolution française
sous entend la volonté d'abolition des privilèges des deux autres
mondes. Entendez le bloc de l'Est et celui de l'Ouest, car c'est aux lendemains
de la deuxième guerre mondiale marqués par un climat de
« guerre froide » que l'on désignait ainsi les pays
se présentant comme n'étant ni de l'Est ni de l'Ouest. Et
d'extrapolation en extrapolation, le tiers-monde en est arrivé à
signifier l'ensemble des pays marginalisés dans l'économie
mondiale.
XLIV. Transfert de technologie
Le transfert de technologie est l'acquisition en
investissements directs de biens d'équipement, de brevets ou d'usines
clés en main issues des pays développés, par des pays en
développement afin d'accélérer leur développement
par des technologies modernes.
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