3.3. La gestion des ordures produites par les
établissements industriels et publics
On situe dans cette catégorie de producteurs
gestionnaires des ordures les groupes hôteliers, les industries
agro-alimentaires et chimiques et les hôpitaux. De façon
générale, ces
acteurs font recours aux prestataires privés pour
assurer l'évacuation de leurs ordures, conformément à
l'article 4 du décret n°08/PR/MSP/SE « fixant les taxes de
désinfection, désinsectisation, dératisation, de mise en
bière, d'exhumation et amendes à infliger pour non observation
des règles d'hygiène » qui dispose que :
« Les opérations citées à l'article
223 sont :
- Payantes sur demande des particuliers ;
- Obligatoires et payantes pour les industries, entreprises et
assimilées, restaurants et assimilés, débits de boisson et
assimilés, bars dancings et assimilés, Entrepôts de
stockage et assimilés. »
Nous présentons à titre d'illustration la G.O.M
réalisée par les établissements suivants.
3.3.1. Les groupes hôteliers
Les ordures produites par les hôtels sont
constituées de bouteilles (verres, plastique et métal), de
matières organiques et chimiques, de papiers etc. Selon les
enquêtes du BCEOM, l'hôtel Novotel par exemple produit en moyenne
300 kg/jour d'ordures. Les hôtels font appel au prestataire privé
pour l'évacuation quotidienne de ces ordures.
3.3.2. Les industries agro-alimentaires.
23 Jl s'agit de la désinfection,
désinsectisation, dératisation, mise en bière et
exhumation. Gestion des ordures ménagères à
N'Djaména
Perceptions, espaces urbains et gestion des ordures
ménagères à N'Djaména (Tchad)
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Il s'agit de la Compagnie Sucrière du Tchad (C.S.T.),
des Brasseries du Logone, de l'Huilerie Savonnière du Tchad (HST), des
Boissons Glacières du Tchad ( BDL) et des Abattoirs Frigorifiques de
Farcha.
La CST de N'Djaména produit presque uniquement des
déchets liquides qui sont évacués sans traitement
préalable dans les eaux du fleuve Chari24. Il en est de
même pour les BDL et l'HST. Les BGT produisent 100kg de débris de
verre par jour et utilisent les services d'un prestataire privé pour
leur évacuation.
Enfin, il y a les abattoirs frigorifiques de Farcha qui
produisent quotidiennement deux tonnes de déchets constitués de
cornages, sang et eaux usées qui sont évacués dans la
nature et dans le fleuve.
Il faut relever qu'aucun de ces producteurs ne procède
à un contrôle préalable de ces ordures avant leur
évacuation. Et leur gestion se limite en général à
enlever les ordures qu'ils produisent.
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