1. INTRODUCTION GENERALE
1.1 JUSTIFICATION DU
CHOIX
L'histoire est jalonnée par des périodes
charnière ou d'immenses bouleversement qui ont mis l'homme à
l'épreuve. Par faiblesse, ils ont pu se résigner a leurs malheur.
Mais quant ils étaient convaincu qu'en renonçant ils se
condamnaient, ils ont trouvé la force de changer leur destin et
construire un avenir meilleur. Le monde vit aujourd'hui l'une de ces
périodes charnières. Nous ne pouvons plus refaire demain ce que
nous avons fait hier.si l'on veut plus des ravages de la crise
économique actuelle, nous devons changer les règles du
capitalisme mondial. si nous voulons écarter la menace de la crise
alimentaire ou même du réchauffement climatique qui pèse
sur notre avenir et celui des générations futur, nous devons
changer radicalement nos habitudes.
La colonisation fait également partie de l'histoire de
la RD Congo, avec son cortège d'humiliation et de douleur. Soumis au
joug colonial, la RDCongo ne pouvait pas être maitre de son destin. Alors
vint la lutte pour l'indépendance, dont pendant le mois de juin 2010,
elle avait célébré son cinquantième anniversaire
.il y eut des combats difficiles et violents. Ils firent un martyr, patrice
LUMUMBA. En ce moment, la RDCongo a cru tenir les rênes de son avenir. Et
ce fut un régime baroque et autoritaire qui s'installa. il faut dire
aussi qu'à la faveur, fut -ce pour un temps d'une économie
prospère, il se forgea dans le coeur des congolais, la conviction qu'ils
pouvaient s'élever vers les sommets. Pour autant, le jeu des grandes
puissances fit vite du zaïre un pion sur l'échiquier de la guerre
froide. Ce n'était pas notre communauté que nous servions, mais
les puissances étrangères qui se servaient du zaïre dans les
combats entre les deux blocs. À nouveau, ses intérêts
passent après, bien après, ceux des autres.
Puis la région sombra dans les ténèbres.
Celle de l'innombrable génocide rwandais. Celles des dix longues
années de guerre injustes et d'agressions que nourrissaient les
appétits féroces et de haine profondes. Une fois encore la nation
semble malade de l'étranger. Mais il est vrai de dire que les maux
intérieur la rongés, la division entre les congolais, les
pillages intérieurs ou la gabegie. Comme si une immense paralysie
l'avait saisi, le Congo ne savait plus réagir.
Les congolais ont trop souffert. Ses richesses ne peuvent plus
être exploitées dans la plus grande illégalité. Quel
autre pays présente une telle diversité ethnique, une telle
mosaïque de communauté, une telle richesse culturelle, de tradition
et de matières premières en abondance ? Et parce que la RDCongo
est un géant au coeur de l'Afrique, elle peut aussi changer la face de
la région toute entière. Car la vocation de la RDCongo n'est pas
d'être un pole de sous développement, mais la locomotive de
l'économie de toute la région. sa vocation c'est pas d'être
le grand absent du concert des nations, mais acteur de poids en Afrique,
à l'ONU, à l'OMC et ailleurs. Nous sommes sans ignorer de
l'ampleur des obstacles, la puissance des intérêts
égoïste est le prix à payer. Est-ce la raison suffisante
pour baisser les bras? Non! Le général de gaule disait : " les
exigences d'un grand peuple sont à l'échelle de leurs malheurs".
Et comme Bergson disait :" vivre consiste a agir", cela est vrai pour la
RDCongo; il n' ya de salut que dans l'effort, l'action et la réforme"
Voilà pourquoi nous allons essayer -de proposer selon
notre modeste point de vue, un ensemble (arsenal) d'avis et
considération qui pourrait aussi contribuer à
l'éradication de la pauvreté en RDCongo. Et comme nous l'avons
dit ci-haut, l'adhésion de la RDCongo à l'Ohada va renforcer la
sécurité juridique et judiciaire des activités
économiques.
1.2 L'ETAT DE LA
QUESTION.
Le traité relatif à l'harmonisation du droit des
affaires en Afrique (Ohada), signé à port louis le 17 octobre
1993, a été ratifié à la date du 31 décembre
2000 par 16 états; il est entré en vigueur en 1995.
l' Ohada est une nouvelle illustration de la volonté de
regroupement qui anime les états africains depuis la
décolonisation et qui s'est jusqu'à ces dernières
années, manifestée à travers une multitude d'organisations
d'intégration dont certaines sont à caractère
politique(OUA, remplacée depuis le dernier sommet des chefs
d'états par l'union africaine), d'autre à caractère
économique (COMESA, CEDEAO, VEMOA, CEMAC, UMA, BAD, OAPI, CIMA,
CIPRES,BCEAO, la dernière en date étant le NEPAD)
L'organisation du traité de l'Ohada réside aussi
bien dans son objectif fondamental, qui est d'établir une unification
progressive des législations afin de favoriser le développement
harmonieux de tous les états parties que dans l'ampleur de
l'intégration communautaire qu'il propose. En effet, c'est la
première fois qu'est mise en oeuvre l'harmonisation des règles
juridiques à l'échelle du continent. Il convenait de conforter
dans toute la région, un état de droit favorable au
développement économique.
Cependant nous allons faire une critique d'une manière
générale sur les précédentes études sur la
question. Nous verrons comment les uns ont relevé quelques
problèmes de l'unification du droit des affaires Afrique, nous verrons
quelques aspects techniques de l'intégration juridique, les autres ont
parlé de l'abandon de souveraineté dans le traité,... et
nous allons essayer de démontrer si le traité de l'Ohada est un
mythe ou une réalité en RDCongo en particulier.
1.3. LA PROBLEMATIQUE
La RD Congo, par ses potentialités économiques
et sa situation géographique, constitue une pole de développement
indéniable. Elle est détenteur de la 2è réserve
mondiale en eau douce après le brésil avec le 2è fleuve du
monde en terme de quantité d'eau. La RDCongo regorge également
dans son sein de la 2è foret tropical humide après celle du
brésil. Les décennies qui ont précédées son
accession à l'indépendance lui a apporté plus des malheurs
que de bonheur. Le pays fait une descente aux enfers, tous les secteurs de la
société sont au point mort et les autorités
dépassées par les événements ne savent plus par ou
commencer. La nationalisation des entreprises privées (appelée la
zaïrianisation) suivie des deux pillages, de 1991 et celui de 1993 ont mis
la RDCongo à genou et paralysée complètement, étant
en difficulté pour faire un mouvement dans le sens du progrès.
Ainsi, le progrès d'un état moderne
nécessite aussi le renforcement de la sécurité juridique
et judiciaire et des opérations économiques, ce qui contribuera
à l'amélioration du climat des affaires qui stimule sensiblement
les investissements ce renforcement se révèle d'avantage
indispensable pour les pays post-conflits comme la RDCongo ces pays ne
disposent pas souvent des institutions stables. Voila pourquoi ils ne font que
des temps à temps adhérer dans des organismes régionaux en
vue que ces dernier puissent supplée à la carence de
l'état dans le domaine de la sécurité juridique des
opérations économiques qui contribue ensuite à
l'amélioration du climat des affaires visant l'accroissement des
investissement qui est l'un des facteurs déterminants pour un
développement harmonieux d'un pays.
Or, un climat des affaires incertain, dévient un agent
perturbateur qui sabote les efforts collectifs et attire des vives tensions
à l'intérieur d'un pays. la RDCongo est entrain de vivre
actuellement les années les plus sombres de son histoire. le
début des années deux milles et même au delà ont
montré que l'insécurité juridique et judiciaire des
opérations économiques conduit à une situation de
méfiance des investisseurs, cela dégage des effet d'entrainement
au de la situation économique du pays notamment : le chômage
croissant, le chaos et la montée des tensions sociales
L'explorateur henry Morton Staley avait remarqué en son
temps, que sans chemin de fer le Congo ne valait aucun penny. Actuellement,
même avec une infrastructure ferroviaire moderne, la RDCongo,
dépourvu d'un climat des affaires saines, attractives et incitatives ne
sauraient avancer de quelques jalons sur la voie du progrès.
L'autorité congolaise est consciente de cette vérité. Sa
préoccupation d'améliorer son climat des affaires a
été à la base des plusieurs réforme, notamment avec
la publication du nouveau code des investissements, minier, forestier...ces
réformes ont été entreprise en vue de prédisposer
l'environnement congolais aux exigences des taches susceptibles d'attirer les
investissements.
La réforme traduit par le nouveau code investissements
par exemple vise à mettre en place des exemptions aux investisseurs
désireux de s'installer en RDCongo. Cette réforme vise confirme
l'engagement et la détermination de l'autorité congolaise a
vouloir à tout prix finir avec cette situation de
l'insécurité juridique et judiciaire des opérations
économiques dans le pays.
La dernière grande réforme en date est celle de
la signature du projet de loi autorisant l'adhésion de la RDCongo au
traité du 17 octobre 1993 relatif à l'Ohada, nous voyons une
nouvelle ère qui s'ouvre pour la RDCongo. Cela coïncide avec les
préoccupations nationales d'assainir le climat des affaires, de relancer
l'économie et d'améliorer le bien-être social. La
réussite de ces objectifs requiert un engagement sans réserve de
l'autorité congolaise en vue de la mise en place d'un climat des
affaires incitatif qui va stabiliser l'environnement économique. La
RDCongo se trouvant dans une phase récessionniste, il a grandement
besoin des investissements pour retourner la phase vers l'expansion, et peut
également se faire grâce à l'amélioration du climat
des affaires.
Au regard de ce qui précède et copte tenu du
fait que la RD Congo regorge d'un potentiel énorme des richesses, il est
inacceptable que sa population continue à croupir dans la misère.
la présente étude constitue une réflexion à la fois
scientifique et pragmatique sur la capacité qu'a l'Ohada pour
épauler l'autorité congolaise dans la réalisation de son
projet de société en vu de faire face à cette
problématique de la lutte contre la pauvreté. il explore les
voies et moyens susceptibles de répondre aux question suivantes:
1. les réformes misent en place pourrons-ils contribuer
à l'amélioration du climat des affaires en RDCongo?
2. dans quelles mesure ces réformes peuvent inciter les
investisseurs à s y 'installer?
3. avec quelle proportion l'Ohada pourrait-t-elle contribuer
à l'éradication de la pauvreté en RD Congo ?
1.4 OBJECTIFS DE L'ETUDE
A la lumière de la question fondamentale de notre
recherche, nous allons poursuivre deux objectifs :
Le premier objectif consiste de montrer si l'Ohada est un
mythe ou une réalité et nous verrons essentiellement ses missions
prioritaire. La poursuite de cet objectif éclairera les lanternes de nos
lecteurs s'agissant de la manière dont l'Ohada fonctionne. Et s'agissant
de l'harmonisation du droit des affaires dans les pays de la zone. Dans la
mesure où c'est l'un des principes qui domine le problème de la
sécurité juridique et judiciaire des opérations
économique.
Le deuxième objectif consiste à prendre
connaissance des textes et des lois en matière de la réforme
entreprise en RDC pour l'amélioration du climat des affaires. Le souci
majeur est de connaître les faiblesses caractérisant
l'environnement économique congolais que ça soit selon le point
de vu des investisseurs tant nationaux qu'étrangers vu de relever le
défi et en fin de montrer, la place du climat des affaires dans la
réussite d'une politique sociale adoptée.
1.5. HYPOTHESES DE
TRAVAIL
La mise en oeuvre d'une série de question
débouche nécessairement sur les hypothèses. Celles-ci
naissent à partir des questions posées au niveau de la
problématique. En réponse aux questions sus
évoquées, notre étude soutient l'hypothèse qui
stipule que l'Ohada pourrait contribuer à L'amélioration du
climat des affaires qui est la conséquence de la sécurité
juridique et judiciaire des opérations économiques.
Une autre hypothèse est celle qui soutient que le
problème majeur et crucial du climat des affaires est celui de
l'inefficacité et de l'inefficience de l'appareil judiciaire de
l'état congolais et celui de la gestion calamiteuse de la chose
publique. Soulignons également que nos hypothèses vont soit
continuer à se qualifier ou soit se disqualifier à mesure que les
recherches vont continuer à s'approfondir et couvrirons la taille
réelle de tout le travail.
Et si nous tournons le regard vers le monde académique,
nous remarquons que les chercheurs se soucient de répondre à la
question de la problématique de la lutte contre la pauvreté en
RDCongo. Dans cette étude, il s'agira de partir de l'hypothèse
selon laquelle: l'Ohada pourrait permettre à la RDCongo de renforcer la
sécurité judiciaire et juridique des opérations
économiques.
1.6. INTERET ET CHOIX DU
SUJET
La présente étude revêt, à notre
avis de l'intérêt aussi bien personnel que scientifique
1.6.1. Intérêt
personnel
Après la signature du projet de loi autorisant
l'adhésion de la RD Congo au traité du 17 octobre1993
réelle relatif à l'Ohada, nous voyons une nouvelle ère qui
s'ouvre qui s'oeuvre pour le pays. Ce dernier permettra l'amélioration
du climat des affaires et cependant, l'accélération de la
modernisation de l'ordre juridique congolais. La RD Congo s'attend à un
retour massif des investisseurs, conformément au souhait du chef de
l'état, dans son discours sur l'état de la nation du 07
décembre 2009 devant les deux chambres réunies en congrès,
le chef de l'état s'était en effet prononcé en faveur de
l'adhésion de la RD Congo à l'Ohada.
L'adhésion pourrait être présentée
comme une mesure essentielle pour rassurer le secteur privée sur une
préoccupation capital: la sécurité juridique des
opérations économiques qui est la condition sine qua none pour
améliorer le climat des affaires. Ceci est la raison fondamentale qui
nous pousse a porter notre choix sur la question de la problématique de
la lutte contre la pauvreté en RD Congo.
1.6.2. Intérêt
scientifique
Pour les penseurs et chercheurs, ils verront qu'à
coté des inconvénients évoqués par certains auteurs
sur cette adhésion, ils plusieurs avantages qui pourraient contribuer
dans une certaine mesure au renforcement de la sécurité juridique
des opérations économiques et même à long terme
l'amélioration du climat des affaires. L'adhésion à
l'Ohada contribuera à améliorer le climat des affaires et
à renforcer l'attractivité de la RDC, avec comme effets
d'entraînement la compétitivité des entreprises, la
croissance économique et le développement. La RDC figure à
la queue des statistiques sur le développement humain et est souvent
présenté comme un pays à risque. Prendre le pari de
l'Ohada n'apportera pas une solution totale, mais y contribuera
sensiblement.
Et nous pensons également cette situation va favoriser
un retour massif des investisseurs nationaux et étrangers qui demeurent
encore retissant a cause des erreurs du passer notamment avec la destruction de
l'outil de production par la zaïrianisation et les deux pillages du
début des années quatre vingt dix. Cette étude parait
dès lors comme une modeste contribution dans la problématique de
la lutte contre la pauvreté en RD Congo.
1.7. DELIMITATION DU
SUJET
1.7.1. Dans le temps
Le domaine de recherche étant vaste, nous ne saurons
travailler sans déterminer le siège même de notre
étude au risque d'être imprécis et de surcroît nous
plonger dans la confusion et du fait que la précision et la concision
d'un travail scientifique étant les fruits de la délimitation, il
nous parait indispensable de délimiter notre sujet dans un cadre
spatio-temporel. Et voilà pourquoi notre étude couvre
temporairement la période allant de 2006 à 2010.
1.7.2 Dans l'espace
Notre étude couvre géographiquement la RD Congo
et l'analyse se porte sur sa position géostratégique au coeur de
l'Afrique, son potentiel des ressources (maritimes, minières,
forestières, énergétiques ...) mais nous parlerons
également de sa fragile démocratie, ses institutions instables et
ses infrastructures dans l'abandon. la RDCongo est vraiment un scandale
géologique ! Et pourtant le pays demeure dans la pauvreté la plus
sombre de son histoire. Malgré l'insuffisance des données fiables
et actuelles, l'examen des quelques données disponibles vont nous donner
une image claire de l'extrême pauvreté à la quelle est
soumise la population congolaise de façon générale.
1.8 METHODOLOGIES ET
TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES
La valeur scientifique d'une étude repose sur la
rigueur des méthodes et techniques employées à l'appui de
celle-ci ; pour la description, l'analyse et l'exploitation des faits afin
d'atteindre l'objectif visé.
Selon PINTO GRWANTZ, la méthode est « un
ensemble d'opérations intellectuelles pour les quelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie ».1(*)
Une méthode est une manière de faire, suivant
certains principes et avec un certain ordre. C'est une démarche
ordonnée, raisonnée, une technique employée pour obtenir
un résultat escompté. Pour qu'un sujet soit suffisamment
déblayé, il faut alors se situer rigoureusement sur le plan
méthodologique.
En outre, on peut se convenir aisément sur le fait
qu'on ne peut aboutir à des résultats valables sans une
méthodologie appropriée car toute discipline scientifique
à un objet et une méthode qui constitue toujours une
démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance
ou à la démonstration d'une vérité.
Pour ce faire, la principale méthode que nous avons
utilisée pour atteindre nos objectifs était la méthode
analytique.
Celle-ci consiste à décomposer un objet en ses
éléments constitutifs afin de mieux les étudier.
En ce qui nous concerne, la méthode analytique a
consisté à décomposer, puis à étudier les
différents facteurs qui influent sur les problèmes de la
prévision et de l'exécution du budget dans notre pays.
A travers cette méthode analytique, nous avons
utilisé la technique documentaire qui a consisté à
consulter les différents ouvrages, articles, lois et règlements,
documents, etc. ceci pour puiser les théories scientifiques et arguments
capables de soutenir le sujet sous examen et la technique d'interview nous a
permis d'appréhender davantage notre analyser en posant des questions
à des personnes ayant une large connaissance en la matière.
1.9. CANEVAS DU
TRAVAIL
Outre l'Introduction et la Conclusion
générale, notre travail est constitue de Trois
(3) chapitres :
Chapitre I : . APPROCHE DEFINITIONNELLE DES CONCEPT DE
BASE
Section 1 : les concepts de base
Section 2 : les concepts additionnels
Chapitre II : COSIDERATIONS GENERALES
Section 1 : états des lieux de la pauvreté
en RDC
Section 2 : généralités sur
l'Ohada
Section 3 : enjeux sociaux économique entre les
pays membres
Chapitre III : .L'OHADA ET LA PROBLEMATIQUE DE LA LUTTE
CONTRE LA PAUVRETE EN RDC
Section 1: la lutte contre la pauvreté en RDC
Section 2: l'adhésion de la RDC à l'Ohada
Section 3 : analyses critiques et recommandations
Chapitre 1 : APPROCHE
DEFINITIONNELLE ET CONCEPTS DE BASE
Section 1 : Concepts
de base
1.1. Préambule
Il est impérieux pour nous de consacrer ce premier
chapitre à la définition des concepts pour cerner le cadre de
notre étude.
1. La Pauvreté
La notion de pauvreté fait l'objet de plusieurs
définitions :
1.1.1. Selon une approche
monétariste
Selon eux, la pauvreté désigne l'état des
individus on des ménages dont le revenu on les dépenses sont
inférieures à un seuil de pauvreté. Dans plus part des
pays du monde, ce seuil est l'équivalent monétaire d'un panier de
biens et de services considérés comme le minimum
nécessaire à l'existence. On parle alors de pauvreté
absolue. Cependant, dans le pays de l'Union Européenne, le Seuil de
pauvreté monétaire est relatif : il correspond à 50%
du revenu médian. Ce seuil évolue donc parallèlement
à la tendance globale des revenus.
1.1.2. Selon l'approche en
terme pauvreté humaine ou sociale
Selon cette approche, on intègre les besoins
fondamentaux non seulement l'alimentation, le vêtement et l'habitat, mais
aussi la santé, l'éducation, l'accès à l'eau,
c'est-à-dire des biens et services qui sont soumis sur une base
collective. L'éducateur de la Pauvreté humaine (IPH) du PNUD, a
été créée dans les années 1990, en la base
de la théorie des capacités développée par A sen
(Prix Nobel 1998).
1.1.3. Selon l'approche en
termes d'exclusion
Selon cet approche, no ne se réfère pas
uniquement aux diverses formes de des privations matérielle ou des
services sociaux, mais à un processus de désintégration
sociale, fondé sur diverses dimensions entretenant des liens
étroits les mes avec les autres.
Avec les autres, on peut noter en particulier la place
accordée au travail non seulement comme mode d'accès à des
moyens d'existence. Mais aussi comme principal vecteur de bien social et
d'identité sociale. L'exclusion de l'emploi formel déclenche
ainsi des effets en chaîne d'autres problèmes sociaux.
1.2. Types de
pauvreté
Il y a plusieurs types de pauvretés que le programme
des nations unies pour le développement (PNUD) a
démontrées. Il s'agit notamment de la pauvreté
alimentaire, la pauvreté humaine, la pauvreté monétaire,
la pauvreté primaire et la pauvreté secondaire2(*). Ces différentes formes
de pauvreté peuvent se résumer de la manière
suivante :
1.2.1. La pauvreté
alimentaire
La pauvreté peut également être
mesurée sous l'aspect de l'alimentation effective. Elle traduit en effet
la consommation des aliments dont la valeur nutritive est inférieure
à un seuil requis. En général, la FAO fixe ce seuil
à 2300 calories par jour et par personne adulte. L'incidence de la
pauvreté alimentaire est donnée par le nombre de personnes ou de
ménages dont la consommation journalière est au dessus du seuil
fixé.
1.2.2. La pauvreté
humaine
Elle est définie comme étant le fait
d'être privé des possibilités de choix et des
opportunités les plus essentielles au développement humain. En
d'autres termes, c'est l'absence de la capacité humaine de base :
analphabétisme, malnutrition longévité réduite
exclusion et privation de liberté et de dignité.
1.2.3. La pauvreté
monétaire
Elle peut être perçue comme un manque de revenu
le plus faible ou de la capacité d'engager les dépenses
correspondantes. Elle se subdivise en deux autres formes à
savoir :
- La pauvreté générale ou
relative ;
- La pauvreté absolue ou extrême
1.3. Causes et manifestations
de la pauvreté
L'analyse des causes qui sont à la base de la
pauvreté est extrêmement importante. Car cela nous permet de
mesurer les effets néfastes prévisibles et imprévisibles
dans le but d'en tirer le bilan et éviter de les
répéter3(*).
On peut énumérer les causes de la
pauvreté des individus et des pays dans le monde et ensuite celles
spécifiques qui ont détruit et paralysé le tissus
socio-économique de la RDC. Il s'agit des causes que VANDERCHEREN et
autres décrivent en ces termes :
A) Causes économiques et d'ordre politique
Selon VANDERCHEREN, on peut citer :
- La mauvaise gestion ;
- La corruption des dirigeants ;
- Comme ledit SEN que le manque d'organisation de
capacités élémentaires qui permet à un individu de
mener le genre de vie qu'il a raison de souhaiter.
B) Causes d'ordre économique national et
international, on peut retenir :
- La mondialisation et la libération des
économies ; les pillages par des sociétés,
multinationales qui rapatrient leurs bénéfices dans les pays
riches dont elles sont généralement issues ;
- Les programmes s'ajustement structurel qui ont fait enverger
de nouveau pauvres par rapport aux pauvres chroniques suit aux plans
sociaux ;
- L'échange inégal (bas coût des
matières premières dans les pays du tiers monde qui, à
leur tour, sont contraints d'acheter des produits manufacturés aux couts
élevés ;
- Le service de la dette, la surproduction
C) Causes individuelles
Parmi ces causes, l'auteur retient :
- La perte de source de revenu ou la réduction du prix
d'achat ;
- Le fait d'un facteur particulier du cycle familial ;
dans la rue du fait de leur activité jugée illégale
- La destruction par une catastrophe naturelle ou par
l'homme ;
- Les coûts élevés d'un traitement
médical par un membre de la famille ;
- La guerre.
1.4. Conséquence de la
pauvreté
Elles peuvent le classer à différents niveaux
à savoir : économique sanitaire et social
1.4.1. Sur le plan
économique
- La pauvreté entraîne une baisse de la
production ; elle rend étroite la matière
imposable ;
- Elle augmente le taux d'absentéisme dans les milieux
du travail, du fait de la démotivation et de la modicité de
salaire ;
- L'accroissement de la vulnérabilité des
populations ;
- L'inaccessibilité aux soins primaires ;
- La réduction du stock de santé à cause
notamment d'une vie agitée de la malnutrition.
1.4.2. Sur le plan social
La pauvreté entraine également :
- L'augmentation du taux de la criminalité, de la
prostitution, du vol et du banditisme ;
- La pauvreté conduit à l'an
alphabétisation, la dépravation de moeurs, la
mendicité ;
- L'accroissement de la vulnérabilité des
populations ;
- L'inaccessibilité aux soins primaires ;
- La réduction du stock de santé à cause
notamment d'une vie agitée de la malnutrition
- Elle entraine aussi de bidonvilisation, le mouvement massif
des populations (exode rural réfugiés).
- L'immigration massive des populations vers l'étranger
(fuite de cerveau), à cause du chômage ...
1.5. Notion de
développement humain
Le développement humain peut être définir
comme l'élargissement des choix offert à toutes les personnes qui
constituent, à savoir les hommes et les femmes en particulier, les
pauvres et les femmes en particulier, les pauvres et les vulnérables au
centre du processus de développement4(*).
Dans son rapport sur le développement, le PNUD
s'intéresse à cette notion de développement humain en
mettant l'accent sur le processus d'élargissement du champ des
possibilités et du niveau du bien être des personnes. Les trois
possibilités se résument en ceci :
- Une vie longue en bonne santé ;
- L'acquisition des connaissances construction ou le
savoir ;
- L'accès aux ressources nécessaires pour
bénéficier des conditions des vies décentes.
Selon BURGER, le développement durable, est
défini comme un développement permettant de répondre aux
besoins actuels sans compromettre l'aptitude des générations
futures à répondre à leurs propres besoins. Il couvre
ainsi trois dimensions d'égale importance, à savoir5(*) :
- Le développement social ;
- Le développement économique ;
- Le d enveloppement écologique.
Le niveau de développement est un mesure à l'ide
des indicateurs suivant :
1.5.1. Indicateur du
développement humain
Cet indicateur mesure. Les succès d'un pays dans
l'amélioration de trois aspects fondamentaux de la vie humaine :
une vie longue et saine, le savoir et le niveau de vie convenable. Il se
compose de trois indices comportant eux-mêmes des valeurs maximales et
minimales :
- La longévité ;
- Le taux d'an alphabétisation des adultes et el nombre
d'années d'études ;
- Le niveau de vie, mesuré au revenu par habitant
1.5.2. L'indicateur
sexo-spécifique du développement
L'indicateur sexo-spécifique du développement
humain est composé des mêmes variables que l'indicateur de
développement humain. Il se distingue en ce qu'il corrige le niveau
d'instruction et de revenu de façon à refléter les
disparités sociologiques entre les hommes et femmes dans certains
domaines.
1.5.3. Indicateur de
pauvreté humaine
Dans les pays développés et ceux du tiers monde,
l'indicateur de pauvreté humaine s'intéresse aux aspects de la
vie humaine. Il s'agit de la longévité, de l'instruction et des
conditions de vie. Mais ces points sont envisagés ici sous l'angle de
manque.
- La première forme de manque se mesure en terme de
longévité : c'est la probabilité de déceler
à un âge relativement précoce ;
- La deuxième forme a trait à l'instruction et
consiste à trouver ceux exclus du monde de la connaissance ;
- La troisième forme, enfin, concerne l'absence
décès à des conditions de vie décente et s'attache
en particulier à plus procure l'économie dans son ensemble.
1.5.4. Indicateur du
développement technique (IDT)
Dans les pays développés et ceux du tiers monde,
l'indicateur de du développement technique s'intéresse aux
aspects de la vie professionnelle. Il s'agit du développement des
technologies d'information et de communication. Il s'agit notamment des NTIC
à savoir : l'internet, la téléphonie mobile, le Tgv,
etc.
1.6. Les politiques
économiques
1.6.1 Politique
budgétaire
La politique budgétaire vise à agir sur la
situation économique par l'intermédiaire du budget de l'Etat.
L'action par le budget peut-être réalisée par
l'intermédiaire : des recettes fiscales, des recettes
budgétaires et du solde budgétaire.
La politique budgétaire a généralement
des objectifs conjoncturels, mais elle peut ainsi viser des objectifs
structurels (prenons le cas du financement d'infrastructures et de transport
entraîne à la fois, des effets conjoncturelles et
structurels)6(*).
Un vif débat a opposé (au cours des
années 1960 notamment) les monétaristes et les
keynésiennes sur les mérites comparés de la politique
budgétaire comme instrument de régulation de
l'économie.
La contrainte extérieure limite les marges de manoeuvre
de la politique budgétaire. L'approche keynésienne est favorable
à une coopération des pays afin de relancer la croissance
économique. Les économistes libéraux considèrent
que les politiques budgétaires sont inutiles et nuisibles.
Les pays de la zone Euro ont signé un pacte de
stabilité et de croissance (à Dublin en 1996 et à
Amsterdam en 1997) par lequel ils s'engagent à limiter leurs
déficits publics (dans est inclus le déficit budgétaire)
à 3% de leur PIB. Ces pays disposent donc les marges de manoeuvre
limitées pour leur politique budgétaire. Un pays en
récession peut recevoir des transferts européens, mais le budget
européen est d'une trop faible ampleur pour jouer un rôle
contra-cyclique.
Ceci fait dire à certains que l'Europe doit aller vers
plus de fédéralisme politique sous peine de se retrouver
démunie face à des chocs conjoncturels.
1.6.2. Politique
Monétaire
En matière de politique économique, la politique
monétaire regroupe l'ensemble des actions visant à agir sur la
situation économique en vue de stimuler soit : la croissance,
l'emploi, le niveau général des prix, le solde extérieur,
par l'intermédiaire de a la quantité de monnaie en circulation et
du taux d'intérêts.
Les objectifs finals de la politique monétaire sont
ceux de la politique économique. Les objectifs intermédiaires
peuvent porter sur la quantité de monnaie (taux de croissance de tel ou
tel agrégat monétaire). Ou sur le taux d'intérêt. Et
il y a d'autres instruments qui sont utilisé, il s'agit notamment :
de la politique du financement bancaire, la politique des réserves
obligatoires, la politique d'intervention sur le marché monétaire
(open market) et l'encadrement du crédit ...
Un vif débat a opposé (au cours des
années 1960 notamment) les monétaristes et les
Keynésiennes sur les mérites comparés de la politique
monétaire et de la politique budgétaire comme instrument de
régularisation de l'économie. A partir des années 1980,
les Banques centrales ont eu tendance à se recentrer sur l'objectif de
stabilité des prix. Les autres objectifs de la politique
économique étant dévolus à la politique
budgétaire on a des politiques spécifiques.
1.6.3. Politique sociale
La politique sociale correspond à l'ensemble des
actions de l'Etat qui visent à agir sur la situation des individus et
des groupes. La politique sociale se fonde sur les principales relatives
à l'égalité, l'équité, la justice sociale,
le bien-être ...
La politique sociale est fondée sur l'idée que
les problèmes que rencontrent certains individus ont un caractère
collectif et doivent être traités à ce niveau. Il existe
donc des groupes cibles de la politique sociale. Il s'agit notamment : des
personnes âgées, les handicapées etc. Certains
problèmes peuvent-être traités sous l'angle
économique mais aussi sous l'angle social. On peut par exemple mettre
en oeuvre une politique économique de lutte contre le chômage et
dans le même temps un traitement social du chômage
1.7. Développement7(*)
Selon la définition classique de F. PERROUX
(1903-1987), le développement est la combinaison des changements mentaux
et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croitre,
cumulativement et durablement son produit réel global. La croissance
apparait ainsi comme phénomène économique alors que le
développement est un processus qui articule des transformations
économiques et financières et des transformations psychologiques,
sociales, politiques et institutionnelles.
Plus récemment, A. SEN (né en 1933, prix Nobel
en 1998) appréhende le développement « comme un
processus intégré d'expansion des libertés
substantielles, en condition les unes avec les autres. Cette approche permet
d'apprécier de façon simultanée, le rôle vital des
structures, par nature diverses, dans le processus de développement,
qu'il s'agisse des marchés ou des institutions qui s'y rattachent, des
gouvernements ou des autorités locales, des partis politiques ou
d'autres groupements intervenant sur le terrain des droits civiques, du
système éducatif ou des possibilités de débat et de
dialogue ouvert (à travers les médias ou d'autres moyens de
communications).
1.7.1. Développement
durable
Le développement est durable si la satisfaction des
besoins des générations présentes ne compromet pas la
satisfaction des besoins des générations futures. Le concept de
développement durable recouvre à la fois l'idée du
nécessaire équilibre entre la satisfaction des besoins humains et
l'équilibre des écosystèmes, et l'idée de la
permanence de cet équilibre. Le concept de développement durable
a été développé dans le cadre des
conférences des Nations unies sur l'environnement.
L'identification du chômage en tant que
« statut » social et institution statistiquement mesurable
est une construction historique. C'est dans le recensement de 1896, qu'on
trouve pour la première fois une série de questions permettant
d'isoler les « chômeurs » à partir de deux
critères, l'âge et la durée de la suspension de travail.
1.7.2. Développement
humain
Selon le premier rapport des Nations unies pour le
développement (PNUD) publié en 1990. « le
développement humain est un processus qui conduit à
l'élargissement de la gamme des possibilités qui s'offrent
à chacun. En principe, elles sont illimitées et peuvent
évoluer avec le temps. Mais quelque soit le stade de
développement, elles impliquent que soient réalisés trois
conditions essentielles : vivre longtemps et en bonne santé,
acquérir un savoir et avoir accès aux ressources
nécessaires pour jouir d'un niveau de vie convenable. Si ces conditions
ne sont pas satisfaites, de nombreuses possibilités restent
inaccessibles ...
Mais le concept de développement humain ne se limite
pas à cela et englobe également des notions aussi capitales que
la liberté politique, économique ou sociale, et aussi importantes
que la créativité, le respect de soi et la garantie des droits
humains fondamentaux.
1.8. Chômage8(*)
Le chômage désigne la situation des individus
sans emploi et à la recherche d'un emploi. Les chômeurs
constituent un sous-ensemble de la population active. La dégradation
progressive depuis une vingtaine d'années de la situation sur le
marché du travail et les mesures de lutte contre le chômage qui
l'ont accompagnée, ont conduit à l'apparition des situations
individuelles nouvelles proches des frontières entre inactivité,
emploi et chômage.
Au 19e siècle, la notion de chômage
renvoie à la cessation d'activité industrielle par suite de la
mévente, sens proche de l'étymologie du mot : en latin,
caumare, calme (on parlera de calme des affaires ou du chômage des
machines ...).
A la fin du siècle, on assiste donc à une
modification sémantique puisque le terme de chômage va renvoyer
à la situation des ouvriers privés de travail. On assistera par
la suite, en 1876, à la formation du mot
« Chômeur » pour désigner ces ouvriers sans
travail.
1.8.1. Chômage
volontaire
Pour les acteurs de la théorie néoclassique
standard, le chômage volontaire désigne la situation des individus
qui n'acceptent pas de travailler au taux de salaire réel
d'équilibre.
Dans cette théorie en effet, sur le marché du
travail comme surtout autre marché s'établit un équilibre
qui égalise les quantités offertes et demandés, en
excluant du marché tous les offreurs qui se seraient manifestés
pour un niveau supérieur de taux de salaire, et tous les demandeurs qui
espéraient un niveau inférieur. (2)
Dans ce niveau d'agent rationnels et une situation
d'information parfaite, si le taux de salaire est parfaitement flexible, le
chômage volontaire est impossible. La théorie néoclassique
standard du volontaire a été prolongée
ultérieurement par la théorie de la recherche de l'emploi. (Ou
job search) élaborée notamment par G. STIGLER.
1.8.2 Chômage
involontaire
Pour les acteurs de la théorie néoclassique
standard, le chômage involontaire désigne la situation des
individus qui acceptent de travailler au taux de salaire réel
d'équilibre, mais n'arrivent pas à trouver un emploi disponible.
Et cette situation est fréquente dans les pays en
développement.
Ou l'on constate avec beaucoup de regret que trouver un
emploi, est un véritable exploit dans le parcours du combattant.
Section 2 : LES
CONCEPTS ADDITIONNELLES
2.1. Cadre conceptuel
2.1.1 Les arbitrages9(*)
Chacun d'entre nous dont en permanence effectuer des choix.
Les étudiants doivent choisir entre travailler à la
bibliothèque ou dans leur chambre, manger de la viande ou du fufu.
Les sociétés doivent elles aussi faire des
choix, conserver des espaces vers plutôt que d'autoriser la construction
de logements, produire des ordinateurs et importer des
téléviseurs plutôt que faire l'inverse, baisser les
impôts plutôt qu'augmenter les dépenses publiques dans
certains cas, les indicateurs ou les Etats effectuent ce choix de façon
explicite. Vous pouvez ainsi avoir à trancher entre l'étude de
l'économie ou celle d'une autre discipline. L'Etat décide chaque
année s'il doit baisser les impôts ou accroitre ses
dépenses. Dans d'autres cas, les choix résultent d'actions non
coordonnées de millions d'individu. Ni l'Etat, ni aucun individu n'a
décidé que les Etats-Unis importeraient des automobiles Japonaise
ou exporteraient du blé en Inde. Malgré tout, le choix fait
intervenir à chaque fois des arbitrages. Obtenir plus d'une chose
implique d'en avoir moins d'une autre. La rareté oblige à faire
des arbitrages.
La rareté occupe une place centrale en économie,
c'est parce que les ressources sont rares que les choix ont de l'importance.
Chacun d'entre nous est obligé de faire des choix en raison du montant
limité de son revenu. On ne peut pas d'affier tout ce que l'on souhaite.
Si l'on dépense plus pour son logement, on dispose de moins d'argent
pour acheter les vêtements ou s'offrir de loisirs. Avoir un toit ouvrant
quand on achète une nouvelle voiture peut signifier renoncer à
des sièges en cuir afin de ne pas dépasser le budget disponible.
Mais le caractère limité du revenu n'est pas la seule raison pour
laquelle nous sommes obligés des faires des arbitrages. Prenons le cas
d'une personne immensément riche qui peut s'offrir tout ce qu'elle
souhaite. Aurait tort de croire qu'il n'existe pour elle aucune contrainte. En
effet, le temps est également une ressource et même l'enfant d'un
milliardaire possédant tous les jouets du monde, y compris les plus
chers, doit choisir chaque jour ceux avec lesquels et va joueur. Dès que
l'on fait intervenir le temps, ou se rend compte que la rareté est une
réalité à laquelle tout le monde est donnés.
Tous les économistes sont d'accord pour reconnaitre le
rôle déterminent de la rareté. Cette rôle idée
se résume comme suit il n'existe pas de repos gratuit « There
Is no free lunch ». Avoir plus d'une chose implique de renoncer
à une autre. Du fait de la rareté, les avantages sont des
réalités.
2.1.2. Les incitations10(*)
C'est une chose de dire que nous sommes tous
confrontées à des arbitrages quand nous devons faire des choix.
Mais c'en est une autre de comprendre comment les individus et les entreprises
effectuent ces choix et comment ces derniers sont susceptibles de changer avec
les circonstances économiques. Les entreprises vont-elles par exemple
décider d'accroitre ou de réduire le montant de leur main
d'oeuvre que des nouvelles technologies apparaissent ?
Toute personne confrontée à un choix
évalue les avantages et les inconvénients des différentes
options envisageables. Quand vous deviez décider du menu de votre diner,
vous pouvez comparer les avantages et les inconvénients entre prendre
une pizza surgelée dans votre congélateur et sortir pour acheter
du shawarma. De même, une entreprise évalue les avantages et les
inconvénients des différentes options en fonction de leurs effets
respectifs sur ses profits. Prenons le cas d'une chaine de restauration. Elle
tiendra compte, pour l'implantation d'un nouveau restaurant, des avantages et
des inconvénients de toutes les localisations possibles. L'une d'elles
correspondra à une clientèle plus fortunée mais les loyers
y seront plus élevés. Une autre aura au contraire les avantages
et les inconvénients inverses.
Quand des décideurs pondèrent de façon
systématique les avantages et les inconvénients des options
envisageables, on peut prévoir leur réaction à des
changements dans les conditions économiques. Une hausse de prix de
l'essence accroit les coûts des déplacements en automobile, mais
le coût associé à une automobile qui consomme peu augmente
moins que celui d'un véhicule de grand tourisme les ménages qui
veulent acheter une automobile vont être plus incités à
choisir le modèle qui consomme peu. Une entreprise vend une part
importante des ses produits sur internet, le poids accordée à la
clientèle e proximité sera plus faible. Elle sera donc moins
incitée à payer un loyer élevé pour une
« bonne » localisation.
Les économistes étudient les choix en se
focalisant sur les incitations. Pour un économiste, les incitations se
définissent comme les avantages y compris les réductions de
coût qui font pencher un décideur en faveur d'une option
particulière. Parmi les nombreux facteurs qui peuvent influent sur les
incitations, les prix font partie de plus important. Si le prix de l'essence
augmente les individus sont plus incités à moins utiliser leur
automobile. Si le prix des lecteurs MP3 baisse, les incitations à en
acheter un sont plus fortes. Quand le prix d'un bien augmente, les entreprises
sont incitées à en produire une plus grande quantité, afin
d'accroitre leurs profits. Quand un facteur utilisé pour la production
devient plus cher, le travail par exemple, les entreprises sont incitées
à rechercher de nouvelles méthodes visant à
économiser cette ressource. Les incitations sont également
influencées par les rendements anticipés des différentes
activités. Si la rémunération du titulaire d'un master
augmente par rapport à celle du titulaire d'une licence, les
étudiants seront incités à poursuive leurs études
au-delà de la licence.
Quand les économistes étudient le comportement
des individus ou celui des entreprises ils s'intéressent en
priorité à leurs incitations. Les incitations sont parfois
faciles à identifier. Si l'on augmente le nombre des cours
nécessaires pour obtenir un master, les incitations des étudiants
à aller au-delà de la licence domineront. Mais la situation
peut-être moins claire. Par exemple, des automobiles plus sures peuvent
inciter à conduire plus vite. Bien identifier les incitations et les
« désincitations » à agir dans une saison un
autre est l'une des premières choses que doit faire un économiste
quand il veut comprendre les choix effectués par individu ou une
entreprise. Les décideurs réagissent aux incitations ;
celles-ci sont importantes pour comprendre les choix effectués.
2.1.3. L'information11(*)
Pour faire des choix éclairés il faut disposer
d'information. Il est en effet bien difficile de comparer les avantages et les
coûts s'il on ne sait pas quel est leur montant respectif !
Une entreprise qui envisage d'acheter un nouveau logiciel doit
non seulement connaitre les coûts des différentes options
possibles mais aussi les capacités et les limites de chaque option.
Sous de nombreux aspects, l'information ne diffère pas des autres biens
et services. Les entreprises et les individus désirent acquérir
de l'information et des institutions spécialisées se sont
développés pour leur en vendre. Dans de multiples domaines, des
organismes visant crées.
L'internet est aussi maintenant une source importante
d'information diffère de façon fondamentale des autres biens. Si
un vendeur de voitures peut vous laisser essayer le modèle de votre
choix avant l'achat, un vendeur d'information ne peut pas faire la même
chose. En effet, dès que vous avez appris connaissance d'une
information, vous n'avez plus aucune incitation à acheter. De plus,
à la différence d'une bouteille de soda ou d'un croissant,
l'information peut être partagée gratuitement. Quand je vous dis
quelque chose, je n'enlève rien à ce que je sais (même si
cela fait disparaître les profits que je suis susceptibles de
réaliser grâce à cette information).
Dans certains domaines importants, le rôle de
l'information et déterminant que cela peut modifier la nature du
marché. Dans le cas des automobiles d'occasion, les acheteurs et les
vendeurs qui négocient le prix d'un véhicule peuvent
bénéficier d'une information très différente quant
à sa qualité. Si le vendeur dispose d'une information très
différente quant à sa qualité. Si le vendeur dispose d'une
information supérieure sur ce point. Il est incité à
présenter de façon erronée l'état d'un
véhicule qu'il vend, dans la mesure où meilleure qualité
est synonyme de meilleur prix. Par conséquent, l'acheteur aura du mal
à croire toute affirmation concernant l'excellent état de
l'automobile.
Quand les consommateurs manquent d'information pour effectuer
des choix, l'Etat intervient fréquemment pour obliger les entreprises
à en fournir. La sécurité and exchange commission (SEC).
Qui est chargée de superviser les marchées financiers
américains impose aux entreprises certaines obligations de
publicité sur leurs compotes et leur activité avant de pouvoir
introduire leur actions. Sur le NYSEC (New York Stock Exchange, la bourse
américaine). Cela garantit aux investisseurs privés une
information relativement fiable, utile pour leurs décisions
d'investissement.
La SEC a aussi édicté des lois contre les
opérations d'initiés, afin d'éviter que les dirigeants des
sociétés ne fassent des profits en effectuant des échanges
sur la base d'informations qui ne sont pas encore publique. Même en
l'absence de réglementation, les entreprises dont des incitations
à signaler aux acheteurs que leurs produits sont de bonne
qualité. Pour cela, elles vont offrir des garanties qu'un producteur de
produits de basse qualité ne pourra pas accorder.
L'imperfection de l'information peut aussi venir
interférer avec les incitations. Les employeurs veulent inciter leurs
employés à bien travailler. Une façon d'atteindre cet
objectif est délier la rémunération du salaire
concerné à sa productivité. Cependant, il est souvent
difficile de rémunérer sur cette base.
Par exemple l'un des grands débats actuels aux
Etats-Unis est de savoir s'il fait lier les salaires des professeurs à
la performance. Mais c'est précisent parce qu'il est difficile de
mesurer la performance que la plupart des enseignants reçoivent en
salaire qui dépend essentiellement de leurs temps d'enseignements.
L'information, en son absence, joue un rôle central dans
la détermination de la forme des marchés et dans la
capacité des marchés privés à assurer une
utilisation efficace des ressources de l'économie.
2.1.4. La science
économique12(*)
L'économie est une science sociale. Elle étudie
le problème des choix dans une société d'un point de vue
scientifique c'est-à-dire à partir d'une exploration
systématique de ce problème. Ce type d'exploration passe aussi
par la formation de théories que par l'examen de données
empiriques.
Une théorie est fondée sur une série
d'hypothèses et de conclusion découlant de ces hypothèses.
Les théorèmes sont des exercices logiques : si les
hypothèses sont correctes, alors les résultats se
vérifient nécessairement. Si tous les étudiants
diplômés ont plus de chance de trouver un emploi et si
Charlène est diplômée, alors elle aura plus de chances de
trouver un emploi qu'une personne non diplômé. Les
économistes utilisent leurs théorèmes pour faire des
prévisions. Ils pourront par exemple avoir recours à une
théorie pour prévoir les effets d'une hausse de l'impôt ou
d'une limitation des importations de voitures étrangères. Les
prévisions fournies par une théorie sont des types « Si
un impôt est relevé et si le marché est concurrentiel,
alors la production baissera et les prix augmenteront.
Pour développer leurs théories les
économistes utilisent des modèles pour comprendre comment ils
procèdent, on prendra l'exemple d'un constructeur moderne d'automobiles
qui s'efforce de mettre un nouveau prototype. Plutôt que de construire
des prototypes conformes à ce qu'imagine chaque ingénieur ou
chaque concepteur, l'entreprise à recours à des
« modèles ». Les concepteurs pourront utiliser un
modèle en plastique pour étudier la résistance à
l'air et à partir de là, calculer la consommation d'essence,
ainsi qu'un modèle spécial permettant d'évaluer le confort
de la voiture.
Comme les ingénieurs qui construisent des
modèles différentes pour étudier les
caractéristiques d'une voiture ; les économistes
construisent, à l'aide de mots ou d'équations, des modèles
économiques décrivant les caractéristiques d'une
économie. Un modèle économique peut décrire une
relation générale « lorsque le revenu augmente, le
nombre des voiture achetées s'accroît en moyenne de
12% », on établir une prévision d'ordre
général « l'accroissement des taxes sur l'essence entrainer
une réduction de la demande de voitures »
2.1.5. La variable13(*)
On appelle variable toute grandeur mesurable qui se modifie.
Les prix, les salaires, les taux d'intérêt, les qualités
achetées et vendues sont autant de variables. Ce qui intéresse
l'économiste, c'est le lien entre les variables. Lorsqu'il identifie ce
qui lui parait être une relation systématique entre variables,
l'économiste se demande si cette relation est le simple fait du hasard
ou si elle constitue une véritable relation. C'est là tout le
problème de la corrélation.
L'économie fait appelle à des tests statistiques
pour mesurer et tester les corrélations. Comment déterminer par
exemples si une pièce de monnaie est ou non truquée? Si on la
lance dix fois en l'air et si elle retombe six fois du côté face
et quatre fois du côté pile, peut-on en conclure que la
pièce a été testée du côté face ?
Les tests statistiques nous disent que le résultat des six
côtés faces et des quatre côtés pile peut
parfaitement entre le fait du hasard. Cette observation empirique ne prouve
donc pas que la pièce ait été testée. Elle ne
prouve pas non plus le contraire (qu'elle n'a pas été
légèrement testée. Le fait constaté ne permet pas
de trancher en faveur de l'une ou l'autre conclusion.
Mais on lance la pièce en l'air 100 fois et si elle
retombe 80 fois du côté face, les tests statistiques montrent que
la chance d'obtenir ce résultat par pur hasard est extrêmement
faible. L'observation empirique confirme l'allégation du listage de la
pièce.
On peut appliquer le même raisonnement aux
corrélations entre données économiques. Les gens qui ont
fait des études plus longues ont généralement des salaires
plus élevés. Cette liaison permet de savoir si les
résultats observés sont suffisants ou non pour conclure à
l'existence d'une relation systématique entre éducation et
salaires.
2.1.6. Causalité et
corrélation14(*)
Les économistes aimeraient ne pas devoir
sévèrement constater l'existence d'une corrélation entre
diverses variables. Ils voudraient aussi pouvoir déduire que les
modifications d'une variable sont la cause des changements observés sur
une autre variable. Cette distinction entre corrélation et
causalité est importante. En effet, si une variable détermine une
autre, toute modification de la première entraînera
nécessairement une modification la seconde. Lorsque la relation est une
simple corrélation, cela n'est pas toujours vrai.
Pendant plus de dix ans, à partir de 1973, les
importantes voitures japonaises ont augmenté, tandis que les ventes de
voitures américaines ont baissé durant cette période. Les
deux variables ont une corrélation négative. Mais faut-il en
déduire que la hausse des ventes japonaises e entrainé la baisse
des ventes américaines ? Supposons que la baisse de la production
de voitures américaines (du fait de leur consommation excessive
d'essence). Alors, faire baisser les ventes de voitures américaines. En
résumé, si les deux variables précédente avaient en
une cause commune. Et si la hausse des prix du pétrole provoquant un
accroissement des ventes de voiture japonaise et une baisse des ventes de
voiture américaines, alors ces tendances ne pouvaient s'inverser que si
les entreprises américaines se mettaient à produire des voitures
plus économiques.
Dans certains cas, le sens de la causalité n'est pas
clair : est-ce la hausse des ventes japonaises qui a entrainé une
baisse de ventes américaines ou l'inverse ? Supposons par exemple
qu'après une étude plus approfondie, ou découvre que la
baisse des ventes américaines soit due en fait à des
grèves ayant provoqué des interruptions dans la production. Le
rapport des consommateurs sur les voitures japonaises s'expliquerait alors
à la pénurie des voitures américaines, ou l'inversement
est-ce la baisse des ventes américaine qui a provoqué la hausse
des ventes la hausse de ventes japonaises, ou bien encore existe-t-il un
troisième facteur qui serait à l'origine à la fois de la
hausse des ventes japonaises et de la baisse des ventes
américaines ? ou essayera par exemple de trouver une réponse
en s'intéressant aux situations où les deux variables ont connu
des mouvements différents de ceux que l'on observe
généralement.
2.1.7. Les coûts
Faire es arbitrages implique toujours de pondérer des
couts et des avantages. Ce que l'on a eu plus correspond aux couts. Les
avantages dépendent souvent des préférences personnelles
de l'individu concerné. Certains seront heureux de renoncer à un
match de tennis pour aller au golf, d'autres seront tout aussi heureux de faire
le choix inverses. Les économistes ne cherchent pas en règle
générale à expliquer pourquoi les individus ont des
préférences différentes. C'est cette raison que, quand ils
essaient de comprendre les choix individuels, ils ont tendance à se
concentrer sur les couts. Que l'ensemble des choix possibles soit
définis par rapport aux couts des autres options. Si l'individu,
l'entreprise ou l'économie se situent sur leur contrainte ou leur
frontière des possibilités de production, ils ne peuvent obtenir
plus d'un bien qu'en renonçant à une certaine quantité
supplémentaire d'un bien correspondant à la quantité de
l'autre bien à laquelle ou doit renoncer15(*).
Les économistes envisagent donc les couts en termes
d'arbitrages à l'intérieur d'un domaine de choix possibles.
Pensons à un monsieur Chapi, qui doit choisir entre des DVD et des CD.
Son arbitrage est donné par un prix relatif, qui est le rapport entre le
prix d'un DVD et le prix d'un CD. Dans notre exemple, un DVD est donc de 30$
divisé par 10$=3. Le prix relatif d'un DVD par rapport à un CD
DVD, Chapi peut acquérir 3 CD.
Les avantages sont nécessaires parce que les ressources
sont rares. Pour acquérir un bien, il faut verser de l'argent, et donc
renoncer à quelque chose. Si vous voulez vous rendre à la
bibliothèque demain soir, vous devez renoncer à aller à
la foire. Si une scierie veut fabriquer plus de planche de 2 mètres
sur 4 à partir de son stock de bois, elle ne pourra plus produire autant
de quatre de 1 mètre sur 4 qu'auparavant.
2.1.7.1. Les couts
d'opportunité
Si quelqu'un vous demande de donner immédiatement le
prix d'une place de cinéma, vous indiquerez sans doute le prix
payé la dernière fois que vous y êtes allé, 7
dollars par exemple. Mais le concept d'arbitrage montre qu'il ne pas si
simplement de répondre pleinement à cette question. Tout d'abord,
le coût n'est pas de 7$ mais de ce que ces 7$ aimaient permis d'acheter
par ailleurs. En outre, calcul. L'argent et le temps représentent des
choix possibles auxquels ils correspondent à ce que les
économistes appellent le cout d'opportunité du film. Exploiter
une ressource pour un usage donné implique qu'on ne puisse pas
l'utiliser à d'autres fins. Ainsi, quand on envisage d'utiliser une
ressource quelconque dans un domaine particulier, de cette ressource. Cette
« meilleure autre possibilité d'utilisation » permet
de mesurer formellement le cout d'opportunité16(*).
Quelques exemples nous aideront à mieux comprendre le
concept de cout d'opportunité. Prenons celui de Prudence, une
étudiante qui travaille pendant les vacances la saison sèche.
Elle a la possibilité d'aller faire du surf à la plage Muanda
avec des amis, mais il lui faut pour cela abandonné son travail de la
saison sèche deux semaines avant la date initialement prévue. Ses
amis ont trouvé un billet d'avion et un logement sur place à bon
marché. Le cout est de seulement 200 euros. Pour un économiste,
le cout total du voyage de Prudence n'est pas de 200 euros dans la mesure
où elle peut travailler deux semaines de plus si elle ne va pas au Costa
Rica, le cout d'opportunité de son séjour doit tenir compte du
supplément de revenu auquel elle soit renoncer. Cette somme doit
être ajoutée aux prix du billet d'avion et du séjour pour
calculer le cout économique du séjour de surf.
Supposons maintenant qu'une entreprise commerciale
achète un immeuble pour y installer son siège social et que cet
immeuble soit trop grand par rapport à ses besoins. Le montant que
l'entreprise pourrait percevoir par mètre carré loué, soit
cinq cents dollars par mois correspond au cout d'opportunité de l'espace
laissé inoccupé.
Cette analyse peut également s'appliquer à
l'Etat. Le gouvernement congolais détient des vastes étendues de
terrains pour savoir s'il est rentable de convertir une partie de ces terrains
en parc national, le gouvernement doit prendre en compte leur cout
d'opportunité. On pourrait utiliser ces terrains pour produire du bois
ou les transformer en prairie pour les moutons. Quelle que soit la valeur de
ces terrains dans leur meilleure autre utilisation possible, elle correspond au
cout économique du parc national. Le fait que l'Etat n'ait pas en
à acheter les terrains ne signifie pas qu'ils doivent être
considérés comme un bien gratuit.
Ainsi pour un économiste, lorsque les entreprises et
particuliers rationnels font des choix soit de réaliser un projet
d'investissement. Plutôt qu'autre, soit d'acheter un bien plutôt
d'un autre. Ils tiennent compte de tous les couts, c'est-à-dire de
l'ensemble des couts d'opportunité et pas seulement des dépenses
directes.
2.1.7.2. Les couts
irrécupérables
Comme nous venons de le voir, les couts économiques
tiennent compte de couts que les non-spécialistes oublient souvent. En
sens inverse, ils laissent de côté des couts que les
non-économistes prennent en compte. Par exemple, un individu rationnel
dépense déjà effectuée et qui ne peut en aucun cas
être récupérée. On appelle ce type de
dépenses des couts irrécupérables17(*).
Pour comprendre ce concept, revenons à notre exemple
des places de cinéma et supposons que vous avez dépensé 8$
pour acheter un billet. Vous n'étiez pas certain que ce fils ait une
valeur de 8$. Au bout d'une demi-heure, vos pires craintes se
vérifient : le film est un désastre. Allez-vous quitter la
salle ? En prenant cette décision, vous ne tenez pas compte de 8$.
Il s'agit d'un cout irrécupérable ; votre argent est perdu,
que vous restez ou que vous partiez. Le seul choix qui vous reste à
faire est de décider de quelle façon vous allez occuper votre
temps au cours des soixante minutes à venir : regarder un mauvais
film ou faire autre chose.
Supposons que vous veniez d'acheter l'ordinateur portable de
vos rêves au prix de 1600$. Mais une semaine après le fabricant
propose un nouvel ordinateur deux fois plus puissant pour 1.000$ ; vous
pouvez échanger votre ancien ordinateur contre le nouveau en payant en
supplément de 300$. Vous êtes en colère. Vous aves le
sentiment d'avoir acheté 1600$ un ordinateur qui ne vaut pratiquement
plus rien alors que vous l'avez à peine utilisé.
Vous décidez de reporter l'achat d'un nouvel ordinateur
à l'année suivante, afin que votre investissement vous serve au
moins à quelque chose. Là encore, l'économiste vous dira
que vous n'abandonnez pas le problème de manière rationnelle. La
décision pressée et un cout irrécupérable. La seule
question que vous devez désormais vous poser est de savoir si la
puissance supplémentaire qui vous sont demandés. Si oui, achetez.
Si non ne l'achetez pas.
2.1.7.3. Les couts
marginaux
Le troisième type de cout qui intéresse les
économistes correspond à ce que l'on appelle les couts marginaux.
Ils doivent être mis en regard des avantages marginaux
(supplémentaires) de l'activité concernée. Pour les
décisions le plus difficiles à prendre, mais de savoir s'il faut
en faire un peu plus ou un peu moins.
Peu des gens perdent leurs temps à se demander si l'on
doit travailler. Le vrai choix consiste à se demander si l'on doit
travailler. Le vrai choix temps un pays ne se demande pas s'il doit avoir ou
non une année mais cette année doit être petite ou
grande18(*).
Consciemment ou non, les individus réalisent des
arbitrages à la marge pour prendre la plupart de leurs décisions.
Les économistes les rendent explicites. En effet, avec les couts
constitue l'un des concepts fondamentaux qu'ils utilisent pour étudier
de façon systématique les couts d'opportunité et les couts
irrécupérables, l'analyse marginale constitue l'un des concepts
fondamentaux qu'ils utilisent pour étudier de façon
systématique les couts des divers les couts des divers choix possibles.
Chapitre 2 :
CONSIDERATIONS GENERALES
Section 1 :
GENERALITES SUR L'OHADA
Le droit obéit au principe qui régit la
vie ; et évolue et se transforme selon la marche de la
société. Cependant, il faut de temps en temps trouver des
mécanismes, des institutions de remplacement pour commencer un nouveau
cycle.
C'est dans cette optique que l'OHADA a été en
vue d'une meilleure gestion d'affaires.
1.1. Présentation et
structures de l'OHADA19(*)
1.1.1. Histoire
En Avril 1991, à Ouagadougou, les ministres des
finances de la zone franche ont décidé d'organiser une
réflexion sur la faisabilité d'un projet de mise en place
progressive d'un droit harmonisé entreprises. Cette idée fut
précisée lors de la réunion des ministres des finances de
la zone, tenue à paris en octobre 1991 et a été
demandé à la France de financer une mission chargée
d'examiner cette faisabilité.
La direction de cette mission qui comprenait sept membres, fut
confiée à Monsieur KEBA M'BAKE ancien vice-président de
l'Internationale de justice de la Haye. Et la mission s'est rendue dans les
pays sous l'angle d'une formation de plus hautes autorités desdits
Etats, des opérations économiques en vue de recueillir leurs
relations et observations.
Ensuite Monsieur KEBA M'BAKE a présenté le
rapport définitif de la mission à la réunion des ministres
des finances de la zone franche, le 17 septembre 1992 à Paris. Les
ministres ont approuvé les propositions faites.
Lors de la conférence des chefs d'Etats de France et
d'Afrique, tenue à Libreville du 5 au 6 octobre 1992, le
président Sénégalais a exposé l'économie du
projet. Après adoption du projet, précise le communiqué
final, les chefs d'Etats ont décidé de sa mise en oeuvre
immédiate. Ils ont ensuite demandé aux ministres des finances et
de la justice de tous les pays concernés d'en faire une priorité
pour une intégration rapide dans le système desdits pays.
1.1.2. Les raisons d'un
droit uniforme
Par la signature du traité créant l'OHADA, le 17
octobre 1993 à Port-Louis, les Etats concernés se sont dits
déterminés à accomplir de nouveaux progrès en la
voie de l'unité Africaines sont à la recherche d'un second
souffle. Aux environs de l'année 1960, les Etats Africains francophones
du Sud-Sahara ont voulu palier à l'insuffisance de l'initiative
privée en s'intéressant eux-mêmes directement dans
l'activité d'entreprises publiques et d'entreprises mixtes.
D'emblée, le traité indique lui-même les
raisons de son avènement. Toute fois, il existe d'autres raisons non
affichés mais tout de même déterminantes que les
circonstances de l'avènement du traité.
1.1.2.1. Raisons
Apparentes
Les économistes Africaines sont à la recherche
d »un second souffle. Aux environs de l'année 1960, les Etats
Africains francophone sud- Sahara ont voulu palier à l'insuffisance de
l'initiative privée en s'investissant eux-mêmes directement dans
l'activité économie par la création d'entreprises
publiques et d'entreprises mixtes.
En même temps, pour favoriser l'éclosion de
l'initiative privée nationale et surtout pour attirer les
investissements étrangers des codes ont évolué dans deux
directions diamétralement opposées allant soit de la
tolérance à la rigueur, soit vers une surenchère dans
l'octroi des avantages fiscaux. Près de 40 ans après
l'avènement des premiers codes, la problématique des
investissements se posent toujours avec acuité :
Les tentatives de regroupements économiques n'ont pas
donnée jusque là des meilleurs résultats. L'Afrique
francophone de l'Ouest par exemple en est à sa quatrième
tentative avec l'union économique monétaire Ouest africain
(UEMCA)
La question du devenir du conseil de l'entente, crée
par la convention signée à Abidjan le 25 mai 1959 sous
l'investigation du président Félix Houphouët BOIGNY,
également principal bailleur de fond de l'institution, s'est posé
avec la disposition de son initiateur et des difficultés d'alors de la
Cote d'Ivoire.
L'objectif restant le même, il convenait de
récupérer à la voie à emprunter pour l'atteindre.
Les signataires du traité OHADA ont préconisé la solution
juridique, persuadés que la réalisation de ces objectifs suppose
la mise en place dans leurs Etats d'un droit des affaires harmonisé,
simple, moderne et adapté afin de faciliter l'activité des
entreprises.
C'est dans ce contexte qu'il crée la surprise en ce
sens que tous les pays concernés partagent presque la même
législation héritée de la France. Cela favorise ainsi le
développement de leurs économies.
1.1.2.2. Raisons non
affichées
Les motivations profondes de l'avènement du
traité de l'OHADA peuvent être recherchées dans deux
directions. Elles ne s'excluent d'ailleurs pas l'une l'autre.
La première est d'inspiration étrangère
à l'Afrique. Pour comprendre cette affirmation, il suffit d'observer que
les Etats africains parties au traité sont tous les membres de la zone
franc ; surtout que la signature du traité est intervenue la veille
de la dévaluation du franc CFA le 12 janvier 1994 et pleine restriction
de Breton Wood. Le contexte de la signature du traité était donc
suffisamment grave pour que celle-ci apparaisse comme un
événement fortuit.
La seconde c'est que l'idée d'élaborer un droit
commun de commerce international avait déjà été
défendue par la déclaration française dans un projet de
convention cadre représentée par elle à la
troisième session de la CNUDCI à New York en 197020(*).
Il suffit de remplace de la commission CNUDI par l'OHADA pour
remarquer que l'objet de la première a été
intégrée par la seconde. Il s'agit en effet de la création
non d'un droit commun de commerce international, mais d'un droit des affaires
informe pour l'ensemble des pays concernés susceptibles, dès
lors, de favoriser leurs échanges commerciaux entre eux que
vis-à-vis de l'extérieur.
1.1.3. Structure de l'OHADA
L'harmonisation de législation nationale des Etats
parties a nécessité la création des institutions communes
dont le rôle est d'une part, d'élaborer l'application de ces
textes et d'autre part de contrôler leur application.
La reforme repose ainsi sur quatre institutions : le
conseil des ministres (CM), la cour commune de justice d'arbitrage (CCJA), le
secrétariat permanent (SP) et l'école régionale
supérieur de la magistrature (ER.SUMA).
1.1.3.1. Le conseil des
ministres
Il est composé des ministres des finances et de la
justice investi du pouvoir normatif. Il est chargé d'adopter les actes
uniformes. C'est-à-dire des normes juridiques ayant valeur de la loi sur
la vie des entreprises.
La présidence du conseil est exercée à
tour de rôle par chaque Etat partie pour une durée d'un an dans
l'ordre alphabétique indiqué à l'article 27 du traite.
Le conseil des ministres se réunit au moins une fois
par an sur convocation de son président, soit à l'initiative
propre de ce dernier, soit à celle de 1/3 des Etats parties. Les
décisions sont précises à la majorité absolue des
membres présents et votants. L'unanimité est requise car personne
ne voudrait se voir imposer une législation qu'il ne voudrait pas.
Néanmoins, pour éviter le blocage du à l'absence possible
d'un Etat partie, seule l'unanimité des présents est requise.
Le conseil a par ailleurs d'autres attributions
administratives et financières. Il nomme le secrétaire permanent
et le Directeur général de l'ERSUMA. Par exemple un conseil de
ministres d'est déjà tenu le 26 septembre 1996 à Paris.
1.1.3.2. La cour commune de
justice et arbitrage
Elle est composée de sept juges élus pour un
mandant de 7 ans renouvelable une fois parmi les Etats parties.
Elle élit en son sein président et ses deux
vice-présidents. Le contentieux est réglé en
première instance et en appel et l'application commune de traité.
Elle peut être consultée à tout moment.
Saisie par voie de recours en cassation, la cour se prononce
sur les décisions rendues par les juridictions d'appel des Etats parties
dans toutes les affaires soulevant des questions relatives à
l'application des actes uniforme et des sanctions pénales.
1.1.3.3. Le
secrétariat permanent
Il est dirigé par un secrétaire permanent qui
assiste le conseil des ministres, prépare les projets d'actes uniformes
en concertation avec les gouvernements des Etats parties. Il soumet le projet
au conseil pour délibération et adoption après avoir
recueilli l'avis du CCJA (cour commune de justice et arbitrage).
Il assure également la publication des actes uniformes
dans le journal officiel de l'OHADA, propose le programme annuels l'ordre du
jour des réunions, organise les élections des membres, etc.
1.1.3.4. L'école
régionale de la magistrature
Après la création de la CCJA, une action devrait
être accompagnée en direction de juridictions nationales et des
acteurs judiciaires car la bonne application des règles
édictées doit se faire en harmonie partout.
Il s'occupe de la formation des magistrats et de leur
perfectionnement ainsi que les auxiliaires de la justice. Des stages y sont
organisés, non seulement pour les universités mais aussi pour les
entreprises.
1.2. L'avènement
système comptable OHADA
Dans un premier temps, nous ferons une description très
sommaire de l'achèvement du système comptable OHADA. Ce qui va
nous amener à commencer par l'exposition des failles du plan comptable
OCAM, puis de souligner la naissance même du système comptable
OHADA. Dans un second temps, nous passerons en revue des différentes
composantes du système. Comptable OHADA. Ce sont les dispositifs
juridiques, le disposition comptable, le plan et le fonctionnement des
comptables, les approfondissement techniques et la comptabilité de
trésorerie.
Avant de faire une exposition sur la naissance du
système comptable OHADA, nous nous attardons sur les limites que
présentait le plan comptable OCAM.
1.2.1. Les failles
observées au niveau du plan comptable OCAM
Le plan comptable OCAM fut adopté en janvier 1970 par
les chefs d'Etats de l'OCAM (organisation commune africaine et malgache. Ce
plan avait pour objet, de dépasser la comptabilité preuve
juridique pour atteindre la comptabilité instrument de gestion21(*).
Le plan comptable OCAM avait plusieurs innovations, entre
autres, la création du tableau des soldes caractéristiques de
gestion, la création du tableau de passage aux soldes des comptes
patrimoniaux, l'intégration de la statistique à la
comptabilité par l'utilisation de la nomenclature etc. par ces
innovations le plan OCAM a prolongé et approfondi les acquis du plan de
1957.
Cependant, bien que le plan présente des innovations
précieuses, l'on constatait que le besoin de le remplacer était
ressenti. Il présentait des failles et était inadéquat
avec la réalité économique. Différents constats
peuvent en fait justifier la mise à l'écart de ce plan comptable
et de l'adoption du système comptable OHADA.
En effet, le plan comptable OCAM avait pour objectif de donner
une conception gestion à la comptabilité. Par contre, le fait que
parmi les innovations du système comptable OHADA, il y a
d'élargissement du bilan, il y a lieu de déduire que cet objectif
n'a pas été atteint. De plus, le plan présentait une
certaine rigidité, une complexité et d'utilisation difficile
surtout pour les secteurs informels22(*).
Or la rigidité et la complexité de la
réglementation comptable sont la cause des manipulations comptables par
les dirigeants. Il faut donc adopter des normes comptables souples et
générales pour responsabiliser les dirigeants.
Ensuite le plan OCAM n'était pas le seul
référentiel comptable en vigueur dans la zone. Ce qui ne
permettait pas la comparaison entre les entreprises23(*).
Aussi, on notait la pluralité des bilans et des autres
états financiers. Ce qui affectait la fiabilité des informations
comptables émanant des entreprises, car ces documents ne donnaient pas
une image fidele de la situation de ces entreprises et de l'évolution
patrimoniale. De même, la norme comptable était obsolète et
présentait un déphasage avec les normes internationales. Les
investisseurs et les opérations économiques sont devenus
très attachés aux dispositions de la prévention du secteur
productif. Du fait, dans la structure économique actuelle le secteur
informel occupe une place très importante, prenons le cas du Cameroun
où la plus part des entreprises et surtout les TPE et les PME,
évoluent dans ce secteur. Mail le plan comptable OCAM ne permettait au
regard toutes ces failles, on pouvait constater l'ultime
nécessité de penser à un système qui prendrait en
considération toutes ces limites, et s'adaptent à la
réalité économique, au « Village
planétaire ».
1.2.2. La naissance du
système comptable OHADA24(*)
Historiquement, plusieurs systèmes comptables ont
été utilisés dans la zone de l'espace OHADA. Tout d'abord,
il y a eu le plan comptable Français de 1957. Puis, il y a eu le plan
comptable général de l'OHADA première version qui a
été adopté à Dakar en 1995, mais jamais unis en
application. Enfin, intervient le plan comptable général des
entreprises du système comptable Ouest Africain (SYSCOA).
D'un côte, le plan comptable OCAM qui était en
vigueur présentait beaucoup de lacunes qu'il fallait prendre en
considération. Et de l'autre coté la prise de conscience se
faisant au plan macro économique, les autorités monétaire
et financier (BCAO, UMOA) se préoccupaient des instruments de gestion
des entreprises. A cet effet, elles définissent des nouveaux instruments
de gestion monétaire dont la mise en oeuvre nécessitait entre
autres, la réalisation d'une centrale des bilans. Cette centrale
constitue et gère une base des données descriptives,
financières et comptables et public après traitement des
informations destinées à des analyses multiformes. Ces
préoccupations vont enfin de compte, mener à l'adoption de droit
comptable tel que, celui de SYSCOA qui a été adopté en
1996 et entré en vigueur en 1998.
Ainsi puisque les choses évoluent et étant
donné que le but de l'OHADA est l'uniformatisation et l'unification de
droit des affaires dont le droit comptable est une branche, le système
comptable OHADA 2ème version voit le jour le 24 mars 2000
à Yaoundé (Cameroun). Le conseil des ministres de l'OHADA adopte
l'acte uniforme portant organisation et harmonisation des entreprises dans
sises dans les Etats parties au traité de Port-Louis. Ce traité
s'applique ainsi, à tous les membres qui sont au nombre de seize (16) le
système comptable OHADA est entré en vigueur en deux
temps :
- Le 1er janvier 2001 pour le comptable personnel
des entreprises
- Le 1er janvier 2001 pour les comptes
consolidés et les comptes combinés
Le plan comptable local, face à la mondialisation de
l'économie, face à la préoccupation internationale sur la
mondialisation, s'est montré défaillant sur plusieurs niveaux. Il
a fallu mener des réflexions pour trouver son successeur. C'est ainsi
que le système comptable OHADA a vu le jour et devenu
« référentiel comptable qui s'inscrit dans la
lignée de l'Ecole Continentale et de pratique comptable25(*).
1.3. Les composantes du
système comptable OHADA
Le plan comptable local, face à la mobilisation de
l'économie, face à la préoccupation internationale sur la
mondialisation s'est montré défaillant sur plusieurs niveaux. Il
a fallu mener des réflexions pour trouver son successeur. C'est ainsi
que le système comptable OHADA a vu le jour et devenu un
« référentiel comptable qui s'inscrit dans la
lignée de l'Ecole continentale et de pratique comptable »
26(*)
Quelles sont alors les composantes de ce
« référentiel comptable »
Le système comptable OHADA comporte l'ensemble de la
réglementation comptable jugée adaptée à la
situation des entreprises de l'espace OHADA et à l'évolution des
techniques comptables27(*). Le système forme donc un ensemble
cohérent comprenant le dispositif juridique, le dispositif comptable, le
plan et le fonctionnement des comptes, les approfondissements techniques et la
comptabilité de trésorerie. Cette présentation consistera
à commencer par les dispositifs du système ensuite les autres
composantes.
1.3.1. Les dispositifs du
système OHADA
Nous commençons tour à tour par la
présentation du dispositif juridique puis le dispositif comptable.
A. Le dispositif juridique
L'acte uniforme à définit les obligations
liées aux comptes personnels des entreprises, les obligations
liées aux comptes combinés et les sanctions prévues en
cas de non-conformité à ces obligations. Ces mesures sont
définies en cent treize articles. L'acte uniforme élargit le
champ d'application de l'obligation de terme d'une comptabilité en vue
d'une meilleure appréhension du secteur productif. Seuls sont exclus de
son champ, les établissements financiers, les banques, les compagnies
d'assurances et les entités soumises à la
réglementation de la comptabilité OHADA consacre une acceptation
plus large de la notion d'entreprise. Les dispositifs sont
complétés par les annexes, c'est-à-dire les autres
composantes du système.
B. Le dispositif comptable
Il comporte trois grandes parties : le cade conceptuel et
la structure du système comptable OHADA, la terminaison et les
états financiers. Pour palier à l'insuffisance du plan OCAM et de
ses dérivés, les systèmes comptables OHADA présente
les principes et les concepts servant d'assise en dispositif comptable. Ainsi
donc, le cadre conceptuel traité dans cette partie s'inscrire de la
pratique internationale, mais souligne le changement de fond et de forme par
rapport aux plans comptables qui étaient en vigueur. La
définition d'une terminologie assez riche moindre le souci de donner aux
utilisateurs la même acceptation des termes.
1.3.2. Les autres
composantes du système comptable OHADA
A. Le plan et le fondement des comptes
Cette partie comprend le plan des comptes, le tableau de
correspondance postes/comptes et le fonctionnement des comptes. Outre les
fondements conceptuels du plan de compte, cette partie expose la liste des
comptes (codification à 4 chiffres) à laquelle elle
confère une certaine flexibilité avec une possibilité de
lui adjoindre les nomenclatures définies par la statistique pour des
analyses complémentaire. Elle précise le fonctionnement des
comptes en faisant des commentaires et en donnant des éléments de
contrôle. La correspondance entre des états financiers et les
comptes y est faite.
B. Les approfondissements techniques
Cette partie du système comptable OHADA ressort les
précisions et compléments techniques sur certains points
difficiles de la pratique comptable. Elle donne des explications par exemple
dur le traitement des opérations de crédit-bail, les contrats
plein-exercices, la réévaluation des bilans ....
Aussi le système décrit la méthodologie
de consolidations (sui est devenue obligatoire) et la démarche à
suivre pour produire les états financiers consolidés. Egalement,
des approfondissements sont portés sur les comptes combinés qui
visent l'appréhension du poids économiques d'entités
étrangères exerçant leur activité dans la zone
OHADA. Par ailleurs, le système comptable OHADA qui a une approche
gestion, prévoit à ce titre éléments utiles
à la comptabilité nationale dans l'état annexé.
Enfin, une nouvelle analyse financière ainsi que des
développements sur la comptabilité de gestion font aussi partie
intégrante de ces approfondissements.
C. La comptabilité de
trésorerie
Pour prendre en compte le secteur informel qui constitue
l'essentiel de notre secteur productif le système comptable OHADA a
prévue le système minimal de trésorerie pour les
très petites entreprises. C'est une publication à part.
Tout au long de ce qui précède, nous nous sommes
attardés à souligner d'abord, l'avènement du
système comptable OHADA ce qui nous a permit de faire le recensement des
failles de l'ancien plan comptable en vigueur ainsi que de ses
dérivés. Par la suite, u, nouveau système est né
pour palier, certainement, les faibles observés.
Après avoir cerné la condition du système
comptable OHADA, la question qui peut directement nous venir à l'esprit
c'est sur quoi se fonde ce système ? Cette matière
sera exploitée dans le dernier.
Section 2 : GENERALITE
SUR LA PAUVRETE EN RDC
2.1. Cadre conceptuel
Si la science économique est réputée pour
ses courants de pensée divergents, ses querelles universitaires et ses
penchants, elle se me de fois d'accord. Les économistes
spécialisées sur des questions de développement et du
bien-être ont illustré cette
« marmité » en tombant d'accord qu'il y a une
économie puissante et florissante que celle-ci o des
répercussions sur le social, car estiment qu'elle est faite pour le bien
-être de l'homme et son épanouissement.
Il n'est plus un système que pour saisir le
bien-être, les économistes recourent aussi à la notion de
pauvreté, qui elle a son tour, fait appel à me pléiade des
concepts et méthodes. Mais qu'est-ce que la pauvreté ? La
pauvreté est un phénomène couvrant dans son acceptation
non seulement l'absence de revenus et de ressources mais inclut aussi la notion
de vulnérabilité, à une alimentation adéquate,
à l'éducation et à la santé, aux ressources
naturelles et à l'eau potable, à la terre, à l'emploi et
au crédit à l'information et à la participation politique
aux services et aux infrastructures28(*). Ces détails sur la pauvreté sont
clairs, qu'elle semble si évidente, qu'il nous pourrait inutile de
donner une définition générique. De ce fait, chacun
l'utilise à sa manière politique ou polémique le cas
échéant. D'ailleurs, la floraison d'ouvrages qui lui est
consacré contribue, tant soi à un accord sur une
définition commune.
Mais pour pénétrer l'ampleur de ce concept, un
regard sur des pauvres (au sens des individus) et des pays pauvres est le
chemin emprunté par tout le monde. Du reste, à ce jour, personne
ne semble ignorer que la RDC est l'un des pays les plus pauvres de la
planète aux richesses naturelles, littéralement, immenses.
Cependant, « ce qui est familier n'est pas pour cela
connu » disait HEGEL. Ainsi nous tâcherons dans la
présente monographie d'esquisser la problématique de la
pauvreté congolaise et d'en présenter les contours. Nous nous
remettrons plus sur des données statistiques publiées et des
commentaires des divers publiées et des commentaires des divers et
multiples travaux sur ce sujet pour faire connaître et saisir la notion
de pauvreté en RDC.
2.2. Economie congolaise
Etymologiquement il va sans dire qu'il est impossible
de parler pauvreté congolaise sans parler des causes. De cette
façon, nous aborderons succinctement de prime abord la situation de
l'économie congolaise avant de traiter le noeud de la question,
c'est-à-dire la pauvreté congolaise.
Qu'il suffise de signaler ici que la situation de
l'économie congolaise en particulier et celle de la RDC comme
état on donner et continue de donner de maux de tête à un
grand nombre d'économiste. Cette situation particulière est
catastrophique. Elle est, en passant, pour l'homme de science un vaste champ
d'étude pour les sciences social.
Quel est le nom de l'économiste congolais qui ne s'est
pas plaint de l'économie de la RDC ? La situation économique
qui a précédente a donné matière à
réflexion et à critiqué à plusieurs penseurs. Paul
LUWASANGU a parlé d'une malédiction pour saisir l'effondrement de
l'économie congolaise29(*). Le professeur TSHIUNZA MBIYE a parlé du
triangle maléfique de l'hyper-inflation, de
l'hyper-dépréciation et de l'hyper-récession30(*).
Comme caractéristique de cette économie, lequel
triangle maléfique semble être de l'histoire ancienne depuis la
gamme de mesure d'ajustement économique porté successivement par
le programme intermédiaire renforcer (PIR) et le programme
économique du gouvernement mise en oeuvre respectivement en 2001 et
2002.
On peut constater à travers l'évolution de taux
de croissance que le changement de la contre performance économique
commence en 2002. Le retour sur le chantier de la croissance, que l'on observe,
et selon Paul LUWASANGU le résultat de la stabilité
macroéconomique, conjugué avec les effets de reforme structurelle
ainsi que les dividendes de la paix retrouver31(*).
Le gouvernement à commencé à entonner de
champ des fêtes, genre « le Congo va mieux qu'il a 15
ans »32(*). Il
est vrai loin s'en faut, que quelques indicateurs macro-économiques
atteste ce changement entre autre : la relative stabilité du prix
et du taux d'échange et un semblant de paix social ...
Cependant malgré ce changement, cette économie
n'est pas toujours puissante ni formel comme jadis et, la majorité des
congolais ne récente aucun « effet d'entrainement »
de ce performance qu'épellent certains économistes et le
gouvernement. Le Professeur KALONDJI NTALADJA va s'intéressé
à se problème.
En véritable réaliste, il écrit, à
propos du taux de croissance économique positive : « son
caractère global cache souvent la précarité des
détails et par endroit certaines ambigüités tendent à
convier la cité à la fête « fête
africaine » alors que, dans sa réalité des choses
« il n'y a pas fête »33(*). Cette croissance (particulièrement celle de
2002) ne « s'est traduite, ni par l'amélioration de la
situation de la pauvreté dans la quelle est plongée la RDC, ni
par la réduction des inégalités
distributives »34(*). Il conclut son article en ce terme :
« or, comme la croissance économique ne contribue, du moins
à court terme, ni à l'amélioration du bien-être
économique, ni à celle du bien-être humain, la
problématique congolaise prouve d'ailleurs par la même occasion
que la théorie de l'économie des retombés. Il ne se
vérifie pas dans le contexte congolais35(*). Il conclut son article ce terme :
« or, comme la croissance économique ne contribue, du moins
à court terme, ni à l'amélioration du bien être
économique, ni à celle du bien être humain, la
problématique congolaise prouve d'ailleurs par la même occasion de
la théorie que de l'économie de retomber ne se justifie pas dans
le contexte congolais36(*). Pour en mesurer l'ampleur nous allons analyser
l'évolution du PIB congolais depuis 1960 jusqu'à nos
jours
Tableau
n°1 : Evolution du PIB/ hab. pour la RDC
de 1960-201037(*)
N°
|
Années
|
Données
|
1
|
1960
|
323,2
|
2
|
1961
|
280,7
|
3
|
1962
|
331,6
|
4
|
1963
|
339,8
|
5
|
1964
|
322,6
|
6
|
1965
|
316,7
|
7
|
1966
|
328,2
|
8
|
1967
|
315,2
|
9
|
1968
|
318,7
|
10
|
1969
|
337,7
|
11
|
1970
|
326,6
|
12
|
1971
|
335,9
|
13
|
1972
|
326,4
|
14
|
1973
|
342,5
|
15
|
1974
|
342,7
|
16
|
1975
|
315,7
|
17
|
1976
|
289,6
|
18
|
1977
|
282,6
|
19
|
1978
|
259,1
|
20
|
1979
|
252,1
|
21
|
1980
|
249,9
|
22
|
1981
|
248,4
|
23
|
1982
|
240,2
|
24
|
1983
|
236,8
|
25
|
1984
|
242,8
|
26
|
1985
|
236,9
|
27
|
1986
|
240,9
|
28
|
1987
|
240,1
|
29
|
1988
|
233,9
|
30
|
1989
|
223,6
|
31
|
1990
|
201,9
|
32
|
1991
|
178,2
|
33
|
1992
|
153,5
|
34
|
1993
|
127,9
|
35
|
1994
|
118,7
|
36
|
1995
|
115,9
|
37
|
1996
|
111,9
|
38
|
1997
|
103,3
|
39
|
1998
|
99,6
|
40
|
1999
|
93,4
|
42
|
2000
|
84,9
|
43
|
2001
|
81
|
44
|
2002
|
81,5
|
45
|
2003
|
83,6
|
46
|
2004
|
86,4
|
47
|
2005
|
90,4
|
48
|
2006
|
92,4
|
49
|
2007
|
95,4
|
50
|
2008
|
98,5
|
52
|
2009
|
96
|
53
|
2010
|
97
|
Graphique de l'évolution du PIB/ hab. de la
RDC de 1960-2010 AnnéesDonnées
Voici l'interprétation :
L'évolution Pour l'ensemble de la période
1960-2008, on enregistre une moyenne annuelle de 220.C'est en 1974 qu'on
enregistre le plus haut niveau (342,7) et c'est en 2001 qu'on enregistre le
plus bas niveau. Le changement enregistré entre la première et la
dernière année est de 70%. Pour effectuer ce calcul, nous
disposons des résultats pour 49 années de la période
1960-2008.
Définition Le Produit intérieur brut (PIB)
est l'indicateur le plus retenu pour évaluer la production de biens et
services d'un pays pendant une année. Il illustre l'importance de
l'activité économique d'un pays ou encore la grandeur de sa
richesse générée. Quand il est formulé en dollars
constants, comme c'est ici le cas, on peut procéder plus
adéquatement à des comparaisons à travers les
années puisqu'on tient alors compte de l'inflation ou de la
déflation. Cette information tient compte de l'importance de la
population. Enfin, pour des comparaisons internationales plus adéquates
on doit examiner les données formulées en PPA (parité
pouvoir d'achat).
Dans le même registre, quelques jeunes
économistes en formation de l'université de Kinshasa sont
même allés loin pour traiter leur pays, à l'époque,
d'un pays en voie de disparition (PED)38(*). Notons que c'était quand même
osé de leur part. Brièvement la situation économique de
la RDC laisse à désirer. Il y a à boire et à
manger.
Néanmoins, qu'il nous soit encore permis, pour la
énième fois, de parler de l'économie congolaise. Il est
sans doute inconvenable de parler de la désastreuse situation
économique congolaise sans parler des origines de la situation.
Cette réalité comme l'on fait remarqué
quelques avisés, n'est qu'héritage de l'instabilité
permanente de l'après indépendance et du contraire de la bonne
gouvernance » : attitudes prédatrices de la part des
acteurs internes et externes (notamment, leur capacité à
entreprendre des guerres de prédation), pratique de corruption,
d'enrichissement illicite et de dilapidation des ressources publiques, de la
détérioration des capacités militaires de défense
du territoire national ; et de la baisse de la productivité du
travail dans les secteurs d'extraction ...39(*)
Que devient alors la RDCONGO si elle a vécu le
pire ?
2.3. Aperçu
général sur la situation
Sans hésitation, nous pourrons dire que la
réponse à la question sus-posée est une terre
dévastée par un TSUNAMI à la fois silencieux et bruyant,
le Congo-Kinshasa fait partie des pays les moins avancés. Sa structure
économique est comparable à celle des autres pays de l'Afrique
centrale, mais son économie est handicapée par une guerre civile
lancinante et un des niveaux des corruptions les plus élevés de
la planète à croire TRANSPARENCY international, et est l'une des
économies les moins compétitives et formelle d'Afrique. Ainsi,
tous les observateurs qui s'intéressent de près à la RDC
ont le même constat « Pays riche, mais population
pauvre » ; un véritable paradoxe, s'exclament ces
derniers.
2.3.1.
Généralités sur la pauvreté congolaise
2.3.1.1. États des
lieux
Malgré ses immenses ressources naturelles, la RDC est
l'un des pays les plus pauvres au monde, ou les de guerre ont
égorgé le pays en détruisant les quelques infrastructures
et activités productives ; qui y étaient. Les populations
vivent dans des conditions économiques et sanitaires déplorables,
notamment dans les régions de l'est du pays ou des bandes rebelles
armées sévissent encore. Les indicateurs sociaux affichent des
niveaux tellement bas qu'il s'avère pratiquement pour le pays
d'atteindre un seul OMD (objectif du millénaire pour le
développement). L'accès à l'eau à l'assainissement
ne concerne respectivement que 22 et 9 pour cent de la population totale, avec
d'importantes disparités entre régions ainsi qu'entre les zones
rurales et urbaines.40(*)
Près de 80 pour cent de la population congolaise
survivent à limite de la dignité humaine, avec moins de 1USD par
personne et par jour.41(*)
Et moins de 20 pour cent des habitants avaient un accès régulier
à l'électricité. Et actuellement aves les coupures
intempestives nous pouvons affirmer que la tendance est à la baisse.
Selon le rapport annuel sur le développement dans le monde de2006, la
RDC est classée 167e sur 177, avec un revenu national par
parité des pouvoirs d'achats de 705 dollars par an, loin derrière
le Congo voisin qui se retrouve à la 140e place sur 177,
pourtant le pays était aussi frappé récemment par la
guerre. Environ 1200 personnes, dont la moitié sont des enfants, meurent
chaque jour en RDC en raison de la violence, des maladies et de la mal
nutrition. La RDC serait aussi le pays qui abritait le plus d'enfants soldats
au monde. 42(*)
Les violations des droits humains, (pendant la guerre) en
particulier des enfants et des femmes, ont eu des répercutions
très profondes au sein de la population. Dans plusieurs provinces, des
mines antipersonnel empêchent toujours les gens à travailler la
terre... les disparités régionales sont très fortes. Les
populations de l'est du pays vivaient en moyenne avec 32 usd par an et par
habitant alors que celle du sud disposaient de 138 USD et celle de la province
de Kinshasa, de 323 USD , trois plus qu'à l'est. La pauvreté
se manifeste par la malnutrition qui touche entre 30 et 50 pour cent des femmes
et des enfants. Au total, 16 millions de personnes sont en situation
d'insécurité alimentaire.43(*)
2.3.1.2.
Conséquences de la pauvreté congolaise
Baudouin écrit « la pauvreté ou la
misère extrême de la RDC peut s'expliquer uniquement par la faible
performance de ses institutions, de ses entreprises, encore de ses coutumes.
Notre mode de travail, notre niveau de vie et nos politiques sont
déterminés par un ordre mondial et cet ordre mondial est
fortement marqué par le jeu des intérêts de grandes
puissances qui ne veulent pas l'avancement de la RDC et qui par continuent
à aggraver la misère des congolais.
Nos politiques aussi avec leur mauvaise gestion ont
plongé le pays dans l'abime où il croupit c'est-à-dire
chacun des gouvernements à sa part de responsabilité à la
descente aux enfers que poursuit le niveau de vie congolais, dans la mesure
où les dirigeants sont restés marqués non pas par le souci
profit et promouvoir le progrès économique et social, mais par un
esprit servile et fortement tourné vers el seul profit et leur
sécurité personnelle. A cela s'ajoute les mécanismes
financiers internationaux qui créent la pauvreté et la
dépendance. 44(*)
A. Sur l'emploi
Sur le marché du travail, la situation de chômage
ou d'emploi précaire touchait la très grande majorité de
la population active en 2004. La plupart du travail informel est en constante
augmentation et les salaires sont dérisoires45(*). Aux termes des
négociations de février 2004, un nouveau barème salarial
avait fixé à 208 dollars le traitement mensuel du dernier
fonctionnaire de l'Etat et à 2080 dollars celui su secrétaire
général de l'administration publique. Cependant, cette grille
n'est toujours pas appliquée. Un huissier (le plus bas salaire) touche
826 francs congolais (environ 1,7 dollar) auxquels s'ajoute une prime mensuelle
de transport de 92020 francs congolais (20 dollars).46(*)
B. Sur la Parité
Les progrès vers la réalisation des objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) sont très timides.
Les inégalités de genre sont très importantes car les
femmes n'ont pas accès aux facteurs de production (terres, capital,
travail) ni à l'éducation. En 2004, 61,2 pour cent des femmes
vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Leurs taux de scolarisation et
d'analphabétisme sont beaucoup plus élevés que chez les
hommes. Les femmes seront également exposées aux violences
sexuelles des forces armées et des rebelles. Elles sont par ailleurs
sous représentées dans la prise de décision au niveau
stratégiques.47(*)
La principale cause de la pauvreté des femmes tient
à l'éventail très réduit des opportunités,
elles disposent que leur capacité physique pour affronter à la
fois les dures conditions du marché de travail, le rôle exigeant
d'épouse et les devoirs écrasants de mère. Elles partent
donc défavorisées sur le marché de travail les
difficultés des femmes quant à l'accès aux facteurs
production sont renforcées par le dispositif juridique et institutionnel
qui consacre l'incapacité de la femme mariée en exigent
l'autorisation préalable de mari. 48(*)
D. Sur La Santé
Dans le secteur de la santé, la situation reste
dramatique. Environ 20 millions de personnes étaient
sous-alimentées en 2006. Entre 1998 et 2004, environ 4 millions de
personnes sont mortes de maladies courantes et curables faute de services
publics, d'infrastructures, d'équipement et d'accès aux soins,
particulièrement dans les zones rurales. En milieu rurales, il y avait
en moyenne un seul médecin pour 56.000 habitants en 2005. La RDC figure
aussi parmi les pays au monde les plus touchés par le choléra.
Entre 2002 et 2004, 65.000 cas ont été déclarés
à l'OMS (Organisation Mondiale de Santé), sur lesquels 3.200
décès.49(*)
Le taux de mortalité infantile, de 128 pour 1000
naissances, est l'un des plus élevés au monde. Seuls 61 pour cent
des accouchements sont médicalement assistés, mais les
disparités régionales sont énormes et en moyenne, le taux
de mortalité maternelle est de 1289 femmes sur 100.000. Un enfant sur 10
est orphelin. Dans le domaine de la santé, des campagnes de vaccination
et de dépistage se sont déroulées de septembre à
décembre 2005 ensuite de 2009 à 2010 dans huit provinces. Ces
campagnes devaient toucher plus de 10 millions d'enfants moins de 5 ans, en ce
qui concerne la polio, et près de 8 millions d'enfants de 6 mois
à 15 ans pour la rougeole. En 2004, 4 millions de cas de paludisme ont
été enregistrés et 13000 personnes en sont mortes.
Cependant, le chiffre ne représenterait en réalité que 20
pour cent des cas de paludisme car 80 pour cent des malades ne consultent pas
dans les hôpitaux.
Le VIH/Sida est un véritable problème pour les
paysans. Il se propage à une vitesse exponentielle. Selon les
statistiques 2004, 2,6 millions d'enfants sont orphelins dont un tiers à
cause du sida. Pas moins de 2,6 millions de personnes seraient
contaminées, sur lesquelles 120 000 enfants. Seuls quelque 5000
malades bénéficieraient d'un accès aux
antirétroviraux, sur plus de 400 000 personnes ayant besoin du
traitement bénéficieraient d'un accès aux
antirétroviraux, sur plus de 400 000 personnes ayant besoin du
traitement.50(*)
Le taux de mortalité infantile est passé de 125
pour mille en 1990 à 170 mille en 2000, le taux de mortalité
maternelle de 800 décès pour 100 000 naissances vivantes en
1990 à 2.000 décès pour 100 000 naissances
actuellement. L'espérance de vie était de 42 ans en 2002 contre
une moyenne africaine de 51 ans. Près de la moitie de la population est
âgée de moins de 15 ans, une situation qui crée
d'énormes besoins en termes d'éducation et de santé pour
les jeunes. Or, l'accès aux services de santé de base est
inférieur à 26 pour cent.51(*)
E. Education
Du fait de la carence de l'Etat, le système
éducatif est essentiellement financé par les parents. Le taux de
scolarisation est de 52 pour cent. La scolarisation primaire a diminué
à cause de l'isolement des régions, de l'incapacité
croissante des parents à payer les frais scolaires, du manque
d'entretien des infrastructures, du manque de manuels scolaires et de la baisse
de l'instruction. Les instituteurs perçoivent un salaire de moins de 20
dollars par mois.52(*)
Le taux d'alphabétisation est actuellement de 68.1 pour cent.
Près d'un enfant congolais sur deux ne va pas à l'école
primaire, dont 30 pour cent à cause des problèmes liés aux
frais scolaires. A cela s'ajoutent la mauvaise qualité de
l'enseignement, les taux de redoublement très élevés et la
condition difficile des enseignements. 53(*) Selon les chiffres d'Amnesty international. Seulement
29 pour cent des enfants iraient jusqu'au bout de l'école primaire et
4,7 millions de jeunes enfants (2.5 millions de filles) ne seraient pas
scolarisés. 54(*)
F. Pauvreté urbaine et habitat
La RDC accuse un déficit annuel évalue à
240.000 logements. Les villes congolaises subissent un processus auto entretenu
de destruction. A la destruction du milieu physique (érosion) s'ajoute
celle de l'environnement, résultant de la mauvaise gestion des villes
qui est liée aux problèmes de transports, à la gestion des
déchets solides et liquides et les déférentes formes de
population.
On observe une extension continuelle des bidonvilles autour de
grands centres urbains, sur les terres laissés pour compte (terres
arables, collinaires, terres sensibles à l'éboulement, terres
inondables) où se concentre une population vulnérable. En effet,
sur base des enquêtes menées en 1999, on dénombre 396.620
bidonvilles pour l'ensemble du pays, dont 94,6% de constructions
précaires 5,4% d'unités de bâtis érigées sur
des sites à risques. Si les tendances actuelles se maintiennent, les
bidonvilles atteindront le chiffre de 5.211.488 à l'horizon 2010 pour
l'ensemble du pays. Selon l'enquête sur la perception de la
pauvreté 81,0% de ménages ont déclaré ne pas
être satisfaits de leur logement.55(*)
G. Inégalité
D'une manière générale, l'indice
d'inégalité (Gini) est fort élevé (42%). Il
suggère l'existence d'injustice distributive, de discrimination et
d'exclusion quasi-endémique dans les pays. Comme pour les indices de
pauvreté, l'inégalité est marquée par des
disparités considérables. Les provinces de deux Kasaï et
celle du Katanga accusent des taux d'inégalité le plus
élevés (avec un Gini de plus de 40%). Les
inégalités sont relativement faibles dans les provinces du
Bas-Congo et celle du Sud-Kivu. La ville province de Kinshasa est
également caractérisée par de fortes
inégalités (39%). L'indice d'inégalité le plus
élevé (45%) se localise dans les catégories extrêmes
(ménages dont le chef est un cadre et/ou une aide-familiale).
L'inégalité la plus faible se retrouve chez les apprentis (27%)
et les manoeuvres (37%).56(*)
Les problèmes associés à la
pauvreté en RDC sont étroitement aux inégalités
économiques et sociales, à la disparité dans le
répartition des ressources. 57(*)
2.4. Résumé
Le profil de pauvreté tel que vécu et
exprimé par la population lors des consultations et/ou du sondage
d'opinion est multidimensionnel (en RDC). Il défère selon le
milieu de résidence et varie d'une province à l'autre. De plus,
les perceptions de la pauvreté se différencient en fonction des
groupes sociaux spécifiques.58(*)
Pour l'ensemble du pays, l'incidence de la pauvreté
(71,34%) est très élevée si on la compare à celle
des autres pays de l'Afrique Centrale. Il en est également de la
profondeur (32,23%) et de la sévérité de la
pauvreté (18,02%).59(*)
En vue de sortir de cette situation déplorable, la RDC
n'a pas de solution miracle si ce n'est que de promouvoir la bonne gouvernance,
consolider la paix et améliorer son climat des affaires (par le
renforcement des institutions), de consolider la stabilité
macroéconomique et la croissance, d'améliorer l'accès aux
services sociaux et réduire la vulnérabilité, de combattre
le VIH/Sida, et de promouvoir la dynamique communautaire.60(*)
Il est possible de réduire de moitié l'incidence
de pauvreté d'ici 2015 en adoptant une stratégie
macroéconomique axée sur de taux de croissance à deux
chiffres si cette croissance est accompagnée d'une stratégie de
justice distributive.
2.4.1. Etat des lieux des
OMD en RDC
Les objectifs du millénaire pour le
développement (OMD) sont au nombre de huit (8) objectifs. Ils ont
été adoptés en 2000, par 189 Etats, que les Etats membres
de l'ONU ont convenu d'atteindre d'ici 2015. La déclaration fut
signée en septembre 2000.
Les 8 objectifs sont :
1. Réduire l'extrême pauvreté et la
faim ;
2. Assurer l'éducation primaire pour tous ;
3. Promouvoir l'égalité des genres et
l'autonomisation des femmes ;
4. Réduire la mentalité infantile ;
5. Améliorer la santé maternelle ;
6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres
maladies ;
7. Assurer un environnement humain durable ;
8. Construire un partenariat mondial pour le
développement.
Le comité de pilotage des OMD en RDC continue à
sensibiliser la population congolaise à une prise de conscience pour la
promotion accélérée du processus des OMD. Cela vise
essentiellement les décideurs du pays et les populations de base.
Les 8 OMD, définis en 2000 par les Nations-Unies, ne
serait pas atteint en 2015 comme ils étaient censés l'être,
constate plusieurs économistes. Le Président du Comité de
pilotage des OMD/RDC a dit ce qui suit : « 2010 sonne fort
à nos oreilles, mais jusqu'à ce jour rien ne semble nous
réveiller », a-t-il soutenu. Toutefois, le rapport national
2010 des progrès des OMD en RDC indique que si des progrès ont
été réalisés pour les objectifs 4, 5, 6, 7 et 8,
beaucoup reste à faire dans le domaine de l'objectif n°1 :
c'est-à-dire la lutte contre la pauvreté et la faim.
Pourtant, la réalisation même au ¼ de cet
objectif pourrait déclencher tout le processus de réalisation des
autres objectifs. Et de poursuivre que nous pouvons l'affirmer sans crainte
d'être contredit que ni sa réduction de la pauvreté, ni
l'éradication de la faim d'ici 2015 n'offrent de perspective de
résultats, à moins d'une action révolutionnaire.
D'ailleurs, nous tenons à signaler que les indicateurs
pour atteindre les objectifs n°1, celui de réduire l'extrême
pauvreté et la faim sont encore faibles. En RD Congo, près de 71%
des personnes vivent en dessous du seuil de la pauvreté. L'incidence de
la pauvreté est plus élevée en milieu rural (75,5%) qu'en
milieu urbain (61,5%).61(*) Soulignons également que l'accès
à la nourriture et sa disponibilité se sont
détériorés à la suite de la chute de la production
agricole. Sans oublier que les régions reculées sont devenues
encore plus isolées en raison de la pauvreté des infrastructures.
2.4.2. Situation de
l'emploi en RDC (suite)
La RDC dispose des structures de formation et des
régulations de l'emploi : il s'agit notamment de l'office national
de l'emploi `ONEM) et de l'Institut National des préparations
professionnelles (INPP) en RDC.
La situation de l'emploi est préoccupante dans notre
pays. En effet, selon les études récentes menées par le
Bureau International du travail(BIT) et de la Banque Centrale du Congo(BCC), le
chômage et l'auto-emploi englobe une grande partie de la population
congolaise. Actuellement, lorsqu'on ne prend en compte que le secteur formel,
le taux de chômage est estimé à 96% (scandaleux taux de
chômage). Lors des années prospères de la RD Congo jusqu'au
recensement scientifique de 1982, ce taux était estimé à
8%. Cette situation est liée aux causes principales suivantes :
- La destruction et la dégradation de l'outil de
production (dues par les pillages) ;
- Le mauvais état des infrastructures de
communication ;
- Le faible taux d'accroissement des investissements ;
- Les guerres ;
- Les tracasseries administratives ;
- L'insécurité juridique ;
- La mauvaise gouvernance ;
- La corruption. Etc.
2.4.3. L'inflation en
RDC
En ce qui concerne la RDC, il y a une crise
énergétique qui en découle, du fait que les recettes
tirées de la production des hydrocarbures occupent la première
position dans structure du budget de l'Etat : « le prix du baril
de pétrole est libellé en USD, il est passé de USD 95
à la fin décembre 2007 à USD 147 en juillet 2008, puis
retombé à USD à fin 2008.
Les fluctuations du prix du Baril ont un impact direct sur le
prix à la pompe ; le transport des biens et des personnes,
l'industrie chimique, la production énergétique
(électricité), la corrélation entre la baisse du dollar et
le renchérissement du prix du baril du pétrole ».
Au plan alimentaire, la crise a provoqué la hausse des
prix des céréales importées (riz, blé,
maïs...) en RDC, les importations sont supérieures à la
production locale qui est affectée par des problèmes liés
à l'évacuation, au transport, à la distribution ou
à la conservation. Avant la crise alimentaire, les MPIODIC (1), qui
contait presque 30$USD en Mai 2007 (dollars américains), se vend en
décembre 2010 à 100$USD ( ) le carton et du côté
des salaires des agents de l'Etat, il n'y a pas de changement
conséquence, difficulté de pouvoir s'approvisionner en vivre pour
la consommation domestique.
Même si, l'Etat augmentait les salaires de ses agents,
et fonctionnaires, une telle inflation ne faire qu'affaiblir d'avantage le
pouvoir d'achat des congolais.
2.4.5. L'IDH de la RDC62(*)
La RDC est 176/182 pays, la RDC est parmi les 10 derniers
l'indice du développement humain. L'IDH en 2010, la RDC chassée
168/169.
05/10/2010 ; Publication par le PNUD de l'IDH 2009. La
RDC arrive 176è sur 182. Sont classés 177è
le Burkina-Faso 178è, le Mali 179 è,
la RCA 180 è, la Serra-Leone, 181 l'Afghanistan et le Niger
182 è. L'IDH tien compte de :
1. L'espérance de vie à la naissance ;
2. Le taux d'alphabétisation de la population ;
3. Du PIB produit intérieur bruit par habitant en
termes de parité du pouvoir d'achat (PPA) calculé en dollars
américains.
Dans le tableau ci-dessous nous une image claire de
l'évolution de L'IDH congolais.
Tableau n°2 : Evolution de L'IDH
congolais de 1975-2010.
Pays
|
Données
|
1975
|
0,414
|
1980
|
0,423
|
1985
|
0,43
|
1990
|
0,423
|
1995
|
0,391
|
2000
|
0,375
|
2005
|
0,411
|
2007
|
0,389
|
2008*
|
0,404
|
2009*
|
0,407
|
2010*
|
0,41
|
Voici
l'interprétation :
Évolution Pour l'ensemble de la période
1975-2007, on enregistre une moyenne annuelle de 0,4. C'est en 1985 qu'on
enregistre le plus haut niveau (0,4) et c'est en 2000 qu'on enregistre le plus
bas niveau (0,4). Le changement enregistré entre la première
et la dernière année estde6%. Pour effectuer ce calcul, nous
disposons des résultatspour8annéesdelapériode1975-2007. A
noter que la RDC a le plus faible PIB par habitant avec USD 298 annuels.
Selon le PNUD, les gens sont la vraie richesse des nations,
le développement vise donc à élargir les choix qui
s'offrent aux personnes pour leur permettre de mener des vies qui leur sont
précieuse. Il s'agit dont de bien plus qu'une croissance
économique, qui n'est qu'un moyen certes très important
d'élargir les choix qui s'offrent aux problèmes.
L'élargissement de ces choix repose sur un
élément essentiel : la construction des capacités
humaines, c'est-à-dire l'éventuel de choses que les gens peuvent
faire ou être dans la vie. Les capacités les plus fondamentales
pour le développement humain qui consistent à mener des vies
caractérisées par la longévité et la santé,
l'accès aux ressources nécessaires pour atteindre un niveau de
vie décent à être en mesure de prendre part à la vie
de la communauté.
Sans cela, de nombreux choix ne sont tout simplement pas
disponibles et de nombreuses opportunités dans la vie restent
inaccessibles publié le 05/10/2009 à 12h08.
Chapitre 3 : L'OHADA
ET LA PROBLEMATIQUE DE LA LUTTE CONTRE
LA PAUVRETE EN RDC : MYTHE OU REALITE
Section 1 : La lutte
contre la pauvreté en RDC
1.1. Présentation de la
RDC
1.1.1 Introduction
La RDC est un don que le bon Dieu a offert à sa
population et à tous ceux qui ont choisi de vivre et d'y travailler le
temps d'une seule vie au Congo n'est pas suffisant pour vivre toute la magie de
la nature, l'immensité des savanes et des forêts, la splendeur des
fleuves et rivières et la douceur d'un climat chaleureux et
recherché. Et Dieu dans sa largesse ne s'est pas contenté du
climat et de la nature, il a pourvu le sous-sol du Congo d'immense richesse, le
plaçant parmi les 8 pays potentiellement le plus riches de la
planète.63(*)
Le fleuve Congo est, après l'Amazone, le second fleuve
du monde par le débit qui, aux hautes eaux, atteint 75.000 mètres
cube par seconde à l'embouchure. Après avoir donné au pays
avec ses affluents, plus de 14.000 kilomètres de voies navigables, il
lui prend la fantaisie de précipiter ses eaux dans l'océan par
une succession des chutes, qui font du site D'Inga à quelques dizaines
de kilomètres de l'embouchure, la plus formidable réserve
d'hydro-électrique du monde. Le potentiel hydro-électrique du
barrage d'Inga peut en effet atteindre une production annuelle de
300.000.000.000 kWh ! Qu'on on en juge ; le monde entier, avec tous
ses barrages aujourd'hui en activité produit peu plus de 1.400.000.000
KWh, soit à peine quatre fois plus que le potentiel d'Inga64(*).
Il n'est pas simplement que ce pays si vaste ait des aspects
très variés. On y trouve, bine sur la chaude forêt
équatoriale et la savane, mais aussi ses frontières orientales,
les volcans de Virunga, les neiges éternelles et les glaciers du
Ruwenzori (5.119 mètres), le tout abritant une faune extrêmement
diverse, composée d'espèces étranges, rarissimes et
protégés que l'on ne rencontre nulle part ailleurs :
l'OKAPI, le Gorille des montagnes, le sanglier géants etc. ...
A cette diversité de la flore et de la faune correspond
une diversité ethnique tout aussi étonnante. Mais le plus
admirable encore est la somptueuse richesse minérale du sous-sol du
Congo, qualifié à juste titre de « scandale
géologique ». On y trouve et on y exploite le coltan,
le cobalt, le cuivre, le fer, l'étain, les métaux rares comme le
radium, le germanium, le niobium, le cérium ... sans oublier bien sur le
diamant.
1.1.2. Histoire 65(*)
Le premier contact des congolais avec l'homme blanc remonte au
mois D'Aout 1484, quand le portugais Diego-Cao découvre l'embouchure du
fleuve Congo, qu'il y baptisa « Rio » le 29 mars 1491 par
les premiers missionnaires franciscains.
En 1492, le nouveau monde (l'Amérique) apparut aux yeux
du « Blanc » comme étant que plus intéressant
que l'Afrique, et les portugais, préoccupe désormais par la
découverte et l'exploitation du Brésil, n'accordent au Congo
qu'une attention de moins soutenue qui se transforma au 16è
siècle, en un simple recrutement d'esclaves principalement
destinés aux grands travaux de mise en valeur du Brésil. De 1600
à 1852, furent aussi emmenés au Brésil trois millions
d'esclaves provenant des côtes du Congo et de l'Angola.
A la même période, un autre commerce d'esclave,
animé par les Arabes, florissait sur les côtes d'Afrique orientale
et à Zanzibar (Tanzanie). Dans leur quête d'opportunité
commerciales et d'influence, les Arabes pénètrent jusqu'au
Kasaï, au centre du Congo ou un certain AHMED BEN MOHAMMED EL-MURJEBI
(surnommé Tippo-Tip) parvint à donner à son action
commerciale une expression politico-religieuse dont le souvenir reste encore
vivace. Le métissage entre arabes et autochtones qui en résulta
fît naitre un nouveau dialecte sur la côte est, mélange de
langues bantoue et Arabe et fut appelé par la suite le
« Swahili » ou « Kiswahili » et qui est
très répandu de nos jours couvrant plusieurs pays de la
région de l'Afrique de l'Est et du Sud-est.
Vers la fin du XVIIe siècle, avec le
développement de la navigation maritime, et partant, du commerce
d'origine externe, les congolais d'alors passèrent de surprise en
surprise. Après la zone côtière, l'arrière pays
découvrait à son tour l'Européen. Ses apparitions
épisodiques au débit du siècle, se firent plus
fréquentes et le plus nombreuses à mesure que les années
passaient. La visite, innocente en apparence, se transforma en opération
de conquête qui ne manqua pas de heurter la volonté du peuple et
de produire tension et opposition. Enfin de compte, la colonisation
s'installa.
A l'époque, le monde vit sous hégémonie
Anglaises et la société Royale de géographie de
londrès va envoyer expédition après expédition
à la découverte du fleuve Congo, de la région des grands
lacs et des sources du Nil. Deux personnages allaient ainsi marquer l'histoire
de la découverte du Congo : l'explorateur Anglais David
LINGINGISTONE et le journaliste Henri Morton STANLEY. Celui-ci entreprit pour
le compte de Léopold II, Roi des Belges, une traversée des vastes
terres bordant le fleuve Congo, de son embouchure à l'arrière
pays, s'installant poste après poste. A la même période, et
parallèlement à cette conquête progressive du pays, de
nombreuses missions catholiques s'implantèrent et entreprirent
l'évangélisation des populations autochtones.
En 1885, la conférence de Berlin, circonscrit les
limites du Congo et reconnu la souveraineté du Roi Léopold II sur
le pays. C'est ainsi que le 16 novembre 1908, ce dernier proclama
officiellement l'annexion à la Belgique de l'Etat indépendant du
Congo (E.I.C), manquent ainsi le début d'une colonisation qui va durer
près de 80ans.
Le 30 juin 1960, cédant aux pressions tant des
populations Congolaises que la communauté internationale, le Roi
Baudouin de Belgique viendra à Kinshasa déclarer
l'indépendance du Congo. Mais mal préparée et
concédée de mauvaise grâce, cette liberté
retrouvée n'engendra que guerre, sécessions et drames humaines
dont le plus marquant fut l'assassinat de Patrice Emery LUMUMBA héros de
l'indépendance.
Le pays ne peut être pacifié et à nouveau
vérifié qu'en 1965 avec notamment, l'aide active des forces des
nations unies. Depuis, exception faite de la période allant de 1965
à 1974, le Congo et les congolais ont beaucoup souffert de la gestion
autocratique du Maréchal MOBUTU.
En mettant fin au règne de ce dernier, le 17 mai 1997,
Laurent Désiré KABILA a crée les conditions d'un nouvel
espoir pour le développement de ce géant de l'Afrique qu'est la
RDCongo. Un espoir que l'action de son fils Joseph KABILA KABANGE, qui lui a
succédé à la tête du pays le 18 janvier 2001,
entretient et consolide chaque jour d'avantage.
1.1.3. Géographie
La RDC est située exactement au coeur de l'Afrique,
de part et d'autre de l'Equation ; et des frontières avec la Rep.
Du Congo (2410 km), la Rep. Centrafricaine (1577), le Soudan (628km),
l'Ouganda (765), le Rwanda (217km), le Burundi (233 km), la Tanzanie (473km),
la Zambie (1930) l'Angola (2511km), et une bordure de 37km sur l'océan
Atlantique. 66(*)
- Latitude de Nord - sud : 5° 2' - 13 ° 15'
- Longitude Ouest - Est : 12 ° 15' - 31° 15'
- Superficie totale : 2.345.410 km2
· 3ème en Afrique après le
soudan et Algérie
· 80 fois la Belgique, 5 fois la France, 259. De la
Superficie des Etats unies.
Climat : Tropical
Moyenne de Température : 25 ° - 20 °C
1.1.4. Population.
Actuellement la RD Congo a me population d'environ 80.000.000
de personne. Et la population urbaine est à environ 20.000.000
personnes. Le pays comprend plus de 200 le pays comprend plus de 200 groupes
Ethniques Africains, avec une majorité Bantous.
La RD Congo est le 2ème pays francophone du
monde en RDC, le français est la langue officielle. Quatre langues
nationales sont très utilisées : le Swahili, le Tshiluba, le
Kikongo, et le Lingala. Il existe en outre 400 dialectes. Et le pays est le
laïc, avec la religion chrétienne est partagée par 80% de la
population. Les autres religions importantes sont les traditionalistes (10%),
l'Islam (5%) et l'animisme (5%).
Les grandes villes du pays sont :
- Kinshasa : 10.000.000 habitants, elle est la capitale
du pays et le siège des institutions nationales.
- Lubumbashi : (985.000 habitants)
- Mbuji mayi : (940.000 habitants)
- Kisangani : (645.000 habitants)
1.1.5. Transport
L'entendue du Congo donne aux voies de transport un rôle
fondamental dans l'économie du pays. Or s'il dispose d'un réseau
fluvial très développé, mais non sans difficultés,
les laissons terrestres sont plus incomplètes et difficiles, et de gros
efforts restent à faire dans ce domaine. Les voies fermées ont
été établies soit pour relier entre eux les biefs
navigables en contournant des rapides, telle la ligne Matadi - Kinshasa, soit
pour débloquer des régions isolées (Katanga, Nord - Est du
Pays). Le réseau routière constitue ni élément
assez faible, les routes ayant toujours été conçues avant
tout
Comme moyen de liaison complémentaire des autres voies.
Les faiblesses des transports de surface et les dimensions du
pays ont entrainé le développement des liaisons
aériennes, toute fois, de gros investissements sont nécessaire
pour la relance et le développement de ce secteur. La compagnie
maritime congolaise, crée par l'Etat exploitait une dizaine de navires
qui assumaient des services réguliers avec l'étranger ;
aujourd'hui, tout est à refaire à la compagnie maritime du congo0
(C.M.C.).
- Aéroports : 232, dont 3 internationaux et 24
ayants des portes couvertes
- Voies Navigables : fluviales : 15.000 km
Locustes : 1.38 km
1.1.6. Communications
- Téléphones : Avec plus de 5
réseaux Téléphonique ayant #177; 25.000.000
d'abonnés.
- Télévision : #177; 48 chaines
(trentaine)
- Radio : une vingtaine des chaines
- Internet Approximativement. 10.000 utilisateurs en 2001 et
en 2010 ils sont estimés à plus de trois cents milles et
après l'installation de la fibre optique dont les travaux sont en cour,
ce nombre va sensiblement augmenter. 67(*)
Avec l'arrivé de des nouvelles technologies
d'information et communication (N.T.I.C), la RD Congo essaye d'emboiter le pas
de la mondialisation en allant à la modernisation de son réseau
d'information. Cela est concrétisé par l'installation des fibres
optiques en haute mer dans la province du Bas - Congo. Le pays est dans la
bonne voie et il serait souhaitable que ses efforts se poursuivent jusqu'au
bout.
1.1.7. Economie 68(*)
L'économie congolaise est essentiellement vers
l'extérieur (c'est-à-dire extravertie).
- Monnaie : le Franc congolais
- Taux approximative : - janvier 2002 = 1$ $USD = 320 FC
- Novembre 2010 = 1$ USD = 900 FC
- Taux d'inflation = 25 °/° en 2008
· GDP/PPP : Estimation 2000 : en
$
: 13 milliards (en 2002)
· Dette Extérieure : Estimation 1998
: 18 milliards
Estimation 2010
Environ : 3,5 milliards
- Réserves Minières : il ya Cobalt (65% au
total mondial), cuivre,
Cardium, Zinc, manganèse, étain, argent,
or, diamants...
- Ressources Naturelles : nous avons : le
Pétrole, Bois
- Produit Agricoles : Il ya une grande diversité
notamment le café,
Le thé, le sucre, l'huile de palme,
hévéa, la
Quinine, la banane, le maïs et le manioc...
- Industries : Il ya des industries :
minières, hydro - électriques, cimenterie, agro - alimentaires,
produits manufacturiers.
L'Economie de la RDC a connu une dégradation continue.
Le PNB par habitant s'est effondré de 630 $ en 1980, il a atteint 110$
en 1998. La disparition des circuits économiques officiels a
donné aux activités informelles une importance dont il n'existe
pas d'équivalent ailleurs dans le monde. Alors qu'elle dispose d'un
énorme potentiel de ressources agricoles, forestières et
minières, la RDC se trouve curieusement parmi les pays les plus pauvres
du monde.
Mais ce constat général doit-être
nuancé, car l'appréciation de la situation congolaise ne saurait
se fonder sur les seuls donnés statistiques officielles, quand du moins
elles existent. En effet la RDC est le pays par excellence ou domine le secteur
informel, celui de l'économie parallèle ou souterraine. Et en
2009, ce secteur a fait perdre (15) quinze milliards de dollars
américains à l'économie Congolaise.
1.1.8. Les
priorités du développement 69(*)
Depuis son indépendance en 1960, aucun
développement significatif n'a été entrepris dans le
secteur de la vie économique. Les autorités gouvernementales
actuelles de la RDC ont en chantier un plan de reconstruction nationale, ainsi
qu'un programme ambitieux de rénovation et de modernisation.
Priorité donnée aux domaines suivants : les infrastructures,
l'agriculture, l'énergie, industrie, la santé et
l'éducation. 70(*)
1.1.9. La Relance de
l'Economie 71(*)
Le gouvernement s'est fixé pour l'objectif de
créer les conditions, cadre nécessaire à la renaissance de
l'économie congolais, dont le potentiel est énorme. La
réforme monétaire et la reforme fiscale sont deux
éléments centraux de cette politique qui ambitionne de mettre en
place un système financier à même de faciliter la
reconstruction du système bancaire et des institutions
financières, privatisation, assainissement de la fonction publique,
etc.
Toutes ces réformes seraient réalisées
dans l'esprit de l'économie de marché. Pareillement, et afin
d'encourager et sécuriser les hommes d'affaires étrangers,
à investir dans le pays, un nouveau code d'investissement a
été crée. Nous en parlerons dans le point suivant.
1.1.10. Un potentiel
exceptionnel
Pays aux immenses ressources naturelles, la République
Démocratique du Congo est potentiellement l'un de pays les plus riches
de la planète. La RD Congo compte en effet 60% de la forêt
africain et figure parmi les dix pays ou coulent 80% des eaux douce de la
terre. Les réserves en cuivre et en cobalt comme à ce jour
représentent, respectivement, 15% et 65% des réserves mondiales.
Le sous - sol regorge également un grand nombre des richesses dont le
diamant, l'or, le pétrole et le méthane... 72(*)
Tableau N°3
· Superficie des provinces
Province
|
Superficie
|
1. BANDUNDU
|
295.658 Km2
|
2. BAS - CONGO
|
53.853 km2
|
3. EQUATEUR
|
403.293 Km2
|
4. PROV.ORIENTALE
|
503. 239 Km2
|
5. K - OCC
|
156.967 Km2
|
6. K - OR
|
168.967 Km2
|
7. KISHASA
|
9.965 Km2
|
8. NORD, SUD KIVU & MANIEMA
|
256.662 Km2
|
11. TOTAL
|
2.345.000 km2
|
Source : ANAPI
1.2. LE CODE DES
INVESTISSEMENT
C'est un document juridique dans lequel l'Etat congolaise
garantie des exonérations aux investisseurs destinés à la
RD Congo.
1.2.1. Traits
Caractéristique
Ce texte est pris dans un contexte de libéralisation
économique, avec un esprit nouveau de facilitation à
l'investissement. C'est un précieux instrument contenant des incitations
à caractère fiscal et douanier destinées aux
investissements privés, publics et d'économie mixte pour la
relance de l'économie congolais.
Le code fixe les règles générales
applicables aux investissements directes ; tant nationaux
qu'étrangères réalisés en RD Congo, et
prévoit des dispositions particulières aux PME et PMI. Tous les
secteurs d'activité sont concernés par le code, à
l'exception de : mines et hydrocarbures, banques, assurance,
réassurance, production d'armement et explosifs, activités
militaires et activités commerciales. Et prévoit un régime
unique pour tous les investissements agrées et égalité de
traitement entre tous les investisseurs nationaux qu'étrangers.73(*)
La mise en place du guichet unique en matière
d'investissement à l'agence Nationale pour la promotion de l'industrie
(ANAPI). L'Etat prévoit également dans ce nouveau code plusieurs
avantages douaniers et fiscaux qui démontrent la bonne volonté de
l'Etat congolais à sécurité les investissements
réalisés.
1.2.2. Secteurs
Concernés par le code des investissements
i l ya plusieurs Secteurs Concernés par le nouveau
code, il s'agit notamment de : L'Agriculture, l'Agro industrie,
l'élevage, la pêche, l'industrie manufacturières,
l'hôtellerie et la restauration, les bâtiments et travaux publics,
le logement sociaux, les bois et forestière, les transports
aériens, routières, maritimes et fluviaux, les
télécommunications, les technologies de l'information,
l'énergie textile et les services divers. 74(*)
1.2.3. Procédure
d'agrément 75(*)
La procédure d'agrément la est
simplifiée ; elle doit se dérouler avec
célébrité (Time Is money).
- Dépôt d'un dossier de demande d'une demande
d'agrément en un seul exemplaire auprès de L' ANAPI.
- Instructions du dossier avec célébrité
par L'ANAPI
- Décision d'agrément par arrêté
interministériel (Plan et Finances) dans les 30 jours.
- Passé ce délai, l'agrément est
réputé accordé.
- En cas de refus, une décision écrite et
motivée.
1.2.4. Condition
d'éligibilité
Les conditions d'éligibilité aux avantages du
code des investissements ont été fortement assouplies par le
nouveau code. Elles se présentent comme suit :
- Etre ou se convertir en entreprise ou société
de droit congolais.
- S'engager à respecter la réglementation en
matière de protection de l'environnement et de la conservation de la
nature.
- S'engager à former les personnels nationaux aux
fonctions techniques spécialisées et aux fonctions d'encadrement
et de responsabilité.
- Porte sur un montant minimum équivalent à
200.000 Dot lors américains
- Garantir un taux de valeur ajoutée égal en
supérieur à 35%.
1.2.5. Avantages
accordés
L'investissement agrée au régime du nouveau code
des investissements bénéficient des avantages
ci-après :76(*)
- Exonération totale, pour les investissements
d'utilité publiques des droits et taxe à l'importation pour les
machines, (l'outillage et les matériels neufs, les pièces de
rechange de première dotation ne dépassant pas 10% de la valeur
CIF
- Exonération totale des droits et taxes à
l'importation, pour les machines, l'outillage et les matériels neufs,
ainsi que les pièces de rechange de première dotation ne
dépassant pas 10% de valeur CIF des dits équipement.
- Exonération des droits et taxes à
l'exportation de tout on partie des produits finis, ouvrés ou
semi-ouvrés dans des conditions favorables pour la balance de
paiement.
- Exonération totale, pour les bénéfices
réalisés par les investissements nouveaux agrées, de
l'impôt professionnel sur le revenu
- Exonération de l'impôt sur le chiffre
d'affaires à l'intérieur pour le produit et services
achetés auprès des producteurs la Caux.
- Exonération du droit proportionnel lors de la
constitution ou de l'augmentation du capital social des SARL.
1.2.6. Durée des
Avantages accordés77(*)
Les avantages douaniers et fiscaux sont accordés pour
les périodes ci-après :
- 3 ans : Zone économique A (ville de
Kinshasa)
- 4 ans : Zone économique B (Bas-Congo, ville de
Lubumbashi, de Likasi et Kolwezi
- 5 ans : Zone économique C (Bandundu, Equateur,
Kasaï-Orientales Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Province Orientale et
Katanga)
Les projets d'investissement des petites et moyennes
entreprises PME et des petites et moyennes Industries (PMI) sont
éligibles aux avantages du code des investissements lorsque le
coût de l'investissement projeté est au moins de 10.000 USD. Outre
les exonérations prévues au régime général,
les PME et PMI bénéficient des avantages suivants :
- Exonération total des droits et taxe à
l'importation pour les machines et matériels, l'outillage même de
seconde main, les pièces de recharge de premiers dotation ne
dépassant pas 10% de la valeur CIF des dits équipements, les
intrants industriels nécessaires à la réalisation de
l'investissement agrées ;
- Autorisation de déduire de leur
bénéfice imposable, les sommes dépensées au titre
de formation, de perfectionnement du chef d'entreprise ou de son personnel, de
protection et de calculer leurs amortissements selon un mode
dégressif ;
- Exonération des droits sur les Actes constitutifs de
société ou coopérative et sur des droits, sur des droits
constitutifs de société ou coopérative et sur des droits
d'enregistrement au nouveau registre de commerce.
1.2.7. Obligation des
entreprises agréent.78(*)
Les entreprises Souscrivent aux obligations
suivantes :
- Réaliser le programme agrée ;
- Tenir une comptabilité
régulière ;
- Assurer la formation du personnel ;
- Respecter les règlementations en matière de
change, de protection de l'environnement et de la conservation de la nature.
- Transmettre semestriellement à L'ANAPI, les
données significatives relatives au degré de réalisation
de l'investissement et de l'exploitation ;
- Respecter la réglementation en vigueur en
matière d'emploi ;
- Se confirmer aux normes de qualité nationales et
internationales biens et services produits.
1.2.8. Sanctions 79(*)
En cas de défaillance :
- Retrait d'agrément après mise en demeure non
suivi d'effet.
- Déchéance avec effet rétroactif.
1.2.9. Réflexion
Après l'analyse des plusieurs variables constitutifs du
code des impôts, nous avons fait ressortir les éléments qui
nous ont permis de remarquer la bonne volonté de l'Etat Congolais
à faire table rase du passé malheureuse de la RD Congo.
Nous sommes sans ignorer que le rôle des entreprise
entant que agents économiques c'est d'investir c'est-à-dire,
chercher les facteurs de production et en suite produire en grande
quantité.
Et lorsque les entreprises produisent moins, il y aura un
impact sur les ménages.
Voilà pourquoi le code des investissements tombent
à pic pour inciter les investissements qui participent ou souhaitent
venir dans le territoire national pour l'offre des biens et service. Les
investissements sont très an portants pour le développement
d'une nation. Et l'Etat est appelé a mettre tout en oeuvre pour
protéger les investissements et lutter contre toutes sortes des
désinvestissements à savoir : les guerres, les conflits
années, les pillages, les tracasseries administratives.
Ces désinvestissements sont à base de la
pauvreté a cause de la destruction de l'outil de production. La RD Congo
est un exemple frappant. Tandis que les pays riches ont des gouvernements forts
et des institutions stables a cause des recettes fiscales et non fiscales, les
recettes à l'import et à l'export ainsi que les assises et
autres.
Donc le gouvernement congolais doit tout mettre en oeuvre
pour l'application de ce code qui semble être un des moyens susceptibles
pour l'amélioration du climat des affaires dans le pays.
1.3. Une Analyse du DSCRP
1.3.1 Contexte
général
La RDC est l'unique pays en Afrique qui partage les
frontières avec neuf pays voisines Angola, Burundi, Centre Afrique,
Congo, Rwanda, Soudan, Tanzanie, Ouganda, Zambie. La persistance de la crise
économique et institutionnelle a attiré la convoitise de certains
pays qui se sont rués sur les richesses du sol et du sous sol. Les
armées occupent, sous le couvent des mouvements rebelles, une partie du
territoire. Cette situation provoque l'une des crises les plus complexes de la
sous région des grands lacs. 80(*)
Le coût économique, social, politique et
environnement de ce conflit est très élevé. Plus de trois
millions des vies humaines ont été perdues. Le nombre des
personnes déplacées est estimé à près de
quatre millions dans la sous région et quelques 10.000 à 15.000
enfants sont utilisés comme soldats.81(*)
L'ampleur et la complexité du conflit ont mis à
dure épreuve. L'instabilité institutionnelle et des
infrastructures socio-économiques de base. Elles constituent un danger
permanent pour l'intégrité de la RDC, et risque d'embraser toute
la sous-région des grands lacs.
Depuis le premier trimestre de l'an 2001, le gouvernement
s'est résolument engagé à restaurer la paix et
reconstruire un Etat moderne, à résorber les
déséquilibres macroéconomiques et relancer la croissance,
et à faire face aux besoins urgents crées par les conflits et les
catastrophes naturelles. 82(*)
Cette volonté a reçu un écho favorable et
une fenêtre d'opportunité lui a été ouverte par les
partenaires. 83(*)
L'appui à la volonté de restaurer la paix et de
reconstruire l'Etat s'est exprimé d'abord par le soutien à la
signature des accords de Lusaka, et ensuite par la mise en oeuvre d'un accord
de cessez-le-feu (Résolution du conseil n°1341), et son
renforcement par les troupes de la mission de l'organisation des Nations-Unies
au Congo (MONUSCO, ex MONUC). De nombreuses initiatives financières,
diplomatiques et politiques s'efforcent d'assurer la bonne fin du dialogue,
laquelle permettra au pays de se doter des institutions légitimes et
crédibles, et d'un Etat démocratique, moderne et respectueux des
droits et liberté de l'homme, seul gage d'une bonne gouvernance
politique, administrative et judiciaire. 84(*)
Par ailleurs, la stabilisation et la reforme
économique sont au centre d'un effort intense de la communauté
internationale. La Banque Mondiale (BM), le Fonds Monétaire
international (FMI), la Banque Africaine de Développement (BAD), l'Union
Européenne (UE) et les agences spécialisées du
système des Nations-Unies (OMS, UNICEF, PNUD, CTB...), appuient les
programmes de reforme mise en place par le gouvernement de la RDC. Pour causer
le cycle de l'hyperinflation, le BM et le FMI ont apporté en appui
technique appréciable à la mise en oeuvre du programme
intermédiaire (PI), et du Programme Intermédiaire Renforcé
(P.I.R).
1.3.2. Enjeux et piliers
du DSCRP
Le DSCRP est l'expression de la volonté du gouvernement
congolais d'engager, à ce processus de renaissance, d'une manière
participative et durale, l'ensemble de la population nationale et les
partenaires intérieures et extérieurs. Il sert de cadre national
organisateur et de fil conducteur aux actions à entreprendre dans
chacune des phases du processus.85(*) Aussi les stratégies intérimaires
(DCRP-1) s'articulent-elles au tour de trois piliers à savoir :
a. Le pilier de la restauration et de la consolidation de la
paix
b. Le pilier de la stabilisation macro-économique et de
la relance de la croissance
c. Le pilier de la dynamique communautaire.
Par ailleurs, le DSRP-1 propose des pistes pour mobiliser des
ressources devant servir au financement des actions retenues ; ces actions
couvrent une mobilisation plus efficace des recettes fiscales et
douanières, la maîtrise et l'amélioration de la
qualité des dépenses publiques la reforme des Régies
financières de renforcement des capacités au sein des
administrations concernées. Le concours de la communauté
internationale, notamment à travers le mécanisme de P.P.E,
viendra en appui à ces efforts internes. 86(*)
A son stade final, le DSRP préconise une charte
nationale de réduction de la pauvreté. C'est dans ce cadre que le
fonctionnement, les mécanismes de suivi et évaluation
participatifs : la charte aura pour mission de promouvoir le
développement humain durable ; elle aura pour avantage, entre
autres, de renforcer les capacités de tous les partenaires nationaux et
de pérenniser la stratégie de réduction de la
pauvreté. 87(*)
1.3.3. Situation de la
Pauvreté en RDC
La pauvreté frappe tout le territoire national et
toutes les catégories sociales, avec des inégalités
très marquées. Ainsi, le PIB/H est de 322,9USD à Kinshasa
alors que dans la province de l'équateur, il est de 25,3USD. Les femmes
sont plus touchées que les hommes. S'il est difficile pour le moment
d'estimer le niveau de la population féminine pauvre, l'enquête
sur les violences faites à la femme et à la jeune fille (Avril
2002) indique qu'en moyenne, 44% des femmes contre 22% des hommes, sont sans
revenu, donc incapables d'accéder aux opportunités. 88(*)
Tableau n°4 : Synthèse de l'analyse
causale de la pauvreté en RDC 89(*)
PROBLEMES
|
CAUSES PROFONDS
|
CAUSES FONDAMENTALES
|
CAUSES TRANSFORMATRICES
|
L'insécurité des personnes et des biens est
forte
|
· Défaillance des services de sécurités
et d'immigration ;
· Mauvaise distribution de la justice ;
· Politique salariale inadaptée.
|
La faiblesse de l'Etat
|
Défaillance de l'Etat dans la gestion de la chose publique
et des conflits
|
Les Ménages ont un faible revenu
|
· Tracasseries administratives ;
· Absence des institutions d'appui technique et de
micro-finance ;
· Effondrement de l'appareil de production.
|
Politique de développement inadéquate
|
Structure d'appui et de micro-finance inadaptée aux
conditions de producteur le plus touché par la précarité
de leurs moyens de production.
|
Les agglomérations sont affectées par les
érosions et l'ensablement
|
· Absence de la culture de protection de
l'environnement ;
· Non respect des normes urbanistiques ;
· Défectuosité des infrastructures
d'évacuation des eaux usées ;
· Exode rural ;
· Flux massif des déplacés des guerres et
conflits armés.
|
Mauvaise gouvernance (irresponsabilité des services
spécialisés de l'Etat)
|
Mauvaise application de la loi foncière et de la loi sur
l'aménagement du territoire.
|
La population a un accès difficile aux infrastructures et
services sociaux de base de qualité
|
· Absence d'institutions financières ;
· Nouvelles infrastructures inexistante,
· Faible production ;
· Manque d'esprit d'initiative et de motivation ;
· Guerre ;
· Impunité.
|
La mauvaise gouvernance
|
Mauvaise planification par l'Etat
|
La population est en insécurité alimentaire
|
· Dysfonctionnement des services et de structure
d'encadrement ;
· Dégradation des routes de dessertes
agricoles ;
· Les guerres et conflits divers
|
L'incohérence de la politique agricole et de
développement rural
|
Dysfonctionnement des services et structures d'encadrement.
|
Le chômage frappe durablement la population active
|
· Environnement peu interne, peu incitatif ;
· Distorsion du système financier bancaire ;
· Distorsion du cadre légal.
|
La mauvaise gouvernance économique
|
Rupture des équilibres fondamentaux
|
Le secteur agricole de produit de rente s'est effondré.
|
· Encadrement, insuffisance et peu outillés ou
démotivées ;
· Recherche agronomique peu soutenue ;
· Evacuation difficile de la production ;
· Produits locaux peu valorisés ;
· Prix non rémunérateur ;
· Mauvaise gestion par les acquéreurs.
|
Mauvaise gouvernance
|
Institutions incapables de politiques, plans, programmes.
|
Gouvernance
|
· Absence de l'implication de la population dans la gestion
de la cité ;
· Disfonctionnement du système d'exécution, de
contrôle et de suivi à tous les niveaux.
|
|
|
1.3.4. Critique du
DSCRP
Malgré les contraintes qui sont dues aux mutations qui
se manifestent au de l'environnement économique congolais. La RDC est
arrivée à atteindre le point d'achèvement de l'initiative
PPTE (Pays pauvres très endettés). Et cet objectif ultime du
DSCRP n'a `était atteint que 2 ans après selon les
prévisions de 2008.
La RDC est toujours en crise et cela malgré la mise en
place du DSCRP et des 5 chantiers de la république qui constitue
l'essentiel du plan quinquennal du gouvernement du gouvernement congolais. Dans
toutes les villes de la RDC, l'accès aux services socio-
économiques de base n'est guère satisfait ; sur 100
ménages, seuls quelques 44 ménages évacuent les ordures
d'une manière hygiénique. A la rentrée scolaire de
2005-2006, seuls quelques 22 pour cent d'élèves ont pu
fréquenter l'école dans la ville de Kinshasa. Les grèves
répétées paralysent le fonctionnement normal des
écoles à l'intérim du pays ceux des élèves
qui fréquentent encore l'école étudient souvent dans des
conditions d'insalubrité inhumaine90(*). Enfin, le nombre, le nombre moyen de personne par
chambre est élevé, soit en peu plus de 3 personnes et la
majorité de la population urbaine active est au chômage. Et lors
de notre enquête, un habitant du quartier nous a fait savoir qu'il y a
des qui atteigne plus de 50 ans d'âge mais sans être en mesure de
s'acheter même un lit descent pour arrêter de dominer à
même le sol91(*).
Pour assurer la suivie, elle s'investit dans les activités du secteur
informel. Et dans le tableau suivant. Nous allons analyser l'évolution
du PUB et du taux de croissance réelle ces 5 dernières
années
Section 2.
L'adhésion de la RDC à L' Ohada
0. Bref aperçu
L'OHADA. Créée en 1993, l'Organisation pour
l'Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires (OHADA) compte actuellement 16
Etats membres (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores,
Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Guinée Bissau,
Guinée Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo),
organise l'unification du droit des affaires et le règlement des litiges
par une juridiction supranationale ainsi que la promotion de l'arbitrage. Les
matières ci-après font l'objet d'actes uniformes : droit
commercial général, sociétés et GIE,
sûretés, procédures simplifiées de recouvrement et
voies d'exécution, procédures collectives (faillite), arbitrage,
comptabilité, transport de marchandises par route. D'autres projets sont
en cours, notamment le droit des contrats, avec le concours d'une expertise
tant africaine qu'internationale. Outre l'amélioration du climat des
affaires, l'adhésion de la RDC à l'Ohada renforcera
l'attractivité et satisfera l'objectif d'intégration
régionale, clé du développement et de la paix en
Afrique.
1. Justifications du processus
de l'adhésion de la RDC à l'Ohada
1.1. Considérations
internes92(*).
Sur le plan juridique, le droit congolais des affaires est
lacunaire (l'équivalent de la société anonyme y est
régi par trois articles), archaïque (incapacité juridique de
la femme mariée, autorisation présidentielle pour la
création de la SARL), désuet et obsolète (règles
relatives à l'exercice du commerce par les étrangers, ignorance
du bail commercial, inefficacité du registre du commerce, survivance
d'un droit de la faillite répressif), en dépit de quelques
efforts de modernisation (droit minier, code des investissements). Sur le plan
judiciaire, la possibilité qu'offre l'Ohada de faire trancher un litige
définitivement par une juridiction supranationale se substituant aux
cours suprêmes nationales apparaît comme l'élément le
plus attractif pour les opérateurs économiques nationaux ou
étrangers.
1.2. Considérations
externes.
La vocation africaine bien affichée de l'Ohada est une
motivation essentielle de l'annonce de l'adhésion de la RDC à
l'Ohada. L'intégration juridique régionale est en effet
nécessaire pour accompagner, encadrer et rationaliser
l'intégration économique tant espérée.
2. Modalités
d'adhésion de la RDC à l'Ohada
Qualité de membre de l'Union Africaine. La RDC, qui
s'est engagée à accélérer son adhésion
à l'Ohada (lettres d'intention au FMI : juillet et décembre
2003), en remplit la condition essentielle : être membre de l'Union
africaine. Il reste la concrétisation du Projet par une lettre
d'intention du Chef de l'Etat aux dirigeants de l'Ohada et l'accompagnement de
la démarche par le Parlement ainsi que le dépôt de
l'instrument d'approbation auprès du Gouvernement dépositaire du
Traité de Port Louis. Cette dernière formalité est lourde
de conséquences, car elle enclenchera le décompte du délai
de soixante jours à l'expiration duquel le droit uniforme issu de
l'Ohada entrera en application dans l'Etat adhérent. Il n'est donc pas
exclu qu'une période plus ou moins longue sépare l'acte
d'adhésion du dépôt de l'instrument d'approbation afin de
garantir la réceptivité et l'assimilation du nouveau droit des
affaires ,garantir la réceptivité et l'assimilation du nouveau
droit des affaires93(*).
2.1. Contexte et
état des lieux
2. 1.1. Diagnostic
La dégradation du climat d'investissement, notamment en
raison d'une insécurité juridique et judiciaire
décriée depuis deux décennies au moins, a conduit les
autorités congolaises à envisager la réforme du droit des
affaires et la Réhabilitation de la justice. D'une part, les
règles applicables aux affaires sont éparses, peu accessibles,
parfois fragmentaires, voire lacunaires, souvent archaïques, comme peuvent
en témoigner le droit des sociétés par actions à
responsabilité limitée (embryonnaire et obsolète) ou
encore le droit de la faillite (largement dépassé par la
pensée juridique moderne qui privilégie autant que possible le
sauvetage des entreprises en difficulté), sans oublier le droit des
contrats commerciaux (qui se réfugie souvent hasardeusement
derrière le droit civil des contrats usuels et des contrats
spéciaux) et le droit commercial général (bail commercial
non réglementé, registre du commerce insuffisamment
organisé)94(*).
D'autre part, notre droit ignore encore diverses techniques
juridiques répandues à travers le monde : la
société unipersonnelle (qui contribuerait à structurer le
secteur informel), le groupement d'intérêt économique, le
droit pénal des sociétés (apte à réprimer
les abus de biens sociaux, par exemple), les procédures d'alerte (pour
renforcer la prévention des risques dans les sociétés),
l'optimisation du rôle et de l'autonomie des commissaires aux comptes, le
mécanisme de la lettre de garantie en droit des sûretés,
entre autres95(*). En
outre, le droit processuel des affaires s'illustre par la pratique de jugements
iniques, à cause de divers maux dont souffre l'appareil judiciaire
(démotivation des magistrats, absence de formation permanente et de
spécialisation, corruption) ainsi que de l'ignorance des
procédures de recouvrement accéléré des
créances et de la stagnation des règles organisant les voies
d'exécution (dont certains procédés, comme la
saisie-attribution, par exemple, sont encore ignorés par notre
droit).
Enfin, le souci de réformer notre droit des affaires a
suscité moult tentatives depuis une vingtaine d'années en vain.
Certes, quelques succès ont été
enregistrés dans des matières que l'ordre juridique congolais
pourra jalousement conserver et expérimenter personnellement, ce qui
pourrait hisser notre pays au rang de modèle à cet égard :
Code des investissements, Code minier, Code forestier, Code fiscal en projet,
Code douanier en projet, Code de l'énergie en projet96(*).
Hormis ces performances, le tableau du droit substantiel et
processuel des affaires est largement sombre en ce vingt-et-unième
siècle. Et dans le contexte de mondialisation, la réforme doit
autant que possible se dessiner dans un cadre régional en termes
d'harmonisation des règles juridiques, voire d'uniformisation.
2.1.2. Profil de
l'Ohada
L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (Ohada) apporte une réponse appropriée, pratique,
harmonieuse et africaine à la problématique ci-dessus.
Dotée de la personnalité juridique internationale, cette
organisation comprend quatre institutions : le Conseil des ministres
(législatif votant les actes uniformes à l'unanimité), la
Cour commune de justice et d'arbitrage (judiciaire veillant à
l'interprétation et réglant le contentieux de l'application du
traité) qui intervient comme cour suprême supranationale autant
que comme structure d'appui à l'arbitrage, le Secrétariat
permanent (exécutif, qui assiste le Conseil des ministres et gère
le quotidien) et l'Ecole Régionale Supérieure de la
Magistrature97(*).
L'Ohada vise à promouvoir l'émergence d'une
Communauté économique africaine, à renforcer la
sécurité juridique et judiciaire pour favoriser le
développement de l'Afrique et contribuer à la consolidation de
l'Unité africaine. Elle instaure à cet effet un espace juridique
commun (des règles unifiées) et un espace judiciaire commun (une
juridiction supranationale exerçant la fonction de cour suprême).
Elle regroupe des pays culturellement et juridiquement proches de la RDC (bien
que majoritairement anciennes colonies françaises)En vue
d'améliorer le climat d'investissement mais aussi de s'inscrire dans une
perspective africaine de création d'un espace juridique et judiciaire
commun devant aller de pair avec, au plan politique, la consolidation de
l'unité africaine et, au plan économique, l'émergence d'un
marché commun africain98(*). La RDC a tout intérêt à
adhérer à l'Ohada, unique espace juridique et judiciaire commun
en Afrique, probable catalyseur pour l'unification ou l'harmonisation du droit
dans tout le Continent africain. En tout état de cause, pour les raisons
évoquées précédemment, il importera soit de
réformer sensiblement notre droit dans l'isolement, ce qui conduira
à plagier subtilement ou clandestinement les textes de l'Ohada compte
tenu de leur haute qualité, soit à participer à
l'idéal
Africain en adhérant à l'Ohada. En fait, le
choix a déjà été fait, seules les modalités
pratiques et la concrétisation des options restant à accomplir.
Il apparaît en effet que les délégués
représentant la Nation à Sun City ont levé l'option pour
L'adhé- sion de notre pays à l'Ohada (selon le Directeur de
Cabinet du Vice-président de la République chargé de
l'Ecofin). Dans cet élan difficilement réversible, le
gouvernement s'est aussi engagé à accélérer
l'adhésion de la RDC à l'Ohada (lettres d'intention
adressées au FMI en juillet et décembre 2003), adhésion
annoncée par le Président de la République pour 2004,
relayé en cela par toutes les autorités du pays99(*). La présente
étude vise à accompagner cet élan en identifiant
techniquement les contraintes et atouts inhérents à ce processus,
l'intérêt même qu'il revêt pour le progrès du
droit des affaires et L'assainisse- ment du climat d'investissement, mais
surtout les modalités de l'adhésion.
2.1.3. Analyse comparative
et de conformité du droit congolais et des
normes de l'Ohada
L'analyse comparative du droit congolais et des normes de
l'Ohada révèle une nette avance des secondes, comme en
témoignent éloquemment les analyses comparatives de l'annexe 2 du
Rapport final et les tableaux présentés en annexe 3 du même
rapport. Certes, bon nombre de règles sont conformes ou compatibles avec
le droit Ohada, à quelques nuances près : droit de l'arbitrage,
droit comptable, droit du transport.100(*) Il est vrai que des différences se dessinent
clairement à travers les procédures simplifiées de
recouvrement des créances, totalement inconnues dans notre ordre
juridique, et les voies d'exécutions, nettement plus modernes et mieux
fournies en droit Ohada. Mais il n'en demeure pas moins que le droit congolais
des affaires est bien loin du néant et conserve pieusement
l'héritage napoléonien. D'autres lacunes contrastent avec les
avancées du droit Ohada : droit pénal des sociétés,
procédures d'alertes, rôle et pouvoirs des commissaires aux
comptes ; droit des entreprises en difficulté des rapprochements sont
perceptibles entre les deux systèmes juridiques (le concordat
préventif et le concordat simple du droit congolais ressemblent grosso
modo au règlement préventif et au redressement judiciaire du
droit Ohada), mais sans le modernisme et le perfectionnisme de ce dernier
système101(*).
En droit commercial général des innovations de
tailles seront apportées en cas d'adhésion de la RDC à
l'Ohada. Elles concerneront notamment : le registre du commerce et du
crédit mobilier qui reçoit non seulement les immatriculations des
commerçants et sociétés, mais aussi l'inscription de
sûretés mobilières, avec également l'avantage
qu'offrira aux opérateurs économiques la centralisation nationale
et régionale des informations et la possibilité d'exercer leurs
activités dans large espace en s'immatriculant dans un Etat partie
(celui du lieu du principal établissement ou du siège social) ;
le fonds de commerce, que notre droit n'évoque qu'incidemment au sujet
du gage du fonds de commerce, a retenu l'attention du législateur Ohada
qui en circonscrit la composition et organise des opérations bien
connues des praticiens comme le nantissement, la vente et la
location-gérance ; inconnu en droit congolais, le bail commercial,
indispensable pour les opérateurs économiques non
propriétaires est minutieusement réglementé en droit Ohada
avec des mécanismes de protection des locataires (droit au
renouvellement), mais sans mépris à l'égard des
intérêts du bailleur.
Enfin, la vente commerciale repose sur des règles
adaptées et inspirées de la convention de Vienne, alors que le
droit congolais se résigne encore à appeler au secours le droit
civil, en sa qualité de droit commun. Toutefois les lacunes sont moins
graves en droit des sûretés, les plus frappantes concernant la
lettre de garantie et la lettre de contre garantie que notre droit ne
connaît pas. Par ailleurs, diverses matières régissant la
vie des affaires reposent sur un arsenal juridique récent ou
actualisé dans des domaines qui échappent à l'empire du
droit Ohada. Comme on l'a observé plus haut, ces textes demeureront
intacts en cas 'adhésion à l'Ohada et leur stricte application
contribuera assurément à l'amélioration du climat de
l'investissement : Code des investissements, Code minier, Code forestier,
réforme fiscale, réforme douanière.
2.2. Objet de la mission :
Modalités d'adhésion de la RDC à L'OHADA
2.2.1. Conditions de
l'adhésion à l'Ohada et paramètres internes
A) Etapes de l'adhésion
L'adhésion se réalise de manière simple
et rapide. Dès lors que le pré requis déterminant est
satisfait (être membre de l'Union africaine), il suffit d'adresser une
lettre d'intention au Secrétaire permanent de l'Ohada, de
concrétiser la décision d'adhérer par un acte formel du
gouvernement (décret présidentiel), d'obtenir du parlement une
loi autorisant l'adhésion et de déposer l'instrument
d'adhésion auprès du gouvernement dépositaire du
traité de l'Ohada (Sénégal)102(*). Cette dernière
formalité (dépôt de l'instrument d'adhésion) doit se
faire avec parcimonie, car elle marquera le point de départ de
l'applicabilité, en RDC, du droit uniforme des affaires issu de l'Ohada.
Enfin, une cotisation annuelle, dont le montant est
fixée par le Conseil des ministres (actuellement l'équivalent de
trois cent soixante-quinze millions de francs CFA couvrant dix ans de
cotisations) est à prévoir, sans cependant que l'adhésion
en soit préalablement subordonnée103(*). Conclusion des
traités (ce qui peut aboutir à intégrer des
communautés), le Constituant admet ipso facto les limitations de
compétences et les abandons partiels de souveraineté (article 195
de la Constitution), sans lesquels du reste la logique communautaire perdrait
tout sens. L'édification de l'architecture juridique communautaire
implique effectivement un exercice de compétences en commun.
2.2.2. Conséquences
de l'adhésion104(*)
· Impact sur l'attractivité et la
compétitivité, sur la croissance économique et le
développement
L'adhésion à l'Ohada contribuera à
améliorer le climat des affaires et à renforcer
l'attractivité de la RDC, avec comme effets d'entraînement la
compétitivité des entreprises, la croissance économique et
le développement. La RDC figure à la queue des statistiques sur
le développement humain et est souvent présenté comme un
pays à risque. Prendre le pari de l'Ohada n'apportera pas une solution
totale, mais y contribuera sensiblement.
· Impact sur la configuration de notre droit
Le droit public est peu concerné. Quant au droit
privé, le droit uniforme ne l'affecte que partiellement (droit
commercial général, sociétés, sûretés,
droit de la faillite, droit des transports, droit de l'arbitrage,
compétence de la Cour suprême de justice).
· Impact sur la formation des juristes
Seule les matières de l'option droit économique
connaîtront de profond changement, soit environ 15 à 20% du
programme d'enseignement en droit.
· Impact sur l'organisation judiciaire
Le droit uniforme issu de l'Ohada reçoit son
application par les tribunaux et cours d'appel des Etats parties. Au niveau de
la cassation, seule la Cour commune de justice et d'arbitrage est
compétente. En cas d'adhésion de la RDC, les tribunaux de
commerce et les cours d'appel seront compétents pour connaître des
litiges du droit des affaires. La Cour suprême de justice perdra sa
compétence dans le domaine du droit des affaires.
· Impact sur la gestion des entreprises
L'adhésion au Traité de l'OHADA obligera les
entreprises congolaises à se conformer à l'acte uniforme sur le
droit comptable. Il s'ensuivra donc un passage du Plan Comptable
Général Congolais de 1976 vers le référentiel
unifié qu'est le système comptable OHADA, le SYSCOHADA. Les
entreprises pourront présenter des comptes plus transparents et
bénéficier d'une meilleure appréciation du risque par les
investisseurs, grâce notamment au nouveau mécanisme de comptes
Consolidés ou de comptes combinés. Une
période de transition d'environ 2 ans sera nécessaire pour une
application correcte de toutes les dispositions du droit comptable OHADA en
RDC.
· Impact sur la profession comptable
Le passage à l'OHADA révolutionnera la
profession comptable qui passera d'une comptabilité très
marquée par l'influence des dispositions fiscales vers une
comptabilité plus proche des normes comptables internationales. Le
SYSCOHADA privilégie en effet la primauté de la
réalité sur la forme et l'apparence. Cette évolution
imposera un effort de formation pour les professionnels et les enseignants.
2.3. Optimisation de
l'adhésion
· Mesures d'encadrement
Le processus d'adhésion devra s'entourer de mesures
d'encadrement (création d'une Commission nationale de l'Ohada) et
d'accompagnement : vulgarisation du droit uniforme des affaires, formation de
formateurs et de praticiens (juristes et experts comptables) par des
initiatives internes ou communautaires (Ecole régionale de formation des
magistrats), mises en conformité de l'ordre juridique interne105(*). Une harmonisation globale
du droit peut aussi s'avérer utile. Elle consistera à adapter
l'ensemble du système juridique congolais au nouveau système. Par
exemple, l'émancipation juridique de la femme mariée en droit
civil, des corrections de forme dans certaines matières pourtant non
concernées par le droit uniforme des affaires (par exemple, lorsque le
droit fiscal évoque la « société par actions à
responsabilité limitée », il faudra remplacer ce vocable par
« société anonyme ». Il est heureux que le gouvernement
de la RDC ait, non seulement rendu publique sa détermination à
rejoindre l'espace juridique uniforme le plus avancé au regard des
progrès de la science juridique et le plus efficient, moderne et
adapté de notre continent.
Figure 1 : ORGANIGRAMME DE
L'OHADA
Conseil des Ministres
Secrétariat
Permanent
Cours commune de justice et d'arbitrage
Ecole Régionale
Supérieure de la
Magistrature
2.3.1. Bilan et
perspectives de l'Ohada
1. Un bilan positif
Le bilan peut s'analyser en termes de progrès du
système juridique et de contribution à l'amélioration de
l'environnement des affaires dans les Etats parties. Sur le plan
institutionnel, l'Ohada fonctionne avec des institutions
opérationnelles, des moyens matériels et financiers qui
mériteraient d'être renforcés et un système
judiciaire qui donne satisfaction, singulièrement au niveau de la
juridiction supranationale qu'est la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage
(environ deux cent trente pourvois en cassation en trois ans)106(*).
Enfin, la formation des juristes, particulièrement des
magistrats, a pris un premier envol avec plus de mille trois cent personnes
formés à ce jour par l'Ecole régionale supérieure
de formation des magistrats, au nombre desquels des formateurs ayant
déjà amplifié le processus de formation, cependant que de
multiples séminaires et conférences foisonnent et accompagnent
l'action de promotion et de vulgarisation des normes Ohada (site www.ohada.com
de l'Association pour l'unification du droit en Afrique et site officiel de
l'organisation www.ohada.org)
En matière juridique, toutes les analyses portant sur
l'Ohada relèvent les avancées réalisées qui font de
cette organisation un espace à la pointe du progrès et à
jour au regard de l'évolution de la pensée juridique moderne.
L'effort d'adaptation du droit est également remarqué, encore
qu'il faille l'intensifier pour prendre davantage en compte la
spécificité et l'ampleur des activités de petites
dimensions ainsi que le phénomène de l'économie
informelle107(*).
Il serait prématuré et présomptueux de
dresser un bilan économique pour apprécier l'apport de l'Ohada
à l'attractivité des Etats parties et au développement
économique. Le système ne fonctionne dans ces Etats que depuis le
dépôt de leurs instruments de ratification ou d'adhésion,
soit huit à neuf années en moyenne108(*).
Des facteurs de nature à fausser l'analyse sont
également identifiés dans la plupart de ces pays :
instabilité politique et tensions de la décennie
quatre-vingt-dix. En outre, la sécurité juridique qui a connu une
sensible amélioration est un maillon décisif de
l'attractivité d'un pays, mais pas le seul. L'observation vaut aussi
pour la sécurité judiciaire, dont la grande avancée
demeure la CCJA, alors que les structures judiciaires nationales ne connaissent
qu'un progrès mitigé en raison notamment de la corruption et des
dysfonctionnements de la justice dont l'enrayement relève aussi d'une
révolution des mentalités qui ne se réalise pas du jour au
lendemain.
Malgré ces réserves, force est de constater que
le taux de croissance économique évolue positivement dans les
Etats parties, au notable exception de la Côte d' Ivoire en proie
à un interminable conflit armé. Et, en tout état de cause,
les investisseurs se montrent satisfaits de la nette amélioration du
cadre juridique des affaires et des avantages de l'unification du droit des
affaires. En termes d'attractivité, les pays comme le Mali ou le Burkina
Faso, ou encore le Gabon et le Cameroun, et peut-être même la
République du Congo (malgré guerres et tensions), ont
été logés à meilleure enseigne que la RDC durant
les dix dernières années, ce qui n'est probablement pas le cas de
la Centrafrique et du Niger, il est vrai.
En conclusion, la sécurité juridique est
acquise, le droit Ohada étant actuellement le plus perfectionné
d'Afrique et mondialement à la pointe du progrès. La
sécurité judiciaire est clairement renforcée par
l'institution d'une juridiction supranationale, cependant qu'au premier et
deuxième degré l'amélioration de la situation requiert une
thérapie globale incluant la lutte contre la corruption.
2. Des perspectives prometteuses
L'Ohada entend poursuivre sa route en améliorant son
fonctionnement et ses normes et en s'ouvrant le plus largement possible
à l'Afrique. Des rapports d'évaluation relèvent quelques
difficultés d'organisation et de fonctionnement, notamment au plan de la
ressource humaine spécialisée et en matière de
financement. Le rapport du professeur Paul-Gérard POUGOUE
préconise notamment l'actualisation du manuel de procédure, la
stricte observance des dispositions du traité relatives à
l'annualité des cotisations et à la certification et approbation
des comptes, la promotion de mécanismes générateurs de
recettes, la reconstitution du fonds de capitalisation, le renforcement des
dispositifs d'appui extérieurs, la rationalisation de l'utilisation des
ressources humaines (par exemple une conversion de la Direction juridique du
Secrétariat permanent en Cellule de développement du droit
Ohada)109(*).
En ce qui concerne l'évolution du droit Ohada, une
évaluation de l'application des normes en vigueur conduit à
envisager, outre l'accélération de la mise en conformité
des droits nationaux aux normes Ohada, un processus d'amélioration des
textes lorsque des difficultés d'interprétation ou d'application
révèlent quelque anomalie. En outre, une harmonisation est
souhaitée entre les Etats membres tant pour les systèmes
juridiques internes que pour les structures judiciaires nationales. De
même, une sorte d'harmonisation des harmonisations est en germe entre
les communautés régionales d'intégration africaine. Ce
processus aiderait à apaiser les esprits précautionneux qui
redoutent quelque télescopage entre l'Ohada, le COMESA et la SADC, alors
pourtant que les domaines d'interventions entre ces trois organisations sont de
loin moins étroits que les sphères qui rapprochent l'Ohada
à la CEMAC ou à l'UEMOA110(*).
Pour une meilleure participation des Etats parties à
l'édification de l'espace juridique Ohada, l'institutionnalisation des
Commissions nationales et le renforcement de leur rôle est en cours. De
même, l'approche de l'élaboration des actes uniformes, qui
s'inspire généralement des conventions internationales et des
principes universels ainsi que des techniques et normes juridiques les plus
avancées au monde, est appelée à s'intensifier par souci
d'efficacité, mais aussi pour simplifier l'extension de l'espace Ohada,
notamment dans la perspective de l'adhésion des pays anglophones.
3. Analyse comparative
En réalité, les Lacunes et archaïsme
appellent audace et modernisme, Certaines matières du droit congolais
des affaires ne sont pas dans le domaine d'intervention actuel du droit Ohada :
droit des investissements, droit minier, droit pétrolier, droit fiscal,
droit douanier, droit agricole, droit forestier, droit des
télécommunications, réglementation du petit commerce. Les
dispositions y relatives ne sont ni contraires, ni incompatibles avec les
normes de l'Ohada.
A ce titre l'adhésion de la RDC au traité de
l'Ohada ne les affectera aucunement. Les lois congolaises portant sur ces
matières demeureront donc intactes et compléteront ainsi le
nouveau droit uniforme des affaires. Et, si un jour l'Ohada se décidait
à régir ces matières, encore lui faudrait-il compter avec
l'assentiment de la RDC qui, en tant qu'Etat partie aura un véritable
droit de veto, puisque les actes uniformes s'adoptent à
l'unanimité des membres présents. Dans cet élan, la RDC
pourrait partager ses progrès lorsqu'il apparaît qu'elle est en
avance sur les autres membres de l'Ohada dans tel ou tel domaine
spécifique (droit minier, par exemple).
Observons également que dans bon nombre de cas, et
à quelques nuances près, les règles du droit congolais des
affaires sont similaires à celles du droit de l'Ohada, ce qui s'explique
par l'influence des codes napoléoniens. Mais l'effort de modernisation
du droit des affaires opéré par l'Ohada contraste avec la
stagnation de notre système juridique qui peut cependant se mettre en
conformité sans difficulté en raison de la similitude des
principes de base. D'une manière générale, comparé
aux normes de l'Ohada, le droit congolais des affaires est lacunaire et
archaïque à bien des égards. En droit commercial
général, l'avance de l'Ohada s'illustre notamment par les
règles régissant :
· les commerçants dont la définition est
plus complète et reflète mieux la réalité
sociologique (accomplissement d'acte de commerce à titre de profession
« habituelle ») ;
· l'acte de commerce dont l'énumération est
plus complète et plus moderne, car elle inclut notamment l'exploitation
minière et les opérations de télécommunication, par
exemple ;
· l'exercice du commerce par la femme mariée,
frappée d'incapacité juridique en droit congolais, placée
sur un même pied d'égalité avec l'homme selon les normes de
l'Ohada ;
· le registre du commerce et du crédit mobilier,
centralisé au plan national et régional dans le droit Ohada qui
innove opportunément en lui assignant une deuxième mission :
l'inscription des sûretés mobilières (en plus de
l'immatriculation au registre du commerce), et qui présente l'avantage
d'offrir aux opérateurs économiques la possibilité
d'opérer sur le territoire de tous les Etats parties sur base de
l'immatriculation obtenu au lieu du principal établissement ou du
siège social ;
· le fonds de commerce dont la composition est
explicitement déterminé dans le système Ohada, alors que
le droit congolais ne connaît cette institution qu'à l'une de
opérations dont elle peut faire l'objet, en l'occurrence le gage du
fonds de commerce (similaire au nantissement du droit Ohada) ; la
législation congolaise ne régit pas expressément la vente
et la location-gérance du fonds de commerce, à la
différence de l'Ohada qui soumet ces opérations à une
réglementation minutieuse ;
· le bail commercial, que le droit Ohada organise de
manière à protéger le locataire (droit au renouvellement),
sans ignorer les intérêts légitimes du bailleur ;
· la vente commerciale, ignorée en droit
congolais, sauf par emprunt aux dispositions du droit civil. En droit des
sociétés, les lacunes de notre droit sont encore plus marquantes.
Certes, les grands principes du droit des sociétés sont pris en
compte par le décret du 27 février 1887 sur les
sociétés, mais cela n'atténue pas pour autant la
profondeur des lacunes :
· la société par actions à
responsabilité limité (SARL), équivalent à la
société anonyme de l'Ohada, est curieusement régie par
trois articles depuis un arrêté royal du 22 juin 1926 qui consacre
encore aujourd'hui la subordination de la constitution de ce type de
société à l'autorisation résidentielle, qui fait
survivre une disposition copiée du droit belge pour plafonner le droit
de vote, mais que la Belgique a déjà opportunément
abandonnée ; en réalité, le droit congolais ignore
Absolument la société anonymes moderne, mais
exige que les banques et assurance empruntent cette forme de
société qui, il est vrai, convient aux grandes affaires ;
· les mécanismes de contrôle sont quasiment
inorganisés dans notre ordre juridique. Certes, le régime de la
SPRL (SARL de droit Ohada) prévoit la présence de commissaires
aux comptes, mais en ne leur octroyant pas suffisamment de prérogatives
et d'autonomie et en n'organisant pas la profession de réviseur
comptable. Les procédures d'alertes organisées par l'Ohada sont
absentes de notre législation ;
· la société unipersonnelle n'est pas
connue en droit congolais, contrairement à l'Ohada qui la prévoit
sous forme de SARL ou même de SA. la société unipersonnelle
rencontrerait pourtant les préoccupations de beaucoup
d'opérateurs économiques qui hésitent à s'associer
et qui se résignent à évoluer dans l'économie
informelle ;
· la société de fait n'est pas
organisée en droit congolais, à la différence du droit
Ohada (même observation pour la société en participation et
la société momentanée) qui peut ainsi contribuer tant soit
peu à la formalisation du secteur non structuré ;
· à l'exception de la transformation, les
restructurations des sociétés ne sont pas
réglementées dans notre droit (fusion, scission) et la même
observation vaut pour les groupes de sociétés et les
sociétés faisant appel publiquement à l'épargne ;
· le droit pénal des sociétés
constitue aussi une lacune totale de notre droit des sociétés que
l'adhésion à l'Ohada peut aider à combler adroitement ; Le
droit congolais des sûretés est proche des normes Ohada, mais
ignore l'hypothèque judiciaire, la lettre de garantie et la lettre de
contre-garantie, de même qu'il ne contient pas un ordre de distribution
aussi rationalisé que celui du système Ohada. Certes, pour
certaines matières régies par le droit congolais, les normes
Ohada sont muettes, accusant apparemment quelques lacunes par rapport à
un régime juridique de vingt-cinq ans plus ancien.
En réalité l'acte uniforme sur le droit des
sûretés laisse aux Etats parties le soin de régir certaines
questions particulières (hypothèques maritimes et
aériennes). Les procédures simplifiées de recouvrement des
créances sont totalement inconnues en droit congolais, les
créanciers devant recourir aux procédures ordinaires, même
en cas d'assignation à bref délai (qui ne constitue pas un
référé) ; Les voies d'exécution sont
organisées par le code congolais de procédure civile : saisie
conservatoire, saisie-arrêt, saisie-exécution des biens mobiliers
et saisie immobilière ; notre droit gagnerait cependant à
s'approprier la modernisation des voies d'exécution qu'offre le
système de l'Ohada par une réglementation plus minutieuse et
sécurisante avec une gamme variée de procédés
(saisie-attribution, saisie-appréhension, etc.)111(*).
Le droit congolais de la faillite est un héritage de la
colonisation, cependant que l'ancienne métropole a pris soin de
révolutionner son droit des entreprises en difficulté à
travers plusieurs réformes ; à la différence du droit
Ohada qui épouse la philosophie moderne du droit des procédures
collectives d'apurement du passif (privilégiant le sauvetage des
entreprises), le droit congolais a stagné depuis 1934 et conservé
l'ancienne faillite que du reste la pratique toise depuis des décennies
(la plupart des entreprises sont en faillite latente, mais aucune
procédure de faillite n'est signalée dans les anales judiciaires
des trois dernières décennies) ; On peut néanmoins relever
que certaines institutions de la faillite correspondent à quelques
organes chargés des procédures collectives en droit Ohada (juge,
comité des créanciers, curateurs), de même que les
mécanismes de la faillite ressemblent à une partie des techniques
du droit Ohada (le concordat préventif est proche du règlement
préventif, le concordat simple se rapproche du redressement judiciaire)
;
Le droit de l'arbitrage, qui repose sur les articles 159
à 194 du code de procédure civile, est presque similaire au
système de l'Ohada (excepté sur les voies de recours : en droit
congolais, les sentences arbitrales peuvent faire l'objet d'un appel, sauf
renonciation par les parties) qui apporte cependant des règles
précises pour l'arbitrage institutionnel alors que seul le
règlement d'un organisme privé (Centre d'arbitrage du Congo)
intervient en ce domaine ; Le droit comptable de l'Ohada apparaît comme
l'un des plus modernes du monde selon un auteur (JEAN PAILLUSSEAU,
préface à la plaquette coproduite par PRICEWATERHOUSECOOPERS ET
FIDAFRICA : « Ohada, une opportunité pour les
investissements en RDC »112(*)
2.4. Contraintes et
opportunités
2.4.1. Contraintes et
risques de l'adhésion
A. Formalités et coût de
l'adhésion
L'adhésion à l'Ohada n'est pas automatique.
Dès lors qu'un pays est membre de l'Union africaine, la porte de l'Ohada
lui est ouverte. Mais encore faudrait-il qu'il manifeste sa volonté
d'adhérer par une lettre d'intention et qu'il concrétise sa
décision par un acte formel d'adhésion et le dépôt
de l'instrument d'adhésion.
A l'instar de toute organisation internationale l'Ohada attend
de ses membres une participation financière à ses
activités : l'adhésion emporte le devoir de payer une somme de
trois cent soixante-quinze millions de francs CFA au titre du fonds de
capitalisation de l'Ohada qui vise à couvrir le fonctionnement des
institutions communautaires. Elle implique aussi l'obligation de payer une
cotisation annuelle dont le montant est fixé par le Conseil des
ministres (en pratique le fonds de capitalisation couvrirait dix ans de
cotisations). L'inaccomplissement de ces obligations ne remet pas en cause
l'adhésion ou la qualité d'Etat partie, mais n'honore
guère les contrevenants. Enfin, une taxe de 0,5% sur les importations et
exportations hors zone Ohada est destinée à générer
les ressources de l'organisation, étant donné que les soutiens
extérieurs ne sont pas éternels113(*).
B. Suprématie du droit uniforme et mise en
conformité du droit interne
L'adhésion au traité de l'Ohada suppose
l'acceptation de la supériorité des normes Ohada par rapport au
droit interne. En effet, les dispositions nationales, antérieures ou
postérieures, contraires aux actes uniformes sont abrogées en
vertu de l'article 10 du traité de Port Louis et des actes uniformes qui
le rappellent systématiquement. Seules les dispositions non contraires
ainsi que les dispositions intervenant dans des domaines non ciblés par
l'Ohada subsistent114(*).
Un processus de mise en conformité s'imposera
nécessairement pour répondre aux renvois des actes uniformes et
édicter des sanctions pénales. Il peut facultativement, mais
utilement, s'accompagner d'une harmonisation globale pour adapter l'ordre
juridique interne et à l'établissement de tableaux de concordance
pour clarifier l'état du droit des affaires en épinglant ce qui
est abrogé, ce qui est modifié et ce qui demeure intact115(*). L'adaptation des termes
génériques au droit interne sera aussi nécessaire, de
même que diverses mises au point (par exemple la référence
au franc CFA appelle conversion à la monnaie nationale, notamment
lorsqu'il s'agira de fixer le capital social d'une société).
Enfin, dans des délais éventuellement fixés par les actes
uniformes, les entreprises devront se mettre au pas en modifiant
conséquemment leurs statuts et leurs systèmes comptables.
Intégrer l'Ohada implique enfin la reconnaissance de la
Cour commune de justice et d'arbitrage comme instance de cassation
supranationale rendant les cours suprêmes nationales incompétentes
en droit des affaires.
C. Vulgarisation et formation en droit Ohada
Durant le processus d'adhésion et après
l'adhésion effective de la RDC à l'Ohada, une mise à
niveau des juristes s'avérera indispensable, ce qui du reste les
amènera non seulement à approcher et progressivement
maîtriser le droit uniforme, mais aussi à sortir des sentiers
battus et à découvrir ou approfondir l'évolution et la
modernisation des idées en droit des affaires. La mise à niveau
sera précédée par une formation de formateurs, et suivi
d'une série de formations valorisantes à travers les entreprises,
les associations, par des conférences et ateliers116(*). Ce processus doit
s'accompagner d'une vulgarisation à grande échelle, tant en
direction des entreprises qu'en direction de la population ainsi que d'une
adaptation des programmes d'enseignement dont il faudra cependant relativiser
l'ampleur (seule une partie estimée à environ 15 à 20% du
programme des facultés de droit est concernée).
D. Résistance au changement
Comme toute réforme profonde, le processus
d'adhésion à l'Ohada suscitera Quelque engouement, mais aussi des
craintes et résistances. Les entreprises ont déjà
exprimé leur mécontentement à l'égard de l'ordre
juridique actuel et leur volonté de voir s'accélérer le
changement, notamment l'adhésion de la RDC à l'Ohada. Les
économistes et les experts comptables (pourtant fortement
concernés pour ces derniers) semblent observateurs, persuadés que
c'est une affaire de juristes, tout en reconnaissant l'intérêt
d'une modernisation de notre droit par un raccourci peu coûteux, efficace
et compatible avec l'idéal africain. Les juristes sont partagés,
sans toujours connaître le contenu du débat. Tous ceux qui
s'informent arrivent à la conclusion que l'adhésion à
l'Ohada est une chance à saisir dès à présent face
à la détérioration du climat d'investissement, notamment
l'insécurité juridique et judiciaire, qu'illustrent clairement la
pauvreté de notre droit des affaires et l'état de la justice.
Les résistances ont été observées
dans tous les Etats membres de l'Ohada. L'option de l'adhésion a
toujours remporté tous les débats, les politiques ayant eu le
dernier mot avec à l'esprit une prospective sur le climat
d'investissement, sur le progrès économique et social, sur la
nécessité de promouvoir l'émergence de la
Communauté économique africaine et de favoriser l'unité
africaine par une intégration juridique.117(*) En RDC, les politiques ont
aussi pris les devants. A Sun City, les représentants des forces vives
de la Nation ont émis le voeu de voir le pays adhérer à
l'Ohada. Le gouvernement a pris plusieurs initiatives en cette même
direction. A ce jour ce processus paraît peu réversible, bien
qu'il n'ait pas encore atteint son point décisif.
2.5. Opportunités
et atouts de l'adhésion
1. Modernisation du droit sans heurt, ni lenteur, ni
frais
L'appartenance à une même tradition juridique que
la majorité des Etats parties et l'influence de cette tradition sur le
droit uniforme de l'Ohada sont telles que la modernisation de notre droit par
une adhésion à l'Ohada nous épargnera de tout choc, de
toute lenteur et de tout frais exorbitant118(*).
2. Promotion de l'unité africaine et survivance
de spécificités nationales
L'adhésion à l'Ohada contribuera à la
promotion de l'unité africaine, ce qui est l'une des ambitions de la
RDC. Mais n'empêchera pas la survivance de particularités
nationales. D'une part, les dispositions du droit des affaires non contraires
aux normes Ohada resteront en vigueur, même dans les matières
régies par les actes uniformes. D'autre part, les actes uniformes
renvoient systématiquement aux législations internes pour ce qui
concerne notamment l'édiction des sanctions pénales. Enfin,
d'importantes matières touchant directement au droit des affaires se
situent hors du domaine d'intervention de l'Ohada : droit des investissements,
droit minier, droit fiscal, droit douanier, par exemple. La législation
nationale portant sur ces matières demeure naturellement
intacte119(*).
3. Contribution sensible à
l'amélioration du climat d'investissement et Adaptation au contexte de
mondialisation
L'adhésion à l'Ohada apportera une contribution
à l'amélioration du climat des affaires comme elle l'a fait dans
les pays actuellement membres. Contribution réelle, car sans
sécurité juridique et judiciaire, il n'y a pas de progrès
possible, mais contribution insuffisante en matière judiciaire pour des
diverses causes endogènes (corruption, instabilité politique,
tensions sociales, par exemple) et insuffisante également parce que le
cadre juridique ne constitue que l'une des composantes (certes décisive)
du climat de l'investissement. En tout état de cause, la mise en place
d'un espace juridique et judiciaire communautaire, outre qu'elle favorise
l'intégration africaine, est une réponse appropriée aux
défis de la mondialisation120(*).
Section 3 : Analyse
Critique
3.1. Sur la lutte contre la
pauvreté en RDC
Avec la mise en place du DSCRD, la RD Congo est arrivé
à améliorer son cadre macro-économique. Et malgré
l'attente du point d'acheminement de l'initiative P.P.T.E et d'autres promesses
faramineuses. Le panier de la ménagère en RD Congo reste
statique. Et cela est du a causé de l'impunité et de la
corruption qui règne en RD Congo.
3.1.1.
L'impunité
Elle est causée par les spoliateurs des biens de
l'Etat, prédateurs des derniers publics, des mandations réseaux,
des officiers militaires affairistes, des magistrats uniques et des dirigeants
corrompus, bref les « Kuluna en cravate », selon
l'expression utilisée communément dans le pays.
Ces sens sont toujours à l'abri des judiciaires, de qui
ne rassure pas les congolais qui sont toujours désespérés
parce qu'ils étaient soumis depuis deux quarts de siècle au
régime de l'impunité et de l'injustice.
3.1.2. La corruption
Ce phénomène malheureux doit être banni
dans notre société, parce que moins il y aura de corruption, plus
l'Etat aura des moyens, moins il y aura d'éléphants blancs et
plus la population goutera au bien être. Mais beaucoup reste encore
à faire dans ce sous continent comme le Congo qui traîne
derrière elle près d'un siècle de colonisation, trente
deux ans de dictature, sept ans de transition agitée et une
décennie de guerres fratricides.
Or cette façon de faire la politique du ventre
occasionne une impunité sous précédent. Et comme le dit le
professeur MUBAKE Michel : « là où
l'impunité et la corruption règnent, le développement fuit
à la vitesse d'un T.G.V (Train à Grande Vitesse). Prenons le cas
de la ville de Kinshasa, la capitale et le siège des institutions, sur
une population d'environ 10 millions d'habitants avec l'équivalence des
habitants du Congo-Brazzaville, du Gabon et de la RCA, il y a 70% des
chômeurs qui ont trouvé comme solution la délinquance et la
prostitution.
3.1.3. L'Economie
nationale
La RD Congo dépend actuellement, d'une économie
extravertie, basée sur les exportations des matières
premières dont elle dépend dans une position de faiblesses lors
des négociations avec les principaux acheteurs qui sont les grandes
puissances. Et parmi les raisons qui maintiennent cette situation nous pouvons
parler de :
- Le refus de transformer de la matière première
sur place pour empêcher à la RD Congo de bénéficier
de la valeur ajouté, en vue également d'imposer un prix ;
- L'absence des cadres congolais préparés
à prendre la relève dans la direction du pays, cela continue
à maintenir le pays dans une dépendance totale vis-à-vis
de l'extérieur ;
- Conséquence, aujourd'hui, il y a une carence criant
des dirigeants dignes de ce nom, c'est la cause de notre crise de
leadership.
La RD Congo devrait-être la réplique du
Brésil en Amérique Latine. Le cas De l'ex. Présidant
Brésilien, Mr. LULA qui pendant 8 ans seulement, a réussi de
faire sortir 85.000.000 des Brésiliens de la pauvreté à la
classe moyenne. Et ce genre d'exploits n'arrive pas en RD Congo à cause
de la mauvaise gouvernance qui règne dans le pays. Dans un pays, le
gouvernement devrait mettre en place, une politique nationale avec des
programmes qui se situe dans un horizon temporaire. Prenons le cas d'une
initiative visant à atteindre le taux de croissance de 15%.
Après la fixation des objectifs clairs et
précis, le gouvernement doit chercher à modéliser des
moyens (ou ressources) en vue de les atteindre. Prenons le cas du
chômage, lors du discours du chef de l'Etat sur l'Etat de la nation en
2010, il n'a pas donné des chiffres clairs sur le taux de chômage
actuel ni même celui qui était lors de son accession en 2006
à la magistrature suprême.
Un pays comme la RD Congo avec la deuxième forêt
du monde121(*), importe
même le cure-dent de la Chine. Sur notre balance de paiement, le pays
enregistre toujours un déficit, sur ce, il doit penser plus à
produire localement en encourageant les investissements local.
Pour renforcer l'économie nationale, l'Etat doit
être le premier investisseur employant le plus grand nombre. Mais en RD
Congo, l'Etat n'arrive presque pas à payer convenablement tous ses
employés. Prenons le cas du budget 2010, 6% (six pourcent) du budget
seulement concerne les investissements nationaux mais environ90% (nonante
pourcent) concernent les salaires de la présidence, des membres du
gouvernement, le parlement ainsi que pour leurs missions.
3.2. Sur l'adhésion de
la RDC à l'OHADA
3.2.1. Les Avantages
La RD Congo est sur la bonne voie car l'adhésion
à l'OHADA est opportunité pour les investissements d'affluer dans
le pays. Avec ce nouvel arsenal juridique les investisseurs vont
désormais se sentir plus sécurisés du fait de
l'assouplissement des conditions pour la création des
sociétés.
Vu que le gouvernement congolais et ses partenaires au
développement mettent l'accent sur l'amélioration du climat des
affaires en RD Congo et sur le processus d'intégration régionale
en général, et nous pourrons remarquer d'autres avantages
notamment : l'accélération de la modernisation de l'ordre
juridique congolais. Il est mêle prévu un mécanisme de
renforcement des capacités des magistrats et auxiliaires de justice. La
reconnaissance d'une instance supranationale rassure les investisseurs
désireux de s'installer en RD Congo.
L'amélioration du climat des affaires, très
attendu par les partenaires et autres hommes d'affaires nationaux et
étrangers constitue une étape cruciale dans la création
des richesses en faveur du Trésor public. La RDCongo en a le plus besoin
pour sortir de la Pauvreté actuelle.
Avec son énorme potentiel dans pratiquement tous les
secteurs, la RD Congo peine à le valoriser, suite à un manque
criant de capitaux. Les rares investisseurs qui se hasardent en RD Congo
prennent des risques pour la deuxième fois.
D'autre part, les contrats signés avec les
privés sont régulièrement soumis à des
révisions intempestives et irrégulières. Autant de maux
qui seront élagués de l'environnement des affaires après
l'adhésion de la RDC au traité de l'OHADA.
Voilà pourquoi, nous tenons à préciser
que cette adhésion favorisera certainement même les entreprises
congolaises à changer leur comptabilité et à s'adapter
selon les critères OHADA. Du fait que l'arsenal juridique congolais se
trouve dépassé en plusieurs points comme le dit le professeur
Roger MASSAMBA : « Notre droit est pauvre, il y a
nécessité de la moderniser. Sur ce point, l'OHADA peut-être
la solution, car il se pose un problème d'applicabilité et de
lisibilité de notre droit des affaires ».122(*) Et avec beaucoup de modestie
nous pouvons compléter le professeur MASAMBA, tout en n'excluant pas la
nécessité pour la RD Congo de rejoindre l'espace OHADA. L'Etat
congolais est appelé à la prudence, évitant une
application « précoce », qui pourrait avoir des
effets contraires à ceux escomptés. Nous reconnaissons au droit
congolais quelques points positifs, nous tenons a souligné que pour plus
d'efficacité, l'adhésion de la RDC à l'OHADA devrait
être précédée d'une série des reformes
internes pour éviter tout rupture des entreprises du climat des affaires
doit prendre activement par à plus de réflexion sur la question.
3.2.2.
Inconvénients
D' après certains chercheurs, le traité de
l'OHADA constituerait un danger pour la RDCongo. Le pays risquerait de perdre
même sa souveraineté. La C.S.J est ainsi mise à
contribution pour l'interprétation des sources crédibles confirme
qu'il revient au chef de l'Etat a sollicité l'avis de la Cour
Suprême de Justice afin d'examiner les contrariétés pouvant
être soulevées contre l'adhésion de la RD Congo au
traité de l'OHADA. La plus part des pays ayant adhéré
à ce traité sont francophone, de la zone CFA. Apres
l'adhésion de la RD Congo deux types de droits vont s'affronter sur
l'espace des affaires congolais. Il s'agit du droit français et belge.
L'arsenal juridique et judiciaire congolais, proche du droit
positif belge, devra se muer vers le droit français. Ainsi, la mission
de l'organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA)
qui vise l'unification du droit des affaires et le règlement des litiges
par une juridiction supranationale ainsi que la promotion de l'arbitrage, devra
impliquer une modification de la constitution.
De l'article du sénat, il apparait que par rapport
à ces avantages, il y a des inconvénients pour lesquels la RD
Congo ne pourrait pas échapper, si des précautions ne sont pas
prises. L'étendue des bouleversements que provoquerait cette
adhésion est telle que le pays ne peut s'y engager avec une profonde
réflexion.
L'ensemble du droit des affaires, à savoir le droit
commercial général, le droit des sociétés, le droit
des sûretés, les procédures simplifiées de
recouvrement et voies d'exécution, la faillite, l'arbitrage, la
comptabilité, le transport de marchandise par route, Bref, n processus
de longue haleine afin d'aboutir au renforcement de la sécurité
juridique et judiciaire.
Il est vrai qu'accepter de perdre une partie de la
souveraineté équivaudrait pour le Chef de l'Etat de trahir son
serment constitutionnel. L'appel fait à la Cour Suprême de Justice
traduit la volonté de respecter les prescrits de loi fondamentale. Cette
juridiction devra se prononcer en amont, sur les dispositions ayant des
imbrications contraires à la constitution. Les difficultés
actuellement dans l'exercice des affaires en RD Congo ont conduit à une
situation économique désastreuse. « On ne mange pas la
souveraineté », a déclaré un opérateur
économique congolais. Mais une activité de l'homme estimé
qu'on ne doit pas brader les intérêts du pays sur l'autel des
affaires. Sous le contrat de la souveraineté, la zaïrianisation de
tous les malheurs a détruit le tissu économique national. Dans le
même cadre, la ré-visitation des contrats miniers a produit des
effets, pas nécessairement bénéfiques pour le pays.
Bien au contraire ! L'arbitrage du chef de l'Etat
nécessite suffisamment d'éclairage, notamment cet avis de la
C.S.J.
3.3. Recommandations
3.3.1. Sur la lutte contre
la pauvreté
Pour assurer une croissance et lutter conte la
pauvreté, L'état doit valoriser deux secteurs a savoir : le
secteur social et le secteur régalien. Mais nous sommes dans le regret
de constater que les 2 secteurs sont négligés.
A. Le secteur social
A.1. les infrastructures
La politique des grands travaux entrepris en RDC à
travers les 5 chantiers de la république sont une réelle preuve
de bonne foi de la part du gouvernement congolais. A notre humble avis, nous
pensons que cela ne doit pas se limiter à la modernisation des grandes
artères de la ville de Kinshasa (le cas du boulevard du 30 juin et
autres). Mais plutôt a supporter essentiellement l'activité
agricole et autres activités économiques des populations. Et en
dehors de ca le gouvernement devait :
- Mobiliser et sensibiliser les populations au maintien des
infrastructures et services sociaux;
- Créer au niveau de la population des brigades
d'entretien des infrastructures notamment l'utilisation des agents de l'office
des voiries et drainage(OVD) et penser à bien les motiver.
A.2. L'éducation
L'Etat doit faire de l'éducation « un moteur
pour le développement » parce que actuellement en RDC le
niveau de l'enseignement a considérable baissé. Dans les
communautés de base, que ce soit en milieu rural et urbain, le
système d'éducation forme essentiellement des individus
accompagnés d'un diplôme et nom des diplômés comme
telle. Il n'existe presque plus des infrastructures et fournitures scolaires et
académique adéquat. Cependant, les établissements
privés prennent de plus en plus la place des établissements
publics devenu non fonctionnels. Raisons nous suggérons au gouvernement
ceux qui suivent :
- La construction des établissements scolaires et
académiques à travers toute la république suivant les
normes internationales.
- La revalorisation du personnel enseignant en vue de lutter
contre plusieurs anti- valeurs qui ont élu domicile en RDC, le cas du
fameux phénomène des points sexuellement transmissibles (PST).
- Encadrer les populations à entretenir et à
réhabiliter les infrastructures et fournitures scolaires ;
- Assures une bonne formation aux qui désirent faire
carrière dans l'enseignement.
A.3. la santé
L'état doit mettre en place plusieurs mesures pour
lutter contre les maladies qui ravagent les populations congolaises, il s'agit
- notamment du paludisme, de la poliomyélite, du sida,
de la tuberculose, de la pneumonie...parce que on pourra jamais de
développement dans la vie des individus qui sont malades. Et sachez-
très bien qu'aucun chef d'entreprise ne peut souhaiter avoir dans son
personnel, une ribambelle des malades. Pour se faire l'état doit
mètre en pratique ce qui sui :
- sensibiliser les populations aux techniques de
prévention contre les maladies. Comme dit le vieux dicton
« mieux vaut prévenir que guérir. Sur ce : ils
doivent informer ses population dans les moindres détails sur la
prévention. Se référant des saintes écritures du
prophète osée qui dit mon peuple est détruit, parce qu'il
lui manque la connaissance... »123(*).
- Réhabiliter la médecine traditionnelle et
encadrement des tradipraticiens pour mettre hors d'état de nuire les
charlatans.
- Revaloriser le personnel évoluant dans ce secteur et
encourager sont qui viennent pour en faire une profession dans les soucis de
réduire le nombre des malades par médecin..
- Construire et moderniser les services de santé et
facilite l'accès de toute la population aux soins de santé
primaires.
A.4. Cadre De Vie
Nous sommes sans ignorer que la crise économique que
connait la RDC depuis plus de 2 décennies, a provoqué la
détérioration du niveau de vie des populations. Voilà
pourquoi les populations ont développés des reflexes de
résistance dans tous les domaines en vue de leur survie, allant de la
protection contre les catastrophes naturelles et même pour le transport
des marchandises (le cas du tshikudu)124(*). Le gouvernement doit appuyer la population dans les
actions suivantes :
- Construire des infrastructures pour lutter contre les
érosions.
- Relancer et promouvoir l'électrification du pays et
lutter contre les poches sombres ainsi que les coupures intempestives.
- Mettre des moyens pour la formation des communautés
de base à l'évacuation et au recyclage des déchets de
ménages et au reboisement pour lutter contre le changement
climatique.
- Faciliter l'accès au crédit et créer
des emplois pour les plus démunis.
B. le secteur régalien
B.1. L'administration
L'état doit revaloriser et moderniser son
administration qui est connu par son état d'abandon. L'administration
constitue la charpente d'une institution, et elle appelé a accomplir
totalement ses fonctions comme pendant la période coloniale. Nous
pouvons penser au royaume de la Belgique qui depuis plusieurs mois a des
problèmes pour avoir un gouvernement. Et curieusement la vie semble se
dérouler comme si de rien n'était. Et cela se justifie a cause de
la force de son administration. Raison pour laquelle nous proposons au
gouvernement ce qui suit :
- la reconstruction de l'école nationale de
l'administration pour la formation des cadres ainsi que le renforcement des
capacités par de le recyclage et la formation
- Moderniser les services, informatiser, approximer et
simplifier les formalités administratives.
B.3. La justice
L'état peut changer des magistrats comme il veut, cela
ne va pas redorer l'image de sa justice. Il doit surtout concentrer tous ses
efforts dans l'amélioration des conditions de vie des magistrats
congolais en vue de leur permettre de rendre une justice équitable pour
tous les citoyens. Nous pensons que le gouvernement doit penser aux
propositions suivantes :
- La reforme du système judiciaire congolais125(*)
La professionnalisation des magistrats par la formation et le
recyclage.
- La promulgation d'une loi nationale de lutte contre les
antivaleurs, la corruption l'impunité et la fraude.
- Mettre en place un système d'assistance judiciaire
gratuite pour faciliter l'accès de tous à une justice
équitable. Suivant la déclaration universelle des droits de
l'homme qui stipule dans son article n° 1 : « ... tout les
hommes sont égaux devant la loi ».
B.4. L'Armée, la police et L'ANR
Le gouvernement doit tout mettre en oeuvre en vue d'assurer
l'intégrité territoriale ainsi que la sécurité des
personnes et de leurs biens. Pour ce faire, le gouvernement doit se consacrer
sur les actions suivantes :
- Mobiliser les ressources nécessaires pour
améliorer la sécurité nationale.
- Poursuivre avec intensité la formation des agents
commis à la sécurité nationale ;
- Activer d'avantage le processus de démobilisation, de
réinsertion et du désarmement des enfants soldats et veuillez au
stockage et à la destruction des armes sur l'échelle
nationale.
3.3.2. Sur
l'adhésion de la RDC à L'Ohada
La décision d'adhérer sans réserve au
traité de l'Ohada
· Option
Prendre formellement la décision d'adhérer
à l'Ohada et accélérer le processus d'adhésion en
avançant dans le processus du dépôt des instruments
juridiques
· Intervenants
Conseil des ministres (notamment sous l'impulsion des
ministres ayant la Justice et l'Economie dans leurs attributions).
· Actions
Officialisation de l'option gouvernementale ; Création
d'un Comité d'experts pour le projet Ohada (à convertir en
Commission nationale de l'Ohada dès la signature du décret
portant adhésion de la RDC) ; Préparation des actes requis :
lettre d'intention, décret portant adhésion au traité de
l'Ohada, projet de loi autorisant l'adhésion de la RDC au traité
de l'Ohada.
2. Le choix du point de départ de
l'applicabilité du droit uniforme
· Option
Déterminer la période transitoire devant
séparer l'acte d'adhésion du dépôt de l'instrument
d'adhésion (éventuellement quatre à huit mois), en
d'autres termes le point de départ du délai de soixante jours
marquant l'applicabilité directe du droit uniforme issu de l'Ohada
(traité, règlement d'application et actes uniformes).
· Intervenants
Conseil des ministres (notamment sous l'impulsion des
ministres ayant les Affaires étrangères, la Justice et l'Economie
dans leurs attributions). . Action Préparation du processus de
dépôt de l'instrument d'adhésion.
3. La rationalisation de la période transitoire
· Options
Poser les principes régissant la période
transitoire entre l'acte d'adhésion et le dépôt de
l'instrument d'adhésion ; Organiser le processus de mise en
conformité du droit national par rapport aux normes de l'Ohada.
· Intervenants
Conseil des ministres (ministères : Justice et
Economie) ; Commission d'experts ; Coopération internationale ;
Institutions de l'Ohada.
· Actions
Initier les travaux d'expertise requis en prévision de
l'harmonisation du droit congolais ; Finaliser l'identification des
dispositions légales et réglementaires abrogeables ;
Confectionner des tableaux de concordance entre le droit
congolais des Affaires et les normes de l'Ohada pour éclairer les
utilisateurs (juristes, Comptables, opérateurs économiques) ;
assurer la formation de formateurs en droit Ohada ; Adapter les programmes
d'enseignement du droit des affaires ; Optimiser la formation initiale des
juristes et comptables ainsi que leur formation continue ; Vulgariser le droit
uniforme des affaires issu de l'Ohada126(*).
CONCLUSION GENERALE
La lutte pauvreté est vraiment un défit
planétaire au quel toute les efforts doivent être canalisé
en vue de l'éradiquer complètement dans nos
société. Durant plusieurs décennies déjà
l'homme a essayé de lutter contre elle pour assurer un avenir meilleur.
Désormais, il devra continuer à consentir des efforts
considérables s'il veut préserver l'humanité en
protégeant l'home, parce que la pauvreté est l'un des
fléaux le plus mortel de l'humanité qui ravage des milliers de
vie chaque jour à travers le monde.
Depuis l'année 2001, les nations unies ont mis en place
les 8 OMD (objectifs du millénaire pour le développement). Et le
tout premier vise la réduction de la pauvreté et de la faim dans
le monde. Cette préoccupation a été fondée suite
aux graves conséquences de la pauvreté dan le monde, il s'agit
des troubles et conflits sociaux au sein des nations... et cette situation de
l'extrême pauvreté est remarqué plus dans les pays du tiers
monde, ou les dirigeants ne se préoccupent pas trop pour
améliorer la qualité de vie de population mais seulement pour
leurs intérêts égoïstes. Or lutter contre la
pauvreté devrait être l'affaire de chacun de nous. Voilà
pourquoi nous voulons poser une réflexion sur la question.
Et grâce à la méthode comparative des
données statistiques, nous voyons également comment la RDC,
depuis deux décennies traverse une crise sans précédant
qui ne fait qu'aggraver sa pauvreté. Et face à ce
problème, les autorités, les autorités, les chercheurs et
penseurs tentent des actions visant à l'éradiquer
complètement. C'est dans cette logique que nous plaçons notre
réflexion sur l'une des causes qui bloque le démarrage du
processus e développement. Il s'agit de l'assainissement du climat des
affaires qui décolle de la sécurité-juridique et
judiciaire des opérations économiques qui est l'un de
mécanisme qui pourrait favoriser le développement.
L'assainissement du climat des affaires est totalement et
fondamentalement un problème de sécurité juridique et
judiciaire, ensuite on peut voir toutes les valeurs d'éthique.
Les plus de 3.000 entreprises enregistrées à la
FEC (fédération des entreprises du Congo) évoluent dans
des conditions difficiles, ainsi la RDC ne rempli pas toutes les conditions
d'attractivité pour inciter plusieurs autres investisseurs qui demeure
hésitants pour venir dans le pays. Et l'adhésion à l'Ohada
tombe à pic, parce qu'elle pourrait donner une impulsion à
l'économie congolaise en crise, du fait de l'assouplissement des
conditions pour la création des entreprises.
Par ailleurs nous avons salué la bonne volonté
du gouvernement congolais qi depuis quelques années entreprend plusieurs
actions réformatrices visant d'avantage l'assainissement du climat des
affaires, il s'agit du code minier, forestier, et d'investissement ainsi que de
l'Ohada. Conscient de l'état de l'extrême pauvreté qui
ronge la société congolaise. Nous avons ensuite proposé
certaine recommandations au gouvernement Congolais après une analyse
détaillée du problème.
Aujourd'hui lutter contre la pauvreté est un
défit énorme qui sollicite toute notre attention en vue de
trouver des pistes de solution pour le bien être du peuple congolais. Ce
travail consacré à l'Ohada et la lutte contre pauvreté en
RDC est une contribution modeste à la question de l'assainissement du
climat des affaires qui est fonction de sécurité juridique et
judiciaire des opérations économiques qui peuvent être
porteur de croissance.
REFERENCES
BIBLOGRAPHIQUES
1. OUVRAGES
1. BEILONE, A.(2007) ; Dictionnaire des sciences
Economie , Paris, éd. Armand colin.
2. STIGLITZ E.J et WALSH, E.C. (2004); Principes
d'économie moderne, Bruxelles, DEBOECK LARCIER s.a.
3. NZAKOU, A. (2001) ; Système comptable par
l'exemple difficultés comptables et fiscales, Tome 1 ,
Yaoundé , Imprimerie Saint Paul.
4. SOULEYMAN, SERE. (2000); « Acte
uniforme du 24 mars 2000 portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises », OHADA traité et
actes uniforme commentés et annotés , Dakar,
2ème édition, Juriscope.
5. J.STIGLIZ, J.E. (2002); la grande des illusions,
édition Fayard, Paris, 2002.
6. HAMULI KABATHUZU, B. (2002) ; Donner sa
chance au peuple congolais », Paris édition Karthala.
7. SEGOND, L. (1910) ; « livre
d'Osée Dans la Bible », Paris, alliance biblique
universelle.
2. REVUES, MAGAZINES, RAPPORTS ET
ARTICLES
1. PNUD, (1996) « Programme D'appui et de participation
pour lutter contre la pauvreté au Zaïre », Kinshasa, Mai.
2. Ligne Congolaise des électeurs, (1999) « la
bonne gouvernance et les droits de l'homme, Kinshasa »,
L.C.E.
127 Commission des Nations Unies pour le droit
commercial international
3. COMMISSION EUROPEENE (2000), « La politique de
développement de la communauté européenne »,
Luxembourg, office des publications des communautés
Européennes.
4. LUWANSANGU, P. (2003); « Bilan
économique de la RDC. 2001-2005 ; est-cela fin de
malédiction ? » Le potentiel, n°2965, 4
novembre.
5. TSHIUNZA, MBIYE.,(2003) ; « vers la fin du
triangle de l'hyperinflation, de l'hyper-dépréciation, de
l'hyper-récession »,le potentiel, n°2965,4
Novembre.
6. KALONDJI, NTALAJA. ; (2003) ;
« Trois lecture de la performance de l'économie congolaise en
2002 » dans note de conjoncture nouvelle série, vol. I,
Octobre.
7. OLLSON, O. et CONGDON, H. (2003); « the prize
of predation, gotberg university, school of economics and commercial law,
working papers in economics,n°97.
8. BAD/OCDE ; « Perspectives économiques en
Afrique », 2007.
9. MUKOKO SAMBA, D. et ALII ; « conflits
armées en RDC, le rôle des facteurs économiques et
leçons pour la reconstruction », Kinshasa, PNUD, 2004.
10. ABDOUL KADER B. (1996) ;
« Problématique de la pauvreté au
Zaïre », Kinshasa, dans plan d'action pour la
réinsertion socio-économique des groupes vulnérables au
zaïre.
11. République démocratique du Congo, (2006) ;
« DSCRP », Kinshasa, ministère du plan.
12. Rapport Annuel de la B.M ; « indice de la faim
dans le monde 2010 ».
13. BWABWA KAYEMBE, (2008) ; « investir en
RDC », ANAPI, n° 3.
14. Ministère du plan (2005) ; « document
de croissance et de la réduction de la pauvreté, version
intermédiaire, Kinshasa.
15. Christian- Aid, Oxfam et save the children (2001),
« aucune perspective en vue: la tragédie humaine du conflit en
RDC », londrès.
16. Banque mondiale, (2001); « réunion
d'information des bailleurs de fonds, Paris.
17. République démocratique du Congo,
« programme intermédiaire renforcé du gouvernement,
Kinshasa.
18. Dialogue inter congolais qui se tenu en Afrique du sud au
cours du mois de février 2002.
19. Banque centrale du Congo, évolution économique,
financière et monétaire récente, janvier 2002.
20. DSCRP, (2005) ; analyse participative de la
pauvreté en RDC , Kinshasa.
21. MASAMBA MAKELA. R. ; (2005) ; modalités
d'adhésion de la RDC
Au traité de l'OHADA, Volume 1 du Rapport Final,
COPIREP,
Kinshasa,
3. NOTE DES COURS
1. MAMENGI NZAZI, (2008) ; « initiation a la
recherche scientifique », cours de graduat, Kinshasa, Unikin
2. BURGER, cité par NYEMBO, S. (2008) ;
« Economie de développement » cours de premier
licence, Kinshasa, Unikin.
3. KALINDYE BYANJIRA, D. (2010) ; « DROIT PENAL
COMMERCIAL ET TRIBUNAUX DE COMMERCE », Cours de première
licence, Universités Congolais, pp.37-44.
4. MUBAKE MUMEME, M.(2007), « fluctuations et
croissances économiques », cours de premier licence ,
Kinshasa, Unikin.
5. MEMOIRES ET TFC
1. IYELI BOLIAMBALI, P. (2006) « l'agriculture urbain
stratégie de lutte contre la pauvreté ou mécanisme
d'adaptation à la crise »n, Unikin, Tfc, 58 pages.
2. KABAMBI KALEBA, P. (2007) ; « l'exploitation
forestière et la problématique du développement durable en
Rdc, une analyse a la lumière des résolutions de Bruxelles sur la
gestion durable des forets » , Kinshasa, Tfc, Unikin, p.36
6. INTERVIEW,ENQUETE, DISCOURS, DISCUSSIONS ET
DEBATS
1. KABILA KABANGE J. ; « Discours sur
l'état de la nation du 08 décembre 2010 »
2. Discussion. (2005) « MBANA AKAWA et MATANGELI NKUMU
sont les dits étudiants »
3. Enquête sur l'échantillon d'un quartier dans la
ville de Kinshasa
4. Professeur Roger MASSAMBA, Président de la commission
nationale de l'OHADA en RDC lords d'un débat sur les enjeux de
l'Ohada.
5. Chariot en bois utilisé pour le transport des
marchandises utilisé à la province du Sud-Kivu
6. Débats : la coopération belge vise la
réforme du système judiciaire Congolais.
7. SITES INTERNET
1. www.banque-mondial.org
2. WWW .google.com
TABLE DES MATIERES
1. INTRODUCTION GENERALE
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défini.
1.1 JUSTIFICATION DU CHOIX
- 1 -
1.2 L'ETAT DE LA QUESTION.
- 2 -
1.3. LA PROBLEMATIQUE
- 3 -
1.4 OBJECTIFS DE L'ETUDE
- 6 -
1.5. HYPOTHESES DE TRAVAIL
- 6 -
1.6. INTERET ET CHOIX DU SUJET
- 7 -
1.6.1. Intérêt personnel
- 7 -
1.6.2. Intérêt scientifique
- 8 -
1.7. DELIMITATION DU SUJET
- 8 -
1.7.1. Dans le temps
- 8 -
1.7.2 Dans l'espace
- 9 -
1.8 METHODOLOGIES ET TECHNIQUES DE COLLECTE DES
DONNEES
- 9 -
1.9. CANEVAS DU TRAVAIL
- 10 -
Chapitre 1 : APPROCHE DEFINITIONNELLE ET CONCEPTS
DE BASE
- 12 -
Section 1 : Concepts de base
- 12 -
1.1. Préambule
- 12 -
1. La Pauvreté
- 12 -
1.1.1. Selon une approche monétariste
- 12 -
1.1.2. Selon l'approche en terme pauvreté
humaine ou sociale
- 12 -
1.1.3.
Selon l'approche en termes d'exclusion
- 13 -
1.2. Types de pauvreté
- 13 -
1.2.1. La pauvreté alimentaire
- 13 -
1.2.2. La pauvreté humaine
- 13 -
1.2.3. La pauvreté monétaire
- 14 -
1.3. Causes et manifestations de la pauvreté
- 14 -
1.4. Conséquence de la pauvreté
- 15 -
1.4.1. Sur le plan économique
- 15 -
1.4.2. Sur le plan social
- 16 -
1.5. Notion de développement humain
- 16 -
1.5.1. Indicateur du développement humain
- 17 -
1.5.2. L'indicateur sexo-spécifique du
développement
- 17 -
1.5.3. Indicateur de pauvreté humaine
- 18 -
1.5.4. Indicateur du développement technique
(IDT)
- 18 -
1.6. Les politiques économiques
- 18 -
1.6.1 Politique budgétaire
- 18 -
1.6.2. Politique Monétaire
- 19 -
1.6.3. Politique sociale
- 20 -
1.7. Développement
- 20 -
1.7.1. Développement durable
- 21 -
1.7.2. Développement humain
- 21 -
1.8. Chômage
- 22 -
1.8.1. Chômage volontaire
- 22 -
1.8.2 Chômage involontaire
- 23 -
Section 2 : LES CONCEPTS ADDITIONNELLES
- 23 -
2.1. Cadre conceptuel
- 23 -
2.1.1 Les arbitrages
- 23 -
2.1.2. Les incitations
- 25 -
2.1.3. L'information
- 26 -
2.1.4. La science économique
- 28 -
2.1.5. La variable
- 29 -
2.1.6. Causalité et corrélation
- 30 -
2.1.7. Les coûts
- 32 -
2.1.7.1. Les couts d'opportunité
- 33 -
2.1.7.2. Les couts irrécupérables
- 34 -
2.1.7.3. Les couts marginaux
- 35 -
Chapitre 2 : CONSIDERATIONS GENERALES
- 37 -
Section 1 : GENERALITES SUR L'OHADA
- 37 -
1.1.
Présentation et structures de l'OHADA
- 37 -
1.1.1. Histoire
- 37 -
1.1.2. Les raisons d'un droit uniforme
- 38 -
1.1.2.1. Raisons Apparentes
- 38 -
1.1.2.2. Raisons non affichées
- 39 -
1.1.3. Structure de l'OHADA
- 40 -
1.1.3.1. Le conseil des ministres
- 40 -
1.1.3.2. La cour commune de justice et arbitrage
- 41 -
1.1.3.3. Le secrétariat permanent
- 41 -
1.1.3.4. L'école régionale de la
magistrature
- 42 -
1.2. L'avènement système comptable
OHADA
- 42 -
1.2.1. Les failles observées au niveau du plan
comptable OCAM
- 43 -
1.2.2. La naissance du système comptable OHADA
- 44 -
1.3. Les composantes du système comptable OHADA
- 45 -
1.3.1. Les dispositifs du système OHADA
- 46 -
1.3.2. Les autres composantes du système
comptable OHADA
- 47 -
Section 2 : GENERALITE SUR LA PAUVRETE EN RDC
- 48 -
2.1. Cadre conceptuel
- 48 -
2.2. Economie congolaise
- 49 -
2.3. Aperçu général sur la
situation
- 55 -
2.3.1. Généralités sur la
pauvreté congolaise
- 56 -
2.3.1.1. États des lieux
- 56 -
2.3.1.2. Conséquences de la pauvreté
congolaise
- 57 -
2.4. Résumé
- 62 -
2.4.1. Etat des lieux des OMD en RDC
- 63 -
2.4.2. Situation de l'emploi en RDC (suite)
- 64 -
2.4.3. L'inflation en RDC
- 65 -
2.4.5. L'IDH de la RDC
- 65 -
Chapitre 3 : L'OHADA ET LA PROBLEMATIQUE DE LA
LUTTE CONTRE
- 69 -
Section 1 : La lutte contre la pauvreté en
RDC
- 69 -
1.1. Présentation de la RDC
- 69 -
1.1.1 Introduction
- 69 -
1.1.2. Histoire
- 70 -
1.1.3. Géographie
- 72 -
1.1.4. Population.
- 73 -
1.1.5. Transport
- 73 -
1.1.6. Communications
- 74 -
1.1.7. Economie
- 75 -
1.1.8. Les priorités du développement
- 76 -
1.1.9. La Relance de l'Economie
- 76 -
1.1.10. Un potentiel exceptionnel
- 76 -
1.2.
LE CODE DES INVESTISSEMENT
- 77 -
1.2.1.
Traits Caractéristique
- 77 -
1.2.2.
Secteurs Concernés par le code des
investissements
- 78 -
1.2.3.
Procédure d'agrément
- 78 -
1.2.4.
Condition d'éligibilité
- 79 -
1.2.5.
Avantages accordés
- 79 -
1.2.6. Durée des Avantages accordés
- 80 -
1.2.7. Obligation des entreprises agréent.
- 81 -
1.2.8.
Sanctions
- 81 -
1.2.9.
Réflexion
- 82 -
1.3.
Une Analyse du DSCRP
- 83 -
1.3.1 Contexte général
- 83 -
1.3.2. Enjeux et piliers du DSCRP
- 84 -
1.3.3. Situation de la Pauvreté en RDC
- 85 -
1.3.4.
Critique du DSCRP
- 88 -
Section 2. L'adhésion de la RDC à L'
Ohada
- 89 -
0.
Bref aperçu
- 89 -
1. Justifications du processus de l'adhésion de
la RDC à l'Ohada
- 89 -
1.1. Considérations internes.
- 89 -
1.2.
Considérations externes.
- 90 -
2.
Modalités d'adhésion de la RDC à
l'Ohada
- 90 -
2.1. Contexte et état des lieux
- 91 -
2. 1.1. Diagnostic
- 91 -
2.1.2. Profil de l'Ohada
- 92 -
2.1.3. Analyse comparative et de conformité du
droit congolais et des normes de l'Ohada
4
2.2. Objet de la mission : Modalités
d'adhésion de la RDC à L'OHADA
- 95 -
2.2.1. Conditions de l'adhésion à
l'Ohada et paramètres internes
- 95 -
2.2.2. Conséquences de l'adhésion
- 96 -
2.3. Optimisation de l'adhésion
- 97 -
2.3.1. Bilan et perspectives de l'Ohada
- 99 -
2.4. Contraintes et opportunités
- 106 -
2.4.1. Contraintes et risques de l'adhésion
- 106 -
2.5. Opportunités et atouts de
l'adhésion
- 108 -
Section 3 : Analyse Critique
- 110 -
3.1. Sur la lutte contre la pauvreté en RDC
- 110 -
3.1.1. L'impunité
- 110 -
3.1.2. La corruption
- 110 -
3.1.3 L'Economie nationale
- 111 -
3.2. Sur l'adhésion de la RDC à l'OHADA
- 112 -
3.2.1. Les Avantages
- 112 -
3.2.2. Inconvénients
- 114 -
3.3. Recommandations
- 115 -
3.3.1. Sur la lutte contre la pauvreté
- 115 -
3.3.2. Sur l'adhésion de la RDC à
L'Ohada
- 119 -
CONCLUSION GENERALE
- 122 -
REFERENCES BIBLOGRAPHIQUES
- 125 -
* 1 MAMENGI NZAZI,
(2008) ; « initiation a la recherche scientifique »,
cours de graduat, Kinshasa, Unikin,
* 2 PNUD, (1996)
« Programme D'appui et de participation pour lutter contre la
pauvreté au Zaïre », Kinshasa, Mai.
* 3 IYELI BOLIAMBALI, P.
(2006) « l'agriculture urbain stratégie de lutte contre la
pauvreté ou mécanisme d'adaptation à la
crise »n, unikin, Tfc, 58 pages.
* 4 Ligne Congolaise des
électeurs, (1999) « la bonne gouvernance et les droits de
l'homme, Kinshasa », L.C.E, p.9
* 5 BURGER, cité par
NYEMBO, S. (2008) ; « Economie de
développement » cours de premier licence, UNIKIN.
* 6 BEILONE,
A.(2007) ; Dictionnaire des sciences Economie , Paris,
éd. Armand colin, p.326.
* 7 BELLONE A ;
op-cit, p.129-130
* 8 BEILLONE A. ;
op-cit, p.49
* 9 STIGLITZ E.J et WALSH,
E.C. (2004); Principes d'économie moderne, Bruxelles,
DEBOECK LARCIER s.a., P.9-10.
* 10 STICLITZ, E.J et WALSH,
E.C. ; op-cit, p.10-11.
* 11 STIGLITZ E.J et WALSH
E.C; op-cit, p.13-14
* 12 STIGLITZ, E.J. et WASH,
E.C. ; op-cit, p-p15-16.
* 13 STIGLITZ, E.J. et WASH,
E.C. ; op-cit, p-p16-17.
* 14 STIGLITZ, E.J. et
WASH, E.C, ; op-cit, p-p16-17
* 15 STIGLITZ, E.J. et
WASH, E.C. ; op-cit, p-p17-18.
* 16 STIGLITZ, E.J. et
WASH, E.C.; op-cit, p-p18-19
* 17 STIGLITZ et E.J.-WASH
E.C; op-cit, p-p18-19.
* 18 STIGLITZ, E.J.-WASH,
E.C. ; op-cit, p-p19-20
* 19 KALINDYE BYANJIRA, D.
(2010) ; « DROIT PENAL COMMERCIAL ET TRIBUNAUX DE
COMMERCE », Cours de première licence, Universités
Congolais, pp.37-44.
* 20 Commission des Nations
Unies pour le droit commercial international
* 21 NZAKOU, A.
(2001) ; Système comptable par l'exemple difficultés
comptables et fiscales, Tome 1 Imprimerie Saint Paul, Yaoundé.
* 22 NZAKOU, A. ;
op-cit.
* 23 . Idem
* 24 NZAKOU, A. ;
op-cit.
* 25 SOULEYMAN,
SERE. (2000); « Acte uniforme du 24 mars 2000 portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, OHADA
traité et actes uniforme commentés et annotés »,
Dakar, 2ème édition, Juriscope.
* 26 SOULEYMAN,
SERE. ; Op- cit.
* 27 Idem
* 28 COMMISSION EUROPEENE
(2000), « La politique de développement de la
communauté européenne », Luxembourg, office des
publications des communautés Européennes p.5.
* 29 LUWANSANGU,
P. (2003); « Bilan économique de la RDC. 2001-2005 ;
est-cela fin de malédiction ? » Le potentiel,
n°2965, 4 novembre.
* 30 TSHIUNZA,
MBIYE.,(2003) ; « vers la fin du triangle de l'hyper-inflation,
de l'hyper-dépréciation, de
l'hyper-récession »,le potentiel, n°2965,4
Novembre.
* 31 Paul LUWASANGU, op.cit,
2005
* 32 KABILA KABANGE
J. ; « Discours sur l'état de la nation du 08
décembre 2010 »
* 33 KALONDJI,
NTALAJA. ; (2003) ; « Trois lecture de la performance
de l'économie congolaise en 2002 » dans note de conjoncture
nouvelle série, vol. I, octobre, P43.
* 34KALONDJI NTALAJA,
op-cit, p.56
* 35 Idem
* 36J.STIGLIZ,
J.E. (2002); la grande des illusions, édition Fayard, Paris,
2002, p.144.
* 37
www.banque-mondial.org
* 38 Discussion. (2005)
« MBANA AKAWA et MATANGELI NKUMU sont les dits
étudiants »
* 39 OLLSON, O. et CONGDON,
H. (2003); « the prize of predation, gotborg university, school
of economics and commercial law, working papers in economics,n°97.
* 40 BAD/OCDE ;
« Perspectives économiques en Afrique », 2007,
p.232.
* 41 MUKOKO SAMBA,
D. et ALII ; « conflits armées en RDC, le rôle des
facteurs économiques et leçons pour la
reconstruction », Kinshasa, PNUD, 2004, P.11.
* 42 BAD/OCDE, (2007) ;
op-cit, p. 241.
* 43 BAD/OCDE, (2005) ;
op-cit, p.209.
* 44 HAMULI KABATHUZU, B.
(2002) ; « Donner sa chance au peuple
congolais », Paris édition Karthala, pp 21-22.
* 45 MUBAKE MUMEME,
M.(2007), « fluctuations et croissances
économiques », cours de licence , Kinshasa, Unikin.
* 46 BAD/ OCDE (2006) ;
op-cit, p.245.
* 47 Idem
* 48 ABDOUL KADER
B.(1996) ; « Problématique de la pauvreté au
Zaïre », Kinshasa, dans plan d'action pour la
réinsertion socio-économique des groupes vulnérables au
zaïre, pp 10-11.
* 49 BAD/OCDE (2007) ;
op-cit, p.212.
* 50 BAD/OCDE (2006) ;
op-cit, pp 244-245.
* 51 BAD/OCDE (2007) ;
op-cit, p.246
* 52 Idem
* 53 Ibidem
* 54 République
démocratique du Congo, (2006) ; « DSCRP »,
Kinshasa, ministère du plan, p.21.
* 55 République
démocratique du Congo ; op-cit, p.41.
* 56 République
Démocratique du Congo ; op-cit, p.41.
* 57 ABDOUL KADER, B.
(1996) ; op-cit, p.10.
* 58 Idem
* 59 Ibidem
* 60 République
démocratique du Congo ; op-cit, p48.
* 61 Rapport Annuel de la
B.M ; « indice de la faim dans le monde 2010 ».
* (B.M) : Banque mondiale
* 62 WWW .google.com
* 63 BWABWA KAYEMBE,
(2008) ; « investir en RDC », ANAPI ,
n° 3 , PP 5-6
* 64 BWABWA KAYEMBE, ;
op-cit.
* 65 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 66 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 67 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 68 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 69 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 70 Idem
* 71 Ibidem
* 72 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 73 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 74 Idem
* 75 Ibidem
* 76 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 77BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 78 BWABWA KAYEMBE ;
op-cit
* 79 Idem
* 80 Ministère du
plan (2005) ; « document de croissance et de la
réduction de la pauvreté, version intermédiaire, Kinshasa,
PP 7-8.
* 81 Christian- Aid, Oxfam
et save the children (2001), « aucune perspective en vue: la
tragédie humaine du conflit en RDC », londrès.
* 82 Banque mondiale,
(2001); « réunion d'information des bailleurs de fonds,
Paris.
* 83 République
démocratique du congo, « programme intermédiaire
renforcé du gouvernement, Kinshasa.
* 84 Dialogue inter
congolais qui se tenu en Afrique du sud au cours du mois de février
2002.
* 85 Ministère du
plan ; op-cit, p.9 .
* 86 Idem
* 87 Ibidem
* 88 Banque centrale du
Congo, évolution économique, financière et
monétaire récente, janvier 2002.
* 89 DSCRP, (2005) ;
analyse participative de la pauvreté en RDC , Kinshasa, p .99.
* 90 Enquête sur
l'échantillon d'un quartier dans la ville de Kinshasa
* 91 Idem
* 92
MASAMBA MAKELA. R. ; (2005) ; modalités d'adhésion de
la RDC
au traité de l'OHADA, Volume 1 du Rapport Final,
COPIREP
Kinshasa,
* 93 MASAMBA MAKELA. R.;
Op-cit
* 94 MASAMBA MAKELA. R.;
Op-cit
* 95 Idem
* 96 MASAMBA MAKELA. R.;
Op-cit
* 97 Idem
* 98 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit.
* 99 Idem
* 100MASAMBA MAKELA. R.;
Op-cit
* 101 Idem
* 102 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit
* 103 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit
* 104 Idem
* 105 MASAMBA MAKELA.
R. ; OP-cit.
* 106 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit.
* 107 Idem
* 108 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit
* 109 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit
* 110 Idem
* 111 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit
* 112 Idem
* 113 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit.
* 114 Idem
* 115 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit
* 116 Idem
* 117 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit.
* 118 Idem
* 119 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit.
* 120 Idem
* 121 KABAMBI KALEBA, P.
(2007) ; « l'exploitation forestière et la
problématique du développement durable en Rdc, une analyse a la
lumière des résolutions de Bruxelles sur la gestion durable des
forets » , Kinshasa, Tfc, Unikin, p.36
* 122 Professeur Roger
MASSAMBA, Président de la commission nationale de l'OHADA en RDC
* 123 Déclaration de
la Sainte Bible dans le livre du prophète Osée chapitre 6 versets
4
* 124 Chariot en bois
utilisé pour le transport des marchandises utilisé à la
province du Sud-Kivu
* 125 Dans ce cadre, il
existe déjà quelques efforts notamment le programme avec la
coopération belge qui vise la réforme du système
judiciaire Congolais
* 126 MASAMBA MAKELA.
R. ; Op-cit
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