2- Analyse de l'activité économique et
financière des IMF
a - Développement du secteur
Le secteur de la microfinance a attient sa phase de
consolidation. On note 91 institutions agréées en 2007 (voir
annexes). Le secteur s'oriente de plus en plus vers les préoccupations
liées moins à des besoins d'expansion tout azimut, mais
plutôt au renforcement de la modernisation de la gestion, au
développement de nouveaux services, à
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
l'élargissement de la clientèle et à la
pérennisation des interventions des IMF sur le marché de
l'intermédiation financière.
l Modernisation de la gestion
Le besoin de satisfaire les demandes de plus en plus
exigeantes d'une clientèle, aussi nombreuse que variée, orientent
les IMF vers l'informatisation de leur gestion. Des logiciels de bonnes
qualités sont utilisés ; ce qui améliore la production des
états financiers du point de vue de la fiabilité et de la
célérité.
l La diversification des services
On assiste de plus en plus au renforcement de l'innovation
financière dans le secteur de la microfinance. Depuis 2006, certaines
opérations telles que les produits de cartes électroniques, le
transfert national et international d'argent, le change manuel, etc., sont
réalisables dans les IMF, pour la plus part d'entre elles.
Le caractère commercial de la microfinance se
développe donc davantage. L'idée selon laquelle la
création de richesse est un préalable pour atteindre les
objectifs de lutte contre la pauvreté semble être comprise dans ce
secteur.
l Elargissement de la clientèle
La mise en place de produits innovants rapproche la
microfinance d'une clientèle à revenu intermédiaire en vue
de satisfaire sa population cible en pleine croissance. La clientèle de
la microfinance se retrouve donc désormais dans toutes les couches
sociales. Dans les centres urbains, la nouvelle clientèle des IMF
comprend les salariés tant du secteur privé que du secteur
public.
b- Impact économique du secteur
L'impact économique des IMF en Côte d'Ivoire
peut s'apprécier sur un double plan, par rapport aux secteurs
économiques financés et aux emplois crées.
Les financements des IMF sont orientés principalement
vers des activités génératrices de revenu.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Tableau 13 : Financement des secteurs
d'activités
Eléments
|
Construction , Industrie, Restauration , Scolarité et
Santé
|
Transport
|
Agriculture
|
Artisanat
|
Commerce
|
Autres secteurs
|
Taux
|
2 ,1%
|
2,8%
|
7,7%
|
12,5%
|
32,5%
|
42,5%
|
|
Graphique 7 : Financement des secteurs
d'activités
Essentiellement composés de crédits, ces
financements se sont élevés à plus de 30 milliards FCFA en
2007 contre 25,5 milliards en 2006 et 18,8 milliards en 2005.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Au cours de l'exercice 2007, le commerce et l'artisanat ont
reçu respectivement 32,5% et 12 ,5% des financements. Depuis deux ans,
ces deux secteurs constituent la destination privilégiée des
financements des IMF.
En raison de la lourdeur des investissements, très peu
de crédits sont orientés vers l'industrie, la construction et
l'habitat.
l Emplois crées
Le secteur de la microfinance offre plusieurs emplois
directs. Le nombre de salariés exerçant dans les institutions
s'élève à environ 750 en 2007 contre 600 et 800
respectivement en 2006 et 2005.De ce qui précède, il apparait que
le nombre d'emplois directs crées demeure très faible.
Le secteur favorise également la création
indirecte d'emplois grâce aux activités qu'il finance. En effet,
les bénéficiaires des prêts, en créant leur petite
activité, peuvent s'installer à leur propre compte et/ou
solliciter de la main d'oeuvre.
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