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Contribution du système financier dans le processus de réduction de la pauvreté "cas de la côte d'Ivoire"

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par Guy YAVO
Institut des technologies d'Abidjan ( ITA ) Côte d'Ivoire - Diplôme d'ingénieur de conception en finances 2007
  

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IV-Les faiblesses et contre-performances des établissements bancaires et financiers

Après la présentation de l'organisation et du fonctionnement des banques commerciales ainsi que l'analyse des conditions d'accès au crédit, apparaissent quelques faiblesses et contre-performances défavorables à la capacité du système bancaire classique à créer des emplois aptes à réduire la pauvreté.

1-Faiblesses du système bancaire classique liées à leur politique d'implantation

Les banques commerciales orientées de façon automatique vers le seul but de la rentabilité développent une politique d'implantation au mépris d'un éventuel concours aux milieux pauvres des zones rurales et même urbaines.

Les banques commerciales sont fortement concentrées dans les grandes villes (plus de 90% du réseau bancaire). Cette concentration en milieu urbain élimine la majorité des populations vivant en milieu rural

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

soit 53% de la population ivoirienne. La politique d'implantation des banques primaires commerciales dans son orientation conceptuelle et dans son application sur le terrain comporte dès l'origine les germes de l'inadaptation et de l'inaptitude à favoriser et à soutenir le secteur informel dans ses activités économiques. Elle ne peut servir de lance de fer à la bancarisation du milieu rural et à la création d'emplois par le biais de son concours financier aux populations pauvres ou fortement démunies. Par exemple, au niveau de l'épargne ou la sécurisation des petites économies, il est encore difficile aujourd'hui d'ouvrir un simple compte dans une institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées (carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum pour les populations pauvres. etc.). En plus d'être inaccessible, les services des acteurs du système financier formel, notamment les banques sont incapables de mobiliser l'épargne rurale, l'épargne des petits commerçants, des artisans et des ménages à revenu faible.

Cette sévère sélection au niveau des bénéficiaires est la manifestation de l'éviction des classes pauvres ou à revenus faibles du circuit bancaire classique.

2- Faiblesses et contre-performances liées au formalisme des banques commerciales.

Les banques commerciales, dans un souci d'efficacité et de contrôle sont fortement dominées par des procédures rigoureuses et préétablies. Par contre le secteur informel a pour caractéristiques ; l'inorganisation et l'absence d'une réglementation. Aussi les agents économiques du secteur informel se heurtent à plusieurs obstacles qu'ils ne peuvent franchir.

Le formalisme qu'on observe au niveau du système bancaire classique constitue l'un des sérieux obstacles pour la promotion de l'auto-emploi et de la réduction de la pauvreté. Ce formalisme qui s'applique sans difficulté à tout demandeur, révèle son inadaptation au secteur informel qui évolue dans un contexte et une logique de comportement.

En résumé, on retiendra que le formalisme du système bancaire classique constitue un frein pour la création d'emploi (PME, PMI) permettant la réduction de la pauvreté.

Présenté par YAVO Yavo Guy, élève Ingénieur en Finances

A- Faiblesses liées à l'exigence d'une rentabilité des banques commerciales

Les banques commerciales comme toutes les autres entreprises sont soumises à une obligation de rentabilité. Pour atteindre cet objectif, les banques primaires opèrent une sélection rigoureuse tant au niveau de sa clientèle que de son secteur d'intervention.

Cette exigence de rentabilité impose aux clients la fourniture d'informations sur documents. Le secteur informel ou de nombreuses organisations professionnelles qui regroupent les planteurs du milieu rural sont incapables de remplir cette condition liée à des informations écrites.

En conclusion, on retiendra que la qualité des opérations avec la clientèle influence fortement le résultat des banques primaires. Au niveau du secteur, cette exigence est un obstacle qui limite l'accès des populations pauvres au crédit du système bancaire. Les banques embarquées dans la contrainte du respect des règles prudentielles et de la recherche de la rentabilité délèguent au second plan l'intérêt d'une quelconque opération susceptible de réduire la pauvreté.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle