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Relations homme- éléphant dans le sud- ouest du Parc National de Ta௠en Côte d'Ivoire: caractérisation et facteurs déterminant la distribution des éléphants

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par Foungoyé Allassane OUATTARA
Université d'Abobo- Adjamé Côte d'Ivoire - Diplôme d'études approfondies en gestion et valorisation des ressources naturelles 2007
  

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Tableau VI: Espèces d'arbres fruitiers

Espèces

Familles

Auteurs

Chrysophyllum pruniforme 

Sapotaceae

Linnaeus (1753) ; Pierre ex Engl.

Gilbertiodendron splendidum 

Caesalpiniaceae

Lindley (1836) ; A. Chevalier ex Hutch. & Dalziel.

Klainedoxa gabonensis 

Irvingiaceae

Linnaeus (1753) ; Pierre ex Engl.

Nauclea xanthoxylon 

Rubiaceae

A.L. DE Jussieu (1789) ; A. Chevalier

Parinari excelsa 

Rosaceae

R. Brown in Tuckey (1818)

Pentadesma butyracea 

Guttiferae

Lindley (1836) ; Van Der Veen (1995) 

Raphia hookeri 

Arecaceae

Mann & Wendland

Sacoglottis gabonensis 

Humiriaceae

Baille

Strychnos aculeata 

Logoniaceae

Linnaeus (1753) 

Tieghemella africana

Sapotaceae

Durande (1782)

Uapaca guineensis 

Euphorbiaceae

Linnaeus (1753) 

Figure 15 : Indices de présence des éléphants dans la forêt en fonction de la distance à la limite du parc

2. Discussion

2.1. Enquêtes socio-écologiques

2.1.1. Importance et périodicité des dégâts

Les paysans dont les cultures sont dévastées par les éléphants sont nombreux mais 12 chefs d'exploitations ont été recensés. En effet, chaque chef d'exploitation a, à son actif plusieurs collaborateurs. Ceux-ci mettent en valeur des parcelles, une partie de la production est destinée aux propriétaires de la parcelle et l'autre aux paysans. Ainsi, le détenteur légitime de la parcelle répond au nom de tous les utilisateurs. Il faut donc estimer à plus de 12, le nombre de victimes des dégâts occasionnés par les éléphants.

Suite aux premiers dégâts en 1995 les agents des eaux et forêt ont mené une opération de répulsion des éléphants qui a consisté à tirer des coups de fusil en l'air pour éloigner les éléphants des parcelles cultivées. Cela a permis d'interrompre les sorties d'éléphant pendant un temps donné. La reprise des dégâts en 1999 est due a un manque d'application de contre mesure pour tenir les éléphants loin des plantations. La répétition des dégâts de 2002 à 2005 s'explique par l'absence des paysans dans les plantations et campements à cause de la crise militaro-politique qui a prévalu pendant cette période. Les plantations abandonnées, paisibles, offraient une quantité de nourriture abondante et de bonne qualité aux éléphants. Le retour progressif des paysans entraînant de plus grands bruits dans les plantations vers la fin de l'année 2005 a freiné les incursions des éléphants dans les zones de cultures. Cela confirme les travaux de Mpanduji et al., (2002)  et Barnes et al., (1995) selon lesquels les zones de forte densités et d'activités humaines sont soigneusement évitées par les éléphants. Cela explique l'absence d'incursions dans les cultures pendant la période d'étude. Selon Adjewodah et al., (2005) les dégâts sont importants lorsque les cultures sont matures, de bonne qualité et prêtes à être récoltées (Fred de Boer et al., 2001). Ainsi, l'importance des dégâts pendant les mois d'octobre à mars correspondrait à la période de maturation des cultures, mais aussi à la saison sèche (décembre à février) où les cours d'eau sont en étiage ou taris. La distance des plantations à la limite du parc est aussi un facteur déterminant l'importance des dégâts dans les cultures. Comme l'ont montré Sam et al. (2005), le nombre de dégâts est inversement influencé par la distance moyenne de la limite la plus proche du parc. Ainsi, l'hypothèse selon laquelle les dégâts de culture sont influencés par la proximité des plantations aux limites du parc semble être vérifiée. Les paysans affirment que les dégâts sont occasionnés par de petits groupes d'éléphants (2 à 6), confirmant aussi les observations de Merz (1986 a) selon lesquelles les groupes d'éléphants de forêt du PNT ont une taille moyenne variant de 2,44 à 3,4 individus. Ceux de Tanzanie ont été estimés à 3 et 10 (Malima et al., 2005). La majorité des chefs d'exploitations affirment que les dégâts ont lieu au cours des nuits comme c'est le cas dans la forêt classée du Haut-Sassandra (Soulemane, 2002), parce que les plantations ne sont plus occupées par les hommes. Le faible pourcentage de plaintes des paysans (16,7%) est certainement lié aux raisons suivantes:

- la plupart des dégâts sont négligeables pour qu'ils y accordent une importance. ;

- la peur des paysans d'être réprimandés par les agents des eaux et forêts car leurs plantations ne se trouvent pas à distances règlementaires du parc ;

- les paysans n'ont pas confiance aux agents des eaux et forêts car ils font des promesses qu'ils ne tiennent pas.

Les résultats du questionnaire doivent être pris avec beaucoup de précaution car il faut davantage de temps et une plus grande surface d'observation pour comprendre les conflits et apporter des solutions. En effet, un décalage réel existerait entre la perception des paysans et les conflits tels qu'ils se présentent (Gillingham et al., 2003). L'absence de dégâts pendant la période d'étude ne nous a pas permis de faire une comparaison entre la méthode du questionnaire et celle de l'évaluation des dégâts sur le terrain. Une étude similaire au Cameroun a montré que les paysans surestiment les dégâts de culture dans 30-40% des cas espérant une compensation potentielle (Tchamba, 1996).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus