1.1.3.
Concept de système irrigué
En principe, toutes les cultures peuvent être mises en
valeur par un système irrigué. Mais, d'une manière
générale, la culture irriguée par excellence est le riz.
Les cultures maraîchères étant des cultures de marais,
elles nécessitent un approvisionnement permanent en eau pour leur
production. L'eau constitue en conséquence un intrant au même
titre que l'engrais, les pesticides et les semences. Ainsi, les productions
maraîchères peuvent être assimilées à des
cultures irriguées d'où l'importance de préciser les
caractéristiques de ce système.
Selon Ruthenberg (1980), l'irrigation décrit les
pratiques qui sont adoptées pour approvisionner en eau une surface
où les cultures sont installées afin de réduire la
longueur et la fréquence des périodes au cours desquelles,
l'absence de l'eau dans le sol est le principal facteur limitant de la
croissance de la plante. Comparés aux systèmes non
irrigués, les systèmes irrigués se caractérisent
d'après cet auteur par :
- les rendements élevés par hectare pour une
culture donnée ;
- la possibilité de réaliser plusieurs
récoltes par an ;
- un processus continu de production à cause de
l'utilisation permanente de la terre ;
- la réduction des fluctuations entre les rendements
d'une année à l'autre ;
- leur adaptabilité relative selon le type et
l'intensité de la production ;
- l'emploi productif d'un nombre relativement
élevé de travailleurs par hectare.
Cependant, malgré ces avantages, le système
irrigué requiert des investissements importants, donc des coûts
élevés :
- il nécessite un niveau d'investissement
élevé pour l'approvisionnement en eau, la préparation du
sol et la répartition des activités. Ces investissements
élevés se ressentent surtout au niveau des coûts fixes;
- le système offre des possibilités
élevées de production mais un certain niveau de connaissances est
nécessaire s'il veut être pleinement exploité ;
- il est évident que pour exploiter les
potentialités du système irrigué, les rendements
élevés, les cultures multiples doivent être
accompagnées par une utilisation intensive d'engrais et par des efforts
destinés à éviter la salinité.
Dans le système irrigué, les techniques
traditionnelles de fertilisation qui sont très exigeantes en temps de
travail ont été largement complétées ou même
substituées par les engrais minéraux. De faibles quantités
d'engrais minéral sont utilisées de préférence sur
les terres irriguées, parce que les rendements par unité d'input
sont plus élevés et plus efficaces.
|