Introduction
Le sujet de mon mémoire porte sur l'impact des foires
d'Art Contemporain dans le marché de l'art aujourd'hui, à travers
la semaine de l'Art Contemporain à Paris. Tous les ans à la fin
du mois d'Octobre se déroule la Fiac et des foires
« off » tel Slick, Show Off ou Art Elysées. Les
foires permettent aux collectionneurs de voir sur un temps et un espace
réduit la majeure partie de la création artistique, de l'Art
Moderne aux artistes émergents. Participer aux foires donne aux
galeries une visibilité que, seules, elles ne pourraient obtenir.
Mon mémoire étudiera, tout d'abord les foires
d'Art Contemporain en général. En effet, ces manifestations
commerciales et périodiques sont apparues au début des
années soixante pour l'Art Ancien. C'est à partir des
années soixante-dix que ce phénomène va s'étendre
à l'Art Contemporain avec comme toute première foire en France,
la Fiac, créée en 1973. La Fiac, depuis sa création, a
connu de nombreuses modifications, surtout à partir de l'année
2003 alors que Beaux-Arts Magazine titrait « Anniversaire ou
enterrement ». C'est à cette date que la foire va se remettre
en question et inviter au sein de son organisation Jennifer Flay et Martin
Bethenod. La Fiac avait perdu de son aura ainsi que de sa
crédibilité auprès du public. Avec ses deux nouveaux
directeurs plus proches du milieu du marché de l'art, la Fiac va au fur
et à mesure réussir à le refédérer.
C'est en 2006 que va apparaître un nouveau
phénomène : les foires « off ».
Déjà présentes lors d'autres manifestations comme à
Bâle, les foires « off » vont prendre leur
essor. Trois nouvelles foires vont voir le jour : Slick, Show Off et Art
Elysées. C'est pour répondre à une demande des galeristes
qu'elles vont s'ouvrir. En effet, les jeunes galeries ne pouvaient pas
être présentes sur ce marché réservé aux
galeries ayant déjà une certaine reconnaissance dans le milieu.
De plus, cette même année, la Fiac a décidé de
durcir sa sélection et c'est ainsi que des galeries tels Beaudoin Lebon
ou Louis Carré, présentes depuis plusieurs années sur la
foire, se sont vu refuser l'entrée ; Show Off et Arts
Élysées furent donc créés.
Dans un second temps, mon mémoire se penchera sur cette
année 2009. En effet, selon les journalistes, Paris, et surtout la Fiac,
retrouve son aura d'antan. Certaines galeries telles Sadi Coles, Waddington ou
Hauser & Wirth ont préféré être présentes
sur la Fiac plutôt qu'à la Frieze. Il y a quelques années,
le choix se serait fait naturellement inversement. Dans la continuité de
cette approche, je souhaiterais étudier la crise et voir qu'elle est son
impact sur le marché de l'art. En effet, la France se voit moins
touchée que l'Angleterre ou les Etats Unis d'une tradition plus
spéculative. Selon Martin Bethenod, « La France étant
moins flamboyante en période d'incertitude, elle est plus
rassurante ».
Par la suite, je voudrais montrer que tout le marché de
l'art est en symbiose. C'est à partir de l'année 2006 et cela en
partie grâce à Martin Bethenod (ancien représentant de la
ville de Paris délégué aux arts plastiques) que les
institutions se sont ralliées à cet événement.
Cette année encore, nous avions en même temps à Paris,
l'exposition Renoir au Grand Palais, Pierre Soulages au Centre Pompidou,
Né dans la rue - Graffiti à la Fondation Cartier, ou encore
Xavier Veilhan au Château de Versailles. Les institutions participent
à cette synergie en achetant des oeuvres pour le FNAC (fond national
d'Art Contemporain). L'année dernière, elles ont acquis
trente-quatre oeuvres pour 400 000 €. C'est aussi à cette
période que les sociétés de ventes aux enchères
organisent leurs ventes de prestige, tel Artcurial ou Christie's. Tout le
marché de l'art profite de cette effervescence et de la présence
des principaux collectionneurs dans la capitale.
J'ai choisi de limiter mon mémoire au mois d'octobre ce
qui aura pour conséquence exclure la foire d'Art Paris car il me semble
important de définir une zone spatiale et temporelle ciblée afin
de réaliser une étude plus approfondie.
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