Impact du contrôle interne sur la performance financière des entreprises publiques: cas du port autonome de Cotonou ( Bénin ).( Télécharger le fichier original )par Domahouton Julien DENAGBE Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Maà®trise en science de gestion 2005 |
INTRODUCTIONDans les rapports qu'entretiennent les Hommes entre eux, tant sur le plan professionnel que privé, la confiance est une des données de base. Cette confiance doit être renforcée par un contrôle afin d'une part, de rassurer les individus ou parties en présence et d'autre part, de procéder à l'évaluation des performances. Le couple `'confiance - contrôle'' est donc nécessaire et indispensable. Le contrôle n'est utile et efficace que lorsque la politique générale de l'entreprise est clairement définie et les objectifs qui lui sont assignés précis. Cela suppose une analyse assez pointue de l'entreprise dans toutes ses composantes internes et dans ses interactions avec son environnement. Comment ce concept est né ? Les premières formalisations du contrôle remontent à la fin du XIXe siècle et surtout au début du XXe siècle en Europe et aux Etats-Unis. Le contrôle a d'abord concerné l'activité de production et s'est développé pour répondre à l'évolution technique et économique de l'entreprise1(*). Ainsi le contrôle n'a plus exclusivement un but plus ou moins coercitif mais exprime une volonté de maîtrise de soi ou d'une organisation. La gestion ne se limite plus à un arsenal de règles de maximisation des objectifs quantitatifs mais prend davantage en compte la dimension humaine des organisations, la rapidité de réaction face à un environnement changeant. Le contrôle interne constitue donc une pierre de touche permettant de porter un jugement de valeur sur la qualité de la gestion et d'une manière générale, sur le bon fonctionnement des différents services de l'organisation. Il est alors évident que les contrôles réalisés au sein d'une entreprise doivent revêtir des aspects multiples, tendant vers la recherche d'une saine gestion, dans la double optique d'un contrôle de fond et d'un contrôle de forme ; à cet égard, il s'agit de : - s'assurer que l'action de la direction générale traduit une activité collective, normale et justifiée ; c'est le contrôle de l'opportunité. - s'assurer, sous l'angle des charges et de l'exécution des dépenses, que les contrats et engagements sont conformes aux lois, ordonnances, décrets, arrêtés et autres réglementations appliqués aux opérations de la nature d'activité concernée. - s'assurer que les dirigeants à divers niveaux se sont toujours préoccupés de la gestion saine des biens de l'organisation. De ce qui précède, il apparaît une différence très importante entre le contrôle de fond et celui de la forme. Le contrôle de fond vise à aborder l'intention du décideur, au point de vue finalité des décisions. Par contre, le contrôle de forme s'intéresse à la régularité en la forme de l'acte. Dans la mesure où le contrôle interne permet d'identifier, de corriger et/ou de limiter le laxisme dans la gestion de l'entreprise, nous tenterons d'analyser sa contribution dans l'amélioration de la gestion financière du Port Autonome de Cotonou. Les insuffisances relevées pourraient ouvrir la voie aux recommandations dans le sens d'améliorer l'existant et l'avenir. Au cours de nos recherches, l'objectif n'a pas été de faire une étude exhaustive du contrôle interne et de la gestion financière, mais d'examiner les structures de contrôle en place, leur fonctionnement et d'apprécier leur contribution dans les résultats obtenus. Dans ce cadre, le travail sera présenté en trois chapitres : - le premier chapitre présente le cadre théorique et la méthodologie de recherche de manière à amener le lecteur à se situer par rapport à ce travail. - le deuxième chapitre quant à lui, présente les résultats des différentes enquêtes réalisées. - le troisième chapitre fait une analyse assez pertinente des résultats et éventuellement des propositions. * 1 Cours de contrôle de gestion du Dr. Airy TONATO, 2004. |
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