3-3 Lecture de l'information financière
par les parties prenantes
3-3-1 Les parties prenantes de l'information
financière
L'entreprise interfère avec de nombreux acteurs, partie
prenante de la manière dont elle gère la difficile
équation entre l'homme et son environnement sociétal et
écologique.
On distingue les parties prenantes internes dites
« primaires » c'est-à-dire celles qui ont
une relation contractuelle avec l'entreprise. Les parties
prenantes internes comprennent des acteurs traditionnellement reconnus
appartenant au périmètre direct de l'entreprise (les
actionnaires, les clients, le personnel...) et peuvent également
englober des acteurs appartenant au périmètre
« périphérique » de l'entreprise
(associations professionnelles, corps professionnels...)
D'autres conceptions se font jour officiellement et
élargissent le périmètre aux parties prenantes
externes dites « secondaires », celles qui
n'ont pas de relations contractuelles
formalisées avec l'entreprise, mais qui subissent (ou sont
susceptibles de subir) ses activités ou d'influer sensiblement le cours
de ses activités.
Cette partie prenante, très
hétérogène, aux acteurs multiples, et moins
familière pour l'entreprise, fait irruption sur la scène
internationale et sur le marché : la
« société civile ».
Parties prenantes « traditionnelles
»
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Parties prenantes
« périphériques »
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Nouvelle partie prenante : la
« société civile »
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n Actionnaires
n Clients
n Administrateurs
n Fournisseurs
n Employés
n Sous-traitants
n Partenaires
d'affaires et alliances
n Concurrents
n etc.
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n Associations industrielles
n Corps professionnels
n Associations de consommateurs
n Gouvernements
n etc.
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n Opinion publique
n ONG
n Riverains
n Sociétés locales
n Groupes de pression et d'influence
n Fonds commun de pension, fonds de retraite, fonds
d'épargne
n Communautés locales et internationales
n etc.
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Le périmètre de l'entreprise évolue et
varie, bien sûr selon les produits, les marchés, les pays, les
contextes géopolitiques ou culturels, les évènements
locaux ou mondiaux, mais surtout en fonction des intérêts
patrimoniaux des parties prenantes.
En fait, l'on peut considérer que les parties prenantes
sont « actionnaires » de la responsabilité de
l'entreprise, c'est à dire de son engagement dans un
développement durable. Cette analogie se retrouve dans l'homonymie
anglo-saxonne, apparue aux Etats-Unis au début des années
soixante : stakeholders, « porteurs
d'enjeux », par opposition à shareholders,
« porteurs de parts ou actionnaires financiers ».
La conséquence pour l'entreprise est qu'il existe une
interdépendance étroite entre elle et l'ensemble de ses parties
prenantes. Cette interdépendance élargit celle concernant les
shareholders, qui portent les enjeux de propriété
financière, et vis-à-vis desquels l'entreprise porte la
responsabilité de développer le profit financier.
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