République Algérienne Démocratique
et Populaire
Mémoire de fin d'études
Pour l'obtention du Brevet Supérieur de Banque
Thème
Le financement bancaire au service de l'immobilier
Présenté par : HENTOUR Fouad
Encadré par : M. DJEMOUI Sofiane
8ème promotion Agence : CNEP-BANQUE Boulevard
Med V
Février 2005
Remerciements
Ce travail a été réalisé dans le
cadre de la préparation du Brevet Supérieur de Banque à
l'Ecole Supérieure de Banque.
Je tiens à remercier la CNEP-BANQUE pour la confiance
qu'elle a placée en moi en m'accordant le parrainage pour mes trois
années d'études.
Je remercie tous les professeurs de l'E.S.B pour les
connaissances que j'ai pu acquérir auprès
d'eux.
Je souhaite exprimer ma gratitude à Mr DJEMOUI Sofiane,
chef de service crédit aux promoteurs immobilier, agence CNEP-BANQUE
Boulevard Med V, pour m'avoir encadré, guidé et permis
de mener ce travail dans de bonnes conditions.
Mes remerciements vont aussi à tous les membres du service
crédit au sein duquel j'ai suivi mon stage pratique.
Merci à toutes les personnes qui m'ont aidé de
près ou de loin durant ces trois années d'études.
Particulièrement :
Mme MEDJAJI Farida, Consultante, CEBA (CNEP-BANQUE) ;
Mme MIMOUN, S / Directrice formation courte durée (ESB)
;
M. LARAOUI Moussa, Bibliothécaire (ESB) ;
M. BOURAINE Mohamed, chargé d'étude crédit,
réseau CNEP-BANQUE Alger centre ;
M. HADJ HOUAOUI, Directeur des études, CNEP-BANQUE.
Enfin, un grand merci à mes parents et à
toute la
famille
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE 01
Chapitre préliminaire 04
PREMIERE PARTIE :
ENVIRONNEMENT DU FINANCEMENT DE L'IMMOBILIER 08
EN ALGERIE
Chapitre 1 : Le marché immobilier algérien
« Du monopole de l'Etat à l'ouverture du marché »
08
1. De 1967 à 1986 09
2. De 1986 à nos jours 09
Chapitre 2 : Le nouveau cadre
institutionnel du financement de l'immobilier 12
1. Les institutions chargées de la solvabilité de
la demande
12
1.1. La Caisse Nationale de Logement (CNL) 12
1.2. Le Fonds de Garantie et de Caution Mutuelle de la Promotion
Immobilière (FGCMPI) 13
1.3. La Société de Garantie du Crédit
Immobilier 14
1.4. La Société d'Automatisation des Transactions
Interbancaires et de la Monétique (SATIM) 17
2. L'institution chargé du refinancement
hypothécaire : « La Société du Refinancement
Hypothécaire (SRH) » 18
3. La banque au coeur d'un système inter
indépendant 19
DEUXIEME PARTIE : LE FINANCEMENT BANCAIRE DU MARCHE
IMMOBILIER 21
Chapitre 1 : Le promoteur
immobilier 22
1. Définition du promoteur 22
2. Les interlocuteurs du promoteur immobilier 22
Chapitre 2 : Le financement de l'offre
immobilière « Crédit à la promotion
immobilière » 26
I. GENERALITES 26
1. Définition 26
2. Principes de financement de la promotion immobilière
26
3. Les garanties exigées 26
II. MONTAGE D'UN DOSSIER DE CREDIT A LA PROMOTION
IMMOBILIERE 27
Chapitre 3 : Le financement de la
demande immobilière « crédit immobiliers aux particulier
» 39
1. Définition du crédit immobilier aux
particuliers 39
2. Caractéristiques des crédits immobiliers aux
particuliers 39
3. La gamme des crédits immobiliers aux particuliers
41
4. Les crédits immobiliers aux particuliers en
Algérie 43
TROISIEME PARTIE : LA GESTION
DES RISQUES 49
Chapitre 1 : Typologies de risques
50
1. Les risques économiques 50
2. Les autres risques
53
Chapitre 2 : Gestion des risques
55
1. La gestion préventive 55
2. La gestion opérationnelle 60
3. La gestion curative 72
QUATRIEME PARTIE : CAS PRATIQUES
73
Chapitre 1 : Présentation de
la CNEP-BANQUE 74
1. De la CNEP à la CNEP-BANQUE : « plus de trente
ans au service de l'immobilier 74
2. La CNEP dans sa nouvelle configuration de banque 75
Chapitre 2 : Crédits
immobiliers aux particuliers « cas de la CNEP-BANQUE »
78
1. Les pratiques de financement 78
2. Traitement d'une demande de crédit 83
3. Les garanties exigées 85
4. La mise en place du crédit 86
5. Le suivi et le recouvrement du crédit 86
Chapitre 3 : Crédit à
la promotion immobilière « cas CASA » 88
1. Constitution du dossier 89
2. Identification de la relation 89
3. Présentation du projet « CASA » 90
4- Etude de viabilité du projet 91
5. La rentabilité avant financement 92
6- La rentabilité après financement 97
7- Analyse par les ratios 101
Conclusion de l'étude 103
CONCLUSION GENERALE 104
BIBLIOGRAPHIE ANNEXES
Introduction générale
Dès l'indépendance, l'Etat algérien a
ressenti l'importance du secteur de l'habitat dans la croissance
économique et le confort et le bien être de la population.
Cependant, la politique du « droit au logement » a
rapidement disparu escomptée d'une part, par la forte demande qui
caractérise le marché immobilier (déficit global du
logement : 3 000 000 de logement) aggravée par un taux d'accroissement
de la population et d'autre part, par le rythme de construction de logement
progressif certes mais toujours insuffisant.
Par ailleurs, l'implication des banques reste timide et le
système de financement (du logement a régulièrement
oscillé entre le Trésor Public et la caisse d'épargne en
fonction des impératifs de liquidités et des équilibres
à gérer ayant pour finalité le développement de
logements en Algérie, à travers un financement non inflationniste
des programmes immobilier promotionnels, reposant essentiellement sur les
ressources issues de la capacité des ménages à
épargner.
Le travail que nous avons effectué dans le cadre de notre
stage dans différentes structures de la CNEP-BANQUE, tente de mettre en
exergue comment la banque peut être un élément dynamique de
la relance du marché immobilier.
Pour cela il faudra mettre en évidence les
éléments suivants :
Les interventions de la banque en matière de financement
de l'offre et de la demande de l'immobilier ;
Les risques qu'encours les banques en accordant ces
crédits ;
Les moyens à mettre en place pour gérer ces
risques.
Malgré les deux réformes du système
bancaire, entreprises en 1986 et en 1990 et permettant toutes les deux une
relative déspécialisation sectorielle des banques, le financement
de l'immobilier n'a pas connu un essor à la mesure des besoins
potentiels ou réels du marché du logement en Algérie.
Les modalités de refinancement auprès de la banque
centrale ont été considérées par les banques peu
attractives pour des emplois longs jugés risqués et
coûteux.
Cette situation a conféré à la CNEP une
solitude, considérée à tort ou à raison comme un
monopole. Toute la question est de savoir comment il sera possible de
solvabiliser les acquéreurs, sécuriser les bailleurs de fonds et
inciter les promoteurs à investir d'avantages pour augmenter dans des
coûts raisonnables le volume de l'offre de logement.
Cette quadrature du cercle est toujours d'actualité
malgré l'amélioration des dispositifs de financement en
particulier ceux ayant trait à l'immobilier.
A ce titre, nous avons considéré que le financement
bancaire de l'immobilier et son développement était une
réponse à la problématique énoncé. Pour
traiter ce sujet nous avons choisi la démarche suivante Dans un chapitre
préliminaire nous avons exposés d'une manière globale les
différentes notions économiques qui gravitent autour du
marché immobilier.
La première partie sera consacrée à la
présentation du nouvel environnement du financement de l'immobilier en
Algérie.
Dans une deuxième partie nous aborderons le financement
bancaire du marché immobilier. La troisième partie sera
réservée à la gestion des différents risques
rencontrés par la banque. La quatrième et la dernière
partie sera réservée à l'étude de cas pratiques.
4
Chapitre Préliminaire
LE MARCHE IMMOBILIER
Ce chapitre sera consacrer à l'étude des
différentes notions, liées au marché immobilier, à
savoir :
La définition du marché immobilier ;
Les caractéristiques des biens immobiliers ;
La typologies de ces biens et enfin, la segmentation du
marché immobilier.
Avant de définir le marché immobilier il y a lieu
de se poser la question suivante : qu'est-ce qu'un marché de
biens ?
Le marché des biens peut être défini comme
le lieu de rencontre1 à un instant
donné de la volonté des consommateurs exprimée par leur
demande et des désirs des producteurs exprimés par leur offre.
Dans le langage de l'économiste le terme de marché n'a de
signification que par rapport à un lieu donné ou à un
facteur de production donné (travail, terre, etc.).
1-DEFINITION DU MARCHE IMMOBILIER
Donc on définira le marché immobilier comme
étant : le résultat des transactions réalisées sur
les biens immobiliers et en particulier sur les logements qui en constituent la
part la plus importante. La demande dépend essentiellement des facteurs
liés à la démographie, les revenus les taux
d'intérêt et la fiscalité, auxquels s'ajoutent quelques
facteurs subjectifs difficilement quantifiables, propres à la
détention des biens de longue durée. L'offre quant à elle
évolue en fonction de l'abondance ou de la rareté des terrains,
des capacités de production et du volume des capitaux disponibles. La
majorité de ces éléments sont influencés par les
décisions prises par le pouvoir politique pour lequel l'immobilier est
un secteur particulièrement attrayant.
2- CARACTERISTIQUES D'UN BIEN IMMOBILIER
Un bien immobilier est techniquement un produit peu complexe
à produire, mais un bien économique des plus complexes à
gérer :
-Durabilité : mesuré en
décennie.
-Actif réel.
-Immobilité spatiale : rôle
fondamental du quartier et qualité des infrastructures, des services,
accès à
la ville, écologie locale, composition sociologique.
-Hétérogénéité
: taille, âge, plan, rattachement aux réseaux,
impôts et taxes.
1. Cette expression ne doit pas être
prise au pied, de la lettre : la rencontre des offres et des demandes peut se
faire aussi par écrit, par téléphone, par
télécopie.
Chapitre préliminaire Le marché
immobilier
5
2.1- Un bien immobilier est un bien durable !
Le bien immobilier est un bien physique présentant une
très longue durée de vie économique et cette
durabilité implique plusieurs aboutissement à savoir : un
coût très élevé, son financement se fait à
long terme et aussi la difficulté d'adapter le
parc2 à la demande.
2.2- Un bien immobilier est un actif réel !
Cette caractéristique découle directement de la
précédente car l'immobilier est un élément
essentiel du patrimoine3 des ménages. Mieux
encore, l'immobilier en général, le logement en particulier est
souvent les facteurs déterminants de formation et de croissance du
patrimoine des ménages pour lesquels l'accession à la
propriété est le point de départ de la constitution du
patrimoine.
2.3- Un bien immobilier est un bien immobile !
Le bien immobilier est l'ensemble du cadre bâti et du
support foncier. Donc, c'est un bien localisé dans sa
majorité4 qui ne peut être
déplacé. Cette caractéristique diminue de la
fluidité des offres et des demandes contrairement aux biens
déplaçables.
2.4- Un bien immobilier est un bien
hétérogène !
Deux biens immobiliers ne peuvent jamais être exactement
les mêmes. Deux parcelles de terrains ne peuvent par exemple jamais
être exactement identiques car même si leurs
caractéristiques sont très semblables, elles ne peuvent avoir les
mêmes coordonnées géographiques. Outre cet aspect les
terrains diffèrent souvent selon leur destination (immobilier
résidentiel, commercial, industriel, etc.), leur taille, leur
accessibilité, leur orientation, leur forme, etc. Deux bâtiments
également sont le plus souvent différents : ils peuvent se
distinguer par exemple selon la qualité de leur construction, leur
âge, leur état d'entretien, leur volume, leur localisation, etc.
Les sources d'hétérogénéité des biens
immobiliers sont extrêmement nombreuses, beaucoup plus nombreuse que pour
l'or par exemple. Dans le cas de l'or en effet, il suffit de donner le
degré de pureté du métal pour le caractériser de
façon précise, alors que pour l'immobilier il convient en tout
cas de donner l'adresse, la surface ou le volume de l'immeuble, la surface du
terrain sur lequel est construit l'immeuble, l'année de construction,
l'état de rénovation. Même si un acheteur potentiel dispose
de tous ces éléments, il voudra visiter l'immeuble afin de
pouvoir mieux le caractériser.
Au-delà des spécificités qui viennent
d'être présentées, les biens immobiliers sont aussi
caractérisés par des coûts élevés de
transaction, c'est-à-dire que ces biens sont des actifs peu liquides par
comparaison avec les actifs financiers. L'information imparfaite est aussi une
donné fondamentale des marchés immobiliers. La transaction
immobilière est discrète. La règle de discrétion
s'impose pour des raisons fiscales, pour des motifs de concurrence. Un
promoteur5 ne tient pas forcément à
la publicité d'un prix de vente. Cela, vis-à-vis de ses
fournisseurs, puis de ses locataires, enfin de ses pairs, qui pourraient se
prévaloir de construire ou de vendre moins cher et ainsi le
discréditer.
2. Parc dans cette expression signifie le parc immobilier.
3. Selon le dictionnaire « Petit Larousse » : c'est
l'ensemble des biens, droits et charges d'une personne.
4. Certaines constructions très «
légères » peuvent être déplacée (mobile
homes, pavillons préfabriqués).
5. Voir définition du promoteur,
deuxième partie du présent mémoire.
Chapitre préliminaire Le marché
immobilier
6
La définition du marché immobilier, les
caractéristiques spécifiques aux biens immobiliers nous ont
conduit à émettre le constat suivant :
CONSTAT : « Comparaison entre un marché de
biens en générale et le marché immobilier
»
L'étude et le suivi d'un marché reposent en grande
partie sur la connaissance de mécanismes de formation des prix des biens
ou actifs qui y sont échangés. En théorie la concurrence
sur un marché donné conduit nécessairement à des
prix d'équilibre qui ajustent l'offre et la demande. Or, la concurrence
se fonde sur deux conditions très importante :
1- Les biens sont «
homogènes6 ».
2- L'information circule parfaitement.
Ces conditions ou hypothèses, cumulatives, conduisent
à un prix unique pour un bien spécifique. L'investisseur peut
ainsi connaître, en tout temps, le prix d'une action, d'une tonne de
matière première, dans n'importe quelle monnaie et à
n'importe quelle échéance. Par contre, le marché
immobilier déroge à ces deux hypothèses.
3- TYPOLOGIE DES BIENS IMMOBILIERS
Les biens immobiliers, rappelons-le, se caractérisent par
leur très fort degré
d'hétérogénéité. Il existe cependant,
plusieurs sources d'hétérogénéités des biens
immobiliers qui peuvent donc faire l'objet d'une classification. Cette
classification permet d'éliminer de nombreuses sources
d'hétérogénéités, mais ne permet jamais de
les éliminer toutes car comme nous l'avons
vu7, chaque bien immobilier est unique. Nous allons
à présent, essayer de classer ces biens à titre d'exemple,
par nature de fonction assignée au bien immobilier. On peut dès
lors distinguer deux familles principales et une troisième hybride. A
savoir :
- L'immobilier résidentiel ;
- L'immobilier professionnel ; - Les autres biens immobiliers.
3.1- L'immobilier résidentiel
Cette catégorie comprend tous les biens construits dans le
but de loger des personnes. On y trouve essentiellement :
3.1.1- Le logement : c'est d'une façon
générale tout local destiné à l'habitation des
ménages.
3.1.2- Les résidences avec services : ils
offrent des services spécifiques réservés à une
clientèle précise comme les maisons de retraite pour les
personnes âgés ou les cités universitaires pour
étudiants par exemple.
3.1.3- Les résidences de tourisme : tels
les hôtels et autres auberges où sont proposés des formules
d'hébergement touristique particulière. Ce sont des appartements
entièrement équipés avec différents services comme
l'accueil, la réception, le ménage.
6. Leur composition est parfaitement uniforme.
7. Voir : les caractéristiques des biens immobiliers
Chapitre préliminaire Le marché
immobilier
7
3.2- L'immobilier professionnel
Cette catégorie comprend tous les biens à usage
professionnel. On y trouve essentiellement
3.2.1- L'immobilier de bureaux : ce type
d'immobilier abrite des activités relative à la direction, sans
aucune manipulation de marchandises.
3.2.2- L'immobilier industriel : ces immeubles
abritent les activités industrielles, de la fabrication jusqu'au
stockage de la marchandise. Il s'agit par exemple d'entrepôts, des
usines, des industries légères et lourdes, ...
3.2.3- L'immobilier commercial : c'est des biens
immobilier qui abritent des fonctions commerciales comme par exemple les
centres commerciaux, les magasins, les supermarchés, ...
3.3- Autres types de biens immobiliers
On trouve dans cette catégorie d'autres biens ne faisant
partie ni de l'immobilier résidentiel ni de l'immobilier professionnel.
Il s'agit par exemple : des mosquées, les hôpitaux, les
écoles, les cimetières, l'immobilier de loisir (musés,
parc d'attraction, etc.), biens détenus par l'Etat (casernes, prisons,
etc.), l'immobilier agricole...
4- LA SEGMENTATION DU MARCHE IMMOBILIER
L'immobilier, du fait de sa nature marchande, est
inséré dans des circuits de commercialisation qui
diffèrent selon la nature des intervenants et les
caractéristiques de l'immeuble.
4.1- Le marché primaire
Est considéré comme primaire le marché sur
lequel sont proposés à la cession ou à la location des
biens immeubles neufs n'ayant pas fait l'objet d'une occupation
préalable. L'offre émane
essentielement8 des promoteurs publics.
.
4.2- Le marché secondaire
C'est le marché de l'occasion où sont revendus ou
loués des immeubles neufs ou anciens préalablement vendus sur le
marché primaire. Les intervenants sur ce marché sont
essentiellement les particuliers et, accessoirement, les agences de placement
immobilier. Ce marché dont le volume se caractérise par sa
concentration exclusive sur l'immobilier ancien.
8. L'offre des promoteurs privés
représente moins de 10% de l'offre globale, « source : CNEP NEWS,
numéro spécial, mars 2004 ».
8
PREMIERE PARTIE
L'ENVIRONNEMENT DU FINANCEMENT
DE L'IMMOBILIER EN ALGERIE
Depuis quelques années un nouveau dispositif
du financement de l'immobilier s'est installé progressivement en
Algérie. Plusieurs réformes on tété
nécessaires pour le mettre en place. Ces dernières ont
démarré par la mise en place d'un nouveau cadre
réglementaire de la promotion immobilière (1986 / 1993), puis
l'implication de l'ensemble des banques dans le financement de l'immobilier.
Ces réformes ont été complétées par la
création de plusieurs institutions, afin de faciliter et
sécuriser le financement de l'immobilier.
Ces mesures de réorganisation et de
restructuration de l'environnement du financement de l'immobilier n'ont
intervenu qu'après l'échec de plusieurs politiques de relance du
secteur, menées de l'indépendance jusqu'à la fin des
années 80.
A travers cette première partie nous allons
répondre à deux questions pertinentes à savoir
:
É Pourquoi, l'Etat a entrepris ces
réformes ?
É Quel est le nouvel environnement du
financement de l'immobilier en Algérie ?
A cet effet, notre travail sera divisé en deux
(02) chapitres. Le premier sera consacrer à l'évolution du
financement du marché immobilier algérien. Le second, à la
présentation du nouveau cadre institutionnel du financement de
l'immobilier en Algérie.
9
Chapitre 1
LE MARCHE IMMOBILIER ALGERIEN
« Du monopole de l'Etat à l'ouverture du
marché »
Selon un article paru dans la revue interne
CNEP-NEWS1. L'évolution du marché
immobilier algérien a été marquée par deux
périodes :
De 1967 à 1986 ; De 1986 à nos jours.
Ces deux périodes ce sont caractérisées par
deux Politiques d'Etat différentes :
Durant la première période : un monopole de l'Etat
sur le marché immobilier ;
Durant la deuxième période : une ouverture du
marché immobilier au secteur privé et aux banques, avec une
intervention de l'Etat pour aider les ménages à faibles
revenus.
1- DE 1967 A 1986
Durant cette période, le marché immobilier
algérien s'est caractérisé par :
· Une situation monopolistique de l'Etat sur le
marché, en sa qualité « d'offreur unique » de logement
;
· Une prédominance du programme locatif public ;
· Une fermeture légale de l'accès du secteur
privé au marché immobilier.
De 1967 à 1986 plus d'un million de logement est venu
renforcer le parc immobilier sans pour autant réduire le déficit
constaté. Cette inadéquation de l'offre et de la demande s'est
aggravée par les effets conjugués de :
É La forte urbanisation de la population et l'exode rural,
nés d'une politique industriel volontariste ;
É L'important accroissement démographique (3.21%)
;
É Le vieillissement prématuré du cadre
bâti à cause du manque d'entretien ;
É Le faible retour d'investissement dû à la
modicité des loyers appliqués et du taux anormalement
élevé des impayé de loyers.
L'initiative privée, qui aurait pu constituer un
complément à l'offre publique des logements, était
découragée du fait de l'interdiction des transactions
foncières entre particuliers.
2- DE 1986 A NOS JOURS
Devant l'inefficacité de la politique menée et la
réduction des capacités financières de l'Etat, il
était devenu évident que l'Etat ne pouvait plus, et ne devait
plus, être le seul « offreur » sur le marché du logement
et que ce dernier devait s'ouvrir à l'initiative privée pour
permettre aux pouvoirs publics de consacrer leur intervention au profit des
couches les plus défavorisées.
1. Revue trimestrielle de la CNEP-BANQUE,
article apparu dans un numéro spécial « Salon
Méditerranéen de l'Immobilier », réalisé par
Mr « Douadi Kennouche ».
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
10
La nouvelle orientation de la politique de l'Etat
en matière de logement tend à la substitution à
l'offre étatique de logements une offre privée, les pouvoirs
publics limitant leur intervention à la réglementation du
marché et au soutien financier des ménages à revenus
faibles et intermédiaires.
C'est dans cet esprit que dès 1986 un cadre juridique de
la promotion immobilière a été mis en place. 2.1-
Le cadre juridique de la promotion immobilière
Le cadre juridique mis en place par les pouvoirs publics consacre
la fin du monopole de l'Etat dans le secteur de la promotion
immobilière, et s'est traduit par la promulgation de deux lois
régissant cette activité.
2.1.1- La loi 86-07 du 04 mars 1986
A- Objectifs de la loi
Avec la promulgation de cette loi les pouvoirs publics ont
tenté de mettre en place un cadre juridique ayant pour objectifs :
L'encouragement des promoteurs publics et privés à
développer la construction de logements promotionnels pour
répondre à une demande sans cesse croissante ; Faire participer
le citoyen au financement de son logement par la mobilisation de son
épargne ; L'insertion du logement dans le financement bancaire de
l'économie.
Cependant, la mise en oeuvre des dispositions de cette loi n'a
pu avoir les effets escomptés du fait des limites intrinsèque de
cette loi.
B- Les limite de cette loi
Les modalités de financement contraignantes (limitation du
crédit à 50% du coût de l'investissement et interdiction de
l'utilisation des apports des réservataires), fait de la
consécration de la formule de vente par acte de réservation avec
contribution de dépôts de garantie incessible ;
L'accès au foncier doit obligatoirement, transiter par
l'APC ;
Le promoteur est assimilé à un simple souscripteur
;
L'objet de la promotion immobilière est limité au
seul logement destiné à la vente.
Compte tenu de ce qui précède, la refonte de cette
loi s'imposait, et c'est l'objet du décret législatif 9303 du
1er mars 1993.
2.1.2- Le décret législatif 93-03
Ce texte visait l'amendement de la loi 86-07 dans ses
dispositions les plus contraignantes au développement de la promotion
immobilière.
Les principaux amendements ont porté sur la nature
juridique de l'activité de la promotion immobilière. Les
dispositions nouvelles de la loi confèrent à la promotion
immobilière un caractère commercial limitant son exercice aux
seuls agents économiques (promoteurs publics ou privés), et
excluent de ce fait tous les intervenants dont le statut juridique est
incompatible avec la nature commerciale de l'activité (APC,
administrations).
Elle visa aussi, la consécration de la formule de vente
sur plans (VSP) ou vente en état futur achèvement (VEFA) en lieu
et place de la vente sur réservation, avec pour conséquences :
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
11
É Le transfert juridique de la propriété du
bâti en fonction des paiements ; É La mobilisation des
acquéreurs aux fins de financement de la réalisation.
A l'instar du cadre juridique de la promotion
immobilière, le schéma de financement de l'immobilier à
fait l'objet d'une refonte.
2.2- Le nouveau schéma du financement de
l'immobilier
A travers ce nouveau schéma de financement les pouvoirs
publics ont voulu permettre une intervention plus accrue, et surtout plus
efficiente du système bancaire.
Cette refonte du schéma de financement a porté sur
:
La suppression du monopole de fait de la CNEP sur le financement
de l'immobilier et l'ouverture de ce créneau d'activité à
l'ensemble des banques ;
La mise en oeuvre d'un plan de financement basé sur la
contribution :
9 Du promoteur par la mobilisation de son autofinancement ;
9 Des acquéreurs par la mobilisation de leurs apports
personnels ; 9 Du concours bancaire.
La mise en place d'un nouveau cadre institutionnel du
financement de l'immobilier.
Ce dernier point fera l'objet du chapitre suivant car il
représente un élément essentiel qui nous permettra de
comprendre le rôle important que jouent ces institutions pour faciliter
l'octroi du crédit immobilier.
12
Chapitre 2
LE NOUVEAU CADRE INSTITUTIONNEL
DU FINANCEMENT DE L'IMMOBILIER
Jusqu'en 1997, la CNEP était la seule institution pouvant
financer le logement à côté bien sur du Trésor
Public. Afin, d'impliquer l'ensemble des banques, de nouvelles institutions ont
été créée pour venir en aide aux banques en mettant
à leur disposition des ressources longues et leur assurer la couverture
contre les risques d'insolvabilité.
Ces institutions sont au nombre de cinq (05), à savoir
:
La Caisse Nationale de Logement (CNL) ;
Le Fonds de Garantie et de Caution Mutuelle de la Promotion
Immobilière (FGCMPI) ;
La Société de Garantie des Crédits
Immobilier (SGCI) ;
La Société Algérienne des
Télécommunications Interbancaires et de la Monétique
(SATIM).
Ces quatre institutions s'occupent de la couverture des banques
contre le risque d'insolvabilité des
emprunteurs;
La Société de Refinancement Hypothécaire.
Cette dernière fournit aux banques des ressources longues
à travers le refinancement hypothécaire.
1- LES INSTITUTIONS CHARGEES DE LA SOLVABILITE DE LA
DEMANDE
1.1- La Caisse Nationale de Logement (CNL)
1.1.1- Présentation
La Caisse Nationale de Logement (CNL) est un établissement
public à caractère industriel et commercial (EPIC),
créée par le décret législatif N° 91-145 du 12
mars 1991 modifié et complété par le décret
exécutif N° 94-111 du 18 mai 1994 est placé sous la tutelle
du Ministère de l'habitat et del'Urbanisme.
1.1.2- Missions
La CNL à pour missions principales de :
9 Gérer les aides et les contributions de l'Etat en
faveur de l'habitat à caractère social, de loyers, de
résorption de l'habitat précaire, de restructuration urbaine, de
réhabilitation et de maintenance du cadre bâti ;
9 De promouvoir toute forme de financement de l'habitat et
notamment le logement social, par la recherche de différentes sources de
financement.
Instrument privilégié des pouvoirs publics pour
la gestion des aides et des autres financements destinés à
l'habitat. La CNL, assure aujourd'hui :
É La gestion des programmes d'aides à l'accession
à la propriété (AAP) ; É La gestion de programmes
de logements sociaux locatifs1 ;
1- Environ 60.000 par ans pour les années
: « 1998- 1999- 2000 ».
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
13
É La gestion des programmes de la Banque Mondiale,
mobilisé en 1999 et destiné au financement d'un vaste programme
de résorption de l'habitat précaire décidé par le
gouvernement2.
1.1.3- L'aide à l'accession à la
propriété
L'aide à l'accession à la propriété
(AAP) est encadré par le décret exécutif N° 94-308 du
04 octobre 1994. Elle est destinée soit à l'accession de logement
neuf, soit à la construction d'un logement qui peut s'effectuer à
titre individuel ou dans le cadre d'une
organisation3.
L'accès à cette aide financière est
réservé aux postulants non logés ou mal logés,
n'ayant pas bénéficiés de la cession d'un logement du
patrimoine immobilier public ou d'une aide de l'Etat destinée au
logement, ne possédant pas en toute propriété une
construction à usage d'habitation, justifiant d'un revenu
inférieur à cinq (05) fois le SNMG4,
ayant consenti un effort d'épargne et justifiant d'un apport
personnel.
Le niveau de l'aide est fixé selon les dispositions de
l'arrêté interministériel du 09 avril 2002 en fonction du
revenu du bénéficiaire augmenté de celui de son conjoint
comme suit :
CATEGORIES
|
REVENUS
|
REVENUS (DA)
|
MONTANT DE L'AIDE (DA)
|
1
|
R < 2,5 SNMG
|
R < 25000
|
500.000,00 DA
|
2
|
2,5 = R = 4SNMG
|
2500 = R < 40000
|
450.000,00 DA
|
3
|
4 = R = 5 SNMG
|
4000 = R = 50000
|
400.000,00 DA
|
1.1.4- La convention CNL-BANQUES
La CNL à signer des conventions5
avec les banques en vue d'harmoniser la procédure de
l'AAP en instaurant le principe du « GUICHET UNIQUE ». Celui-ci vise
la facilité des démarches du citoyen désireux
d'acquérir un logement neuf, en mettant en face de lui un interlocuteur
unique, tout en précisant le rôle et la responsabilité de
chacun des deux organismes.
1.2- Le Fonds de Garantie et de Caution Mutuelle de la
Promotion Immobilière (FGCMPI)
1.2.1- Présentation
La création du FGCMPI était prévue, tous
d'abord, dans la loi sur l'activité immobilière 93 / 03 du 1er
mars 1993, mais il n'a vu le jour qu'en 1997 par le décret N°
97-406 du 03 novembre 1997. C'est un organisme spécialisé,
placé sous la tutelle du Ministère de l'Habitat et de
l'Urbanisme.
Le FGCMPI est une mutuelle de promoteurs, à but non
lucratif dont le rôle constitue à garantir les paiements
effectués au profit des promoteurs immobilier sous forme d'avances,
à la commande par les futurs acquéreurs de logements dans le
cadre d'une vente sur plans6.
1.2.2- La garantie FGMPI
2- Exemple : le programme cofinancé par l'Algérie
et la Banque Mondiale pour la réalisation de 5000 logement à
Alger. Dont les travaux vont commencer au premier trimestre 2005.
3- Coopérative immobilière, société
civile immobilière, mutuelle... etc.
4- Salaire National Minimum Garantie.
5- En 1998 la CNL a signé avec les banques une
convention de 32 milliard de Dinars, dont 22.4 milliards était
consommés en 2003, source : CNEP-NEWS, « numéro
spécial » mars 2004.
6- Article 11, alinéa 1 de la loi 93-03 sur
l'activité immobilière : « Pour les opérations de
vente sur plans, le promoteur est tenu de couvrir ses engagements par une
assurance obligatoire prise auprès du Fonds de garantie et de caution
mutuelle prévu par la législation en vigueur »
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
14
Le FGCMPI octroi une garantie qui est une assurance obligatoire
prise par le promoteur immobilier. Cette assurance est dénommée
« Attestation de Garantie » : elle couvre les avances payées
par les acquéreurs en cas d'insolvabilité du promoteur.
Le Fonds s'engage à rembourser à
l'acquéreur, les avances qu'il a versés après la
réalisation d'un des évènements suivants :
Si le promoteur est une personne physique :
y' Le décès du promoteur, sans reprise du projet
par les héritiers ;
y' La disparition, constatée du promoteur, à la
condition que cette disparition ait été constatée par une
autorité judiciaire ou une autorité administrative
compétente en la matière ;
y' L'escroquerie dûment constaté par les
autorités judiciaires.
Si le promoteur est une personne morale :
y' La faillite de l'entreprise ;
y' La liquidation de l'entreprise quelque que
soit7 la raison ; y' La banqueroute même si
elle revêt un caractère frauduleux ; y' L'escroquerie dûment
constatée par une autorité judiciaire.
1.2.3- L'adhésion
Toute personne physique ou morale exerçant une
activité de promotion immobilière peut adhérer au fonds. A
l'inverse de la garantie, qui est obligatoire, l'adhésion au FGCMPI est
volontaire.
Cette adhésion offre cependant au promoteur le
caractère de mutualiste et le fait bénéficier d'avantages
multiples*.
Remarque
La garantie FGCMPI permet aux promoteurs d'accéder aux
avances des acquéreurs. Il est à noter aussi que contrairement
à une opération de promotion immobilière classique,
où le risque pour la banque était considérable, le fonds
est venu pour sécuriser une opération de promotion
immobilière en partagent le risque entre ses trois intervenants qui sont
: le promoteur, la banque et l'acquéreur.
1.3- LA SOCIETE DE GARANTIE DU CREDIT IMMOBILIER (SGCI)
1.3.1- Présentation
La SGCI est une entreprise publique économique (EPE),
créée le 05 octobre 1997 dans le cadre du programme global de
restructuration du secteur financier. Elle a le statut de (SPA) de droit
privé et dotée d'un capital social de 1 milliard de Dinars
intégralement souscrit et libéré par ses actionnaires
constitués de banques8 et de compagnies
d'assurances9 publiques.
1.3.2- Les activités de la SGCI
L'activité principale de la SGCI consiste à
accorder sa garantie à des crédits destinés d'une part
à l'acquisition de biens immobiliers à usage d'habitation et
d'autre part à la promotion immobilière. Il importe de
préciser que cette société se donne également comme
objectif la production de normes en
7- Judiciaire ou par anticipation.
8- BNA, BEA, CPA, BADR et CNEP-BANQUE.
9- SAA, CAAR, CCR et CAAT.
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
matière de prévention du risque sur la base des
études statistiques du fichier des crédits défaillants
qu'elle aura à constituer.
1.3.3- Le produit de la SGCI
A- Pour les crédits immobiliers aux particuliers
A.1- Nature de la garantie
Le produit de la SGCI est « une assurance
crédit10 ». Cette dernière
couvre l'insolvabilité totale de l'emprunteur (Garantie simple) ou
l'insolvabilité totale de l'emprunteur plus les retards
momentanés de paiement des échéances (Garantie totale)
ainsi que l'assurance décès ou l'invalidité
définitive de l'emprunteur.
Schéma représentant la nature des
garanties offertes par la SGCI dans le cadre des crédits
immobiliers
aux particuliers
GARANTI E T O T A L E
GARANTIE SIMPLE
|
|
Couverture contre les risques de retard
momentané dans le remboursement des échéances
|
|
|
Couverture limitée - La mise en jeu de
l'hypothèque et la réalisation des biens
hypothéqués ne relèvent pas de la responsabilité de
la SGCI.
- L'indemnité due en cas de sinistre, est
égale à 90% du cumul de l'encours en principal et les
intérêts courus, diminue en montant obtenu lors de la mise en
vente du bien hypothéqué.
|
Couverture intégrale - La mise en jeu de
l'hypothèque et la réalisation des biens
hypothéqués relèvent de la responsabilité de la
SGCI.
- L'indemnité due en cas de sinistre, est
égale à 90% du cumul de l'encours en principal et les
intérêts courus, 60% versées à la date de mise en
jeu de la garantie et 30% à la vente du bien.
|
Couverture d u sinistre
- La couverture porte au maximum sur Quatre (04)
échéances mensuelles cumulables ou Six (06)
échéances mensuelles non cumulables.
- Cette couverture ne court qu'après un
délai d'un (01) an, après la mise en place du crédit
garantie.
- Le sinistre lié au retard de règlement
d'échéance n'est prononcé qu'après deux (02) mois,
sur présentation de pièces justificatives.
- Seules les échéances impayées
seront couvertes. Les pénalités, les intérêts de
retard ainsi que les frais de justice et de procédure exigibles de
l'emprunteur, sont exclus.
|
Couverture d u sinistre
15
10- Décret 338-95 du 30 octobre 1995
relatif à l'établissement et la codification des
opérations d'assurance
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
16
Remarque
L'assurance SGCI ne couvre pas les frais de justices et les
pénalités de retard.
A.2- Condition d'octroi de la garantie par la SGCI
Les conditions d'octroi de la garantie sont les suivantes :
V' La prise d'une hypothèque de premier rang comme
garantie par la banque ;
V' Paiement d'un apport personnel par l'acquéreur au
moins égal à 20% du coût global du logement ;
V' Le montant du crédit ne doit pas dépasser
80% du prix du logement ou de la construction dans la limite de cinq (05)
millions de Dinars ;
V' L'acquéreur doit disposer d'un revenu permanent lui
permettant d'avoir une capacité d'endettement d'au moins 30% pour le
remboursement des échéances ;
V' Règlement par la banque prêteuse d'une prime
d'assurance unique puis elle se retournera contre son client emprunteur.
A.3- La prime d'assurance11
Cette prime est fixée entre 4 et 5% selon le barème
suivant :
|
POURCENTAGE DE LA PRIME / MONTANT DU CREDIT
|
DELAI DU CREDIT / GARANTIE
|
SIMPLE
|
TOTALE
|
Jusqu'à 10 ANS
|
4%
|
4,3%
|
DE 10 ANS à 15 ANS
|
4,3%
|
4,5%
|
Au delà de 15 ANS
|
4,5%
|
5%
|
B- Pour les crédits immobiliers aux promoteurs
B.1- Nature de la garantie
C'est « une assurance crédit », elle couvre
l'assuré contre le risque d'insolvabilité définitive de
l'emprunteur du crédit garanti.
B.2- Couverture du sinistre
La mise en jeu de l'hypothèque et la vente des biens
hypothéqués, ne relèvent pas de la responsabilité
de la SGCI.
L'indemnité due est égale à 90% du cumul
en principal et des intérêts courus, diminue du montant obtenu
lors de la mise en vente du bien hypothéqué. Elle est
libérable comme suit :
· 50% du cumul de l'encours en principal et des
intérêts courus à la date de la mise en jeu de la garantie
après constatation du sinistre ;
· Le solde représentant le reliquat obtenu
après la vente effective du bien, déduction faite de
l'indemnité de 50% déjà versée, est payée
à la banque après la vente du bien, dans les limites des 40%
restants.
B.3- La prime d'assurance11
Cette prime est fixée selon le barème suivant :
11- Barème susceptible de
révision, conformément à la réglementation et aux
conditions de marché.
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
17
DUREE DU CREDIT
|
POURCENTAGE DE LA PRIME / MONTANT DU CREDIT
|
Jusqu'à 04 ANS
|
4%
|
De 04 ANS à 07 ANS
|
5%
|
Remarque
Les garanties qu'offre la SGCI, permettent aux banques
d'opérer dans un climat plus sécuriser. Par le fait de la
limitation du risque d'insolvabilité des promoteurs et des particuliers
suite à sont transfert à la SGCI.
1.4- LA SOCIETE D'AUTOMATISATION DES TRANSACTIONS
INTERBANCAIRES ET DE LA MONETIQUE (SATIM)
1.4.1- Présentation
Créée en 1995, la SATIM est une
société par actions (SPA), d'un capital social de 267 000 000,00
Dinars. Ses actionnaires sont le banques, à savoir : la BADR, BNA, BEA,
CNEP-BANQUE, CNMA et la BARAKA BANQUE. Elle est au service de ces
dernières et met à leur disposition un Système
Interbancaire de Gestion (SIG) qui intègre les trois prestations
suivantes :
La Centrale des Risques des Ménages ;
Les transactions se rapportant à la
monétique12 ; La commande des
chéquiers.
1.4.2- Création de la Centrale des Risques des
Ménages
La généralisation des crédits immobiliers
à l'ensemble des banques peut conduire les ménages à
contracter des engagements auprès de plusieurs banques en même
temps, ce qui posera inévitablement un risque de surendettement et donc
l'incapacité de payer. Pour maîtriser ce risque, il est devenu
indispensable de mettre en place un réseau informatique interbancaire
spécialisé sous forme de centrale gérée par la
SATIM, dont la connexion de l'ensemble des banques serait obligatoire pour son
bon fonctionnement.
La consultation de cette centrale13
permet de connaître les informations suivantes sur le demandeur de
crédit :
y' Le nombre et le montant des crédits immobiliers et
à la consommation dont il a bénéficié ; y' Le
montant mensuel cumulé de toutes ses échéances ;
y' Le nombre de crédits connaissant des retards de
paiement.
Remarque
Les informations fournies par la Centrale des Risques des
Ménages sont un moyen primordial pour se prémunir du risque
d'insolvabilité de l'emprunteur avant même l'engagement de
financement. C'est un moyen d'éviter le risque.
12- Ses prestations en matière de monétique se
limitent, pour le moment, à l'élaboration des cartes de retrait
et à la gestion et la surveillance des distributeurs automatiques de
billets (DAB) sur le territoire national. Elle à pour objet le lancement
des cartes de crédit.
13- La centrale des risques des ménages est
opérationnelle depuis le début 2001. Elle a été
alimentée, pour commencer, avec les fichiers de la CNEP-BANQUE
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
18
2- L'INSTITUTION CHARGEE DU REFINANCEMENT HYPOTHECAIRE
: « LA SOCIETE DE REFINANCEMENT HYPOTHECAIRE » (SRH)
La Société de Refinancement Hypothécaire
joue un rôle primordial dans le nouveau système de financement du
logement. Elle a pour objectif de permettre aux banques de se refinancer, en
leur évitant ainsi le recours à l'utilisation de ressources
courtes dans des emplois à long terme. Elle leur permet donc de
gérer leurs liquidités dans de meilleures conditions.
2.1- Présentation
La SRH est une société par actions ayant le
caractère d'établissement financier soumis à la
réglementation bancaire en vigueur. Créée le 29 novembre
1997, elle est dotée d'un capital social de 3290 millions de Dinars
intégralement souscrit et libéré. Ses actionnaire sont :
le Trésor Public, les banques et les compagnies d'assurances
publiques14.
2.2- Missions
La SRH a pour missions principales :
Le soutien de la stratégie du gouvernement visant à
développer l'intermédiation financière au
financement du logement afin de réduire la pression sur
le budget de l'Etat en matière de financement ;
Participer au développement du marché financier en
émettant des valeurs mobilières ;
Favoriser l'octroi du crédit hypothécaire en
permettant aux banques et établissement financier d'exercer cette
activité dans des conditions de liquidité favorables ;
Prolonger la structure des termes15
des emprunts hypothécaires.
En remédiant à l'insuffisance de l'épargne
longue orientée vers le financement du logement, cette
société se donne également comme objectif à moyen
terme la création d'un marché hypothécaire et la
titrisation16 des prêts
hypothécaires.
2.3- Conditions générales du refinancement
Elles se résument en :
3/4 L'accord préalable de la Banque d'Algérie des
conditions de refinancement et des modalités de suivi des crédits
financés ;
Pour bénéficier du refinancement de la SRH,
l'établissement financer doit remplir les conditions suivantes :
3/4 Avoir la qualité de banque ou établissement
financier agréer par la Banque d'Algérie ;
3/4 Disposer des comptes de l'exercice de l'année qui
précède la demande de refinancement, approuvés par
l'assemblée générale des actionnaires ;
3/4 Avoir un système de gestion de portefeuille de
crédits hypothécaire jugé satisfaisant par la SRH ;
14- Pour plus de détails sur ses actionnaires voir
(ANNEXE
15- Les termes sont les périodes du crédit dans
lesquelles le taux d'intérêt est fixe.
16- « La titrisation consiste à
transformer des créances, en l'occurrence des crédits bancaires,
en titres négociables sur le marché financier », source :
livre « le crédit au particulier » Par : Michel Gaudin,
édition : SEFI. 1996.
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
19
> Toute demande de refinancement doit comprendre :
· Le nom et l'adresse du demandeur ;
· Le montant de refinancement demandé ;
· Les garanties fournis, ces dernières doivent
être du premier rang.
> Les crédits octroyés, objet de la demande de
refinancement doivent se porter sur :
· L'achat de logements neufs ;
· Construction d'une maison individuelle ;
· Extension ou rénovation d'une habitation.
> Le montant de refinancement demandé ne doit pas
dépasser 80% de la valeur de la garantie fournie ;
> La période d'amortissement maximale de ces
prêts doit être de 30 ans. Le taux d'intérêts ne doit
pas excéder trois (03) points du coût moyen des ressources ;
> La SRH ne refinance que les crédits effectivement
décaissés. Le décaissement doit être effectué
dans un délai de deux (02) mois après la signature de la
convention de crédit entre la SRH et la banque ;
> Les créances hypothécaires restent au bilan
des établissements financiers, mais elles sont la
propriété de la SRH qui a le droit de vérifier à
tout moment leur existence matérielle ;
> Le remboursement du capital et des intérêts
dus seront payés mensuellement par les banques au profit de la SRH
suivant un échéancier avec une période de différer
de deux (02) mois. Comme garanties les banques affectent au profit de la SRH la
subrogation17 des hypothèques de premier
rang ;
> Les portefeuilles sont refinancés sur la base d'un
taux fixe de 8,5%. Selon les conditions de refinancement de cette
société, les banque doivent prévoir une commission de 1,5%
soit un taux de sortie de 10%.
3- LA BANQUE AU COEUR D'UN SYSTEME INTER
INDEPENDANT
Le schéma suivant résume le nouveau dispositif de
financement de l'immobilier en Algérie et met en évidence le
rôle primordial que joue la banque notamment dans le financement
immobilier des promoteurs et des particuliers qui fera l'objet du chapitre
suivant.
17- La subrogation permet à un
débiteur d'emprunter pour rembourser ses créanciers et de
transporter les garanties accordées à ce dernier au nouveau
créancier.
20
Première partie Environnement du financement de
l'immobilier en Algérie
SCHEMA REPRESENTANT LE NOUVEAU DIPOSITIF DU
FINANCEMENT
DE L'IMMOBILIER EN ALGERIE
INVESTISSEURS
1 2
SRH
Centrale des
risques
des
ménages
SATIM
3 4
5
6
PROMOTEURS
B A N Q U E
8 10
11 12
SGCI
9
MENAGES
7
13 15
Représentant de l'Etat (AAP)
14
CNL
FGCMPI
LES LEGENDES
1- Argent frais. 2- Titres (obligations). 3- Ressources
longues. 4- subrogation des garanties hypothécaires. 5- Information sur
la situation financière des emprunteurs (ménages). 6 et
7-hypothèque. 8- Crédit à la promotion immobilière.
9- Crédits immobiliers aux particuliers. 10-Paiement d'une prime.11-
Garantie SGCI aux crédits à la promotion immobilière. 12-
Garantie SGCI aux crédits immobiliers aux ménages. 13- Paiement
d'avances dans le cadre de la vente sur plans (VSP). 14- Garantie des avances
par le fonds en cas d'insolvabilité du promoteur. 15- Aide à
l'accession à la propriété (AAP).
21
DEUXIEME PARTIE
LE FINANCEMENT BANCAIRE
DU MARCHE IMMOBILIER
Le bon fonctionnement du marché immobilier
dépend de l'existence d'une offre intéressante et d'une demande
solvable .Ceci ne peut être réalisé que par la
disponibilité des fonds nécessaires à la
réalisation des biens immobilier et à l'achat de ces
derniers.
Cette deuxième partie sera consacrée
aux rôles que joue la banque en matière de :
É La mobilisation des financements
nécessaires au développement de l'offre et de la demande des
biens immobiliers ;
É L'évaluation des capacités
des offreurs (promoteurs) et des demandeurs (particuliers) à honorer
leurs engagements.
A ces effets, nous partagerons cette partie en trois
(03) chapitre. Le premier, sera consacré au promoteur immobilier (le
principal offreur de l'immobilier). Dans un deuxième chapitre nous
exposerons le financement de l'offre immobilière. Le dernier chapitre
sera consacré au financement de la demande
immobilière.
22
Chapitre 1
Le PROMOTEUR IMMOBILIER
1- DEFINITION DU PROMOTEUR
« Le métier de promoteur immobilier, selon la rumeur
publique, est un métier facile qui permet de gagner beaucoup d'argent en
peu de temps, et dans lequel les responsabilités envers les
acquéreurs des locaux construits sont inexistantes ou
ignorées.
Ce cliché, aussi sommaire que bien ancré dans les
esprits, n'a évidemment qu'un lointain rapport avec la
réalité naturellement toute autre1
».
Le décret législatif n° 93-03 du
1er mars 1993 relatif à l'activité immobilière
à travers ces articles 2 et 3 définie le promoteur immobilier
comme touts personne physique ou morale qui exerce l'activité de
promotion immobilière. Cette dernière regroupe l'ensemble des
actions concourantes à la réalisation ou à la
rénovation de biens immobiliers destinés à la vente, la
location ou la satisfaction de besoins
propres.
Bien qu'elle dissimule dans sa concession une grande partie des
tâches du promoteur immobilier, cette définition montre que, pour
remplir pleinement son rôle, celui-ci doit posséder une multitude
de compétences. Lesquelles couvrent des domaines aussi variés que
la technique financière, la réglementation de la construction et
de l'urbanisme, la fiscalité, le marketing, les techniques commerciales
et les techniques de construction sans oublier l'art de la négociation
avec les vendeurs des terrains et les collectivité locales. Certes le
promoteur est amené à se faire aider et conseiller par des
spécialistes de chacune de ces disciplines. Mais il ne peut exercer
efficacement son métier, en mesurer les risques, diriger, cordonner et
contrôler tous les intervenant dans la réalisation d'une
opération immobilière, s'il ne possède pas lui-même
une bonne connaissance de tous ces sujets.
2- LES INTERLOCUTEURS DU PROMOTEUR IMMOBILIER
L'opération immobilière fait intervenir de
nombreux acteur. Les effectifs et services du promoteur assurent
généralement une animation et une coordination
générales du projet et « sous-traite » toute une
série de tâches (prestation d'études et de conseil) et,
bien sûr, la réalisation des travaux de construction.
L'opération immobilière de sa genèse à son
achèvement, voit se succéder et interférer d'autres
acteurs avec lesquels le promoteur doit le plus souvent négocier. Ainsi,
deux types d'intervenants :
Ceux que le promoteur choisit et qui travaillent à sa
demande ;
Ceux qui s'inscrivent dans l'environnement de l'action du
promoteur et avec lesquels celui-ci doit « composer ».
2.1- Les intervenants travaillant pour le promoteur
Le plus souvent, le promoteur effectue avec ses propres services
les fonctions de :
1- Extrait du livre de « Paul Massé
» : « Théorie et pratique de la promotion immobilière
», collection : « Immobilier, finances », édition
ECONOMICA, 1994
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
LES PARTENAIRES
TRAVAILLANT POUR LE
COMPTE DU PROMOTEUR
NEUTRE PAR RAPPORT
AU PROJET
Acquéreurs
du terrain
Vendeur
Notaire
PROMOTEUR
Actionnaires
Collectivités
Assurance - FGCMPI - SGCI
Locales
Banque
Conception
|
- Architecte ; -Géomètre ; -Bureau
d'études ; -Ingénieur conseils ; - Décorateurs
;
- Paysagistes.
|
Exécution
|
- Entreprises
|
- Maître d'oeuvre d'exécution
;
|
- Bureau de contrôle ;
|
- Coordonnateur sécurité.
|
Commercialisation
|
- Marketing ;
|
-Publicitaire ;
|
- Commerciaux.
|
|
Administrations
|
- Ministère de l'Habitat
et de l'Urbanisme.
|
-Services fiscaux.
|
- Ministère de finance
|
-Ministère de l'environnement.
|
Concessionnaires
|
L'Algérienne Des
|
Eaux (ADE).
|
SONELGAZ.
|
ALGERIE
|
TELECOMS
|
|
23
SCHEMA REPRESENTANT LES INTERLOCUTEURS DU PROMOTEUR
IMMOBILIER
·
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
24
Recherche de terrains, prospection et négociation
foncière ;
· Elaboration des programmes des opérations ;
· Mise au point des plans de financement, des concours
bancaires, du montage juridique ;
· Conduite générale de la réalisation
(suivi administratif, technique, commercial, financier et comptable)
Le promoteur choisi à l'extérieur toute une
série de prestataires, conseillés et maître d'oeuvre,
à qui il confie par voie de contrats ou marchés
l'élaboration de dossiers d'études, la formulation de conseils,
diagnostic.
Ainsi :
· De l'architecte, du géomètre, des
ingénieurs-conseils, bureaux d'études et autre maître
d'oeuvres (économistes de la construction, paysagistes,
décorateurs...), intervenant comme locateurs
d'ouvrages2 ;
· Bureau de contrôle, coordonnateur
sécurité ;
· Conseillés et consultants divers, expert fiscal ou
juridique, avocat...
· Publicitaires, commerciaux ;
· Contrairement à d'autre secteurs
d'activité, le promoteur n'a pas (sauf très rares exceptions)
d'entreprises intégrées pour réaliser les travaux. Des
entreprises3 sont choisies par le promoteur au
terme d'appel d'offre conduit sur la base de dossiers de consultation
établis par l'architecte et (ou) un BET4.
2.2- les autres intervenants
La réalisation d'une opération immobilière
met en scène d'autres catégories d'intervenants qui peuvent
être autant des partenaires ou des acteurs dont le rôle se
révélera déterminant en positif ou négatif à
telle ou telle phase du déroulement d'un projet. Le diagramme joint fait
figurer les différentes catégories de ces acteurs que l'on peut
classer comme suit :
· Les collectivités locales (commune et ses
élus), dont le rôle est déterminant pour la
négociation et la délivrance des autorisations de construire et
la bonne insertion d'un projet immobilier dans son environnement ;
· La banque qui apporte un financement
complémentaire sous forme d'un crédit promoteur ou
d'accompagnement (avec un plafond de découvert) ;
· Les acquéreurs qui participent au financement
de leurs logements dans le cadre de la vente sur plan (VSP).
· Les assurances :
y' Le fonds de garantie et de caution mutuelles de la promotion
immobilière (FGCMPI) 5 ; y' La société de
garantie des crédits immobiliers (SGCI)
5.
· Les actionnaires de la société de promotion
immobilière ;
· Le vendeur du terrain (services des domaines publics ou
les particuliers propriétaires) ;
· Le notaire pour la rédaction des actes et contrat
(acte de propriété du terrain, contrat VSP...).
2- Les locateurs d'ouvrages, maîtres d'oeuvres et
entreprises intervenant pour le compte du maître d'ouvrage (le promoteur
en l'occurrence) pour la réalisation d'une tâche
déterminée sans lien de subordination.
3- Entreprise générale ou entreprise de gros
oeuvres et entreprises spécialisés - 15 à 20 lots
techniques des gros oeuvres à la menuiserie, plomberie, peinture,
ascenseur sont généralement recensés pour un chantier.
4- BET : Bureau d'Etude Technique.
5- Pour plus de détails voir chapitre
définition (FGCMPI et SGCI), Première partie, chapitre 02.
· Deuxième partie Le financement bancaire
du marché immobilier
25
Les administrations :
y' Le Ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme ;
y' Le Ministère de Finances ;
y' Le Ministère de l'environnement ;
y' Les services fiscaux.
· Les concessionnaires :
y' L'Algérienne Des Eaux (ADE) ; y' SONELGAZ ; y'
Algérie Télécoms.
Après avoir pris connaissance de l'activité de
la promotion immobilière. Nous allons entamer dans le chapitre suivant
les modalité de son financement par les banques.
26
Chapitre 2
LE FINANCEMENT DE L'OFFRE IMMOBILIERE
«
Crédits à la promotion immobilière »
I- GENERALITES
1- DEFINITION
Le crédit à la promotion immobilière est le
concours financier mis en place par une banque et destiné à la
réalisation d'une ou plusieurs opérations entrant dans le cadre
de l'activité de promotion immobilière.
Deux formules sont proposées aux promoteurs :
- Opération sans réservation (vente de logements
finis) : dans ce cas, le financement du projet promotionnel est assuré
par le promoteur (apport) et la banque (crédit) ; - Opération
avec réservation (vente sur plan) : dans ce cas, le financement du
projet promotionnel est assuré par le promoteur (apport), la banque et
les réservataires (avances).
2- LES PRINCIPES DE FINANCEMENT DE LA PROMOTION
IMMOBILIERE Trois grands principes peuvent être retenus :
- La quotité de financement ; - La
duré du financement ; - La mobilisation du crédit.
2.1- La quotité de financement
A l'effet de susciter l'émergence de véritables
promoteurs investisseurs et permettre aux banques de mieux gérer leur
risque et démultiplier leurs interventions financière, le montant
du crédit immobilier est limité à un maximum du coût
global du projet. Cette quotité varie selon la politique de la banque
ainsi que sa situation financière. Cette limitation permettra une
implication accrue du promoteur dans la gestion du projet et une
réduction du coût de cession des logements par le recourt
réduit au financement bancaire.
2.2- La duré du financement
Compte tenu de la relation directe entre le coût du
logement et les délais de réalisation. La duré du
crédit destiné à la promotion immobilière est
limité par la duré de réalisation du projet.
2.3- La mobilisation du crédit
La mobilisation des différentes utilisations s'effectue
sur la base d'un planning de réalisation et de décaissement
établi et signé par le promoteur. Chaque tranche de crédit
utilisée est matérialisée par un billet à ordre
souscrit par le client comportant une échéance commune qui
coïncide avec la date prévisionnelle de livraison des logements. Ce
billet permettre à la banque de se refinancer auprès de la Banque
d'Algérie et de reconstituer sa trésorerie.
3- LES GARANTIES EXIGEES
Elles sont constituées de l'hypothèque de premier
rang sur le terrain et les constructions ainsi que la caution des
associés pour les sociétés à responsabilité
limitée (SARL).
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
27
4- MONTAGE D'UN DOSSIER DE CREDIT A LA PROMOTION
IMMOBILIERE
Cette période s'étend du dépôt du
dossier jusqu'au recouvrement du crédit. On peut distinguer deux (02)
phase principales :
La première phase : du dépôt de la demande
à l'étude du dossier, sanctionnée d'un accord ou rejet de
la demande ;
La deuxième phase : si la décision est positive,
intervient la mobilisation, le suivis du dossier, enfin, le recouvrement du
crédit.
A- PREMIERE PHASE
1- CONSTITUTION DU DOSSIER
Le dossier d'une demande de crédit destiné au
financement d'une opération de promotion immobilière est
constitué de trois (03) sous dossiers :
1.1- Le dossier juridique
Il est constitué des documents suivants :
V' La demande de financement précisant la nature de
l'opération à financer, le montant y
afférant ;
V' L'autorisation de consultation de la centrale des risques de
la Banque d'Algérie ;
V' Le justificatif de la situation vis-à-vis de
l'administration fiscale ;
V' Copie légalisée du registre de commerce ;
V' L'acte de propriété du terrain publié et
enregistré ;
V' Le statut de la société de promotion
immobilière, le cas échéant :
V' Les références techniques du promoteur.
1.2- Le dossier technique
Il est constitué des documents suivants :
V' Le jeu de plans du programme immobilier projeté (plans
de masse, étages, coupes et façades) ; V' Le permis de construire
;
V' Devis descriptif général et devis estimatif
;
V' Rapport technique déterminant le montant des travaux
déjà réalisés sur fonds propres du promoteur.
1.3- Le dossier financier
Il constitué des documents suivants :
V' Le plan de financement prévisionnel ;
V' Le plan de trésorerie prévisionnel ;
V' L'état de pré commercialisation pour les
projets destinés à une vente sur plan (VSP) ;
V' Les bilans et comptes des résultats des trois (03)
dernières années pour les promoteurs ayant déjà
exercé l'activité de promotion immobilière
;
V' Etude technico-économique détaillée.
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
28
2- LE DEPOT DU DOSSIER
Le dossier de demande d'un financement d'une promotion
immobilière peut être déposé auprès :
· De l'agence territorialement compétente ;
· Du département crédit de la direction de
Réseau territorialement compétente ;
· De la direction centrale du siège de
l'institution.
3- RECEPTION DU DOSSIER
Les services de l'agence statueront sur la seule
recevabilité du dossier de financement, pour ce faire, ils doivent
procéder à la vérification des pièces constitutives
du dossier.
Tout dossier incomplet fera l'objet d'un rejet
immédiat.
Tout dossier déclaré recevable va être
transmis, à la direction du réseau.
4- TRAITEMENT AU NIVEAU DES STRUCTURES REGIONALES
A la réception du dossier de financement, les services du
réseau procéderont au préalable, à un second
contrôle de la recevabilité du dossier, le cas
échéant, inviter le promoteur à compléter son
dossier. Si le dossier est recevable, les services du crédit
concernés étudieront les dossiers :
- Juridique ;
- Technique ;
- Financier et commercial.
4.1- Examen du dossier juridique
Cet examen portera sur les différents documents
juridiques présentés par la relation notamment :
L'acte en vertu duquel le promoteur à la jouissance du
terrain d'implantation du projet. Cet acte peut être constitué
:
· Soit d'un acte de propriété
enregistré, et publié. Il peut être établi sous
forme notariée ou administrative. Il doit comporter tous les mentions
obligatoires : origine de la propriété, situation et
délimitation ;
· Soit un acte de concession1.
En vertu de cet acte, les services des domaines, propriétaire d'un
terrain non bâti, en confère la jouissance à une personne,
pour une durée déterminée et moyennant le paiement d'une
redevance annuelle. Cet acte n'entraîne pas un transfert de
propriété au profit du promoteur, mais lui confère le
droit d'ériger des constructions. Pour permettre à l'institution
de constituer les garanties légales. Il est impératif de
s'assurer que la duré de la concession sera, au moins, égale
à vingt (20) ans.
L'examen des statuts du promoteur : l'examen de ces documents
revêt une importance primordiale car il permet :
· D'apprécier l'aptitude de la société
à exercer l'activité de promotion immobilière, cette
dernière constitue-t-elle l'activité principale de la
société ou est, elle une activité connexe seulement ?
· D'apprécier la compétence des dirigeants de
la société, sont, ils professionnels de la promotion
immobilière ?
1- Tel que prévu par les dispositions de
la loi de finances pour l'exercice 1998.
· Deuxième partie Le financement bancaire
du marché immobilier
29
D'apprécier l'importance du capital social qui constitue
un gage de pérennité de la société, et de son
aptitude à faire face à ses obligations contractuelles.
La demande de financement qui doit être signée par
la ou les personnes éligibles de le faire, aux termes des statuts de
l'entreprise ;
Les pièces justificatives vis-à-vis
l'administration fiscale : qui doivent être apurées datant de
moins de trois (03) mois ;
Le registre de commerce qui doit être en cours de
validité autorisant l'activité de promotion
immobilière.
4.2- Examen du dossier technique
L'accomplissement de cet examen relève des
prérogatives exclusives des services techniques de la direction du
réseau et / ou de la direction de la promotion immobilière ou des
bureaux d'études agrées. Cet examen a pour objectifs :
De s'assurer de la fiabilité technique du projet en
examinant les différents documents présentés par le
promoteur ;
De vérifier la sincérité des
données financière relatives au coût de réalisation
du projet ; D'évaluer les travaux réalisés par le
promoteur sur ses fonds propres ;
De s'assurer de la conformité des travaux
projetés avec ceux autorisés par le permis de construire ;
De vérifier la concordance entre les informations
contenues dans les devis estimatifs et quantitatifs.
L'examen du dossier technique est consacré par
l'établissement d'un rapport de faisabilité technique transmis
par le responsable technique à la structure de crédit
concernée.
4.3- L'examen du dossier financier
L'examen du dossier financier est accompli en trois (03)
étapes :
Examen de la viabilité du projet ;
Examen de la rentabilité du projet ;
Examen de la situation financière du promoteur.
4.3.1- L'examen de la viabilité du
projet
Cette analyse portera sur le marché local et sur les
caractéristiques intrinsèques du projet. 4..3.1.1- Analyse du
marché local
· L'ampleur du marché : il s'agira d'évaluer
la demande potentielle en logement ;
· La concurrence : nombre de logements offerts à la
vente, importance du programme locatif public, importance de l'auto
construction ;
· Situation de l'emploi, niveau de revenus moyen, type
d'activité...
4.3.1.2- Analyse des caractéristiques
intrinsèques du projet
· Situation du projet, il s'agit d'apprécier la
commercialité du programme en tenant compte de sa situation par rapport
aux voies de communication, transport, commerces, école, centres de
soins, administration etc..
· Typologie de construction (individuelle, collective,
semi collective), il s'agira d'apprécier la conformité de la
typologie envisagée par le promoteur avec les besoins de la
clientèle, et les caractéristiques socioculturelles de la
région ;
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
30
É Prix de cession : l'étude du prix de cession
pratiqué par le promoteur permettra d'apprécier la
commercialité du programme, cette étude portera sur l'analyse du
prix au mètre carré, du prix unitaire (logement, commerce
etc....) par rapport à la qualité de l'ouvrage et aux prix
pratiqués par la concurrence pour un produit similaire.
É L'état de pré
commercialisation2: l'état des
réservations, remis par le promoteur à l'appui de sa demande de
financement, constitue un document permettant d'apprécier le volume des
réservation.
4.3.2- L'examen de la rentabilité du
projet
Cette analyse aura pour but d'apprécier la
rentabilité d'un projet viable à partir des flux de
trésorerie qu'il générera. L'analyse portera sur :
La rentabilité intrinsèque du projet ;
La rentabilité après financement du projet.
4.3.2.1- La rentabilité intrinsèque du projet
Il s'agira de savoir si le projet que veut initier le promoteur,
après avoir été jugé viable, est rentable en
lui-même. Pour ce faire, il faudra calculer les flux de
trésoreries, sans prendre en considération les frais financiers,
et les évaluer au travers de certains outils d'analyse qu'on abordera
ultérieurement.
4.3.2.2- La rentabilité après financement du
projet
Il s'agit de connaître l'impact du financement (frais
financiers) sur la rentabilité du projet. 4.3.3- Examen de
la situation financière du promoteur
L'examen de la situation financière du promoteur est
différent de l'examen de l'aspect financier du projet, car si ce dernier
tend à s'assurer de la faisabilité financière du projet,
l'analyse de la situation financière du promoteur tend à
s'assurer de la santé financière de la société et
de ses aptitudes financières à faire face à ses
obligations contractuelles et à l'autofinancement exigé pour la
réalisation du projet.
5- EXAMEN DU DOSSIER PAR LES COMITES DU CREDIT3
L'octroi de crédits destinés au financement d'un
programme immobilier relève des compétences exclusive du
comité central du crédit (CCC), en conséquence, le
comité régional (CRC) doit obligatoirement transmettre,
revêtu de son avis, tout dossier soumis à son examen.
5.1- Etablissement de la fiche de présentation au
comité de crédit
Sur la base des avis juridiques, technique et financier
afférents au projet, la structure de crédit concernée
procède à l'établissement de la fiche de
présentation du dossier au comité de crédit (annexe19).
5.2- Examen du dossier par le comité
régional du crédit Il est formé par :
É Le directeur du réseau ;
É Le chef de département du crédit ;
2- Uniquement dans le cadre d'une vente sur plan (VSP) ;
3- La composition des comités de crédit
énumérés dans cette partie concerne la CNEP-BANQUE.
Cependant, elle varie d'une banque à l'autre.
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
31
CIRCUIT DE TRAITEMENT D'UNE DEMANDE DE FINANCEMENT
PROMOTIONEL
PREMIERE PHASE
AGENCE
EXAMEN DE RECEVABILITE
DPI
DECISION
COMITE REGIONAL DE CREDIT (CRC)
D E J R C
COMITE CENTRALE DU CREDIT
(CCC)
DIRECTION DU CREDIT
TRAITEMENT DU DOSSIER TECHNIQUE
AVIS TECHNIQUE
CONTROLE RECEVABILITE
SAISINE DE :
LA DIRECTION
D'ETUDE
JURIDIQUE ET REGLEMENT
COTENTIEUX (DEJRC)
LA DIRECTION DE
LA
PROMOTION IMMOBILIERE
(DPI).
TRAITEMENT DU
DOSSIER
FINANCIER
SAISINE DU CCC.
TRAITEMENT DU DOSSIER JURIDIQUE
AVIS JURIDIQUE
AVIS MOTIVE
EXAMEN DE RECEVABILITE TRAITEMENT : DOSSIER JURIDIQUE
DOSSIER TECHNIQUE DOSSIER FINANCIER ETABLISSEMENT SUPPORTS
DEPARTEMENT CREDIT DIRECTION DU RESEAU
STRUCTURES ACTIONS
·
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
32
chef de département épargne ;
· Le chef de service juridique.
Le dossier sera présenté au comité par le
chargé du dossier ou le chef de service crédit.
Son examen sera sanctionné par un avis motivé. Le
dossier est ensuite transmis à la direction du crédit.
5.3- Examen du dossier par le comité central de
crédit Il est formé par :
· Le président directeur général (PDG)
;
· Le directeur général adjoint du
crédit (DGA crédit) ;
· Le directeur général adjoint du
contrôle (DGA contrôle) ;
· Le directeur général adjoint de
recouvrement (DGA recouvrement) ;
· Le directeur de financement des entreprises (DFE) ;
· Le directeur de financement de la promotion
immobilière (DFP) ;
· Le directeur de financement du crédit aux
particuliers (DCP)
Le dossier sera présenté au comité par le
chargé du dossier ou le chef de département crédit.
La décision du comité est prise par la
majorité des membres présents et se traduit par une
décision d'octroi, de rejet ou de report.
6- ETABLISSEMENT DE LA LETTRE D'AUTORISATION DU CREDIT
(LAC)
L'autorisation de crédit (voir ANNEXE 5) vise à
notifier, à l'agence domiciliataire, l'accord du comité central
de crédit pour l'octroi du crédit immobilier sollicité.
Le chargé du crédit de la direction de
financement des promoteurs procède à l'établissement de la
(LAC), et la soumet pour visa préalable au chef de département
crédit et à la signature du directeur central.
Après signature de la LAC, les services centraux du
crédit transmettent :
· Une copie à la direction de l'agence
domiciliataire pour mise en place du crédit ;
· Une copie à la direction de réseau de
rattachement pour exploitation et suivi ;
· Une copie est classée dans le dossier ;
A la réception de la LAC, les services du réseau
procèderont à la notification au promoteur de la décision
d'octroi de crédit et des condition y afférentes. Une copie de
cette lettre de notification est transmise à l'agence domiciliataire.
B- DEUXIEME PHASE
1- ETABLISSEMENT DES DOCUMENTS CONTRACTUELS
Après acceptation, par le promoteur, de l'offre de
crédit de l'institution, les services de crédit de l'agence
procéderont à l'accomplissement des formalités suivantes
:
1.1- Etablissement de la convention de
financement
Lorsque toutes les conditions prévues par la LAC sont
remplies, et les réserves éventuelles levées, les services
de l'agence établiront selon le modèle en vigueur et au recueil
de la signature du client.
Lors de l'accomplissement de ces formalités, le
chargé du crédit devra :
·
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
33
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
Vérifier l'identité du signataire en transcrivant,
sur le bas de la convention, les références de sa pièce
d'identité ;
· Vérifier la validité de son mandat s'il
signe pour le compte d'une société de promotion
immobilière.
La convention ainsi signée par le promoteur ou son
représentant, est transmise pour signature, à la direction du
réseau de rattachement.
1.2- Ouverture du compte courant
Le service de crédit de l'agence récupère
auprès de son client les documents nécessaires à
l'ouverture d'un compte courant, lui fait signer la demande d'ouverture ainsi
que la convention de compte courant, et transmet l'ensemble du dossier au
service « caisse » de l'agence pour accomplissement des
formalités d'ouverture de compte.
Il convient de préciser qu'à cette étape de
mise en place, l'ouverture du compte ne comportera pas d'autorisation de
tirage.
Par ailleurs, le compte courant ainsi ouvert, doit
répondre aux conditions de fonctionnement particulières suivantes
:
· Il ne donne pas lieu à la délivrance d'un
chéquier, l'ensemble des mouvements « débit » y
afférant doivent être exécutés par ordre de virement
;
· Il ne peut en aucun cas, être en position
débitrice ;
· Toutes les recettes relatives au programme financé
doivent être obligatoirement, domiciliées sur ce compte.
2- LE RECUEIL DES GARANTIES4
Tout crédit immobilier consenti par la banque doit
être assorti d'une garantie contre le risque de non recouvrement, du fait
de l'impossibilité, l'incapacité ou le refus de l'emprunteur de
rembourser le crédit.
Dans le cadre d'une opération de promotion
immobilière, la garantie à constituer au profit de la banque, est
une hypothèque de premier rang.
2.1- L'inscription de l'hypothèque
L'efficacité de l'hypothèque dépend de son
inscription, dans la mesure où cette formalité confère
à cette garantie un rang qui sera respecté en cas
d'éventuelle mise en oeuvre. C'est pourquoi, cette phase d'inscription
doit être accomplie de manière rigoureuse.
Pour procéder à l'inscription de
l'hypothèque, les services de l'agence doivent présenter aux
services de la conservation foncière territorialement compétents
le dossier suivant :
Une copie de la convention de crédit dûment
signée par les deux parties ;
Deux (02) bordereaux d'inscription, fournis par les services
de la conservation foncière, signés et certifiés. Chacun
des bordereaux doit contenir les indications suivantes :
· La désignation du créancier (la banque)
avec l'indication de son représentant (le directeur d'agence) et de la
décision lui conférant les pouvoirs (décision de
nomination au poste) ;
4- Nous reviendrons avec plus de détail
sur ce point, dans la troisième partie « Gestion des risques
»
·
34
La désignation exacte du débiteur
;
· L'élection de domicile du créancier
(la banque) ;
· La date, la nature du titre et la cause de la
créance garantie par l'hypothèque ;
· Le montant du capital garanti et ses accessoires
;
· La date de remboursement de la dernière
échéance ;
· La désignation exacte de l'immeuble et la
construction sur laquelle l'hypothèque est requise
Un des bordereaux est rendu aux services de l'agence
après avoir été revêtu par le conservateur de la
mention attestant de l'inscription de l'hypothèque.
2.2- La conservation de l'hypothèque
Compte tenu de l'importance des bordereaux d'hypothèque,
leur suivi et leur gestion doivent faire l'objet d'une gestion rigoureuse, pour
ce faire les services de l'agence doivent accomplir les formalités
suivantes :
Procéder à l'enregistrement des bordereaux
d'hypothèque sur un registre ouvert à cet effet ; Etablir une
copie certifiée conforme du bordereau, et procéder à son
classement dans le dossier juridique du client ;
Transmettre les originaux des bordereaux au service juridique du
réseau pour conservation.
3- LA MOBILISATION DU CREDIT
3.1- Le contrôle préalable
Préalablement à toute mobilisation de fonds, le
chargé du crédit doit :
Vérifier le solde du compte et que le paiement des
factures n'entraînera pas une position débitrice du compte courant
;
Vérifier que le paiement des factures n'entraînera
pas un dépassement de l'autorisation de crédit ;
Vérifier que le solde du compte courant permet le
prélèvement des commissions afférentes au crédit
;
Vérifier que les factures, présentées au
paiement, correspondent au programme financé.
3.2- Le paiement
Après accomplissement des contrôles, ci-dessus,
et sous réserve qu'aucune anomalie n'ait été
relevée, le chargé du crédit procédera aux
règlements des factures selon les étapes suivantes :
Détermination de la commission de
gestion5;
Détermination de la commission
d'engagement6 ;
Imputation du montant des factures, présentées au
paiement, majoré des commissions au solde du compte courant.
4- SUIVI DU FINANCEMENT
A l'effet d'assurer une meilleure gestion des crédits
à la promotion immobilière, un suivi rigoureux de chaque dossier
est indispensable, et ce à l'effet d'anticiper tout
événement qui rendrait le sort du crédit
aléatoire.
5- Au niveau de la CNEP-BANQUE, elle représente 0,5% du
montant du crédit.
6- Au niveau de la CNEP-BANQUE, elle représente 0.1% du
montant du crédit non encore mobilisé.
35
Ce suivi doit être assuré par les différentes
structures de l'institution quelles soient locales (agence) régionales
(réseaux) ou centrales (direction de crédit), il doit se
caractériser par sa permanence et devra porter sur tous les
éléments techniques et financier du projet.
4.1- Le suivi technique
Des aléas techniques liés à la construction
peuvent remettre en cause l'équilibre financier d'un projet, augmenter
son coût de revient voire remettre en cause sa commercialisation.
Aussi, les structures techniques, centrales et régionales,
doivent, au moins une fois durant la vie du projet, procéder ou
faire7procéder à une expertise
technique du projet.
Cette expertise devra être exécutée lors des
phases les plus importantes du projet :
· Avant l'octroi de la première mobilisation du
crédit, pour s'assurer de l'utilisation préalable des fonds
propres ;
· A la consommation des 30% du financement consenti ;
· A la consommation des 60% du crédit consenti.
4.2- Le suivi financier
L'objectif du suivi financier est d'effectuer un suivi
statistique, et de collecter les informations permettant de détecter le
plus en amont possible les difficultés éventuelles.
4.2.1- Le suivi mensuel
Ce suivi est assuré par le service de crédit
domiciliataire du promoteur, il doit être effectué
mensuellement.
Pour se faire, le service crédit devra éditer un
extrait du compte courant du promoteur et procéder à son
analyse.
4.2.2- Le suivi trimestriel
Une fois par trimestre, les services de l'agence devront
procéder à l'établissement d'un point de gestion de chaque
crédit, pour ce faire, ils devront, dix (10) jours avant la fin de
chaque trimestre demander, au promoteur, la production :
· D'un plan financier prévisionnel actualisé
;
· D'un plan de trésorerie prévisionnel
actualisé ;
· D'un état de commercialisation
actualisé.
Sur la base de ces documents, le chargé du crédit
procédera à l'établissement d'un point de gestion, et on
effectuera l'analyse pour détecter tout éventuel problème
présent ou à venir. Ainsi, à titre d'exemple, une baisse
de la marge ou une détérioration des fonds propres a pour
conséquence une dégradation du plan financier et mettrait en
cause le recouvrement de la créance de la banque.
Une copie du point de situation, analysée et
commentée, devra être transmise au département
crédit du réseau et à la Direction centrale du
crédit, et, une autre devra être classée dans le
dossier.
4.3- Information du promoteur 4.3.1- Information
régulière
7- La banque peut aussi faire appel à
des bureaux d'études agrée, pour réaliser l'expertise.
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
36
CIRCUIT DE TRAITEMENT D'UNE DEMANDE DE FINANCEMENT
PROMOTIONEL
CONVENTION DE CREDIT
ETABLISSEMENT DES DOCUMENTS CONTRACTUELS
OUVERTURE DE COMPTE COURANT
MOBILISATION DU CREDIT
SUIVI FINANCIER
|
SUIVI TECHNIQUE
|
INFORMATION DU PROMOTEUR
|
|
SUIVI DU FINANCEMENT
RECUEIL DES GARANTIES
ATTESTATION DE SOLDE
MAINLEVEE D'HYPOTHEQUE
RECOUVREMENT DU CREDIT
DEUXIEME PHASE
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
37
A chaque fin de trimestre, le service crédit de l'agence
devra notifier, au promoteur, les informations suivantes :
· Le montant de crédit mobilisé ;
· Le montant des commissions perçues au titre de la
convention de crédit ;
· Le montant des frais financiers relatifs aux
différentes tranches de crédit mobilisées.
4.3.2-Information exceptionnelle
Tout événement, révélé par
le contrôle mensuel et / ou trimestriel du projet, et pouvant avoir des
répercussions négatives sur la bonne fin du projet, doit
être, sans délai, porté à la connaissance du
promoteur par courrier recommandé.
5- RECOUVREMENT DU CREDIT
Le recouvrement des créances, détenues par
l'institution, sur le promoteur, au titre d'un crédit immobilier, est
essentiellement réalisé sur les produits de la vente du programme
immobilier, c'est pourquoi, il est indispensable que tous les produits des
ventes soient versés sur le compte courant du promoteur ouvert
auprès de la banque.
Pour se faire deux cas peuvent se poser :
Vente du programme par tranches ; Vente totale du programme.
5.1- Vente partielle du programme
Dès notification, par le promoteur, de la mise en vente
partielle de son programme les services de l'agence procèderont a :
· la consolidation du crédit par
l'intégration des frais financiers au montant du crédit
mobilisé ;
· la notification, au promoteur du montant ainsi
déterminé.
Chaque paiement, effectué par les acquéreurs au
titre de la cession partielle du programme, viendra en déduction de la
dette du promoteur.
L'encours, déterminé à la fin de la
commercialisation partielle du programme constituera la créance non
remboursée, et portera, de ce fait, production de frais financiers au
profit de la banque.
La même opération pourra être
réalisée autant de fois que nécessaire jusqu'à
recouvrement intégral du crédit.
5.2- Vente totale du programme
Dès notification, par le promoteur, de la cession totale
de son programme, les services de l'agence procéderont à :
· la consolidation du crédit par
l'intégration des frais financiers au montant du crédit
mobilisé ;
· la notification au promoteur du montant ainsi
déterminé ;
· L'encaissement du produit de la vente sur le compte
courant du promoteur ;
· La déduction du produit de la vente de la
créance détenue sur le promoteur.
6- Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
38
ETABLISSEMENT DE L'ATTESTATION DE SOLDE
Après constatation du recouvrement total de la
créance détenue sur le promoteur, le service crédit de
l'agence établit une attestation de solde et la transmet à la
direction de réseau de rattachement aux fins de signature et
notification au promoteur et au service juridique du réseau.
7- ETABLISSEMENT DE LA MAINLEVEE
D'HYPOTHEQUE
Dès réception de l'attestation de solde, le service
juridique du réseau procédera à l'établissement de
la mainlevée d'hypothèque et veillera à sa transmission
à la conservation foncière territorialement compétente,et
à la transmission d'une copie, à des fins d'exploitation à
l'agence domiciliataire et à la direction du financement des
promoteurs.
39
Chapitre 3
LE FINANCEMENT DE LA DEMANDE IMMOBILIERE
«
Crédits immobiliers aux particuliers »
Parallèlement aux crédits consentis aux promoteurs
immobiliers, les banques sont appelées à financer la «
demande », c'est-à-dire apporter leur concours financier aux
ménages pour leur permettre de réaliser leurs projets
immobiliers.
Ces crédits sont destinés à :
La construction et / ou l'aménagement d'immeubles à
usage d'habitation ; L'acquisition de logements neufs ou anciens auprès
des particuliers ou des promoteurs.
1- DEFINITION DU CREDIT IMMOBILIER AU PARTICULIER
Le crédit immobilier au particulier est un prêt
conventionnel à long terme destiné au financement d'un bien
immeuble à usage d'habitation. Il est garanties, par une
hypothèque de premier rang sur le bien financé ou un autre bien
immobilier. C'est une opération de mise à disposition de fonds
nécessaires par un établissement bancaire à un particulier
dans le but de l'achat, la construction, la rénovation ou l'extension
d'un bien immobilier.
2- CARACTERISTIQUES DES CREDITS IMMOBILIERS AUX
PARTICULIERS 2.1- La durée
La durée d'un prêt immobilier varie,
généralement dans la limite des 30 ans. Le choix d'une
durée maximale s'effectue généralement selon la
réglementation en vigueur et les condition d'éligibilité
de la banque au marché hypothécaire. Cependant, une durée
est déterminée pour chaque client selon son âge et sa
conjoncture personnelle (capacité de remboursement).
Indépendamment du taux d'intérêt, plus la durée est
courte, plus faible sera le coût total du prêt. Par contre, la
mensualité de remboursement sera plus importante.
2.2- Le taux d'intérêt
Les crédits immobiliers peuvent être accordés
avec un taux d'intérêt fixe ou variable. 2.2.1- Le taux
d'intérêt fixe
Dans le prêt à taux fixe l'échéancier
de remboursement est connu d'avance.
Ce prêt présente l'avantage principal d'assurer
à l'emprunteur et à la banque des conditions définitives
leurs permettant de prévoir leur trésorerie à long
terme.
Toutefois, ce type de taux oblige le banquier, quelque soit
l'évolution prévisible de taux d'intérêt, à
se soumettre au taux initialement fixé pour toute la durée du
prêt, ce qui peut bien engendrer, le cas d'une éventuelle
augmentation des taux d'intérêts un manque à gagner. De
même pour l'emprunteur qui ne peut en aucun cas bénéficier
d'une quelconque baisse du taux d'intérêt.
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
40
2.2.2- Le taux d'intérêt
révisable
Dans ce cas le taux d'intérêt et
l'échéancier de remboursement varient dans un but de l'adapter
à la situation financière et économique du moment.
Les prêts à taux variables peuvent faire
bénéficier les clients dans le cas d'une éventuelle baisse
du taux. Mais ils peuvent aussi être désavantageux en cas d'une
hausse des taux qui engendrera une augmentation des intérêts
à payer. Pour les banques, ces taux présentent un avantage en cas
de hausse (augmentation de la rentabilité), mais leurs impact se
dévoilera négatif le cas d'une éventuelle baisse de taux
(diminution de rentabilité).
Remarque
Les commentaires portés sur les avantages et les
inconvénients des taux fixes et variables sont supposés dans un
contexte de taux fixes sur les ressources de la banque. Cependant, dans le cas
ou les taux des ressources sont variables, de nombreux cas peuvent se
présentés. Ceux-ci feront l'objet d'un développement
ultérieurement1.
2.3- Le différé
Il existe deux (02) types de différés à
savoir :
É Le différé total ;
É Le différé d'amortissement.
2.3.1- Le différé total
Pendant toute la durée de différer l'emprunteur ne
verse rien, mais à la fin du différé il devra commencer
à payer le principal et l'intérêt (y compris ceux de la
période de différer). Ce qui constituera pour lui une charge plus
lourde à supporter.
2.3.2- Le différé d'amortissement
Pendant toute la durée de différer l'emprunteur ne
paye que les intérêts et il commencera le remboursement du capital
qu'à la fin de cette durée.
2.4- Les intérêts intercalaires
Dans le cas de l'achat d'une maison sur plan ou d'une auto
construction, le bien ne sera livré qu'après une année ou
deux. La banque dans ce cas, versera les sommes demandées au titre du
crédit accordé à chaque fois qu'elles sont
demandées par le client. Ce dernier paiera des intérêts sur
les sommes déjà versées pour la période
jusqu'à la fin de la durée de différer. Ces
intérêts sont appelés intérêts
intercalaires.
2.5- Le remboursement par anticipation
Il arrive qu'un client demande de rembourser son prêt avant
échéance, en partie ou en totalité, parce qu'il a eu une
rentré de fonds exceptionnelle ou augmentation de ses ressources. C'est
le remboursement par anticipation.
Dans ce cas il évitera de payer les
échéances futures et économisera le coût des
intérêts prévus jusqu'à la fin du prêt.
Toutefois le banquier peut lui demander de payer des pénalités de
remboursement par anticipation2.
1- Pour plus de détails voir gestion du risque de taux,
Troisième partie de ce mémoire.
2- Au niveau de la CNEP-BANQUE, aucune pénalité
n'est appliquée.
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
41
3- LA GAMME DES CREDITS IMMOBILIERS
Les crédits immobiliers sont devenus des produits
bancaires, dès leur implication dans le créneau des banques
commerciales, le crédit immobilier revêt plusieurs formes et peut
avoirs plusieurs formes.
3.1- Le secteur libre
Les crédits faisant partie de ce secteur sont ceux qui
n'obéissent à aucune réglementation particulière en
vue de leur fonctionnement. En général, leurs durées sont
longues et les taux appliqués peuvent être fixes ou variables.
En raison de la concurrence, les produits offerts par les banques
sont de plus en plus adaptés à la clientèle.
3.1.1- Les prêts à remboursement
échelonné
Il existe plusieurs familles de ce type de crédit :
A- Les prêts à taux fixe
Le taux d'intérêt est connu dès l'origine et
ne peut être révisé, parmi ces crédits, on distingue
:
Les prêts à échéance constante : ce
sont les plus utilisés par les emprunteurs. Le remboursement mensuel,
trimestriel ou annuel reste identique et connu sur toute la durée de
l'emprunt. Dans leurs compositions, ce sont donc les proportions de capital
(qui augmenteront) et d'intérêt (qui diminueront) ;
Les prêts à échéances progressives :
le montant des échéances augmente selon une
périodicité annuelle et un pourcentage fixé au
départ ;
Les prêts à échéances
dégressives : les échéances diminuent selon une
périodicité annuelle et d'un pourcentage fixé au
départ. Peu diffusés, ces crédits s'adressent à des
emprunteurs dont les revenus sont appelés à baisser ;
Les prêts à échéances par paliers :
dans ce, les montants des échéances peuvent être
progressifs et / ou dégressifs, mais selon une périodicité
qui n'est plus annuelle. Elle est fixée en fonction des objectifs de
l'emprunteur ;
Les prêts modulables : ce type de crédit permet
à la banque de proposer au client un plan de financement sur mesure. Le
montant n'est pas définitivement fixé au départ, il est
possible d'apporter des modifications en cours de route sur simple sur simple
initiative de l'emprunteur.
B- Les prêts à taux variable
Ces prêts permettent une meilleure adaptation du
crédit aux évolutions baissière de l'environnement
financier. Ils sont surtout pratiqués dans les périodes de taux
élevés, anticipant ainsi une baisse.
Comme pour les financements à taux fixe, les prêts
révisables peuvent être classés en fonction des types
d'échéances :
Prêts révisables à échéances
constantes et durées variables ;
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
42
Prêts révisables à échéances
variables et durées constantes ; Prêts révisables à
échéances et durées variables ;
Prêts révisables à échéances
modulables.
3.1.2- Les prêts à remboursement non
échelonné
Ce type de prêt peut également être
scindé en deux catégories :
A- Les prêts à amortissement
différé
Le remboursement du capital et parfois le paiement de
intérêts, intervient au terme d'une période
prédéfinie. Le différé peut être de quelques
mois ou de plusieurs années, dans ce cas on parlera de franchise de
remboursement. Il peut également s'étendre sur toute la
durée du crédit et correspond alors à un prêt «
in fine ».
B- Les prêts amortissables au gré de
l'emprunteur
Destinés aux professionnels de l'immobilier, ils ne
présentent pas sous forme de mise à disposition d'une enveloppe
fixée, mais par l'ouverture de crédits utilisables par
découvert en compte.
3.2- Le secteur réglementé
Les modalités d'octroi de ces crédits, ainsi que la
détermination de leurs taux d'intérêts sont fixées
par des dispositions réglementaires spécifiques, on trouve dans
ce secteur :
A- Les prêts épargne
logement
Dont la caractéristique est de proposer des taux
préférentiels3aux épargnants,
ces derniers peuvent donc bénéficier d'un prêt logement,
trois ans après l'ouverture du compte. Le montant théorique du
prêt couvert par ces taux préférentiels est de 30 fois les
intérêts cumulés.
L'épargne logement a été instituée
en Algérie par l'arrêté de 19-02-1971. Ses objectifs sont
:
V' Encourager l'auto construction sans l'intervention des
pouvoirs publics ; V' Promouvoir l'épargne.
B- Les prêts
conventionnés
Sont proposés par les établissements de
crédits ayant passé une convention avec l'Etat qui bonifie le
taux d'intérêt ou met à la disposition des banques des
fonds destinés à l'aide sociale pour les gérer selon les
critères de sélectivité.
C- Les prêts à l'accession
sociale
Sont consentis selon les mêmes critères que les
prêts conventionnés mais sous certaines conditions de ressources
maximales. Les intérêts sont moins par rapport à d'autres
prêts conventionnés grâce à la prise en charge d'une
partie des risques par un fonds de garantie spécialisé. Ils
permettent également de bénéficier de l'aide de l'Etat.
Seuls les établissements adhérents au fond peuvent proposer ces
prêts.
3- Pour plus de détails, voir
présentation de la CNEP-BANQUE, quatrième partie de ce
mémoire.
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
43
3.3- Le secteur aidé
Le secteur aidé reçoit un soutien
budgétaire, soit par l'intermédiaire de la bonification de taux
d'intérêts (location vente4), soit par
la distribution de primes ou subvention par la
CNL5.Dans ce secteur l'Etat est très
présent.
3.3.1- Le logement social
Le logement social est financé par les fonds du
Trésor Public ou sur le budget de l'Etat. Ce type de logement est
destiné aux couches sociales les plus démunies, vivant dans des
conditions précaires.
3.3.2- Le logement aidé ou participatif
C'est un logement réalisé ou acquis grâce
à une aide de l'Etat dite « aide à l'accession à la
propriété6», (AAP), en
application du décret exécutif 94-308 du 04 octobre 1994
définissant les règles d'intervention de la CNL en matière
de soutien financier des ménages.
L'offre de logements aidés vise à prendre en charge
essentiellement la demande émanant des catégories à
revenus intermédiaires qui, sans l'aide de l'Etat, ne pourraient pas
accéder à la propriété du logement.
3.3.3- La location vente
Ce nouveau segment de financement de logements a était
institué par le décret exécutif n° 01-105 du 23 avril
2001, fixant les conditions et modalité d'acquisition de logements
réalisés sur fonds publics dans le cadre de la « location
vente ».
La location vente est un mode d'accès au logement, avec
option préalable pour son acquisition en toute propriété
au terme d'une période de location fixé dans le cadre d'un
contrat écrit.
4- LES CREDITS IMMOBILIERS AUX PARTICULIERS EN
ALGERIE En Algérie les crédits immobiliers sont
accordés aux particuliers pour :
· Achat d'un terrain ;
· Construction d'une habitation ;
· Achat d'une habitation.
4. 1- LES CREDITS A LA CONSTRUCTION
Les prêts à la construction sont destinés
au financement de la réalisation de projets de construction pour son
propre compte, pour le compte du conjoint, ou d'un ascendant âgé,
soit pour :
V' L'aménagement ou l'extension d'une habitation ;
V' Une construction individuelle ;
V' Une construction en coopérative immobilière.
Cette dernière formule de prêt à la
construction est très délicate et sont bon déroulement
dépend fortement de la compréhension du fonctionnement d'une
coopérative immobilière.
4- Voir (ANNEXE 1)
5- Caisse Nationale de Logement.
6- Voir : aide à l'accession à la
propriété, première partie de ce mémoire
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
44
LA COOPERATIVE IMMOBILIERE
A- définition
Régie par les dispositions de l'ordonnance n° 76-92,
la coopérative immobilière est une société civile
à personnel et capital variable, ayant pour but essentiel de promouvoir
l'accession à la propriété du logement familial
B- Objet
Aux termes de l'alinéa 02 de l'article 02 de
l'ordonnance susmentionnée la coopérative immobilière a
pour objet :
· La construction, ou le cas échéant,
l'acquisition auprès d'un office de promotion et de gestion
immobilière d'ensembles immobiliers à usage principal
d'habitation. Composés d'immeubles collectifs ou de maisons
individuelles avec éventuellement les services communs y
afférents, pour être divisés en fraction attribués
en copropriété ou en location attribution aux associés
;
· Gestion et entretien des parties communes des immeubles
ou des ensembles immobiliers ainsi divisés.
Elle peut à cet effet :
· Contracter tout emprunt et consentir aux prêteurs
toutes sûreté sur les biens sociaux ;
· Faire toutes opérations utiles à la
réalisation de l'objet social avec le maximum d'économie au
bénéfice des sociétaires
C- Constitution d'une coopérative
immobilière
La constitution de la coopérative immobilière se
fait par acte authentique dressé par un notaire. Son siège est
fixé par l'assemblé générale constitutive, et son
agrément est délivré par l'Assemblé Populaire
Communale (APC).
D- Contrôle de la coopérative
immobilière D.1- L'Assemblé Populaire
Communale
La coopérative immobilière est placée
sous la surveillance de l'Assemblé Populaire Communale de son
siège qui la contrôle sur les plans technique, comptable et
juridique.
A cet effet, l'APC :
V' Donne son agrément à la coopérative
immobilière, après vérification de la
régularité du statut
constitutif ;
V' Vise le plan de financement des programmes de construction de
la coopérative ;
V' Convoque l'assemblée générale
extraordinaire ;
V' Délègue un représentant avec voix
consultative aux assemblées générales ;
V' Désigne d'office le commissaire aux comptes de la
coopérative immobilière ;
V' Reçoit et examine tout rapport, bilans et comptes de la
coopérative, prévus par le statut ;
V' Peut retirer l'agrément à la coopérative
et désigner une commission de liquidation.
Deuxième partie Le financement bancaire du marché
immobilier
45
D.2- Le commissaire aux comptes
Il est désigné par l'Assemblé Populaire
Communale. Il doit être extérieur à la coopérative
immobilière et choisi sur une liste d'expert agrées par le
Ministère des Finances.
Il a pour mandat la surveillance de la régularité
des opérations financières et notamment la vérification
des livres, de la caisse, des inventaires et du bilan de la coopérative
immobilière
E- La gestion de la coopérative
immobilière
E.1- L'assemblée
générale
Formée par l'ensemble des sociétaires. Elle se
réunit en session ordinaire au moins deux fois par an, et en cession
extraordinaire chaque fois que le bon fonctionnement de la coopérative
l'exige.
E.2- Le conseil de gestion
La coopérative immobilière est gérée
et administrée par des gestionnaires formant le conseil de
gestion7.Celui-ci se réunit au moins une
fois par mois, et ses délibérations sont constatées par
des procès verbaux numérotés et signés par le
président et le secrétaire de la séance.
Par ailleurs, le conseil de gestion nome chaque année
parmi ses membres un bureau composé d'un président, d'un vice
président et d'un secrétaire. Il nome également un
trésorier choisi ou non parmi ses membres, comme il ne pas être
sociétaire de la coopérative immobilière.
Le schéma suivant présente le fonctionnement d'une
coopérative immobilière
ASSEMBLEE GENERALE CONSTITUTIVE
ORGANE DE GESTION
CONSEIL DE
GESTION
ASSEMBLEE
GENERALE
BUREAU DE
GESTION
ORGANE DE CONTROLE
COMMISSAIRE AUX COMPTES
AUTORITE DE
CONTROLE
(APC)
COOPERATIVE IMMOBILIERE
Schéma simplifié des structures d'une
coopérative immobilière
7- Jusqu'à 25 sociétaires ; 5
gestionnaires, de 26 à 100 sociétaires : 7 gestionnaires, plus de
100 sociétaires : 9 gestionnaires.
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
46
4.2- CREDITS IMMOBILIERS POUR L'ACHAT D'UN LOGEMENT
Ces crédits consiste au concours financer accordés
par la banque au particulier dans le but de :
· L'achat d'un logement achevé ou en cours de
réalisation auprès d'un particulier ;
· L'achat d'un logement neuf auprès d'un promoteur
immobilier ;
· L'achat d'un logement selon la formule de la « vente
sur plan ».
La formule de ventes sur plans (VSP) offre de nombreux avantages
aux différentes parties (banque, futurs acquéreurs, promoteur),
si elle est bien appliquée en suivant la réglementation en la
matière. La vente sur plan constitue un produit leader en matière
de sécurité pour toutes les parties
LA VENTE SUR PLANS
A- Définition
La ventes sur plans (VSP) est un nouveau produits et est
régies par les décrets8:
législatif n° 93-03 du 01-03-1993 relatif à
l'activité immobilière et exécutif n° 94-85 du
07-03-1994 relatif au modèle du contrat VSP.
C'est un mode de vente qui permet au promoteur de vendre le bien
en question avant que celui-ci ne soit achevé, c'est-à-dire
pendant qu'il est en cours de réalisation. Cette technique à
été introduite par le décret législatif n°
93-03 du 1er mars 1993, relatif à l'activité
immobilière où il stipule dans son article 09 que : «
sous réserve de présenter des garanties techniques et
financières suffisantes... un promoteur immobilier peut céder
à un acquéreur un immeuble ou une fraction de l'immeuble avant
achèvement. »
Dans ce cas, la transaction est formalisée par un contrat
de vente sur plans (VSP).
Pour garantir le bon déroulement de cette
opération, il a été crée par le décret
n° 97-58 du 03-11-1997, le FGCMPI9.
Le FGCMPI est un partenaire au service :
· De l'acquéreur : il garantit les avances faites au
promoteur, (protection) ;
· Du promoteur : il lui offre « une caution » et
peut ainsi utiliser légalement les avances des acquéreurs,
(encadrement de son activité) ;
· De la banque : il lui permet d'intervenir dans un
dispositif sécurisant, (diminution et limitation du risque
crédit).
B- Le contrat VSP
Le contrat VSP qui est régi par le décret
exécutif n° 94-58 du 07-03-1994 relatif au modèle du contrat
VSP.
Il est lui-même un acte de vente établit par
document notaire, et doit être conforme, sous peine de nullité au
modèle fixé par le décret susmentionné. Il est
soumis aux formalités légales d'enregistrement et de
publication.
9- Fond de Garantie et de Caution Mutuelle
à la Promotion Immobilière pour plus de détails voir
présentation du FGCMPI, chapitre 2, première partie de ce
mémoire
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
47
Il doit à peine de nullité comporté outre
les formalités habituelles10 :
y' Les éléments justificatifs de l'obtention des
autorisations de construire prévus par la
réglementation en vigueur ;
y' La description et la consistance de l'immeuble ou fraction
d'immeuble vendus ;
y' Le délai de livraison et les pénalités de
retard y afférentes en cas de non respect ;
y' Le prix prévisionnel et les modalités de sa
révision éventuelle ;
y' Les conditions et modalités de paiement ;
y' L'attestation de garantie auprès du FGCMPI,
obligatoirement annexée au contrat de vente.
La signature d'un contrat VSP implique les conséquences
suivantes :
y' L'acquéreur devient propriétaire du sol et des
constructions déjà édifiées par le promoteur ; y'
Il s'engage à payer le prix au fur et à mesure de l'avancement
des travaux.
C- Prise de possession du logement
C.1- L'attestation d'assurance
Avant toute livraison de l'immeuble à l'acquéreur,
le promoteur est tenu d'exiger des architectes et des entrepreneur
chargés de la réalisation des ouvrages, l'attestation d'assurance
répondant à leurs responsabilités civiles décennale
éditées par les dispositions du code civil et conformément
à la loi relative aux assurances.
Une copie de cette assurance est notifiée aux
acquéreurs au plus tard le jour de la prise de possession de l'immeuble,
faute de quoi et outre les dispositions prévues par la loi en la
matière, la responsabilité civile du promoteur est
engagée.
C.2- Etablissement du procès verbal de prise
de possession
A l'achèvement de l'ouvrage le promoteur et
l'acquéreur procèdent à la signature d'un procès
verbal de prise de possession dressé contradictoirement en la même
étude notariale que celle qui a servie à l'établissement
de l'acte de vente sur plans.
Ce procès verbal qui est un document officiel et qui
vient compléter le contrat (VSP), constate la prise de possession par
l'acquéreur et la livraison de l'immeuble par le promoteur en
conformité avec les engagements contractuels.
C.3- La délivrance du certificat de
conformité
La prise de possession de l'immeuble ou de la fraction d'immeuble
par l'acquéreur ne peut avoir lieu qu'après délivrance du
certificat de conformité prévu par la loi 90-29 du 19
décembre 1990.
Remarque
La prise de possession et le certificat de conformité
n'ont, cependant, pas d'effets exonératoires sur la
responsabilité civile encourue, ni sur la garantie du parfait
achèvement de l'ouvrage, à laquelle est tenue le promoteur
pendant un délai de un an.
D- La mise en oeuvre de la garantie
L'insolvabilité du promoteur doit être
prouvée par voie judiciaire, il faut que l'acquéreur produit une
pièce officielle (un jugement ou un arrêt) émanent du
Tribunal (ou de la cour) qui prouve :
10- Selon l'article 10 du décret 93-03 du
01-03-1993 relatif à l'activité immobilière.
Deuxième partie Le financement bancaire du
marché immobilier
48
y' Soit le décès du promoteur (s'il s'agit d'une
personne physique) ; y' Soit la faillite ou la dissolution de la
société de promotion immobilière ; y' Soit la disparition
du promoteur dûment constatée.
Dans ce cas, les avances versées par l'acquéreur
au promoteur insolvable, lui sont remboursées par le FGCMPI à la
réception d'un dossier comprenant :
· Une correspondance expliquant le motif de la demande de
remboursement ;
· Le document attestant l'insolvabilité de
l'emprunteur ;
· Une copie légalisée du contrat de vente sur
plans et de l'attestation d'assurance qu'y jointe ;
· Un décompte des paiements effectués,
accompagné des pièces justificatives.
Après la vérification d'usage, le FGCMPI
règle à l'acquéreur le montant des règlements
effectués au promoteur et l'invite à signer une quittance de
règlement et un acte de subrogation.
E- Les avantages de la vente sur plans
Pour l'acquéreur : cette technique lui permet:
y' Etre déjà propriétaire du bien
acheté à un prix moins cher ;
y' Personnaliser le bien qu'il veut acheter et le
réceptionné à une date déterminée ; y'
Rassembler les montants nécessaires durant la période de
construction ; y' Les paiements effectués sont garantis par le
FGCMPI.
Pour le promoteur : la VSP lui présente deux (02)
avantages qui sont :
y' L'assurance que le bien qu'il va réaliser sera vendu et
donc pas de problème de mévente ; y' Possibilité
d'utilisation des fonds payés par les acquéreurs pour la
réalisation du bien en
question et donc il aura moins de recours au crédit
bancaire. Ce ci réduira le coût de
revient du logements, par conséquence son prix de
cession.
Pour la banque : dans cette technique la banque tire son
intérêt du fait qu'elle intervient dans un environnement
sécurisé et dans le cadre d'un financement triangulaire, (banque,
promoteur, acquéreur), où le risque est partagé entre
trois (03) intervenants.
49
TROISIEME PARTIE
LA GESTION DES RISQUES
« Le risque est consubstantiel à
l'exercice du métier de banquier. Il en est même en grande partie
son fondement »
Dans toute activité de crédit surtout
les crédits immobiliers le prêteur fait face à plusieurs
risques, dont celui lié au sort du crédit
lui-même.
Pour cela, le banquier dans son analyse du risque,
doit s'entourer d'outils et de méthodes d'analyse fiables lui permettant
de gérer le mieux possible le risque inhérent.
Cette gestion se fait en trois (03) phases, selon un
ordre chronologique c'est-à-dire une gestion préventive (avant de
prendre la décision de financement) et une autre qui consiste à
un suivi des engagements pris (pendant la vie du crédit) et une
dernière curative (lors de la réalisation du
risque).
Cette troisième partie sera consacrée
à la gestion des risques. Dans un premier chapitre nous exposerons les
différentes familles de risques. Le deuxième sera consacré
aux différents moyens de gestion des risques.
50
Chapitre 1
TYPOLOGIE DES RISQUES
1- LES RISQUES ECONOMIQUES
1.1- Le risque de contrepartie
Ce risque, appelé aussi risque de « non
remboursement» ou encore risque de « signature », se
résume en l'impossibilité réelle ou probable, de
l'emprunteur de faire face à ses remboursements. L'utilisation de ce
terme est relativement récente car pendant longtemps les banquiers
parlaient de risque de crédit, mais avec le développement des
activités de marché, il s'est élargi à l'ensemble
des créances de la banque.
Il constitue, de nos jours, le plus important risque
supporté et l'une des principales causes de la baisse du résultat
des banques, sous l'effet de l'augmentation des défaillances
d'entreprises et des ménages. Dans ce type de risque on y trouve le
risque crédit et le risque sur les
marchés1.
1.1.1- Le risque crédit
Dans ce cas, le bénéficiaire du crédit n'est
pas en mesure de rembourser les crédits qui lui ont été
consentis. Les causes d'insolvabilité sont multiples et peuvent
être regroupés en quatre (04) catégories :
Le risque général : dans ce cas
l'insolvabilité de l'emprunteur est due à des facteurs telles que
les catastrophes naturelles ou découlant de la situation politique et
économique du pays où il exerce son activité ;
Le risque professionnel : ce risque est étroitement
lié à la conjoncture d'un secteur d'activité
économique donné (dans notre cas c'est le secteur du
bâtiment et des nouvelles technologies de la construction), qui peut
être l'objet d'une crise en cas de changement de procédés
de fabrication, de contraction de la demande, de surcapacité
structurelle de concurrence des produits à moindre
coûts2 ;
Le risque propre à l'emprunteur : l'emprunteur peut
ne pas honorer ses engagements pour des raisons multiples. Ce type de risque
est généralement le plus fréquent mais aussi le plus
difficile à cerner ;
Le risque pays : ce risque appelé aussi, risque
souverain s'est développé surtout depuis les années 80. Il
est lié à la probabilité de non paiement des
créances par les débiteurs résidents dans des pays «
jugés à risque » (comme des pays en situation politique ou
économique délicate ou victime d'une catastrophe naturelles). Ce
risque se manifeste aussi, dans le cas où l'emprunteur est solvable
alors que son pays est en état de faillite monétaire,
c'est-à-dire qu'il ne peut pas faire face au service de la dette
1- Cette définition du risque de contrepartie est
inspiré de celle de l'ouvrage de « De COUSSERGUES », « La
banque : structures, marchés, gestion ». Edition DALLOZ, Paris
1996.
2- Exemple : le secteur de la promotion immobilière peut
être concurrencée par les programmes locatifs publics
Troisième partie La gestion des
risques
51
1.1.2- Le risque sur le marché
Le développement du marché hypothécaire en
Algérie, avec tous les avantages qu'il offrira au système de
financement l'immobilier exposera néanmoins, les banques et les
investisseurs à de multiples risques.
Les investisseurs : le développement des
activités sur le marché hypothécaire permettra aux
investisseurs (dont les banques) de détenir des titres à des
montants de plus en plus élevés. Ils sont donc exposés au
risque d'insolvabilité de l'émetteur des titres, la
SRH3 en l'occurrence et donc perte totale ou
partielle de la créance ;
Les banques : le risque que peut courir la banque dans ce
cas est fortement lié à celui courus par les investisseur car la
moindre perturbation sur le marché secondaire se refléterai
négativement sur la banque soit par :
· Une augmentation des taux de refinancement auprès
de la SRH ;
· Une restriction des conditions de refinancement,
exigés par la SRH qui cherchera à se couvrir d'avantage ;
· Ou encore, les deux en même temps.
Ce-ci risquera de provoquer :
· Une augmentation des taux débiteurs pour les
crédits immobiliers (contraction de la demande) ;
· Une diminution de la rentabilité des banques voir
même une perte, surtout pour les crédits immobiliers
octroyés à taux fixe.
1.2- Les risques de liquidité
Ce risque peut être défini comme : « le risque
pour un établissement de crédit de faire face, à un moment
donné, à ses engagements ou à ses échéances
pour la mobilisation de ses actifs4 ». Les
risques de liquidité consistent en l'incapacité d'un
établissement de crédit de faire face à des demandes de
paiement de la part de sa clientèle. Il résulte de la
transformation d'échéances où le terme des ressources
d'une banque est plus court que celui de ses emplois. Ce risque touche en
premier lieu les établissements de crédit
spécialisés, surtout ceux qui se sont spécialisés
dans le financement de l'immobilier aux particuliers (à long terme), sur
des ressources d'épargne (à court terme).
Ces risques comportent deux origines à savoir :
· Le risque de liquidité immédiate ;
· Le risque de transformation.
1.2.1- Le risque de liquidité
immédiate
Le risque de liquidité immédiate est
l'incapacité d'une banque de faire face à une demande massive et
imprévue de retraits de ses déposants. Lors de crises
systémiques, une panique se manifeste et la banque ne parvient pas
à honorer ses engagements malgré les ressources non
négligeables qu'elle doit détenir comme exigibles. Cette
situation reste exceptionnelle, mais ce risque n'en demeure pas moins
quotidien
3- SRH : société de refinancement
hypothécaire, pour plus de détails voir : le nouveau cadre
institutionnel du financement de l'immobilier, Première partie du
présent mémoire
4- BESSIS J. «Gestion des risques et gestion actif -
passif », Edition DALLOZ, PARIS 1995, page 44
52
Troisième partie La gestion des
risques
et la réglementation bancaire à prévue, a
cet effet, un ratios de liquidité5à
respecter pour toutes les banques.
1.2.2- Le risque de transformation
Il consiste pour une banque à refinancer ses emplois par
des ressources de plus courte durées.
Donc, les banques qui transforment leurs ressources à
court terme en crédits à moyen et long terme, notamment le
crédit immobilier, risqueront de ne pas pouvoir faire face à
leurs engagements immédiats.
Cependant l'activité de transformation exercée par
les banques peut être limitée en les obligeant à refinancer
un pourcentage minimum de leurs emplois à moyen et long terme, pour des
ressources stables. Cette transformation en matière d'activité de
crédits immobilier, consiste à se doter de ressources liquides en
cédant ou en donnant en nantissement des portefeuilles de prêts,
octroyés.
Les fonds propres et assimilé + les ressources >
5ans
=
immobilisations + emplois > 5ans
Coefficient de fonds propres et de ressources permanentes
Les
Ce risque est surveillé par le coefficient de fonds
propres et de ressources permanents :
De nos jours, la transformation constitue des principales causes
de non liquidité d'une banque. Alors, afin de minimiser ce risque, la
banque doit :
Favoriser la collecte de ressources plus longue en vue de couvrir
les crédits immobiliers octroyés à long terme ;
L'utilisation des nouvelles techniques de refinancement à
savoir : le refinancement hypothécaire.
1.3- Le risque des taux d'intérêts
Le risque de taux est celui de voir le résultat
affecté défavorablement par les mouvements des taux
d'intérêts, autrement dit c'est l'éventualité de
perte généré par les fluctuation du taux
d'intérêts. C'est donc un risque encouru par une banque qui
détient des créances et des dettes dont les conditions de
rémunération, taux fixe - taux variables, diffèrent.
Le risque de taux a été pendant longtemps
laissé au second plan derrière les deux précédents
risques, mais actuellement avec la volatilité très importante des
taux sur les marchés et les montants colossaux mis en jeu, les
dirigeants lui prêtent une attention particulière. Ce risque est
omniprésent pour les établissements de crédit, notamment
chez ceux qui développent une activité importante de distribution
de crédits aux particuliers, comme c'est le cas pour la CNEP-BANQUE
où son activité est orienté beaucoup plus vers les
ménages et son portefeuille est dominé par des crédits
à taux révisables.
Ce risque est accentué par deux raisons
principales6 :
Les ménages ont tendance à conserver leurs
placement liquides, par rapport à leur demande de crédit à
long terme, situation qui caractérise notamment les prêts
immobilier ;
Les emprunteurs préfèrent
généralement se tourner vers des endettements à taux fixes
plutôt que variables et donc la banque ne pourra pas alléger son
risque de taux par un meilleur équilibre entre taux fixe et taux
variable.
La banque est exposée au risque de taux dans deux cas ; de
hausse ainsi que de baisse. Nous pouvons présenter les situations
où se manifeste le risque de taux dans les
schémas6 suivants :
5-
Troisième partie La gestion des
risques
53
Pour plus de détails voir : « La gestion des risques
», page
6- Source : « GAUDIN M, « Le crédit au
particulier », Edition SEFI 1996, page 149 / 150.
Exposition au risque en cas de hausse de taux
d'intérêt
Prêt à taux fixe
|
Durée des prêts
|
Ressources à taux fixe
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Durée des
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ressources
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Zone de
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risque
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Prêt à taux fixe
|
Durée des prêts
|
Ressources à taux variable
|
Zone de risque
|
Exposition au risque en cas de baisse de taux
d'intérêt
Prêt à taux fixe
|
Durée des prêts
|
Zone de risque
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Ressources à taux fixe
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Durée
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des
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ressources
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Prêt à taux variable
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Zone de risque
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Ressources à taux fixe
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Durée
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des
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ressources
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|
1.4- Le risque de solvabilité
Le risque de solvabilité est défini comme
l'incapacité de la banque à couvrir ses pertes éventuelles
par ses fonds propres.
L'analyse de ce risque implique l'étude du niveau des
fonds propres de la banque sur lesquels viennent s'imputer les pertes.
Toutefois, la réglementation prudentielle par
l'application du ratio COOKE, fixe des seuils minimaux de fonds propres en
fonction des risques auxquels les établissements sont exposés.
3- LES AUTRES RISQUES
2.1- Les risques techniques
Ces risques concernent le non respect des normes
réglementaires des conditions de crédit à savoir : la
duré, le montant, les modalités de remboursement, l'objet
à financer ou encore le taux. Ce type de risque doit être
entouré d'une vigilance et une attention particulière durant
toute le duré de vie du crédit.
2.2- Les risques administratifs
Ce sont l'ensemble des éléments se rattachant
à la mise en place, au traitement et au suivi des dossiers de
crédits immobiliers. La maîtrise des aspects administratifs et
organisationnels est indispensable pour
Troisième partie La gestion des
risques
54
une optimisation du service crédit au sein d'un
établissement bancaire. Pour faire face, il faut réunir un bon
nombre de moyens, parmi eux :
Un personnel qualifié, motivé et bien formé
dans le domaine ;
L'organisation des différents services, juridique et
contentieux, contrôle (inspection),
comptabilité ;
Facilité la communication entre les différents
services ;
L'outil informatique qui doit être efficace et
maîtrisé.
2.3- Les risques juridiques Ces risques concernent :
La rédaction des contrats : lors de l'ouverture
d'un crédit immobilier, une convention est nécessaire pour la
mise en place du prêt qui doit être signée par les
différentes parties. La rédaction de cette convention doit faire
l'objet d'une étude particulière pour déterminer les
responsabilités de chaque partie. Ainsi, le contrat doit comporter toute
les information se rattachant à l'opération du crédit
immobilier.
L'hypothèque8 : le
banquier doit prendre toutes les précautions possibles lors de la prise
de l'hypothèque. Il doit s'assurer que :
É Le bien en question n'est pas déjà
hypothéqué ;
É S'assurer de l'enregistrement et la publication de
l'acte d'hypothèque ;
É L'acte d'hypothèque doit être
établie par un notaire qui a pour tache de vérifier la
régularité du titre de propriété.
La valeur de l'hypothèque : la valeur d'un bien
immobilier est déterminé par le marché est donc elle varie
selon les fluctuations de ce dernier. C'est pourquoi, le banquier est
amené à évaluer à chaque fois que c'est
nécessaire la valeur de sa garantie et cela durant toute la duré
de vie du crédit immobilier.
Troisième partie La gestion des
risques
55
8- Pour plus de détails voir : la prise
de garanties, chapitre 2 de cette partie.
55
Chapitre 2
GESTION DES RISQUES
1- LA GESTION PREVENTIVE
La gestion préventive du risque dans la banque
nécessite un travail minutieux et un plan opérationnel dont le
suivi et le contrôle et la bonne application ressort de la
responsabilité de la banque.
Il appartient aux dirigeants de la banque d'arrêter le
choix de la gestion stratégique et de déterminer les moyens et
les méthodes nécessaires pour réaliser les objectifs
généraux préalablement définis. Ces moyens et
méthodes constituent la gestion opérationnelle des risques.
Dans la gestion préventive du risque, nous mettrons
l'accent sur la gestion stratégique du risque à travers le
respect des règles prudentielles, en suite, nous focaliserons notre
étude sur le système de classifications et provisionnement des
créances risquées. Nous consacrerons la dernière partie du
développement de la gestion préventive à la gestion du
taux d'intérêt qui peut être une composante néfaste
pour les banques qui octroient des crédits à long terme, s'il
n'est pas bien contrôlé.
1.1- LA REGLEMENTATION PRUDENTIELLE
La réglementation prudentielle est l'ensemble des
contraintes imposées aux établissements de crédit pour une
bonne maîtrise des risques. Le premier souci des autorités
bancaires est de limiter au maximum la propagation des défaillances
pouvant entraîner de graves perturbations pour le reste des agents
économique (risque systémique).
Au début des années quatre vingt (80) les pays
industrialisés du groupe des G 7 rencontraient des difficultés en
matière de risque. C'est pourquoi ils ont décidé de mettre
en place un accord sur les critères de convergence des fonds propres des
banques. En 1988, la Banque des Règlements Internationaux (BRI), sise
à Bâle, qui assure le secrétariat du comité du G7
sur le contrôle bancaire, a élaboré un ratio de
solvabilité qui couvre les risques de crédit. En 1996 ce ratio
communément appelé « Ratio Cooke », a été
élargi aux risques de marché.
En Algérie, avec l'avènement de la 90-10 relative
à la monnaie et au crédit, il a été mis en place un
dispositif de contrôle de l'activité des banques basées sur
le respect des règles prudentielles. La commission bancaire est
chargée d'assurer le contrôle et l'application des dispositions
législatives et réglementaire par les différentes
institutions financières et bancaires.
Les principales règles devant être respecté
sont :
É Le ratio de solvabilité (ratio Cooke) ; É
La règle de division des risques ; É Le coefficient de
liquidité.
1.1.1- Le ratio Cooke
Troisième partie La gestion des
risques
56
Ce ratio est appelé aussi ratio de solvabilité ou
encore ratio de couverture de risque. L'article 03 de l'instruction n°
74-94 du 29 Novembre 1994 relative à la fixation des règles
prudentielles de gestion des banques et établissement financier le
défini comme suit :
« Les banques et Etablissements financiers sont tenus
...de respecter en permanence un ratio de solvabilité, en tant que
rapport entre le montant de leur fonds propres nets et celui de l'ensemble des
risques de crédit qu'ils encourent du fait de leurs opérations,
au moins égale à 08% ».
les fonds propres nets
Ratio coocke = =
les actifs pondérés
8%
Fonds propres nets
Ils sont constitués des fonds propres de base et des fonds
propres complémentaires. Les fonds propres de base :
9 Le capital social ;
9 Les réserves (autres que les réserves de
réévaluation) ;
9 Le report à nouveau (lorsqu'il est créditeur)
;
9 Les provisions pour risques bancaires généraux
;
9 Les bénéfices réalisés.
Cependant, il faut déduire des fonds propres :
9 La part non libérée du capital social ;
9 Les actions propres (détenues directement ou
indirectement) ;
9 Le report à nouveau (lorsqu'il est débiteur) ;
9 Les actifs incorporels ainsi que les frais
d'établissement ;
9 Le résultat négatif ;
9 L'insuffisance de provision pour risque de crédit telle
qu'évaluée par la Banque
d'Algérie.
Les fonds propres complémentaires :
9 Les réserves de réévaluation ;
9 Les dotations prévues par la législation en
vigueur ;
9 Les fonds provenant de l'émission de titres ou
d'emprunts subordonnés ;
9 Certains éléments qui sont utilisés
librement et figurant dans le bilan de la banque.
Les actifs pondérés
Cette pondération concerne l'ensemble des engagements du
bilan et en hors bilan. Ils sont pondérés suivant le risque
attaché à chacun d'eux qui est en fonction des facteurs
découlant de :
É La nature de l'actif ;
É La nature de la contrepartie ;
É La situation géographique de cette
dernière ;
É Autres facteurs plus complexes, en particulier
concernant les activités liées à l'hors bilan.
L'instruction 74-94 du 29/11/1994 classe les actifs du bilan
pondéré comme suit :
Troisième partie La gestion des
risques
57
ACTIFS
|
PONDERATION
|
Les crédits à la clientèle, les
crédits au personnel, les titre de participation et titres de placement
(autres que ceux des banques et établissements financiers) et aussi les
immobilisations
|
100%
|
Les concours des banques installées à
l'étranger : comptes ordinaires, titres de participations des
établissements de crédits installés à
l'étranger.
|
20%
|
Les concours des banques et établissements financiers
installés en Algérie : les comptes ordinaires, les placements,
les titres de participation des établissements de crédits
installés en Algérie.
|
5%
|
Les dépôts à la Banque d'Algérie et
les créances de l'Etat ou assimilés : obligations de l'Etat,
autres titres sur l'Etat,...
|
0%
|
Les engagements en hors bilan sont transformés en
équivalent de risque selon la classification suivante :
CLASSEMENT
|
PRIS EN COMPTE
|
Risque élevé
|
100%
|
Risque moyen
|
50%
|
Risque modéré
|
20%
|
Risque faible
|
Ne sont pas pris en compte
|
Le respect du ratio Cooke devrait conduire les banques
à agir dans deux directions pour satisfaire la norme minimale de 08% de
fonds propres sur les risques pondérés :
É La première action consiste à utiliser
différents moyens (émission de titres, capitalisation des
résultats) pour accroître le numérateur du ratio ;
É La deuxième série d'action, beaucoup plus
complexe à mettre en pratique, consiste à agir
parallèlement sur les marges de crédit et la sélection des
clients.
Le rendement d'un crédit doit assurer la
rémunération des fonds propres. Pour cela, les banques utilisent
des méthodes afin d'optimiser le couple rentabilité / risque
à partir d'une analyse fine de chaque actif et de classification des
risques. Ces méthodes permettent d'affecter un niveau de fond propre aux
risques, elles débouchent sur une « tarification » des
crédits (une prime de risque) variable en fonction, du niveau des fonds
propres recherchés et, d'autre part, des taux de risques par
catégories de clientèle.
1.1.2- La règle des divisions des risques
La règle de division des risques consiste pour une banque
à respecter deux limites :
Un rapport maximal de 25% entre l'ensemble des risques que la
banque court au titre de crédits accordés à un même
client, et le niveau des fonds propres nets ;
Un rapport maximal de 1000% entre la totalité des risques
encourus par la banque au titre de
crédits accordés à des clients ayant chacun
obtenus des crédits supérieurs à 15% des fonds propres de
la banque.
L'objectif de cette division est de limiter la concentration
excessive des risques pris par la banque. C'est-à-dire qu'une banque ne
doit pas faire défaut, voir courir vers la faillite, suite à la
défaillance d'un de ses clients ou d'un groupe restreint de clients.
1.1.3- Le coefficient de liquidité
Le coefficient de liquidité est destiné à
s'assurer qu'un établissement de crédit peut à tout moment
rembourser les dépôts à court terme.
En effet, une banque pourrait être tentée de
transformer à court terme ses « liquidités » en
crédit, et risquerait alors de ne pas pouvoir faire face au retrait de
dépôts par ses clients. Il s'agit bien d'une
Troisième partie La gestion des
risques
58
facette du risque crédit, liée non pas à la
qualité de la contrepartie choisie (risque client) mais à la
stratégie générale de développement du
crédit d'un établissement.
Aux terme de la réglementation de la BRI, les banques
doivent en permanence présenter un coefficient de liquidité au
moins égal à 100. Il existe des coefficients à
différentes échéances : un, trois, six ou douze mois. Seul
le coefficient à un mois constitue une réelle contrainte.
Le numérateur du coefficient comprend l'ensemble des
liquidités (crédits à la clientèle, valeurs
mobilières etc.) détenues par les banques et ayant au plus un
mois à courir, augmenté du solde prêteur de
trésorerie.
Le dénominateur est constitué de toutes les
exigibilités ayant au plus un mois à courir (dépôts,
engagement hors bilan, emprunts subordonnés etc.), augmentées du
solde emprunteur de trésorerie. Le coefficient a donc la forme suivante
:
Actifs
|
réalisables à un mois
|
>
|
100%
|
|
|
Les passifs exigibles et certains éléments de hors
bilan
1.1.4- Les créances risquées et leurs
systèmes de provisionnement
Le système de détection de créances
définies comme risquées par les autorités
monétaires constitue le minimum impératif auquel doivent se
conformer tous les établissements de crédit. Il n'interdit pas
l'adoption par un établissement des normes de provisionnement plus
importantes de ses créances.
L'instruction 74-94 définit les créances douteuses
et les modalités de leurs identifications, tout en imposant aux banques
des obligations quant à leurs traitements comptables et leurs
provisionnements.
A- Le reclassement des créances
La réglementation oblige les établissements de
crédit à classer leurs portefeuilles de créances. Cette
classification des créances est présentée dans le tableau
suivant :
Nature de la créance
|
Recouvrement
|
Situation financière
|
Gestion et perspectives
|
Observations
|
Courante
|
Assuré
|
Equilibrée (vérifiée par des documents
comptables certifiés de moins de 18 mois
|
Satisfaisante
|
Créances couvertes par : - La garantie de l'Etat, banques
et établissements financiers ou compagnies d'assurances ;
- Garanties, dépôts ou actifs financiers
|
A problèmes potentiels
|
Paraît encore assuré, retards raisonnables (3 et 6
mois)
|
Se dégrade
|
Connaît des difficultés
|
/
|
Très risquée
|
Très incertain, retards (de 6 mois à 1an).
|
Déséquilibrée
|
Laisse entrevoir des pertes
|
/
|
Compromise
|
Perdue
|
Déstructurée
|
/
|
Recouvrement :
Epuiser toutes les voies de recours
|
Troisième partie La gestion des risques
59
B- Le provisionnement des créances
Nature de la créance
|
Taux de provision
|
Déduction des garanties
|
Nature de la provision
|
Courante
|
1% l'an jusqu'à atteindre les 3%
|
Non
|
Provision à caractère de réserve
|
A problèmes potentiels
|
30%
|
Oui
|
Provision pour dépréciation
|
Très risquée
|
50%
|
Oui
|
Provision pour dépréciation
|
Compromise
|
100%
|
Oui
|
Provision pour dépréciation
|
Il est à noter que pour les crédits immobiliers aux
particuliers, la réglementation prévoit un délai maximal
d'impayé de 180 jours (6 mois) alors qu'il est de 90 jours pour les
autres crédits.
Cette différence s'explique par le fait que les
crédits immobiliers comportent des garanties hypothécaires qui
réduisent les risques de pertes définitives du banquier,
d'où le délai plus long.
Cependant, toutes ces règles de provisionnement des
créances douteuses ne sont pas sans incidences néfastes sur la
gestion de la banque car leurs augmentations - les créances douteuses -
entraînent l'augmentation des provisions destinées à les
couvrir, ce qui diminue alors de la rentabilité de la banque.
Alors, compte tenu de l'effet des créances douteuses sur
la rentabilité de la banque cette dernière doit prévoir la
:
É Mise en place d'un système de détection,
de suivi et de gestion des créances risquées ;
É Gestion prudente des provisions (la couverture des
risques) pour éviter des conséquences nocives sur le
résultat.
1.2- LA GESTION DU TAUX D'INTERET
L'analyse de la sensibilité de la banque, à une
évolution de taux qui lui est défavorable, va lui permettre
d'essayer de « s'immuniser » contre les mouvements de taux
redouté. L'importance des risques du taux ne doit évidemment pas
être sous-estimée compte tenu des incidences qu'ils peuvent
produire sur les bilans des banques. Toutefois dans l'environnement des «
risques » de la banque, le risque du taux n'est peut-être pas le
plus lourd de conséquence, tant que les banques utilisent largement les
différentes techniques de couverture existantes.
1.2.1- Les actions de gestion interne de la banque
En pratique, la gestion du risque du taux s'inscrit pour une
banque universelle, dans une gestion globale du bilan qui recouvre l'ensemble
des risques et les différentes contraintes édictées par la
réglementation bancaire (ratios de fonds propres, de
liquidité...).
Le trésorier de la banque peut recourir aux outils de
marché qui permettent pour un coût fixe et connu (pour certains de
ces outils et dans certaines condition), de réduire la
sensibilité de la banque aux mouvements de taux redoutés (hausse
ou baisse du taux selon l'établissement).
En même temps les responsables de la banque peuvent
travailler à l'abaissement du «point mort1
». La maîtrise des charges d'exploitation et
l'amélioration de la rentabilité sur laquelle les
établissements bancaires ont travaillé ces
dernières années
1- Point mort : c'est la situation où les
charges sont égales au chiffre d'affaire (bénéfice = 0)
Troisième partie La gestion des
risques
60
1.2.2- Les actions de gestion commerciale de la
banque
Par le biais de la politique commerciale de la banque, de
nombreuses corrections aux problèmes de risque de taux peuvent
être apportées.
Les grilles des taux des crédits proposés aux
clients doivent être élaborées en tenant compte des
contraintes internes de la banque. Elle pourra à cet
effet, favoriser la commercialisation de crédits à taux
révisables de durée plus courte, pour marier les besoins du
« marché » avec ses contraintes de gestion interne.
Cette recherche d'optimisation : produit / client / banque peut
conduire à réviser, ou tout au moins à réorienter
la stratégie commerciale de la banque sur segments de
clientèle.
Parallèlement, la création des services à
valeur ajoutée pour les clients peut donner lieu, s'ils sont
facturés à leur juste prix, à une source non
négligeable de profit pour la banque : assurance vie, banque à
domicile, gestion patrimoniale, relation bancaires au quotidien ... sont des
sources d'amélioration de la rentabilité des banques qui
contribuent à les rendre moins dépendante des conséquences
de variation des taux.
Les corrections du risque de taux apportées par
l'activité commerciale de la banque constituent la meilleure piste de
remise en cause ou d'innovation pour les produits et services quotidiens que la
banque offre à ses clients.
2- LA GESTION OPERATIONNELLE
2.1- LE MONTAGE D'UN DOSSIER DE CREDIT
Elles reposent sur la gestion à priori et la gestion
à posteriori du risque de crédit.
La gestion à priori du risque se pose sur les
méthodes d'analyse d'endettement et par l'allocation de limites
d'engagements ;
La gestion à posteriori est celle du suivi des
engagements. Une fois le crédit accordé et si la qualité
de l'emprunteur se détériore, il ne resterait
généralement que deux solutions à la banque : avoir
recours aux provisions (déjà constituées) ou bien solder
leurs position en enregistrant une perte.
Dans un objectif d'analyse du risque emprunteur le montage d'un
dossier de crédit porte essentiellement sur :
· La détermination des besoins du demandeur
(entreprises ou particuliers) ;
· L'amélioration de la connaissance du client
surtout sur le plan patrimonial et de ses capacités de remboursement
;
· L'organisation d'un plan de financement en tenant compte
de l'ensemble des renseignements recueillis ;
· Le montage d'un dossier de crédit immobilier passe
par les étapes suivantes :
y' Connaître le client et l'objet du crédit :
- Pour le client : situation familiale (pour les
particuliers), patrimoniale et professionnelle.
- Pour le crédit : nature, durée
et modalités de remboursement du crédit.
y' Demander les pièces et documents nécessaires.
Exiger tous les documents adéquats, originaux plus des photocopies si
c'est possible pour éviter tout risque administratif. Ces documents vont
permettre au banquier d'étudier le faisabilité de
l'opération et analyser le risque encouru par la banque ;
Troisième partie La gestion des
risques
61
y' Etudier la faisabilité du projet : c'est une
étape très importante où le banquier procède
à une analyse détaillée afin de trouver le crédit
correspondant aux besoins du client ;
y' Analyse de l'endettement du client si ce dernier est
supportable, le banquier peut alors envisager le financement, qui ne peut se
faire qu'après calcul du droit au prêt.
2.2- LE SYSTEME DE DELEGATION DE CREDIT
« Le système de délégation de
crédit est l'acte volontaire et formel par lequel une institution ou un
dirigeant, investi d'un pouvoir de décision dans l'exercice de
l'activité crédit, confère, pour une durée fixe ou
indéterminée, tout ou partie de ses pouvoirs à une
instance ou à un collaborateur de la banque, qui
l'accepte2 ».
Le système de délégation de crédit
est un des nombreux outils de maîtrise de risque. Sa mise en place ne
doit pas être considéré comme une structuration formelle et
procédurale de l'exercice du pouvoir en matière de crédit,
mais que le résultat des besoins de fonctionnement de l'entreprise
bancaire de sa stratégie de développement ainsi que la
maîtrise des risques.
Les délégations présentent de nombreux
avantages pour le client, la banque et les collaborateurs. Ceux-ci peuvent
être présentés dans le schéma suivant :
Productivité
Satisfaction du client
BANQUE
Rapidité
Crédibilité de l'interlocuteur
CLIENTS
LES COLLABORATEURS
RESPONSABILITE
Maturité
Crédibilité
client
Schéma simplifié des avantages du
système de délégation de crédit
La délégation est aussi, du point de vue interne
à la banque, un moyen de responsabiliser et de motiver les
collaborateurs, tout en organisant la pratique du métier et en fixant
clairement les règles du jeu.
2.3-LA PRISE DE GARANTIES
La garantie sert à anticiper et couvrir un risque futur
possible de non recouvrement du crédit.
Elle sert à anticiper, ou encore prévenir, car
il est supposé au départ que le client rembourse mais il peut
advenir qu'il ne le soit pas.
2- Source : « MATIHIEU M », «
L'exploitant bancaire et le risque crédit », Edition de
l'organisation, 1995
Troisième partie La gestion des
risques
62
La situation des créanciers chirographaires
présente plusieurs risques :
3/4 Ces créanciers sont en concours entre eux ; 3/4 Ces
créanciers sont primés par les privilèges.
Dans leur recherche de minimiser au minimum ces risques, les
banques conditionneront leurs concours, selon la nature de ceux-ci, à la
mise en place préalables, soit de garanties personnelles soit de
garanties réelles.
Pour que la terminologie propre au droit ne soulève pas de
difficulté particulière, il est à noter que,
9 Les sûretés sont dites personnelles lorsqu'elles
se portent sur tout le patrimoine du débiteur, sans distinction. Les
juristes parlent d'engagement pris « intuitus personae »,
c'est-à-dire un engagement pris en considération de la personne
du débiteur ;
9 Les sûretés sont dites réelles
lorsqu'elles se portent sur un bien déterminé du débiteur
ou d'un tiers solvable. Dans la sûreté réelle, il y a
affectation d'un bien en garantie du paiement d'une créance. La personne
du débiteur s'efface.
2.3.1- Les sûretés personnelles A- Le
cautionnement
A.1- Définition
Le cautionnement est l'engagement pris par une personne «
la caution3 », à l'égard du
créancier d'une obligation, d'exécuter cette dernière si
le débiteur principal est défaillant.
A.2- Les parties au cautionnement Elles sont au nombre de
trois :
9 La caution : c'est la personne qui accorde sa garantie ;
9 Le bénéficiaire du cautionnement : c'est la
personne dont la créance est garantie ;
9 Le débiteur : dont l'inexécution des engagements
entraîne la mise en oeuvre de la garantie.
A.3- Les formes de cautionnement
Le droit connaît deux formes de cautionnement.
Le cautionnement ordinaire, également
appelé le cautionnement simple, permet à la caution, en cas de
mise en jeu de la garantie, d'invoquer ce qu'on appelle :
É Le bénéfice de discussion,
c'est-à-dire prier la banque de réaliser d'abord les biens du
débiteur principal et de ne lui réclamer, ensuite, que le solde
du crédit impayé ;
É Le bénéfice de division qui permet, en cas
de pluralité de cautions pour un même débiteur, à
chaque caution d'obtenir la répartition de la créance entre les
tiers garants, chacun de ces derniers ne restant responsable que pou sa quotte
part.
Le cautionnement solidaire. C'est cette forme de
caution que privilégient les banques, exclusivement. Dans cette forme de
garantie, le tiers garant ne peut invoquer ni le bénéfice de
discussion, ni celui de division. La caution doit s'exécuter pour la
totalité de la créance restée
12- Dans le langage courant de la profession, le
terme « caution » signifie également cautionnement,
c'est-à-dire l'engagement pris.
Troisième partie La gestion des
risques
63
impayée, à première demande.
A.4- La constitution du cautionnement
La formalisation du contrat a lieu aux guichets de la banque. La
présence en personne de la caution est indispensable. Les exploitants
sont tenus d'utiliser les formules d'actes réglementaires du recueil des
formules d'actes.
A.5- Avantages du cautionnement
La prise du cautionnement comme garantie présente
plusieurs avantages qui sont :
y' Il offre une grande souplesse et sa mise en place est
très simple ;
y' Le remboursement de la créance est assuré
à 100% ;
y' La simplicité de la mise en place réduit les
coûts des procédures de gestion.
B- L'assurance crédit
L'assurance crédit est la deuxième forme de
sûreté personnelle examinée ici. Ses finalités sont
:
y' D'indemniser le créancier d'éventuelles pertes
nées de l'insolvabilité d'un débiteur ; y' De faciliter la
mobilisation des créances par la banque.
B.1- Définition
L'assurance est définie par l'article 619 du code ce
commerce algérien comme suit : « le contrat par lequel
l'assureur s'oblige, moyennement des primes ou autres versements
pécuniaires, fournir à l'assuré ou aux tiers, une somme
d'argent, une rente ou une prestation pécuniaire, en cas de
réalisation du risque prévu au contrat ».
B.2- Les forme d'assurances destinées aux
crédits immobiliers
· Assurance décès et incendie : en
matière de crédit hypothécaire, cette assurance est la
plus répondue, la banque prêteuse fait souscrire à
l'emprunteur cette assurance pour garantir le risque décès et
incendie. En Algérie se produit est commercialisé par la
SAA4.
· La garantie SGCI : la SGCI offre plusieurs produits, soit
pour les crédits immobiliers aux particuliers ou aux promoteurs
immobiliers5.
2.3.2- Les sûretés réelles
Nous avons vu que les sûretés personnelles portent
sur le patrimoine général du garant, c'est-à-dire, sur
tous ses biens, sans distinction.
Alors que les sûretés réelles portent sur un
bien déterminé, qui garanti le remboursement d'un crédit
déterminé. Elles conviennent aux crédits à long
terme.
On distingue les sûretés mobilières des
sûretés immobilières. La distinction est établie
selon que le gage est constitué sur bien meuble ou immeuble.
On s'intéressera, cependant, qu'aux sûretés
qui peuvent utilisé dans le cadre d'un crédit immobilier (pour
particulier ou promoteurs).
4- Société Algérienne d'Assurance.
5- Pour plus de détails, voir produits de la SGCI,
Première partie de ce mémoire.
A- Troisième partie La gestion des
risques
64
Le nantissement des bons de caisse
Les bons de caisse sont utilisés par les banques comme
titres de collecte de l'épargne commerciale, et aussi des
ménages. Cependant, leur nantissement peut être utilisé
comme garantie réelle dans le cadre d'un crédit immobilier.
La remise en gage de ces titres prend en compte la forme sous
laquelle ils ont été émis :
Le nantissement des bons de caisse, souscrits en la forme «
au porteur », ou « anonyme » ne
soulève pas de difficulté particulière. Il
a lieu par acte sous seing privé, par utilisation des modèles
d'actes du recueil de formules d'actes, diffusés par les banques.
Le nantissement des bons de caisse « à ordre »
de personne dénommée s'établit également sous seing
privé, avec en plus la formalité de l'endossement sur le
titre.
Le nantissement des bons de caisse souscrits en la forme «
nominative » a lieu par acte authentique, c'est-à-dire par acte
notarié.
Cette forme est rigide, formaliste et onéreuse par les
honoraires de notaire qu'elle génère.
B- L'hypothèque
B.1- Définition
L'hypothèque est la garantie la plus utilisée en
matière de crédit immobilier. C'est une sûreté
réelle qui confère un droit réel sur les immeubles
affectés à l'acquisition d'une obligation. Elle est
définie par l'article 822 du code civil algérien comme suit :
« le contrat d'hypothèque est le contrat par lequel le
créancier acquière sur un immeuble affecté au paiement de
sa créance, un droit réel qui lui permet de se faire rembourser
par préférence aux créanciers inférieurs en rang,
sur le prix de cet immeuble en quelque main qu'il passe. »
Selon le code civil algérien, une tierce personne peut
affecter son bien à la garantie de la dette du débiteur, il
s'agit dans ce cas de « caution réelle ».
B.2- Les différentes formes
d'hypothèques
Il existe trois (03) sortes d'hypothèques qui sont
classées suivant leurs modes de constitution car l'hypothèque
peut être conventionnelle lorsqu'elle est décidée librement
entre le débiteur et le créancier, légale lorsqu'elle est
prévue par la loi et judiciaire lorsqu'elle découle d'une
décision de justice.
L'hypothèque conventionnelle
Le débiteur, appelé constituant, consent une
hypothèque sur un bien immobilier lui appartenant, à son
créancier, par un contrat passé entre eux. Le contrat
d'hypothèque doit être notarié est soumis à
l'enregistrement et à la publication. Au terme de son délai qui
est de dix (10) ans, et à défaut de renouvellement l'inscription
ne produit plus d'effet. Il est à noter que l'hypothèque
conventionnelle peut être dispensée de renouvellement pendant 35
ans à condition que ce soit précisé sur le titre
(décret n° 77-47 du 19 février1977).
L'hypothèque légale
Elle est instituée par l'article 96 de la loi n°
02-11 du 24 décembre 2002 portant loi de finances pour 2003. Cette loi a
retenue cette déposition en faveur des banques et établissements
financiers : « il est institué une hypothèque
légale sur les biens immobiliers du débiteur au profit des
banques et établissements financiers en garantie de recouvrement de
leurs créances et des engagements consentis envers eux ».
Troisième partie La gestion des
risques
65
La forme authentique n'est pas nécessaire dans le contrat
du crédit et il suffit seulement qu'il soit établi en la forme
sous seing privé pour servir de preuve et pour apprécier les
obligations des parties. L'hypothèque doit être inscrite à
la conservation foncière pour qu'elle soit inopposable aux tiers. Cette
inscription est dispensée de renouvellement pendant un délai de
trente (30) ans.
L'hypothèque judiciaire
Elle est définie par l'article 345 du code civil
algérien comme suit : « l'hypothèque judiciaire est une
mesure conservatoire immobilière. Elle porte sur un ou plusieurs
immeubles (terrains, construction, etc.) appartenant au débiteur ou
à la caution, si elle existe, et vise à les mettre sous mains de
justice et d'empêcher leur propriétaire d'en disposer au
préjudice du créancier ».
Deux cas peuvent se présenter :
É Si le créancier détient un jugement
condamnant le débiteur, il peut demander l'inscription d'une
hypothèque judiciaire (article 937 du code civil algérien), pour
cela il doit adresser une requête
au président du Tribunal qui rend une ordonnance
autorisant l'affectation de l'immeuble ;
É Absence d'une décision de justice condamnant le
débiteur : le créancier peut s'il justifie d'un titre prouvant la
créance (et pour préserver ses droits), peut demander au juge de
l'autoriser à prendre une inscription provisoire. Une fois que son
affaire est jugé sur le fond, et qu'il a eu gain de causse, il peut
procéder à l'inscription définitive de l'hypothèque
et cela dans les deux mois qui suivent le jugement (article 352 du code civil
algérien).
B.3- Droit conférés pour la banque
L'hypothèque confère à la banque un droit
de suite et un droit de préférence
Le droit de suite : il confère à la banque la
possibilité de suivre l'immeuble hypothéqué en quelques
main qu'il passe pour être payer suivant l'ordre de sa créance.
Le droit de préférence : il permet de se faire
payer par priorité aux autres créanciers une fois le bien
vendu.
B.4- Condition de formation de l'hypothèque
Le contrat de l'hypothèque doit être conforme
à certaines conditions de fond et de forme comme suit : Les
conditions de fond
9 Le constituant doit être en mesure d'hypothéquer :
un mineur émancipé6 ou un majeur ont
la capacité d'hypothéquer un bien immobilier, contrairement au
mineur non émancipé. Pour le majeur en curatelle7
et en tutelle8, ils peuvent
hypothéquer un bien avec les autorisations du curateur et du conseil de
famille respectivement9 ;
6- Emancipation : Acte juridique solennel ou effet légal
du mariage qui confère à un enfant mineur le gouvernement de sa
personne et la capacité d'accomplir les actes de la vie civile
7- Curatelle : Un des régimes de protection des
incapacités majeurs
8- Tutelle : Ensemble de mesures légales destinées
à protéger les biens des enfant mineurs et des incapables
majeurs.
9- L'article 44 du code civil algérien prévoit :
« ceux qui sont complètement ou partiellement incapables, sont
soumis, selon le cas, au régime de l'administration légale, de
tutelle ou de curatelle... ».
Troisième partie La gestion des
risques
66
y' « Le constituant doit être propriétaire de
l'immeuble à hypothéquer10 ».
C'est-à-dire qu'il doit être en possession d'un titre prouvant
qu'il est titulaire du bien qu'il veut hypothéquer.
Les conditions de forme
y' L'acte constitutif d'une hypothèque conventionnelle
doit être nécessairement authentique et revêtant la forme
notarié sous peine de nullité ;
y' L'acte notarié doit comprendre avec exactitude toutes
les informations indispensables à savoir : la créance garantie,
sa cause et son montant, la désignation individuelle de chaque immeuble
(adresse exacte, références cadastrales...)
B.5- Extinction de l'hypothèque
L'hypothèque disparaît avec l'extinction totale de
la créance. Dès que la créance garantie est totalement
remboursée, l'hypothèque, du fait de son caractère
accessoire, sera éteinte. Le banquier procédera alors à la
radiation de l'inscription d'hypothèque au niveau de la conservation
foncière par acte authentique appelé mainlevée.
2.4- L'EVALUATION DES GARANTIES
2.4.1- Les contraintes liées à la prise
d'une garantie hypothécaire A - Contrainte
réglementaire
L'instruction n° 79-94 du 29 avril 1994, relative aux
règles prudentielles de gestion des banques et établissements
financiers fait obligation à ces derniers de procéder à
une évaluation des garanties obtenues selon la valeur du
marché.
Article 10 : « l'évaluation des
garanties obtenues doit se faire avec la plus grande prudence. La valeur
donnée aux sûretés doit être celle du marché,
selon une évaluation indépendante ».
B- Contrainte économique
Généralement les banques et dans le cadre du
crédit immobilier, financent le particulier à concurrence d'un
pourcentage qui peut aller jusqu'à 90% (cas de la CNEP-BANQUE) du
coût global (dénommé ratio LTV « Loan To Value »
ou ratio prêt / valeur), ainsi et en laissant une marge le banquier a
deux objectifs :
y' D'un coté, il fera impliquer le client dans son projet
immobilier ;
y' d'autre coté, en cas d'une revente forcée
(réalisation de l'hypothèque), cette marge suivra comme un
écart de sécurité face à la
dépréciation de la valeur marchande du bien en question.
De ce fait, le banquier doit porter son intérêt sur
le coût (prix du bien) avant de prendre la
décision de financement, et lors du suivi de
l'évolution du ratio prêt / valeur par des évaluation
périodiques du bien immobilier c'est-à-dire de la garantie
immobilière collectée.
Toutefois et vu la difficulté d'estimer le prix
réel de l'immobilier, certains établissement confèrent
cette tâche à un département spécial crée
pour la question dans ses structures ou même sous traitant à des
évaluateurs immobiliers.
Ainsi, il est clair que l'évaluation des actifs
immobiliers est indissociable de l'activité crédit
10- Voir article 884 du code civil
algérien.
Troisième partie La gestion des
risques
67
2.4.2- Les méthodes d'évaluation
Il existe plusieurs méthodes d'évaluation des
actifs immobiliers, nous citerons à titre indicatif :
É Les méthodes de comparaison, dont :
9 Les réductions simples à l'unité de
surface brute ;
9 Les réductions à l'unité de surface
pondérée en valeur ;
9 Les méthodes d'économétrie.
É Les méthodes d'évaluation historiques.
2.5- LE REFINANCEMENT 11
Le risque de liquidité est en permanence présent
dans l'activité bancaire. Il est lié à la fois aux
engagements de l'établissement et à ses ressources.
De ce fait, l'établissement doit transformer ses
échéances (qui consiste à refinancer ses emplois par des
ressources de plus courte durée), cette transformation en matière
de l'activité de crédits immobiliers consiste à se doter
de ressources liquides en cédant ou en donnant en nantissement des
portefeuilles de prêts octroyés12.
Il existe plusieurs techniques de refinancement parmi eux la
titrisation qui a pu se substituer aux anciens modes de refinancement surtout
en matière d'immobilier (refinancement du crédit
hypothécaire)
2.5.1-Définition de la titrisation
La titrisation est une technique financière par laquelle
le financement des prêts à la clientèle n'est plus
assuré par le distributeur, (l'établissement de crédit),
mais par le marché des capitaux directement, c'est-à-dire par les
investisseurs. La banque cède pour cela ses créances à un
intermédiaire (FCC13 ou
Trust14) qui se substitue comme créancier
(les crédits sont souscrit à son actif) et émet en
contrepartie des titres négociables (au passif)
Emission de titres
INTERMEDIAIRE
INVESTISSEURS
Cession de créances
CEDANT
Emprunt
EMPRUNTEUR
Schéma simplifié de la titrisation des
créances
11- Pour plus de détails voir institution chargée
du refinancement hypothécaire, Première partie de ce
mémoire.
12- Inspiré de l'ouvrage « la gestion
stratégique des banques : les 3 R (refinancement, ratios, risques)
», « Michèle Ceresoli et Michèle Gailland, Edition
ESKA, page 165.
13- Fonds Commun de Créances
14- Copropriété des banques initiatrices de la
titrisation crée pour l'objet exclusif d'acquérir des
créances hypothécaires cédées par les banques en vu
d'émettre en contrepartie des titres représentatifs de ces
créances.
Troisième partie La gestion des
risques
68
2.5.2- Les avantages de la titrisation
La titrisation c'est vite imposée comme un outil de
gestion du bilan d'une grande efficacité. Elle apporte en effet des
réponses et des solutions pertinentes aux problèmes que
rencontrent les banques, confrontés à la double contrainte, de
gestion des risques crédit et liquidité.
A- La gestion du risque
crédit
Pour des raisons évidentes de rentabilité, un
établissement de crédit se soucie beaucoup de la qualité
de son portefeuille d'actifs. Dans le cadre de son activité courante
d'octroi de crédits, un suivi permanent du risque d'insolvabilité
de ses client est d'une impérieuse nécessité. La banque
éprouver le besoin de se libérer de certains de ses clients, et
donc du risque de crédit qui leur est associé, pour satisfaire
une contrainte de solvabilité.
Une des missions de l'organisme chargé du montage de la
titrisation est de quantifier l'incidence de cette opération sur le
ratio Cooke de l'établissement cédant. La cession des
créances titrées permet en effet d'alléger le
dénominateur du ratio de solvabilité, défini comme le
rapport entre les fonds propre de la banque et ses engagements
pondérés.
D'autre part, l'établissement de crédit
cédant peut retirer de l'opération de titrisation une meilleure
connaissance de son risque de crédit. Les experts doivent en effet
apporter une évaluation très pointue du risque inhérent
aux créances faisant l'objet de titrisation.
B- La gestion du risque de
liquidité
La titrisation permet aux banques d'améliorer non
seulement leurs ratios de solvabilité, mais aussi ceux de
liquidité. Le fait de pouvoir sortir de l'actif d'un bilan, et
transformer en liquidités, des créances qui n'ont pas vocation
à être négociables (ex : crédit immobiliers aux
particulier), sur un marché secondaire, permet d'améliorer la
situation de liquidité de l'établissement cédant.
2.6- LE SCORING
2.6.1- Définition
Parmi les nombreuses méthodes automatisées de
notation, nous trouvons la méthode score appelée aussi l'analyse
discriminante multi variée ou encore crédit scoring.
Le score se base sur des analyses statistiques du client à
qui l'on attribue une note représentative de son profil de risque,
c'est-à-dire une note mesurant le risque d'impayé, qu'il
représente. En règle générale, le score est
élaboré à partir d'une analyse statistique de comparaison
de profil des bons et des mauvais risques. Cette classification résulte
de l'analyse historique des incidents de paiements graves. Il existe aussi une
catégorie de clients ayant des incidents de paiement légers qui
sont classés en clients incertains.
Cette technique est apparue aux Etats-Unis dans les années
cinquante (50), puis c'est progressivement développée à
travers le monde. De nos jours, le scoring est couramment utilisé par de
nombreux établissements, surtout en matière de crédit
à la consommation qui représente son domaine de
prédilection, mais également en matière de crédits
immobiliers aux particuliers.
2.6.2- Les avantages du crédit scoring
Comparé à l'analyse et décision
traditionnelles, le crédit scoring présente des avantages
certains pour l'établissement de crédit :
Troisième partie La gestion des
risques
69
Troisième partie La gestion des
risques
La simplicité et la rapidité : l'utilisation du
scoring est simple et la prise de décision est rapide de qui
présente un double avantage : un avantage interne de charge du travail
où le mécanisme administratif est accéléré
et un avantage commercial du fait que le client que le client obtient une
réponse en quelques minutes ;
L'homogénéité : le crédit scoring
nous permet d'avoir une politique de sélection des risques
homogène et donc traiter les dossiers des crédits de la
même façon, quelque soit le lieu et le montant de la demande ;
La productivité : contrairement aux méthodes
traditionnelles où le traitement des dossiers est souvent long pour les
clients, le crédit scoring permet un gain de temps important dans le
traitement des dossiers. Ce gain est optimisé dans sa
réaffectation que se soit dans des opération de conseils pour la
clientèle ou encore dans d'autres opérations de crédit
;
La maîtrise du risque : l'objectivité des
critères de risques du crédit scoring et l'efficacité,
prouvée, dans le processus de décision, permettent un meilleur
contrôle des impayés mais aussi leurs diminutions.
2.6.3- Les étapes de l'établissement
d'un modèle de crédit scoring
L'élaboration d'un modèle de crédit scoring
doit tout d'abord passer par les étapes suivantes :
La définition des partitions ;
L'échantillonnage ;
L'élaboration d'une grille de score ; La conception du
modèle.
Remarque
Les principales variables de sélection utilisées
dans le cadre des crédits immobilier aux particuliers sont :
V' Le revenu de l'emprunteur (en terme de taux d'effort) ;
V' Le patrimoine de l'emprunteur (en terme d'apport personnel)
;
V' Combinaison systémique revenue / patrimoine ;
V' Tentative d'évaluation de la dette du demandeur au
moyen de la déclaration fournie par celui-ci
recensent ses charges
V' Profession, ancienneté dans l'emploi ;
V' Situation familiale ;
V' Age du demandeur ;
V' Ancienneté du compte bancaire.
2.6.4- Les limites du score15
Le scoring présente plusieurs limites d'ordre pratique
surmontables, les plus évidentes proviennent de la qualité des
fichiers qui exigent une information à la fois riche et exacte ; les
effectifs doivent être important, les données discriminantes
disponibles.
Il existe aussi d'autres limites :
15- Voir revue, « Banque », n°
64. novembre 1995, « les limites du score ».
70
É L`impact de l'environnement : car le crédit
scoring est très sensible aux changements de la situation
économique. Le secteur sur lequel a été construit peut
changer avec l'environnement ce qui rend les critères utilisés
dans l'élaboration du score peu pertinents. Il convient alors,
d'opérer des ajustement voir même reconstruire le modèle
;
É La dérive temporelle : avec le temps, le
modèle perd de sa pertinence et ou ne peut être sûr que
l'outil soit totalement efficace ;
Bien sûr, le crédit scoring n'a pas vocation
à supprimer purement et simplement le risque ! Il ne peut y avoir et
quelque soit la qualité du risque, de risque nul. Mais celui-ci
contribue à suppléer la carence de spécialistes de
crédit, qui peuvent se consacrer à l'analyse de dossiers
délicats16.
2.7- AUTRES MOYENS DE GESTION DES RISQUES DES CREDITS
Nous trouvons aussi un bon nombre d'outils de gestion des
crédits immobilier qui sont peut utilisés par rapport au scoring.
Ces techniques sont essentiellement : le budget type, la méthode du net
disponible du ménage et le système expert.
2.7.1- La méthode du budget type
A- Définition
Cette démarche ou méthode part de l'idée
qu'il faut prendre en compte tous les revenus et toutes les charges
incompressibles, y compris les crédits antérieurs, d'un
ménage type pour, en reconstituer son budget, dégager comme solde
sa capacité d'épargne qui, seule, indiquera la possibilité
(ou non), de rembourser le prêt demandé.
Il ne s'agit pas seulement du budget propre du ménage
constitué en exploitant les données déclaratives (de
salaire ...etc.), mais aussi de calculer automatiquement, en fonction de la
catégorie de l'emprunteur, ses dépenses types. Celle-ci
proviennent des sources calculées à partir des données
d'entrée (exemple des données issues d'enquêtes de
consommation).
B- Principe du budget type
Cette méthode consiste à établir le solde du
budget type comme étant la différence entre les ressources et
d'une part, des dépenses spécifiques : coût des
véhicules automobiles, loyer, coût des études des enfants,
pensions alimentaires, dépenses de vacances et de loisirs..., d'autre
part, les dépenses courantes assimilées à la moyenne
statistique de la même catégorie sociale. Ce solde
représente la capacité d'épargner du ménage.
Celle-ci détermine le montant maximum du prêt en fonction du taux
d'intérêt, de la durée et du mode d'amortissement.
2.7.2- Le net disponible du ménage
Cette méthode est de plus en plus utilisée soit
seule, soit en complément du taux
d'effort17; elle tient compte du nombre de
personnes à charge pour fixer un montant en deçà duquel le
ménage est considéré comme surendetté. Les limites
sont fonction des établissements de crédits et leurs
stratégies en matière de risque, et à titre d'exemple la
banque pourra définir un revenu minimum d'insertion de 2500,00 DA.
C'est-à-dire :
16-
2500 DA
Ensembles des revenus - ensemble des charges
=
au foyer
Nombres
de personnes
Inspiré du livre « l'exploitant bancaire et le risque
crédit », « MATIEU M », Edition de l'organisation,
1995.
17- Le taux d'effort est la proportion du salaire pouvant
être utilisé dans un crédit aux particuliers, exemple 30%
du salaire.
Troisième partie La gestion des
risques
Cette méthode, même si elle se heurte à des
difficultés pratiques d'application (la pertinence des enquêtes de
consommation pour la détermination du seuil d'endettement par personne)
diffère de la méthode du taux d'effort par le fait que la
première méthode nous renseigne plus sur la cote maximale de
crédit à accorder alors que celle-ci n'est qu'un «
clignotant » qui nous renseigne sur l'effet de l'endettement sur le
ménage (qui peut engendrer des risques d'immobilisation ou de non
remboursement du prêt).
2.7.3- Le système expert
Un des nombreux moyens d'aide à la décision, le
système expert permet de simuler un raisonnement par un expert humain
dans son domaine de compétence. Les systèmes experts
délivrent alors au banquier un compte rendu où sont
exposées leurs décisions mais aussi l'ensemble des raisons les
ayants poussées à décider ainsi.
Ils sont principalement utilisés dans l'analyse de
l'octroi de prêts immobiliers aux particuliers.
Tout système expert doit disposer d'une base de
connaissances qui regroupe des règles et des faits pour qu'il puisse
fonctionner correctement :
La base des faits : représente les données
qualitatives et quantitatives ;
La base des règles : ces règles sont fournies par
un expert en analyse des risques crédit.
Nous pouvons présenter le système expert par ce
schéma simplifié :
EXPERT
UTILISATEUR
BASE DES REGLES
BASE DES FAITS
MOTEUR D'INFERENCE
DECISION ARGUMENTEE
71
Schéma simplifié d'un système
expert
Dans un système expert, le moteur d'inférence
constitue la partie centrale et la plus importante. Il a pour rôle de
simuler le raisonnement de l'expert. Pour cela, il utilise le savoir
décrit dans la base des règles.
Ce type de système présente les avantages suivants
:
É La réduction effective des charges des
études des dossiers et les limiter seulement aux cas complexes ou aux
cas ou les montants sont importants ;
É Il permet un accroissement de la sensibilité en
amenant l'analyste à confronter deux études, subjective du
dossier et objective délivrée par le système.
Troisième partie La gestion des
risques
72
3- LA GESTION CURATIVE
La gestion curative du risque crédit débute
dès le premier jour où l'échéance du crédit
à été impayée et alors l'engagement pris par un
client non respecté. C'est la fonction recouvrement
Le recouvrement 25
La fonction recouvrement repose sur trois (03) principes pour son
efficacité à savoir : la réactivité, la
continuité et la progressivité
La réactivité : qui est un facteur clé de
l'efficacité du recouvrement. Il consiste en la prise en compte de la
contrainte à temps pour éviter une accumulation des
impayés. Ce principe suppose aussi l'utilisation de moyens
adaptés pour la détection des impayés et l'organisation de
leur gestion.
La continuité dans le traitement de l'impayé est le
second facteur clé du succès de la fonction recouvrement. Ce
facteur cherche à éviter donc des ruptures dans la gestion du
crédit. La progressivité dans le déroulement de
l'opération de recouvrement, par la mise en place de mesures
contraignantes pour le client sur le plan juridique, depuis l'agence jusqu'au
service contentieux de la banque.
18- Pour plus de détails voir les
étapes de recouvrement, Quatrième partie de ce mémoire
73
QUATRIEME PARTIE
CAS PRATIQUES
Nous avons vu dans la deuxième partie comment
les banques financent l'immobilier que ce soit pour les promoteurs ou les
particuliers. Pour mettre en pratiques ces connaissances nous avons
consacré cette quatrième partie à l'étude de cas de
financement de l'immobilier au niveau de la CNEP-BANQUE.
A cet effet, nous consacrerons notre premier chapitre
à la présentation de la CNEP-BANQUE (l'exemple de notre
étude).
Dans un deuxième chapitre nous
présenterons les pratiques de la CNEP-BANQUE en matière des
crédits immobiliers aux particuliers.
Dans un dernier chapitre nous tracerons les
démarches à suivre lors de l'étude d'un dossier de
crédit à la promotion immobilière et cela à travers
un cas concret financé par la CNEP-BANQUE.
74
Chapitre 1
PRESENTATION DE LA CNEP-BANQUE
1- DE LA CNEP A LA CNEP-BANQUE « PLUS DE TRENTE
(30) ANS AU SERVICE L'IMMOBILIER »
La CNEP (Caisse Nationale d'Epargne et de
Prévoyance) fut créée par le décret
n° 64-227 du 10 août 1964. Au fait, la CNEP avait pris l'ossature de
la CSDCA (Caisse de Solidarité des Départements et des Communes
d'Algérie), ancien organisme social des retraites français. De
nos jours, la CNEP est une société par actions au capital social
de 14 milliards de Dinars libérés entièrement, son
siège social est saisi au 42 Rue Khelifa Boukhalfa - Alger. Elle a
obtenu son agrément de banque, au sens de l'article 114 de la loi
90-10. Le 27 juillet 1997, par le règlement n° 01-97
du Conseil de la Monnaie et du Crédit.
Lors de sa création, la CNEP avait deux (02) principales
missions :
La collecte de la petite épargne ;
La distribution des crédits à la construction aux
collectivités locales.
« Les statuts conférés à la CNEP
renvoyés donc à des missions de services publics, l'institution
était considérée comme un démembrement de l'Etat
1 ».
En plus de ces tâches, l'arrêté du 19
février 1971 du Ministère des finances confère à la
CNEP une vocation de « BANQUE DE L'HABITAT ». Elle a institué
dès lors le système d'épargne logement qui lie
l'épargne à la perspective d'acquérir un logement. Le 27
avril 1971, une instruction de la direction du Trésor Public renforce
cette vocation et oblige la CNEP à participer aux différents
programmes d'habitat social 2.
A partir de 1980, de nouvelles tâches sont assignées
à la CNEP qui se résument en deux axes principaux :
Les crédits aux particuliers pour la construction de
logements ;
Le financement de l'habitat
promotionnel3 sur fonds d'épargne au profit
exclusif des épargnants
cela, pour favoriser l'essor d'un secteur qui avait pris un grand
retard sur le plan physique et pour fidéliser, d'un autre coté,
la clientèle « ménages ».
Ce n'est qu'à partir de 1988 que la CNEP commença
à se préoccuper de la diversification de ses produits et services
afin de cibler d'autres groupes sociaux.
Pour se faire, il fallait donc attendre l'année 1997 pour
que la CNEP soit érigée en société par actions
(SPA) et devienne ainsi une banque universelle exerçant toutes les
activités que lui conférées la loi.
1. Extrait d'un entretien réalisé avec
MR BESSA DJAMEL, « La CNEP s'ouvre à l'activité
bancaire dans sa globalité »,Revue interne « CNEP NEWS »,
N° 02 octobre 1999.
2. De 1973 à 1979 : le financement était
assuré par le Trésor Public (75%) et la CNEP (25%).
De 1990 à 1996 : en 1990, par décision du
gouvernement de l'époque, le financement des logement sociaux à
été mis à la charge de la CNEP sur fonds d'épargne.
Cette procédure était prévue provisoirement pour
l'année 90, mais a durée, en réalité, six (06)
années, Source : document « Le nouveau dispositif du financement du
logement en Algérie », réalisé par Mme MAHIOU
SAMIRA.
3. Instauré par le décret N° 80-213 du 13
septembre 1980.
Quatrième partie Cas pratiques
75
2- LA CNEP DANS SA NOUVELLE CONFIGURATION DE BANQUE
4
Les nouveaux statuts de la CNEP du 27 juillet 1997 lui on permit
d'effectuer toutes les opérations de banque, qui ne lui était
possible du fait de son ancien statut de caisse.
A travers son propre réseau d'agence, constitué de
187 Agences, toutes informatisées ou elle employa 4617 agents. Ajoutant
à cela, une présentation dans 3500 bureaux de poste. La
CNEP-BANQUE draine ses ressources de clientèle principalement de
l'épargne des ménages ; elle gère 6.8170.790 comptes
clients.
Les crédits qu'elle accorde portants essentiellement sur
le financement de l'habitat, sous toutes ses formes, promotionnel ou
individuel.
Les crédits hors habitat commencent à se
développer et à se diversifier.
2.1- La collecte de l'épargne
La CNEP-BANQUE dispose d'une gamme de produits d'épargne
offerte à la clientèle.
Le livret épargne logement (L.E.L),
rémunéré au taux de 2.5% qui confère à la
clientèle un droit d'accès au crédit à des
conditions priviligées5 ;
Le livret épargne populaire (L.E.P),
rémunéré au taux de 2% qui ouvre droit à son
titulaire, depuis le 01 avril 2002, au crédit à un taux
préférentiel6 ;
Les placements à terme en bons de caisse, DAT
7 logements et DAT banque qui sont
rémunérés selon la durée du placement.
En outre, à travers les comptes courants et les comptes de
chèques ouverts aux entreprises et aux particuliers. La CNEP-BANQUE
collecte des ressources à vues non rémunérées.
La part de marché de la CNEP-BANQUE au titre, des
ressources clientèle représente 20% de celles collectées
par l'ensemble du système bancaire.
2.2- La distribution de crédits
Les produits offerts par la CNEP-BANQUE s'adressent aussi bien
aux particuliers qu'aux entreprises. 2.2.1- Financement des besoins
des particuliers
Pour répondre aux différents besoins de ce segment
de clientèle la CNEP-BANQUE propose sur le marché une large gamme
de produits :
A- Des crédits hypothécaires8
Au 31 décembre 2003, la CNEP-BANQUE a accordé
227.435 crédits hypothécaires aux particuliers pour un montant de
plus de 67 milliards de Dinars.
9 Achat d'un logement promotionnel ;
9 Construction individuelle ou en coopérative ;
4. Sauf indication contraire, les données
chiffrées utilisées dans cette partie sont extraites du rapport
annuel de la CNEP-BANQUE, année 2002.
5. Un taux débiteur de 6 % au lieu de 7.25%.
6. Un taux débiteur de 7% au lieu de 7.25%.
7. DAT : veut dire Dépôt à Terme.
8-.Pour plus de détails voir : la prise
des garanties, Troisième partie de ce mémoire.
Quatrième partie Cas pratiques
76
V' Achat d'un terrain ;
V' Aménagement ou extension d'une habitation ;
V' Achat d'un logement auprès d'un particulier ; V'
Achat d'un logement « vente sur plan ».
B- Des crédits d'équipements
V' Acquisition d'équipement
électroménagers, ameublement, micro-ordinateur, etc.
2.2.2- Financement des besoins des entreprises
Pour répondre aux besoins d'une clientèle de
différentes natures la CNEP-BANQUE s'est engagée dans une
diversification de ses activités de financement des entreprises.
Aujourd'hui, au-delà de son métier de base de
financement des programmes de construction de logements réalisés
par des promoteurs immobiliers publics et privés, la CNEP-BANQUE finance
le développement des entreprises industrielles et les professions
libérales
A- Crédits à la promotion
immobilière
Au 31 décembre 2003, la CNEP-BANQUE a financé 1615
projet soit un total de 200.000 logements pour un montant de 208 milliards de
Dinars.
V' Achat de terrain ;
V' Viabilisation, études ;
V' Réalisation de programmes immobiliers.
B- Crédits aux entreprises industrielles
V' Achat de terrains ou d'immeubles d'exploitation ;
V' Construction d'usines industrielles ; V'
Achat d'équipement de production.
2.3- Les opérations de marché
2.3.1- Les prêts sur le marché
monétaire
La CNEP-BANQUE, outre le réemploi de sa trésorerie
dans le financement des entreprises st des particuliers, intervient activement
sur le marché interbancaire et en fonction de son évolution,
adapte sans cesse ses conditions de prêts.
2.3.2- Les emprunts obligataires
Les emprunts obligataires, à travers la souscription aux
obligations du Trésor et aux obligations SONATRACH, font partie des
emplois de trésorerie que la CNEP-BANQUE pratique.
2.3.3- Les crédits consortiaux
L'importance des moyens financiers dont dispose la CNEP-BANQUE et
sa bonne structure financière font qu'elle est souvent approchée
par les confrères pour participer avec eux à des financements en
commun car vu les contraintes imposées par les règles
prudentielles et le manque de liquidité des banques, certains projet
d'investissement n'auraient pas trouvé de financement au niveau d'une
seule banque.
Quatrième partie Cas pratiques
77
2.4- Les participations
La CNEP-BANQUE détient des participations dans douze (12)
société, tout statut juridique confondu. Au 31 décembre
2002, le total d'actions souscrites par la CNEP-BANQUE est de 51986 pour un
montant de 917 millions de Dinars. Le capital social libéré de
l'ensemble de ces sociétés était de 7.575 millions de
Dinars. Le niveau des participations a atteints un taux de 12,10% de la masse
des capitaux de toutes les
sociétés9.
9. Pour plus de détailles sur la
participation de la CNEP-BANQUE dans chaque entreprise, voir (ANNEXE 2)
78
Chapitre 2
CREDIT IMMOBILIER AUX PARTICULIERS
« CAS de la CNEP-BANQUE »
INTRODUCTION
Le logement, facteur d'intégration et de reconnaissance
sociale, est sans conteste un besoin social incompressible. Il joue un
rôle économique non négligeable puisqu'il constitue la
forme la plus élémentaire d'investissement des ménages,
cet investissement nécessite des fonds importants comparés au
budget du particulier. Ce dernier va alors recourir au crédit immobilier
pour satisfaire ce besoin.
La CNEP-BANQUE a mis en place toute une panoplie de prêts
immobiliers adaptés aux différents besoins des emprunteurs.
Toutefois, chaque demande de crédit doit faire l'objet d'un montage du
dossier pour minimiser les risques que peut encourir la banque.
Dans ce chapitre nous allons présenter les conditions de
la CNEP- BANQUE en, matière des prêts immobiliers aux particuliers
et les différentes étapes de traitement du dossier de ce
dernier.
1- LES PRATIQUES DE FINANCEMENT
1.1- Cadre réglementaire
La décision réglementaire n° 227-2000 du 15
mars 2000 définie le cadre réglementaire dans lequel devra
être mis en place la procédure de gestion des crédits
immobiliers aux particuliers.
Cette décision traite les critère d'accès au
crédit immobilier, l'étude des demandes et les condition d'octroi
et de gestion des prêts sans omettre bien sûr l'aspect recouvrement
du crédit.
1.2- Les critères d'éligibilité au
crédit
Afin de bénéficier d'un crédit immobilier,
il faudra que la personne physique soit de nationalité
algérienne. En outre, elle doit répondre à certains
critères qui sont :
· Ayant la capacité juridique de contracter un
prêt, être majeur ou émancipé ;
· Justifier d'un apport personnel d'au moins 10% du prix du
logement ;
· Le bien à financer doit être en
Algérie.
Cependant, les postulant ayant la qualité
d'épargnant bénéficient de certains avantages particuliers
en matière de taux d'intérêts.
1.3- Objet du crédit
La CNEP-BANQUE présente toute une panoplie de
crédits immobiliers à ses clients. Le crédit peut
être un :
y' Crédit à la construction individuelle ;
y' Crédit à la construction dans le cadre d'une
coopérative immobilière ; y' Crédit aménagement,
surélévation, extension ;
y' Crédit pour l'achat d'un logement auprès d'un
promoteur immobilier ;
Quatrième partie Cas pratiques
79
V' Crédit pour l'acquisition d'un logement
achevé ou en cours de construction auprès d'un particulier ;
V' Crédit pour l'achat d'un logement selon la formule de
vente sur plans ;
V' Crédit pour l'achat d'un terrain à bâtir
pour la construction d'un logement pour son propre compte.
1.4- Le montant du crédit
Le montant du crédit à accorder est
déterminé suivant des paramètres qui sont principalement
:
· Le revenu net du postulant ainsi que sa capacité
de remboursement ;
· Le montant des intérêts cumulés sur
un livret ou un compte de placement d'épargne logement ;
· La durée du crédit ;
· La valeur du bien à acquérir et la valeur
estimée de la garantie proposée ;
· Le montant du crédit octroyé ne doit pas
dépasser une quotité de financement fixée par la
décision réglementaire n° 851-2004 du 16 juin 2004, le
tableau ci-dessous reprend les quotités de financement des
différents types de crédit
Catégories des prêts
|
Quotité
|
Modalités de décaissement
|
Conditions de décaissement
|
Construction d'un immeuble à
usage d'habitation
|
90% du devis estimatif
|
Une seule tranche
|
Avancement d'au moins 50% des gros oeuvres et sur rapport
technique
|
Extension d'un immeuble d'habitation
|
80% du devis estimatif
|
1ère tranche 50% 2ème
tranche 50%
|
A l'ouverture du chantier A l'achèvement des gros
oeuvres
|
Surélévation d'un immeuble d'habitation
|
80% du devis estimatif
|
1ère tranche 40% 2ème tranche
30% 3 ème tranche 30%
|
A l'ouverture du chantier Au début des gros oeuvres et
sur rapport technique
A l'achèvement des gros
oeuvres et sur rapport technique
|
Aménagement d'une habitation
|
70% du devis
et dans la limite de 30% de la valeur de
la garantie
|
Une seule tranche
|
Présentation d'une attestation constatant
le commencement des travaux
|
Achat d'habitation ou de terrain
|
90% du coût d'acquisition
|
Une seule tranche
|
Entre les mains du notaire s'il y a sortie de fonds, ou
Crédit relais en déduction de la dette du promoteur
|
Achat de logement en vente sur plan
|
90% du coût prévisionnel
|
Plusieurs tranches selon le contrat VSP
|
Dans le compte du promoteur
|
Coopératives immobilières
|
70% du devis estimatif
|
1ère tranche 20% 2ème tranche 30% 3
ème tranche 20% 4ème tranche 30%
|
Dans la limite de la garantie constituée par le terrain
d'assiette et les construction édifiées A l'ouverture du chantier
Achèvement des gros oeuvres d'infrastructures Achèvement des gros
oeuvres de superstructure Avancement des travaux de corps d'état
secondaires
|
|
Quatrième partie Cas pratiques
80
1.5- Durée du crédit
Les crédits immobiliers peuvent avoir une durée
qui s'étend jusqu'à 30 ans. Elle est calculée en fonction
de l'âge du postulant.
Il est à noter que l'âge limite de remboursement
des crédits immobiliers est de 70 ans.
Catégorie
|
Durée maximale du crédit immobilier
|
Construction nouvelle
|
30 ans dont 02 mois de différer
|
Extension / Surélévation
|
30 ans dont 02 mois de différer
|
Aménagement
|
10 ans
|
Achat de logement
|
30 ans
|
Achat de construction en cours
|
30 ans
|
Achat de terrain
|
10 ans
|
|
1.6- Taux d'intérêt
Il diffère selon le type de livret épargne ouvert
et selon la qualité d'épargnant ou non de l'emprunteur :
É Pour les titulaires d'un Livret Epargne Logement (LEL)
et / ou de Compte de Placement à Terme (CPT) le taux est de 6% l'an ;
É Pour les titulaires d'un Livret Epargne Populaire
(LEP), le taux est de 7% ;
Remarque
Pour avoir la qualité d'épargnant, le livret
épargne doit avoir au moins trois (03) ans d'ancienneté, et avoir
produit au moins 2500 DA d'intérêts.
É Pour les non épargnant le taux est de 7.25%.
1.7- Commissions
C'est l'ensemble des frais d'études et de gestion du
crédit qui sont payées en une seule fois par un
prélèvement sur le premier décaissement du crédit
octroyé.
Ces commissions sont fixes et sont en fonction du montant du
crédit comme suit :
Montant du crédit
|
Commissions d'études et de gestion
|
Jusqu'à 500 000 DA
|
1000 DA
|
De 500 000 DA à 2 000 000 DA
|
1500 DA
|
Supérieur à 2 000 0000 DA
|
2500 DA
|
|
Il y aussi la commission d'engagement qui est fixée
à 0.1% sur le montant non encore mobilisée. Elle
représente les frais d'immobilisation de fonds perçue lors du
décaissement des tranches de crédit sur la montant du
crédit non encore utilisé.
1.8- Modalités de remboursement
Pour l'ensemble des crédits à la construction,
à l'extension et à la surélévation, le
remboursement du prêt intervient un mois après la fin de la
période de différer. Pour ceux concernant l'achat d'un
logement
Quatrième partie Cas pratiques
81
ou d'un terrain, l'aménagement d'une habitation, le
remboursement intervient trente jours après la date de signature du
contrat du prêt.
Selon le choix du client deux (02) modalités de
remboursements sont possibles :
· Remboursement selon la formule de
l'échéance constante ;
· Remboursement selon la formule du principal constant.
1.8.1- Remboursement par échéance
constante
Ce type de remboursement est le plus utilisé par les
emprunteurs, en raison de sa simplicité. Pour comprendre les principes
de cette méthode nous allons prendre un exemple chiffré.
Exemple
Un client vient d'obtenir un crédit immobilier
auprès de la CNEP-BANQUE aux conditions suivantes :
y' Capital : 2 000 000 DA
y' Taux d'intérêt annuel : 6%
y' Durée : 360 mois (30ans)
y' Remboursement mensuel à échéances
constantes.
Pour calculer le montant des mensualités constante nous
allons utiliser la formule suivante :
Montant de la mensualité = K * I
K: capital
I: coefficient, I = im / 1 - (1 +
im)- n
im : taux d'intérêt mensuel n : nombre de
mensualités
Donc
|
I = 0.005995
|
|
|
Montant de la mensualité = 11 990 DA
|
o Pour la première mensualité (11 990 DA)
Intérêt = 2 000 000 * 0.005 = 10 000 DA Capital = 11 990 - 10 000
= 1 990 DA
o Pour la deuxième mensualité (11 990)
Intérêt = 1 998 810 * 0.005 = 9 990.05 DA Capital = 11 990 - 9
990.05 = 1 999.95 DA
o Pour la troisième mensualité (11 990)
Intérêt = 1 996 810 * 0.005 = 9 984.05025 DA
Capital = 11 990 - 9 984.05025 = 2 005.94975 DA
Nous avons étudié l'évolution du
remboursement des intérêts et du capital sur 360 mois et nous
avons obtenu le graphique suivant :
Quatrième partie Cas
pratiques
14000
12000
10000
4000
8000
6000
2000
0
1 45 89 133 177 221 265 309 353
Échéance Intérêt Capital
Graphe représentant l'évolution du
remboursement des intérêts et du capital pour une
échéance constante
Nous constatons que dans cette méthode le remboursement
des intérêts est dégressif, tandis que celui du capital est
progressif.
1.8.2- Remboursement à capital constant
Cette méthode est rarement choisie par les emprunteurs,
elle consiste à un remboursement par amortissement du capital constant
et un remboursement d'intérêts dégressif. Ce qui donne une
mensualité dégressive. Pour mieux comprendre cette méthode
nous allons prendre un exemple.
Exemple
On reprend l'exemple précédent, mais avec un
remboursement à capital constant.
o Pour la première mensualité
Capital = 2 000 000 / 360 = 5 555.55 DA Intérêt
= 2 000 000 * 0.005 = 10 000 DA Mensualité = 15 555.55 DA
o Pour la deuxième mensualité Capital = 5 555.55
DA
Intérêt = 1 994 444.45 * 0.005 = 9 972.22 DA
Mensualité = 15 527.72 DA
o Pour la troisième mensualité
Capital = 5 555.55 DA
Intérêt = 1 988 888.90 * 0.005 = 9 944.44 DA
Mensualité = 15 499.9945
Nous avons étudié l'évolution des
intérêts du capital et des échéances sur 360 mois et
cela nous a permis d'élaborer le graphique suivant :
20000
15000
10000
5000
0
45 89 133 177 221 265 309 353
Échéance Intérêt Capital
82
Graphe représentant l'évolution du
remboursement des intérêts et des mensualités pour un
remboursement du capital constant
Quatrième partie Cas pratiques
83
Ce graphe nous montre que le remboursement des
intérêts est dégressif ce qui nous donne des
mensualités dégressives ce qui ne correspond pas à la
situation financière du ménage qu'a tendance à
s'améliorer dans le futur (augmentation de salaire).Ce qui explique la
faible demande sur cette modalité de remboursement, malgré son
coût global, moins chere comme vous pouvez le constater sur le tableau
ci-dessous.
Si on reprend notre exemple précédent :
Rubriques
|
Echéances constantes
|
Capital constant
|
Total Echéances
|
4
|
316 763.781 DA
|
3
|
805
|
000 DA
|
Principal
|
|
2 000 000 DA
|
2
|
000
|
000 DA
|
Total Intérêts
|
2
|
316 763.781 DA
|
1
|
805
|
000 DA
|
2- TRAITEMENT D'UNE DEMANDE DE CREDIT
2.1- Pouvoir de décision
La décision d'engagement du crédit
hypothécaire reste du ressort des comités de crédit selon
le pouvoir d'engagement de chaque comité.
Au niveau de la CNEP-BANQUE, il est comme suit :
Comité de crédit
|
Montant
|
Agence (CCA)
|
Jusqu'à 500 000 DA et illimité pour les programmes
financés par la CNEP-BANQUE
|
Direction de réseau (CRC)
|
Jusqu'à 3 000 000 DA
|
Siège (CCC)
|
Sans limite de montant
|
2.2- Le montage du dossier
2.2.1- Prise de contact avec le client
Le banquier va essayer tout d'abord de déterminer les
besoins exacts du client. Pour cela, il doit poser les bonnes questions sur
l'objet du crédit, sa nature, sa durée et ses modalités de
remboursement.
Il va demander les documents adéquats pour éviter
une prise de risque administratif.
En parallèle à toutes ces opérations, le
banquier doit bien connaître son client :
Son état civil : vérifier l'exactitude de
l'âge du postulant, de son adresse actuelle et de son nom ;
Sa situation familiale et patrimoniale : le nombre de personnes
à la charge de l'emprunteur, ses dépenses, situation actuelles :
possède-t-il un logement ou non ? ses avoirs bancaires et
épargne, ses avoirs mobiliers et immobiliers, savoir si le patrimoine
est hypothéqué au profit des tiers ou pas, consulter le fichier
des clients au niveau de la centrale des risques des particuliers pour savoir
si l'emprunteur à des antécédents au niveau de la
CNEP-BANQUE ;
Sa situation professionnelle : sa profession, la stabilité
de ses revenus compte tenu de la
profession, l'ancienneté dans la profession,
connaître l'employeur et le secteur d'activité ;
Quatrième partie Cas pratiques
84
Vérifier l'admissibilité de l'emprunteur à
l'aide de l'Etat (AAP).
2.2.2- Constitution du dossier
y' Une demande de crédit signée par le postulant
(ANNEXE 7) ;
y' Un acte de naissance, une fiche familiale et une photocopie de
la carte nationale d'identité ;
y' Justificatifs de revenus :
relevé des émoluments récent (ANNEXE 8) ;
pension ; contrat bail ; avertissement fiscal délivré
par les services des impôts ;
y' Relevés des intérêts arrêtés
le jour de la demande des livrets épargne logement, d'un plan
épargne, de bons d'épargne, faire valoir sur CPT ou
DAT du postulant et de ceux des cédants s'il
y a lieu, ouvert auprès des agences de la CNEP-BANQUE et
du réseau P&T ;
y' Attestation de cession de droits d'intérêts si
nécessaire ;
y' Caution solidaire si nécessaire ;
y' Attestation de domiciliation des salaires dans un compte
ouvert auprès d'une agence de la
CNEP-BANQUE avec une autorisation de prélèvement
automatique (ANNEXE10) ;
y' Autorisation de prélèvement d'office sur compte
CCP pour les postulant domicilié auprès des
P&T ;
En plus des documents cités ci-dessus, le dossier de
demande de crédit devra être complété par des
pièces particulières à chaque catégorie de
prêt (voir annexe).
2.2.3- Analyse de l'endettement du ménage
A- Le taux d'endettement
Lors d'une opération de crédit immobilier, la
CNEP-BANQUE perçoit une part du revenu. Cette quotité est
définie selon le montant du revenu comme suit :
Le revenu mensuel net du ménage (RMN)
|
Part maximale du revenu pouvant être utilisée dans
le crédit
|
Inférieur ou égal à 04 fois le SNMG
|
30%
|
Entre 04 et 09 fois le SNMG
|
40%
|
Entre 09 et 10 fois le SNMG
|
45%
|
Entre 10 et 11 fois le SNMG
|
50%
|
Supérieur à 11 fois le SNMG
|
55%
|
Sur le plan pratique, la capacité de remboursement est
calculée suivant ces taux, ce qui ne constitue en aucun cas l'image
réelle de la capacité du particulier à rembourser son
crédit, pour prouver cela on va prendre un exemple.
Exemple
Nous allons prendre deux emprunteurs A et B
· (A) à un revenu de 50 000 DA (soit 05 fois le
SNMG) et deux enfant, selon le tableau ci-dessus sa capacité de
remboursement mensuelle est de 40% de son revenu ;
· (B) à le même revenu mais il à 9
enfant ;
Si nous nous référerons uniquement aux taux
d'endettement maximales mentionnés sur le tableau ci-dessus, nous
remarquerons que les deux client (A et B) ont une capacité de
remboursement mensuelles identique, ce qui est en réalité
impossible vu les charges supporter par le client B (9 enfants).
Vu les limites de cette méthode, il est indispensable de
compléter l'étude par d'autres critères plus significatifs
sur le plan réel.
B- Quatrième partie Cas pratiques
85
Le seuil d'endettement
C'est le rapport entre toutes les charges payées par
l'emprunteur (charges liées au logement + charges des crédits en
cours) et tous ses revenus. Il ne doit pas dépasser un certain
pourcentage. Ce dernier représente une norme à respecter.
L'ensemble des charges
Seuil d'endettement = =
3 0%
Cependant, une norme est généralement admise, le
seuil d'endettement doit être au maximum entre 30% et 35%.
C- Le net disponible du ménage
Ce critère est moins utilisé que le
précédent. Il prend en considération le nombre de
personnes à charge pour l'emprunteur afin de déterminer la limite
au-delà de laquelle il est considéré comme
surendetté
l'ensemble des charges
Net dispoonibl e du ménage = =
Le nombre de personnes à charges
l'ensemble
des revenus
-
une limite
Cette limite dépend des enquêtes de consommation,
des études de comportement des consommateurs et de la fiabilité
de ces dernières.
D- Le reste à vivre
Dans ce cas, le remboursement du crédit par l'emprunteur
ne doit en aucun cas affecter négativement son niveau de vie
Le reste à vivre = (les revenus - les remboursement) = un
cartain seuil
Ce seuil est déterminé suivant les besoins des
personnes à charges, par exemple :
É Y2 SNMG pour l'emprunteur É Y2 SNMG pour le
conjoint
É 1/4 SNMG pour chaque enfant
3- LES GARANTIES EXIGEES
Au niveau de la CNEP-BANQUE, tout crédit octroyé
doit être assorti d'une garantie contre le risque de non recouvrement de
la créance qui peut survenir en cas d'impossibilité,
incapacité ou refus du débiteur de rembourser son prêt ou
encore en cas de décès de ce dernier.
Les garanties à constituer lors de toute opération
d'octroi de crédit sont :
Une hypothèque du premier rang sur le bien objet du
prêt ou autre bien de la même valeur vénale ;
Cautionnement solidaire, si nécessaire. Il demeure
également que la caution vient également conforter la
capacité de remboursement du débiteur pour le calcul du
prêt à octroyer sans que l'appoint, apporté par la caution,
ne donne lieu à une mensualité supérieure à 60% du
revenu du principal débiteur.
Quatrième partie Cas pratiques
86
La capacité de remboursement de ce dernier est
confortée par le revenu de la caution dans les proportions suivantes
:
y' 30% du revenu de la caution lorsqu'il s'agit du conjoint ;
y' 15% du revenu de la caution lorsqu'il s'agit d'un ascendant ou
d'un descendant.
La souscription d'une police d'assurance soit par :
y' L'adhésion au Fonds de garantie institué par la
CNEP-BANQUE par le versement forfaitaire de mille (1000) Dinars et le paiement
d'un montant équivalent à douze (12) primes mensuelles d'avance
selon le barème en vigueur pour palier au risque de rupture de la
couverture en cas de retard de recouvrement ;
y' La souscription d'une police d'assurance auprès d'un
organisme assureur avec subrogation donnée par l'assuré au profit
de la CNEP-BANQUE.
4- LA MISE EN PLACE DU CREDIT
Dès réception de la lettre d'autorisation de
crédit du groupe d'exploitation, l'agence procède à la
mise en place du crédit suivant les étapes et les indications
ci-après :
· Informer le client de la décision de l'octroi
du crédit en lui remettant une lettre d'accord où sont
énumérées les conditions d'octroi (ANNEXE 12) ;
· Suite à l'accord du client, une décision
d'octroi de crédit sera établie ;
· Le client doit verser son autofinancement ou encore
justifier des avances versées directement au promoteur ;
· La signature puis l'enregistrement de la convention de
crédit ;
· La prise des garanties exigées et la signature
d'un bulletin d'adhésion à une police d'assurance vie et incendie
avec délégation au profit de la CNEP-BANQUE ;
· La mobilisation du crédit.
5- SUIVI ET RECOUVREMENT DES CREDITS
Après l'établissement du tableau d'amortissement
où sont fixées les échéances de remboursement, le
banquier procède au suivi des remboursements du prêt à
chaque date indiquée
La fonction de recouvrement des crédits intervient
dès que la première échéance est impayée.
L'agence doit alors suivre certaines étapes pour régler cette
défaillance du client
Ces étapes sont
y' Dans la première échéance qui suit
l'incident, l'agence doit rappeler le client défaillant en l'invitant
à régulariser sa situation par « une lettre de rappel »
;
y' Après 15 jours de l'envoi de la lettre de rappel, si
le client ne se présente pas, l'agence lui envoi une mise en demeure.
Elle a pour effet de couper le délai de prescription (si ce dernier
n'est pas couper par une mise en demeure pendant 05 ans après la
constatation de l'impayé, l'emprunteur devient propriétaire du
bien) ;
y' Deux semaines après l'envoi de la moise en demeure, si
le client ne se manifeste pas, l'agence va envoyer au client une sommation de
payer par la voie d'un huissier de justice. S'il trouve le client il lui
adresse un PV, attestant que l'impayé lui a été
notifié. S'il ne le trouve pas il va adresser un PV de carence ;
y' Si le client se présente, le banquier entreprend
avec lui un entretien pour analyser le problème et proposer des
solutions, deux (02) cas peuvent se présenter :
o
Quatrième partie Cas pratiques
87
L'emprunteur peut régler l'intégralité des
sommes dues : le banquier procède donc au calcul de ces sommes en
intégrant les pénalités de retard et il lui fait signer
une lettre d'engagement ;
o L'emprunteur ne peut pas payer toutes les sommes dues : le
banquier lui propose alors un remboursement partiel qui consiste en le paiement
d'au moins 50% du montant de l'impayé et de rééchelonner
le reste sur une période d'un an maximum ;
y' Si le client ne se présente pas, le banquier va
utiliser les recours légaux, à savoir :
o La saisie arrêt (article 121 de l'ordonnance 03-11 du
26-08-2003) ;
o La dation : qui est la remise volontaire de l'immeuble par
l'emprunteur pour le solde de son crédit (articles 285 / 286 du code
civil algérien) ;
o Mise en jeu de l'hypothèque.
CONCLUSION
Par son activité de crédit immobilier au
particulier, la CNEP-BANQUE permet à un nombre important de ses clients
de devenir propriétaire d'un logement. Cependant le succès d'une
telle activité ne peut être accompli sans un environnement de
confiance entre la banque et ses clients. La relation banque / client doit
être renforcer par une plus grande diffusion de l'information et
l'application de nouvelle techniques de commercialisation et de marketing.
88
Chapitre 3
CREDIT A LA PROMOTION IMMOBILIERE
« CAS CASA »
INTRODUCTION
L'activité de promotion immobilière a connu un
développement particulier dans les dix dernières années
notamment avec les mesures d'encouragement et d'incitation de l'investissement
privé dans ce secteur d'activité.
Plusieurs entreprises se sont constituées en promoteurs
immobiliers sous diverses formes juridiques.
Ainsi et à coté des promoteurs immobiliers publics
le paysage économique s'est enrichi par une centaine d'entreprises
privée spécialisées dans la promotion
immobilière.
Cet intérêt est dû au grand déficit
qu'enregistre le pays dans le domaine de l'immobilier d'habitation et de
commerce.
Par ailleurs les indicateurs économiques et financiers
pour les cinq années à venir renseignent sur une véritable
reprise dans le domaine du BTP1 et par là
dans le segment de la promotion immobilière. Ceci s'explique par :
Le dispositif d'encouragement mis en place par l'Etat pour
encourager la réalisation d'infrastructures immobilières (aides
financières, facilité d'accès au crédit pour les
entreprises et les particuliers..) ;
La disponibilité des différents intrants dans le
domaine de la construction ;
La mise en place d'un dispositif
juridique2 permettant d'assurer une meilleure
organisation de l'activité et un respect plus stricte des règles
universellement observées dans le domaine de la construction ;
Cette effort vise à assurer à la fois un
environnement économique et institutionnel mieux adapté et moins
contraignant et au contrôle plus stricte du respect des normes en la
matière.
Le développement de la promotion immobilière ne
peut avoir lieu, sans la participation accrue des banques, afin de mobiliser
les fonds nécessaires à la réalisation de ces projets
immobiliers.
Afin d'expliquer le rôle que joue les banques dans la
relance de ce secteur émergeant. Nous allons exposer un cas concret de
financement d'une promotion immobilière auprès de la CNEP-BANQUE,
à savoir le cas « CASA », initié par l'entreprise
« CASA ».
La relation a sollicité le concours de notre banque pour
un crédit à moyen terme aux conditions suivantes :
1- Bâtiments et Travaux Publics.
2- Décret législatif n° 93-03 du 01-03-1993
relatif à l'activité immobilière, Décret
exécutif n° 94-85 du 07-03-94 relatif au modèle de contrat
de vente sur plans (VSP).
·
Quatrième partie Cas pratiques
89
Montant : 316 852 795 DA
· Durée : 30 mois
· Différé : 24 mois
· Taux : 6%
1- CONSTITUTION DU DOSSIER
Le promoteur nous a présenté le dossier suivant :
1.1- Sous dossier juridique
y' Demande de financement ;
y' Autorisation de consultation de la centrale des risques de la
Banque d'Algérie ;
y' Certificat d'existence ;
y' Extrait de rôle ;
y' Copies légalisées de registre de commerce ;
y' Acte de propriété du terrain ;
y' Certificat négatif d'hypothèque ;
y' Statut de l'entreprise CASA.
1.2- Sous dossier technique
y' Les plans d'architectures ; y' Devis quantitatif estimatif ;
y' Convention CTC ; y' Rapport d'expertise.
1.3- Sous dossier financier
y' Plan de trésorerie prévisionnel sur 03 ans ; y'
Plan de financement prévisionnel ; y' Etude
technico-économique.
2- IDENTIFICATION DE LA RELATION
Notre relation est l'entreprise CASA, représentée
par son gérant Mr « MEDROUK SAMIR ».
L'entreprise a été crée le 05-08-2004, par
le groupe « MEDROUK IMMO », pour la gestion du projet CASA.
2.1- Entreprise CASA
· Raison sociale : SARL « Promotion immobilière
CASA » ;
· Forme juridique : Société à
Responsabilité Limité (SARL) ;
· Capital social : 100 000 DA
o 50% du capital détenu par Mr MEDROUK
SAMIR
o 50% du capital détenu par Mr BENALI TAHAR
· Gérant : Mr MEDROUK SAMIR ;
· Adresse du siège social : N° 85 Lotissement
Beaux séjour - BIR MOURAD RAIS - ALGER ;
· Objet social :
o 109 218 Entreprise de promotion immobilière
o 611 001 Entreprise de location de biens immobiliers
o 611 003 Entreprise de location de structures commerciales
o 611 004 Agence immobilière
Quatrième partie Cas pratiques
90
2.2- Groupe MEDROUK IMMO
Le groupe est formé de six (06) filiales, toutes
spécialisés dans la promotion immobilière, à savoir
:
+ SCI NOUDJOUM ;
+ EURL SPISA ;
+ SARL CAPI ;
+ EURL CARIOM ;
+ EURL SPIFA ;
+ SARL CASA.
Toutes les entreprises du groupe sont la propriété
de Mr MEDROUK SAMIR, président du groupe. En compte parmi les
réalisations du groupe :
y' Bir Mourad Rais : 118 logements en cours de réception
;
y' Ensemble immobilier à Ain Taya ;
y' Projet de 340 logements + Parking (1200 véhicules) +
10 000 M2 d'activité socio-économique ; y' Logements
collectifs en sous-traitance.
2.3- Expérience du gérant
· Diplôme de l'Ecole d'Architecture et d'Urbanisme en
1970 avec « Mention Bien » ;
· A travaillé en qualité d'Architecte
à « ECOTEC », 1er Bureau D'étude National
à l'époque ;
· Architecte Urbaniste à titre privé depuis
1976 (à réalisé en maître d'oeuvre plus de 850
projets sur 32 Wilayas) ;
· IL crée en 1975 un Bureau d'Etude d'Engineering et
d'Urbanisme ;
· Entrepreneur en Bâtiment en 1986 ;
· En 2000, il crée sa première entreprise de
promotion immobilière « SCI NOUDJOUM »
3- PRESENTATION DU PROJET « CASA »
Le projet consiste au lancement d'une promotion
immobilière portant sur la réalisation des soixante (60)
logement, de plusieurs locaux commerciaux et d'espaces de stationnement «
Parking ».
Le projet est localisé à BIR KHADEM, sur une
surface au sol de 1536 mètre carrés.
De type haut standing l'ensemble immobilier comporte trois
parties principales et sera bâti en R + 11 étages et trois niveaux
de sous sols.
3.1- La partie logements
Elle s'étale sur une superficie globale de 5 640
mètres carrés. Elle concernera 20 logements type F4, pour une
superficie de 2 120 mètre carrés, soit une surface habitable
unitaire de 106 mètres carrés et 40 logements type F3 d'une
surface habitable unitaire de 88 mètre carrés, soit une
superficie globale de 3 520 mètres carrés.
3.2- LA partie locaux commerciaux
Située au rez-de-chaussée, au premier étage
et au troisième niveau du sous sol, la partie commerciale s'étale
sur une superficie de 1564 mètres carrés.
3.3- La partie parkings
Elle sera située au premier et au deuxième niveau
du sous sol pour une superficie globale de 2 384 mètres
carrés.
Quatrième partie Cas pratiques
91
4- ETUDE DE LA VIABILITE DU PROJET
Cette étude nous permettra de voir si le projet est
viable Pour cela, nous allons situer l'entreprise par rapport à son
marché, ses clients potentiels et ses concurrents, afin d'estimer et
d'apprécier ses chances de réussite.
4.1- Le marché
Le marché de l'entreprise est celui de l'immobilier.
Le segment ciblé à travers ce projet est celui du
HAUT STANDING.
Ce segment connaît depuis quelques années,
notamment dans les grandes villes et particulièrement à Alger un
fort taux de croissance.
Ce ci s'explique par la naissance et la croissance de nouveaux
besoins induits par la nouvelle configuration du paysage économique et
social.
4.2- La place
Le projet est localisé à Alger dans une commune
très cotée pour ce type de construction (projet à SAID
HAMDINE). Son emplacement est très avantageux car il est situé
à quelque mètre de l'autoroute (Alger - DAR EL BAIDA), non loin
de la station de Bus (la cote), ce qui :
É Facilitera l'accès aux moyens de communication
et de transport pour les futurs occupants de l'ensemble immobilier CASA ;
É Ne posera pas de problème de méventes
pour les espaces commerciaux, très demandés par les
concessionnaires et les bureaux de représentation, car nous avons a
remarqué que sur le même axe routiers deux concessionnaires
automobile se sont déjà installés (TOYOTA, NISSAN).
4.3- La demande
La nouvelle configuration sociale et économique a
été derrière la naissance de nouveaux besoins en la
matière.
Ainsi, la formation d'une catégorie sociale au revenu et
aux moyens financiers conséquents a été à l'origine
de la croissance, de plus en plus importante, de la demande pour des logements
de HAUT STANDING, qui offrent des conditions de vie et de
sécurité satisfaisantes.
Par ailleurs, le nouvel environnement économique a
impliqué une hausse de la demande pour des surfaces commerciales
idéalement situées et dotées de commodités (show
room, bureau de représentation).
4.4- L'offre
L'offre malgré son accroissement, lors des dix (10)
dernières années du fait du lancement de plusieurs projets dans
ce segment de la promotion et la création de plusieurs entreprises de
promotion immobilière reste bien en dessous des besoins exprimés
pour ce type de constructions.
Le résultat se traduit par une pénurie des
produits et souvent par l'application de prix très
élevés.
Quatrième partie Cas pratiques
92
4.5- Le prix
Après vérification auprès de quelques
agences immobilière de la région et comparaison avec des projets
similaires financés par la CNEP-BANQUE. Nous avons remarqué que
les prix proposés par le promoteur :
É 65 000 DA / mètre carré pour les logement
;
É 80 000 DA / mètre carré pour les espaces
commerciaux ;
É 20 000 DA / mètre carré pour les espaces
parking.
S'alignent avec ceux pratiqués actuellement sur le
marché, mieux encore, les spécialistes en la matière
s'attendent à une augmentation de ces prix dans les cinq
(05) prochaines années.
Conclusion
Arrivé à terme de notre étude de
viabilité, nous remarquons que le projet est viable car tous les
indicateurs sont en faveur d'une réussite de ce dernier. Un
marché qui peut absorber beaucoup plus que soixante logements, une
demande potentielle et une offre rigide, enfin, des prix compétitifs.
Il reste à présent, de vérifier si le
projet est rentable, et que le promoteur à une surface financière
suffisante pour supporter ce projet.
5- LA RENTABILITE AVANT FINANCEMENT
Cette analyse vise à apprécier la
rentabilité intrinsèque du projet, sans se soucier des sources de
financement et leur impact1 sur la
trésorerie. Notre analyse s'axera sur trois principes essentiels
à savoir :
L'exhaustivité ;
La fiabilité ;
L'actualisation des flux.
- Exhaustivité veut dire qu'aucun coût ne doit
être omis sous peine de faire une analyse peut crédible. -
Fiabilité veut dire que les coûts doivent se caractériser
par une certaine crédibilité. Ainsi nous comparerons :
É Entre devis estimatif et quantitatif ;
É Entre les coûts de ce projet et ceux de projets
similaires financés par la banque.
- L'actualisation veut dire que l'ensemble des
flux obtenus dans cette étude, vont être ramenés à
leurs valeurs réelles dans le temps par des coefficients
d'actualisations.
5.1- Détermination et analyse des coûts du
projet
5.1.1- Coûts de construction et du foncier
1- Charges financières
(intérêts, intérêts intercalaires, commissions).
Quatrième partie Cas pratiques
93
Rubriques
|
2004
|
2005
|
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
Bâtiments
|
28 004
|
218
|
152 120
|
000
|
159 732 796
|
0
|
339 857 014
|
Terrassement
|
27 188
|
561
|
|
|
|
|
27 188 561
|
Infrastructures
|
815 657
|
39 967
|
185
|
|
|
40 782 842
|
Superstructures
|
|
|
101 957 104
|
0
|
|
101 957 104
|
Maçonnerie
|
|
|
10 195 711
|
30 587 131
|
|
40 782 842
|
Etanchéité
|
|
|
|
|
6 797 140
|
|
6 797 140
|
Revêtement
|
|
|
|
|
33 985 701
|
|
33 985 701
|
Plomberie
|
|
|
|
|
16 992 851
|
|
16 992 851
|
Menuiserie
|
|
|
|
|
27 188 561
|
|
27 188 561
|
Electricité
|
|
|
|
|
6 797 140
|
|
6 797 140
|
VRD
|
|
|
|
|
16 992 851
|
|
16 992 851
|
Servitudes
|
|
|
|
|
6 797 140
|
|
6 797 140
|
Peinture
|
|
|
|
|
13 594 281
|
|
13 594 281
|
Terrain
|
23 000
|
000
|
0
|
|
0
|
0
|
23 000 000
|
Equipement
|
0
|
|
0
|
|
5 000 000
|
0
|
5 000 000
|
Ascenseur
|
0
|
|
0
|
|
5 000 000
|
0
|
5 000 000
|
TOTAL
|
51 004
|
218
|
152 120
|
000
|
164 732 796
|
0
|
367 857 014
|
|
Pour la réalisations des construction la
société CASA a fait appelle à une entreprise de BTP. Les
coûts de constructions sont représentés dans le tableau
ci-dessus ainsi que leur répartition sur la durée de vie du
projet.
Remarque
Les rapports d'évaluation ont estimé la valeur du
terrain (1560 M2) à 23 000 000 DA, les travaux
déjà réalisés (terrassement et une partie des
infrastructures) à 28 004 218 DA.
5.1.2- Coûts de gestion et taxes du projet
CASA
Rubrique
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
F PERSONNEL
|
309 825
|
1 836 000
|
1 872 720
|
955 087
|
5 928 719
|
Charges sociales
|
83 653
|
13 066 200
|
13 327 524
|
6 797 037
|
40 071 451
|
VF
|
6 197
|
36 720
|
37 454
|
19 102
|
118 574
|
TAP
|
0
|
0
|
0
|
10 945 400
|
21 890 800
|
F divers / suivis
|
270 000
|
580 000
|
720 000
|
1 050 000
|
3 670 000
|
TOTAL
|
2 919 674
|
17 768 920
|
18 207 698
|
19 766 626
|
71 679 545
|
|
Le tableau ci-dessus reprend l'ensemble des charges de gestion
du projet CASA. Nous noterons les remarques suivantes :
· Les frais de personnel : L'entreprise emploi pour la
gestion et le suivi du projet une équipe de huit (08) personnes (les
salaires augmentent annuellement de 2%)
EMPLOYES
|
SALAIR (DA) / MOIS
|
TOTAL / MOIS
|
Un directeur
|
35 000
|
35 000
|
Trois (03) cadres techniques
|
17 000
|
51 000
|
Un commercial
|
17 000
|
17 000
|
Deux (02) cadres administratifs
|
17 000
|
34 000
|
Un chauffeur
|
16 000
|
16000
|
|
· Les charges sociales sont formées essentiellement
des cotisations CNAS3 (26% des salaires).
· Le versement forfaitaire (VF) représente 2% de la
charge salariale
3- Caisse Nationale d'Assurances des
Salariés..
·
Quatrième partie Cas pratiques
94
La taxe sur l'activité professionnelle représente
2% du chiffre d'affaire.
· Les frais divers concernent les frais de
déplacement, de publicité et des consommables de bureau.
5.1.3- Coûts des investissements
Rubriques
|
2 004
|
2 005
|
2 006
|
2 007
|
TOTAL GENERAL
|
Frais préliminaires
|
5 790 000
|
0
|
0
|
0
|
5 790 000
|
Etudes
|
4 290 000
|
0
|
0
|
0
|
4 290 000
|
Etude du sol
|
500 000
|
0
|
0
|
0
|
500 000
|
CTC
|
1 000 000
|
0
|
0
|
0
|
1 000 000
|
Equipement de bureau
|
960 000
|
0
|
0
|
0
|
960 000
|
Mobilier de bureau
|
510 000
|
0
|
0
|
0
|
510 000
|
Matériel de bureau
|
450 000
|
0
|
0
|
0
|
450 000
|
TOTAL
|
6 750 000
|
0
|
0
|
0
|
6 750 000
|
|
Le coût globale du projet / sans frais
financiers s'élève à : 446 286 559,00 Dinars
5.2- Détermination des amortissements
Les investissements sont amortis sur une période de trois
ans :
- L'équipement de bureau formé essentiellement de
matériel informatique qui est totalement amorti sur trois (03) ans
(obsolescence du matériel).
- Le palan comptable autorise l'amortissement des frais
préliminaire sur une durée de 03 à 05 ans
Rubriques
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
Frais préliminaires
|
1 930 000
|
1 930 000
|
1 930 000
|
|
5 790 000
|
Equipement de bureau
|
320 000
|
320 000
|
320 000
|
|
960 000
|
TOTAL
|
2 250 000
|
2 250 000
|
2 250 000
|
0
|
6 750 000
|
|
5.3- Le tableau des comptes de résultats (TCR)
prévisionnel
Rubriques
|
2 004
|
2 005
|
2 006
|
2 007
|
Chiffre d'affaire
|
0
|
0
|
0
|
547 270 000
|
Vente logement
|
0
|
0
|
0
|
366 470 000
|
Vente espaces commerciaux
|
0
|
0
|
0
|
133 120 000
|
Vente espaces parking
|
0
|
0
|
0
|
47 680 000
|
F PERSONNEL
|
309 825
|
1 836 000
|
1 872 720
|
955 087
|
Charges sociales
|
83 653
|
13 066 200
|
13 327 524
|
6 797 037
|
VF
|
6 197
|
36 720
|
37 454
|
19 102
|
TAP
|
0
|
0
|
0
|
10 945 400
|
F divers / suivis
|
270 000
|
580 000
|
720 000
|
1 050 000
|
Dota AMORTI
|
2 250 000
|
2 250 000
|
2 250 000
|
0
|
CONSTRUCTION
|
51 004 218
|
152 120 000
|
164 732 796
|
0
|
Total des charges
|
53 923 892
|
169 888 920
|
182 940 494
|
19 766 626
|
Résultat brut
|
-53 923 892
|
-169 888 920
|
-182 940 494
|
527 503 374
|
Résultat imposable
|
0
|
0
|
0
|
120 750 067
|
IBS
|
0
|
0
|
0
|
36225020,15
|
Résultat net
|
-53 923 892
|
-169 888 920
|
-182 940 494
|
491 278 354
|
|
Quatrième partie Cas pratiques
95
Remarques
- Le résultat imposable représente le
résultat brut diminué des reports déficitaires des trois
(03) dernières années4.
400000
600000
200000
evolution des charges et le chiffre d'affaire (en
MDA)
0
Chiffre d'affaire Charges
2 004 2 005 2 006 2 007
- Nous remarquons que le résultat des
trois (03) premières années est négatif, cela se justifie
par la nature du projet car les charges son échelonnées sur trois
ans tandis que le chiffre d'affaire global est réalisé
immédiatement au cours du premier semestre 2007.Ce-ci est
illustré par ce graphe qui nous montre les dépenses
échelonnées (en bleu) sur trois (03) ans et les recettes
immédiates (en orange) à la dernière année
(2007).
- Le chiffre d'affaire est réparti comme suit :
· Le produit logement
|
Part du chiffre d'affaire : 366 496 000.00 DA
|
|
Désignation
|
Nombre
|
Superficie / unité
|
Superficie / totale
|
Prix / M2
|
|
Prix
log
|
TOTAL
|
F3
|
40
|
88 M2
|
3520 M2
|
65
|
000
|
5
|
720 000
|
228
|
800
|
000
|
F4
|
20
|
106 M2
|
2118 M2
|
65
|
000
|
6
|
884800
|
137
|
696
|
000
|
|
· Le produit espaces commerciaux
|
Part du chiffre d'affaire : 133 120 000.00 DA
|
|
Désignation
|
Superficie
|
Prix / M2
|
TOTAL (DA)
|
3ème sous-sols
|
760 M2
|
80
|
000
|
60
|
800
|
000
|
RDC
|
364 M2
|
80
|
000
|
29
|
120
|
000
|
1er étage
|
540 M2
|
80
|
000
|
43
|
200
|
000
|
|
· Le produit parking
|
Part du chiffre d'affaire : 47 680 000.00 DA
|
|
Désignation
|
Superficie
|
Prix / M2
|
TOTAL (DA)
|
1er sous-sol
|
1246 M2
|
20
|
000
|
24
|
920
|
000
|
2éme sous-sols
|
1138 M2
|
20
|
000
|
22
|
760
|
000
|
|
4- Selon l'article 147 du code des impôts
directe (CID).
Quatrième partie Cas pratiques
REPARTITION DU CHIFFRE D'AFFAIRE
vente logements vente commerces vente parking
24%
67%
9%
Comme nous le remarquons sur le graphique, la vente des logements
représente 67% du chiffre d'affaire. Cette donnée nous conduit
à donner une importance particulière au prix de cession des
produits logement qui se révèle un paramètre primordial de
la rentabilité du projet.
96
5.4- Le tableau des emplois ressources
prévisionnel
Rubriques
|
2 004
|
2 005
|
2 006
|
2 007
|
RESSOURCES
|
-51 673 892
|
-167 638 920
|
-180 690 494
|
491 278 354
|
Résultat net
|
-53 923 892
|
-169 888 920
|
-182 940 494
|
491 278 354
|
Charges non décaissables
|
2 250 000
|
2 250 000
|
2 250 000
|
0
|
EMPLOIS
|
6 750 000
|
0
|
0
|
0
|
Investissements
|
6 750 000
|
0
|
0
|
0
|
FLUX DE TRESORERIE
|
-58 423 892
|
-167 638 920
|
-180 690 494
|
491 278 354
|
Coefficient d'actualisation
|
100%
|
92.6%
|
87.5%
|
79.4%
|
FLUX ACTUALISES
|
-58 423 892
|
-155 233 640
|
-158 104 183
|
390 075 013
|
|
- Le taux d'actualisation appliqué est de 8%.
Les ressources du projet avant financement sont
constituées des charges non décaissables (amortissement du
matériel de bureau et des frais préliminaires) et du
résultat positif. Cependant le résultat négatif des 03
premières années (ressources négatives) représente
une partie des emplois à coter des investissements, ce dernier ne
deviendra une ressource qu'au début de l'année 2007 où il
dégagera des flux importants qui vont éponger les déficits
enregistrés en 2004, 2005 et 2006.
Ce ci peut être vérifié par les
critères de rentabilité. 5.5- Les critères de
rentabilité du projet
A- La Valeur Actuelle Nette (VAN)
La méthode de la valeur actuelle nette consiste à
actualiser tous les flux générés par le projet.
C'est-à-dire à les ramener à leur époque
zéro et à les additionner.
-I + Flux de trésorerie
VAN = ?
(1 + i)n
La VAN représente le surplus monétaire
actualisé, notre projet n'est rentable que s'il dégage une VAN
positif.
i : taux d'actualisation (dans notre cas 8%) n : la durée
de vie du projet (dans notre cas 4 ans)
En utilisant les flux de trésorerie portés sur le
tableau
ci-dessus la VAN est comme suit
|
|
|
Commentaires
|
|
|
Quatrième partie Cas pratiques
97
Ce projet dégage une Valeur Actuelle Nette (VAN) positif,
ce-ci veut dire que le projet dégage une trésorerie qui permet de
récupérer la mise initiale tout en rémunérant le
capital investi et d'autre part en augmentant la valeur de la
société. VAN = 12 165 341 > 0 - Projet rentable-
B- Le Taux de Rentabilité Interne (TRI)
Le TRI est le taux d'actualisation (I) pour lequel la VAN est
nulle, autrement dit, le taux permet d'égaler les cash-flows
générés par le projet aux décaissements dus
à ce même projet.
- I + Flux d'exploitation
? =
(1 i) n
+
0
Après calcule et en utilisant les montants des flux de
trésorerie mentionnés sur le tableau emplois / ressources
prévisionnels nous obtenons :
TRI = 12%
Commentaires
Le coût maximum des ressources que peut supporter ce
projet est de 12%, c'est-à-dire que ce projet ne dégage ni
bénéfice ni perte (VAN= 0) à un taux
d'intérêt de 12%, ce qui confirme la VAN positif obtenue est la
rentabilités intrinsèque de ce projet.
Après avoir vérifier la rentabilité
intrinsèque du projet, nous allons à présent analyser
l'impact de l'emprunt sur le projet et cela par le billet d'une analyse
après financement
6- LA RENTABILITE APRES FINANCEMENT
Cette analyse nous permettra d'apprécier le
comportement de la rentabilité du projet, après
intégration des charges de financement.
-Est-ce qu'il restera rentable ?
-Est-il intéressant d'investir dans ce projet
?
6.1- Echéancier de remboursement du crédit
(voir tableau,à la page suivante)
É Montant du crédit : 316 852 795 DA
É Différé : 24 mois
É Taux d'intérêt : 6%
.
Remarque
Le remboursement du crédit s'effectuera au premier
semestre 2007 donc les frais financiers pour cette
année sont payés à titre du premier
semestre seulement.
6.2- Les commissions (voir tableau, à la
page suivante)
É La commission de gestion représente 0,5% du
montant total du crédit.
É La commission d'engagement représente 0,1% du
montant du crédit non mobilisé.
Calcul de la commission de gestion
Montant de la commission de gestion = 316 852 795 DA * 0.5% =
1 584 263,975 DA
Quatrième partie Cas pratiques
98
Quatrième partie Cas pratiques
99
6.3- Amortissement des intérêts
intercalaires
Rubrique
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
inter 2005
|
0
|
1
|
920
|
872
|
1
|
920
|
872
|
1
|
920
|
872
|
inter 2006
|
0
|
|
0
|
|
7
|
773
|
781
|
7
|
773
|
781
|
amorti inter I
|
0
|
1
|
920
|
872
|
9
|
694
|
653
|
9
|
694
|
653
|
|
Les intérêts intercalaires sont amortis sur :
É Trois (03) ans pour l'année 2005 ; É Deux
(02) ans pour l'année 2006.
6.4- Le tableau des comptes résultat (TCR)
après financement
Rubriques
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Chiffre d'affaire
|
0
|
0
|
0
|
547 270 000
|
Vente logement
|
0
|
0
|
0
|
366 470 000
|
Vente espaces commerciaux
|
0
|
0
|
0
|
133120 000
|
Vente espaces parking
|
0
|
0
|
0
|
47 680 000
|
F PERSONNEL
|
309825
|
1836000
|
1872720
|
955 087,2
|
Charges sociales
|
83652,75
|
13066200
|
13327524
|
6 797 037,24
|
VF
|
6196,5
|
36720
|
37454,4
|
19 101,744
|
TAP
|
0
|
0
|
0
|
10 945 400
|
F divers / suivis
|
270000
|
580000
|
720000
|
1 050 000
|
Dota AMORTI
|
2250000
|
2250000
|
2250000
|
0
|
CONSTRUCTION
|
51004218
|
152120000
|
164732796
|
|
Commissions
|
0
|
2467500,785
|
230907,057
|
0
|
amorti inter I
|
0
|
1 920 872
|
9 694 653
|
9 694 653
|
Frais financiers
|
0
|
0
|
0
|
4 752 792
|
Total des charges
|
53 923 892
|
174 277 293
|
192 866 054
|
34 214 071
|
Résultat brut
|
-53 923 892
|
-174 277 293
|
-192 866 054
|
513 055 929
|
Résultat imposable
|
0
|
0
|
0
|
118 051 659
|
IBS
|
0
|
0
|
0
|
35415497,8
|
Résultat net
|
-53 923 892
|
-174 277 293
|
-192 866 054
|
477 640 431
|
|
Nous remarquons que la résultat est négatif pour
les trois (03) premières années du projet et cela pour les
raisons citées dans l'analyse avant financement ajoutant à cela
les coûts des commissions et ceux des intérêts.
6.5- La détermination des apports personnels
nécessaires
Le bon déroulement de ce projet dépend de ses
sources de financement et leurs stabilités. Une partie des coûts
du projet (Constructions) étant financée par le crédit
bancaire, le reste des coûts du projet enregistrés avant
génération du chiffre d'affaire (vente) , doit être couvert
par les apports du promoteur
Le tableau ci-dessous indique les coûts devront être
couverts par les apports du promoteur :
Quatrième partie Cas pratiques
100
Rubriques
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
Commissions
|
0
|
2 467 501
|
230 907
|
0
|
2 698 408
|
Partie déjà
réalisée
|
51 004 218
|
0
|
0
|
0
|
51 004 218
|
Frais de gestion
|
669 674
|
15 518 920
|
15 957 698
|
0
|
32 146 293
|
Intérêts intercalaires
|
0
|
5 762 616
|
15 547 562
|
0
|
21 310 177
|
Investissements
|
960 000
|
0
|
0
|
0
|
960 000
|
Frais préliminaires
|
5 790 000
|
0
|
0
|
0
|
5 790 000
|
TOTAL
|
58 423 892
|
23 749 036
|
31 736 167
|
0
|
113 909 096
|
|
Dans ce tableau ci-dessus nous remarquons que le promoteur doit
disposer d'un apport personnel de : 113 909 096 DA.
6.6- Le plan de financement prévisionnel
Rubriques
|
2 004
|
2 005
|
2 006
|
2 007
|
RESSOURCES
|
6 750 000
|
5 762 616
|
15 547 561
|
487 335 084
|
Résultat net
|
-53 923 892
|
-174 277 293
|
-192 866 054
|
477 640 431
|
Charges non décaissables
|
2 250 000
|
4 170 872
|
11 944 653
|
9 694 653
|
Apports
|
58 423 892
|
23 749 036
|
31 736 167
|
0
|
Crédit bancaire
|
0
|
152 120 000
|
164 732 795
|
0
|
EMPLOIS
|
6 750 000
|
5 762 616
|
15 547 562
|
316 852 795
|
Investissement
|
6 750 000
|
0
|
0
|
0
|
Intérêts intercalaires
|
0
|
5 762 616
|
15 547 562
|
0
|
Remboursement du crédit
|
0
|
0
|
0
|
316 852 795
|
FLUX DE TRESORERIE
|
0
|
0
|
-1
|
170 482 289
|
Coefficients d'actualisation
|
100%
|
92.6%
|
87.5%
|
79.4%
|
FLUX ACTUALISE
|
0
|
0
|
-0,875000026
|
135 362 937,5
|
|
6.7- Le critère de rentabilité du
projet
Rubriques
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
apports
|
58 423 892
|
23 749 036
|
31 736 167
|
0
|
Flux de trésorerie
|
0
|
0
|
-1
|
170 482 289
|
(-apports) + flux de trésorerie
|
-58 423 892
|
-23 749 036
|
-31 736 168
|
170 482 289
|
Coefficients d'actualisation
|
100%
|
92.6%
|
87.5%
|
79.4%
|
Flux actualisés
|
-58 423 892
|
-21 991 608
|
-27 769 147
|
135 362 938
|
|
- La Valeur Actuelle Nette des Fonds Propres
(VANFP)
V.A.N.F.P
|
- K + D +
, p p
? =
p 0 (1 i) p
+
|
T p
|
|
Avec :
Kp : capitaux propres investis
l'année p
Dp : dividendes annuels
Tp : trésoreries
annuelles
i : taux d'actualisation
Quatrième partie Cas pratiques
101
Important : l'ensemble des flux doit
être actualisé (apport, dividendes, apports). En appliquant la
formule de la VANFP, nous obtenons le résultat suivant
VANFP = 27 278 264 .00 DA
B- Le Taux de Rentabilité des Fonds Propres
(TRFP)
Le TRFP est le taux d'actualisation pour lequel la VANFP est
nulle, autrement dit, le taux permet d'égaler les cash-flows
générés par le projet aux décaissements du à
ce même projet.
Après calcule nous obtenons :
TRFP = 19%
CONCLUSION DE L'ETUDE DE RENTABILITE
Les différents indicateurs sont :
VAN
|
19
|
846 765
|
TRI
|
|
12%
|
VANFP
|
27
|
278 264
|
TRFP
|
|
19%
|
TRIE
|
|
4,2
|
|
Nous noterons TRIE, comme taux de rentabilité de
l'emprunt avec :
TRIE = taux d'intérêt * (1 - taux
Impôt sur le Bénéfice des Société
IBS)
Remarques
Nous remarquons que TRI > TRIE : le projet dégage un
effet de levier. Ce ci est vérifier car par un TRFP > TRI.
L'effet de levier que nous avons constaté signifie que la
rentabilité dégagé par l'emprunt sera supérieur aux
coûts engendrés par se dernier (frais financiers). A la fin nous
dirons que le projet CASA est rentable.
7- ANALYSE PAR LES RATIOS
7.1- Ratio d'autofinancement
C'est le montant des fonds propres / coût de revient du
projet, ce rapport nous permettre d'apprécier l'effort de financement
consenti par le promoteur
Ratio d'autofinancement = FP / Coût de revient
global du projet
Après calcule :
Ratio d'autofinancement = 25,5237 % Commentaires
Quatrième partie Cas pratiques
Ce ratio est bon car il dépasse de 5 points la norme
minimale admise de 20%. Ceci prouve que le promoteur fait un effort financier
respectable.
7.2- Ratio de risque bancaire
Ce ratio permet de déterminer la contribution de la
CNEP-BANQUE au financement du projet CASA. Il est obtenu par le rapport entre
le montant du crédit à consentir et le coût de revient
global du projet. Il ne doit, en aucun cas, être supérieur
à 80%.
Ratio du risque bancaire = Crédit / coût
de revient global
Après calcul
Ratio du risque bancaire = 71%
Commentaires
Ce ratio est inférieur à 80% de 09 points, ce qui
signifie une couverture du risque bancaire respectable.
7.3- Ratio de sécurité bancaire
Ce ratio nous permettra d'évaluer les capacités
intrinsèques du projet à couvrir le risque bancaire, il est
obtenu par le rapport entre l'autofinancement mobilisé et le concours de
la CNEP-BANQUE, plus ce ratio est élevé plus la
sécurité bancaire de la banque est assurée.
Ratio sécurité bancaire =
Autofinancement mobilisé / Crédit mobilisé
A cet effet nous avons étudié l'évolution
de ce ratio sur huit (08) trimestrialités (24 mois). Le graphique
ci-dessous représente l'évolution de ce ratio :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Sécurité bancaire
Sécurité bancaire
Nous remarquons que ce ratio est en évolution positive,
jusqu'à atteindre 21.7%.
Ceci prouve l'existence d'une bonne sécurité
bancaire.
102
7.4- la couverture du crédit par les garanties
réelles
Il est indispensable de suivre l'évolution de la valeur
des garanties par rapport aux crédits décaissés. Cette
analyse permettra d'apprécier le risque de perte du capital qu'encours
la banque en cas de mauvaise suite du projet.
La garantie réelle exigée par la
CNEP·-BANQUE est :
Une hypothèque de premier rang sur le terrain d'une
valeur marchande de 23 000 000 DA, et les construction qui y sont ériger
(28 004 218 DA à la date de demande de crédit).
Quatrième partie Cas pratiques
Nous étudierons sur huit (08) trimestrialités
l'évolution de la valeur de cette garantie, par rapport aux montant de
crédits qui seront décaissés, et apprécier le taux
de couverture de ces derniers.
Nous obtenons alors le graphique suivant :
400000000
350000000
300000000
250000000
200000000
150000000
100000000
50000000
0
2 3 4 5 6 7 8
Evolution des
garanties
Crédit
Les taux de couverture seront comme suit :
Graphe représentant l'évolution de la
garantie par rapport aux crédits mobilisés
103
Trimestre
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
Taux de couverture
|
228%
|
163%
|
146%
|
134%
|
127%
|
120%
|
118%
|
116%
|
|
Commentaires
Les taux de couverture sont importants car ils permettent
à la banque, en cas de mauvais sort du projet, de
récupérer les montant du crédit consenti, et un
excédent (entre 128 % et 16 % du montant du crédit) qui servira
à récupérer le montant des intérêt et
d'éventuels frais de justice.
Ceci en considérant un prix de 15 000 DA / M2
pour la vente du terrain, mais ce prix coûte réellement plus
chère vu l'emplacement du projet, ce qui va avoir une incidence positive
sur le taux de couverture.
CONCLUSION DE L'ETUDE
Notre étude nous a permis de constater que :
Le projet est viable et ne présente pas de risque
commercial vu son emplacement; Le projet est rentable car il dégage une
VAN positive satisfaisante ;
Le projet dégage un effet de levier ce qui favorise un
emprunt ;
L'ensemble des ratios analysés attestent que le projet a
une bonne santé financière
Sur les bases des résultats positifs que notre
étude a dévoilés, nous donnons notre avis favorable pour
un crédit à moyen terme en faveur de la SARL CASA et cela aux
conditions suivantes :
· MONTANT : 316 852 795 DA
· DUREE : 30 mois
· DIFFERE : 24 mois
· TAUX : 6%
· GARANTIE :
V' Hypothèque du premier rang sur le terrain et les
construction qu'y sont ériger ; V' Cautionnement solidaire de
associés.
· Domiciliation des comptes de la SARL CASA auprès
de la CNEP-BANQUE
Conclusion générale
L'ancien mode de financement de l'immobilier reposant sur la
spécialisation sectorielle a désormais atteint toutes ses limites
par rapport au mouvement général de réorganisation de
l'économie et à l'émergence des règles de
commercialité, d'obligation de résultat qui s'imposent à
tous les opérateurs.
Outre le désengagement de l'Etat, le nouveau
système vise surtout à impulser et à discipliner la
promotion immobilière dans l'intérêt des acquéreurs,
des promoteurs et de tous les acteurs qui contribuent au financement des
opérations immobilières.
Ce nouveau système cherche à éliminer les
contraintes qui ont empêché les banques commerciales de collecter
l'épargne liée au logement et de financer surtout, à
grande échelle, des programmes immobilier. Il veut rendre la gestion du
risque immobilier, dans sa dimension financière et commerciale, plus
rigoureuse puisque, désormais l'accès au financement n'est plus
possible sans garantie solvable, identifiée et contractualisée
d'une part, sans contribution substantielle du promoteur d'autre part. Cette
rigueur doit réduire fortement, sinon éliminer, tout risque
financier pour le bailleur de fonds et tout risque commercial pour le
promoteur.
La disparition des facteurs d'inertie et la
réorganisation du secteur de réalisation ne manqueront pas
d'influencer le rythme de propagation du nouveau système de
financement.
En attendant tous les acteurs sont mis à
l'épreuve de la réalité du marché immobilier, car
encore une fois c'est à la lumière de l'expérience que
sera apprécié ce nouveau système de financement.
Les pistes, voir les condition préalable au
développent du marché immobilier d'abord, et au
développement de son instrument financier ensuite, résident en
notre ses dans les mesures suivantes :
· Le règlement définitif de la question du
foncier et en particulier du foncier et en particulier du foncier
destiné au marché de l'immobilier et son expansion ;
· Le règlement de la question de la
productivité dans le secteur de la réalisation afin de
conférer au promoteur immobilier la possibilité de s'engager sur
des coûts et des délais favorables ;
· Le règlement de la fiscalisation plus
sévère dans le secteur du bâtiment et de la construction
;
· Des produits d'épargnes plus attractifs et
mieux adapté aux opération immobilières ;
· Le développement du marché
hypothécaire, contribuera à moyen et à long terme de faire
baisser les taux d'intérêts et de booster le financement de
l'immobilier et par conséquent, participer au développement du
marché immobilier ;
· A court terme le développement du marché
hypothécaire dynamisera le marché financier ;
· L'implication de toutes les banques dans le
financement de l'immobilier, permettra aux clients d'avoir la panoplie de choix
entre les bailleurs de fonds, et par conséquent le coût de
financement baissera.
Liste des abréviations
AAP : Aides à l'Accession à la
Propriété
ADE : Algérienne Des Eaux
APC : Assemblée Populaire
d'Communale
BADR : Banque Algérienne de
Développement Rural
BEA : Banque Extérieure
d'Algérie
BET : Bureau d'Etudes Techniques
BNA : Banque Nationale d'Algérie
BRI : Banque des Règlements
Internationaux
BTPH : Bâtiments Travaux Publics et
Hydraulique
CAAR : Compagnie Algérienne
d'Assurance Tout risque
CCA : Comité de Crédit
Agence
CCC : Comité Centrale du
Crédit
CCP : Compte Courant Postal
CNAS : Caisse Nationale d'Assurance
Sociale
CNEP : Caisse Nationale d'Epargne et de
Prévoyance
CNL : Caisse Nationale de Logement
CNMA : Caisse Nationale Mutuelle Agricole
CPT : Compte de Placement à Terme
CRC : Comité Régional du
Crédit
CSDCA : Caisse de Solidarité des
Départements et des Communes d'Algérie
CTC : Contrôle Technique des
Construction
DAT : Dépôt à Terme
DCP : Directeur de Financement du
Crédit aux Particuliers
DEJRC : Direction d'Etude Juridique et
Règlement Contentieux
DFE : Directeur de Financement des
Entreprises
DFP : Directeur du Financement de la
Promotion immobilière
DGA Contrôle : Directeur
Général Adjoint du Contrôle
DGA Recouvrement : Directeur Général Adjoint de
Recouvrement
DGA Crédit : Directeur
Général Adjoint du Crédit
DPI : Direction de la Promotion
Immobilière
EPE : Entreprise Publique Economique
EPIC : Etablissement Public à
Caractère Industriel et Commercial
EURL : Entreprise Unipersonnelle à
Responsabilité Limité
FCC : Fonds Commun de Créances
FGCMPI : Fonds de Garantie de Caution
Mutuelle de la Promotion Immobilière
FP : Fonds Propres
IBS : Impôts sur le
Bénéfice des Sociétés
LAC : Lettre d'Autorisation de
Crédit
LEL : Livret Epargne Logement
LEP : Livret Epargne Populaire
LTV : Loan To Value
PDG : Président Directeur
Général
PT : Poste et
Télécommunications
PV : Procès Verbal
RMN : Revenu Mensuel Net du Ménage
SAA : Société Algérienne
des Assurances
SARL : Société à
Responsabilités Limitées
SATIM : Société
d'Automatisation des Transactions Interbancaires et de la
Monétique
SCI : Société Civile
Immobilière
SGCI : Société de Garantie des Crédits
Immobiliers
SIG : Système Interbancaire de
Gestion
SNGM : Salaire National Minimum Garantie
SPA : Société Par Action
SRH : Société de Refinancement
Hypothécaire
TAP : Taxe sur l'Activité
Professionnelle
TCR : Tableau des Comptes de
Résultat
TRFP : Taux de Rentabilité des Fonds
Propres
TRI : Taux de Rentabilité Interne
TRIE : Taux de Rentabilité Interne de
l'Emprunt
VAN : Valeur Actuelle Nette
VANFP : Valeur Actuelle Nette des Fonds
Propres
VEFA : Vente Etat Futur Achèvement
VF : Versement Forfaitaire
VRD : Voiries et Réseaux Divers
VSP : Vente Sur Plans
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
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d'Intérêt et Gestion Bancaire, Ed Economica, 2000.
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3. BESSIS, J, Gestion des risques et
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4. CERESOLI M, et GAILLAND M, Titrisation :
La gestion stratégique de la banque : Les 3 `R' (refinancement, ratio et
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Décembre 2000, n°6, pp 8 à 13.
13. BELTAS A, « La
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16. NUMERO SPECIAL, « Salon
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17. Rapport annuel 2002, CNEP-BANQUE,
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18. TOUALBIA M.S, « Crédit
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Travaux universitaires :
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20. DJEBOURI A, La titrisation et son
impact sur le marché hypothécaire algérien,
Mémoire de fin d'études, ESB, 2001.
21. DRIDI E, Gestion des crédits
immobiliers, Mémoire de fin d'études, ESB, 2002.
22. GUETTOU S, Les crédits
immobiliers aux particuliers, Mémoire de fin d'études, ESB,
2001.
23. SAID SIEF A, Financement de l'habitat,
Mémoire professionnel, ESB, 2000.
Textes juridiques :
24. Loi n° 02-11 du 24 décembre 2002 portant loi
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22. BANQUE D'ALGERIE, Règlement 95/94 du 20 avril 1995
relative à la fixation des règles prudentielles de gestion des
banques et établissements financiers.
23. BANQUE D'ALGERIE, Instruction N° 74-94 du 29
novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielles de
gestion des banques et établissements financiers.
24. Décret législatif n°93/03 du 1er mars
1993 relatif à l'activité immobilière.
25. Loi n°90-10 du 14 avril 1990 relative à la
monnaie et au crédit, J.O. n° 16 du 18 avril 1990.
26. Loi n°86/07 du 4 mars 1986 relative à la
promotion immobilière.
27. Ordonnance 03-11 du 26-08-2003 relative à la
monnaie et au crédit
Autres :
28. CNEP-BANQUE, « Manuel de procédure
crédit hypothécaire aux particulier », décision
réglementaire N° 227/2000 du 15 mars 2000.
29. Conseil National Economique et Social, « Rapport
relatif au Projet de Stratégie Nationale de l'Habitat », Mars-Avril
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30. Conseil National Economique et Social, « Rapport de
la commission Aménagement du Territoire et Environnement », Mars
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32. Convention Société de Garantie du
Crédit Immobilier.
33. Fonds de Garanti et de Caution Mutuelle de la Promotion
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37.
www.cnes.dz
38.
www.desjardins.com