Cette étude est une contribution à la
réflexion sur le rôle du système financier dans le
processus de lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire. De
façon spécifique, il s'agira de :
Diagnostiquer le système financier actuel tout en
analysant l'état de la pauvreté en Côte d'Ivoire ;
Analyser la contribution du système financier
actuelle au processus de réduction de la pauvreté ;
Faire des propositions pour une meilleure implication du
système financier dans le processus d'éradication de la
pauvreté.
Par ailleurs, il faudrait noter que pour cette
étude nous nous sommes limités à la contribution du
système bancaire, des établissements financiers et des
institutions de microfinance (IMF).
La pauvreté est un concept assez complexe dont
l'analyse dépend de l'approche utilisée. A cet effet, plusieurs
formulent sont utilisées pour la définir :
Pauvreté humaine qui traduit un
manque de capacités humaines essentielles comme savoir lire,
écrire et être correctement nourri.
Pauvreté monétaire qui se
traduit par le manque de revenu adéquat le plus faible ou de la
capacité d'engager les dépenses correspondantes.
Pauvreté générale :
niveau de pauvreté moins grave, généralement défini
comme l'incapacité de satisfaire les besoins alimentaires et non
alimentaires essentiels.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Pauvreté relative : pauvreté
définie suivant des normes qui peuvent varier d'un pays à un
autre. Ce terme est souvent utiliser comme équivalent approximatif de
pauvreté générale.
Pauvreté absolue : pauvreté
définie par une norme fixe, elle désigne un état
prononcé de privations à la fois matérielles,
intellectuelles et symboliques. Ce terme est souvent utilisé comme
approximatif de pauvreté extrême.
?Mesure de la pauvreté
Plusieurs approches sont aujourd'hui utilisées pour
mesurer le niveau de pauvreté. Dans le cadre de cette étude, nous
retiendrons les approches utilisées par le groupe de la Banque Africaine
de Développement (BAD).
Pour la BAD, trois grandes approches sont à distinguer
(L. Atanguegnima, 2005) : la première quantitative est monétaire,
la deuxième s'attache aux capacités et la troisième passe
par les études participatives de la pauvreté.
L'approche monétaire : Elle postule
que la première chose à faire pour chiffrer la pauvreté
consiste à s'étendre sur une mesure exprimant le niveau de vie.
C'est ainsi que pour les pays en développement, il s'agit de
dépenses de consommation par habitant (y compris la consommation de sa
production).
L'approche par les capacités : Pour
le professeur Amartya Sen, le recours à cette approche se justifie par
les trois concepts suivant :
droits, capacités et réalisations. Cette
approche repose sur les capacités et procède en fonction des
différentes formes de liberté. En d'autres termes, la
pauvreté doit être considérée comme un manque de
capacités de base ; c'est-à-dire qu'un individu doit pouvoir
satisfaire certains besoins fondamentaux qui sont nécessaires à
l'atteinte d'une certaine qualité de vie.
L'approche participative : Cette approche
concerne plus l'étude que la mesure de la pauvreté. Elle a
été plus utilisée par les praticiens du
développement lors des évaluations des projets sur le terrain. Le
principe fondamental de cette approche est basé sur le fait que les
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
pauvres connaissent mieux que n'importe qui d'autres leurs
situations, leurs priorités et surtout, les moyens qui leur
permettraient d'échapper à leur condition.