VI - HYPOTHESES DE RECHERCHE
L'on pense en tant
qu'hypothèse principale, que le régime de l'administration
transitoire des territoires en droit international révèle
une approche innovante de l'internationalisation des territoires. Les aspects
novateurs de ce type de résolution des différends résident
principalement dans ses exigences et dans l'intervention directe de l'ONU dans
la conduite des opérations sur le terrain. De fait, les Nations Unies
lèvent définitivement le doute sur leur aptitude à
administrer directement un espace géographique. Cependant,
l'organisation conforte l'idée selon laquelle aucun travail de grande
ampleur ne s'accomplit dans la solitude. L'immensité, la densité
et l'intensité de la responsabilité onusienne dans le cadre de
l'administration intérimaire appellent non seulement la continuation de
la manifestation des autorités et de la population locales, mais aussi
la participation des entités étatiques et non étatiques
étrangères. L'idée de l'intérêt de la
communauté internationale s'accommode donc à l'objectif de la
sauvegarde des droits de la population locale. Pour ces raisons et pour
d'autres encore, le régime de l'administration transitoire semble
s'éloigner des canons classiques non seulement de l'internationalisation
des territoires, mais aussi des opérations de paix.
Il est par ailleurs opportun de croire que si
un contexte de conflit ou de sortie de crise rend particulièrement
difficile l'exercice des pouvoirs de gouvernement, l'exemplarité
inhérente à l'administration transitoire, nécessite un
minimum de conformité de la dite administration aux standards
internationaux en matière de gouvernance. La conception ainsi que
l'opérationnalité du régime laissent entrevoir des
imperfections notoires. Néanmoins, les moyens pour améliorer le
cadre juridique du déploiement d'une administration transitoire restent
disponibles.
VII - ANNONCE ET JUSTIFICATION DU PLAN
Le premier axe de notre
étude est relatif à l'analyse des raisons du caractère
avant-gardiste du régime de l'administration transitoire des territoires
en droit international.
Le second axe quant à lui s'organisera
autour de la nécessité d'améliorer. L'on s'attellera
à faire ressortir clairement les insuffisances qui entravent la bonne
administration transitoire d'un territoire en droit international. C'est
également le lieu de présenter la perfectibilité du
régime de l'administration transitoire des territoires en droit
international, notamment, les solutions existantes et celles envisageables pour
optimiser les résultats.
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