CONCLUSION GENERALE
L'étude ethnobotanique et biologique de Daniellia
olivera a suscité beaucoup d'intérêts en nous. Essence
pionnière, elle est sous valorisée par les textes forestiers en
vigueur au Bénin bien que les usages des populations lui accordent une
place de choix. En choisissant de réfléchir sur la
problématique relative aux impacts de l'action anthropique sur la survie
de l'espèce, nous avons emprunté la voie du fondement
méthodologique de recherche axée sur quatre objectifs
spécifiques :
· Déterminer la répartition de
Daniellia olivera dans le centre du Bénin
· Expliquer les différentes pressions
anthropiques exercées sur l'espèce
· Répertorier les connaissances endogènes
relatives aux usages liés à l'espèce
· Déterminer la structure des peuplements de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin
Au terme de la mise en oeuvre de la démarche de
recherche scientifique, les principaux résultats obtenus se
résument comme suit :
· En dehors des sols régulièrement ou
temporairement inondés, Daniellia oliveri est présent
dans des formations végétales variées et s'adapte à
divers reliefs et sols. Essence pionnière, elle colonise rapidement les
espaces découverts et participe à la protection des sols contre
les érosions.
· Les enquêtes ont permis de constater qu'il
existe un vaste domaine d'usages des différentes parties de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin notamment en
pharmacopée, dans la fabrication des objets d'art, et dans divers usages
domestiques.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
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En ce qui concerne la pharmacopée, les connaissances
endogènes révèlent que quatre parties de Daniellia
oliveri (feuille, racine, écorce, serve), sont utilisées
seules ou en combinaison avec d'autres composantes pour guérir une
vingtaine de maladies répertoriées dans le centre du
Bénin.
- L'analyse des formes biologiques (spectres brut et
pondéré) fait ressortir les phanérophytes comme type
dominant dans le milieu d'étude. Les thérophytes se placent en
deuxième position par rapport au spectre global.
L'abondance des thérophytes à côté
des phanérophytes, témoigne d'un milieu perturbé et d'une
végétation se développant sur un sol agricole.
L'analyse chronologique des espèces de la zone
d'étude montre un taux élevé des espèces à
large distribution géographique. Cette dominance d'espèces
à large distribution se rencontre au sein des peuplements de
Daniellia oliveri. La forte proportion des espèces à
large distribution, est un signal de dégradation qui indique la perte de
la spécificité de la flore (SCNELL, 1971).
Les investigations n'ayant pris en compte que six Communes sur
les quinze que comptent les Départements du Zou et des Collines, les
résultats obtenus ont des limites. Eu égard à cette
réalité, nous recommandons ce qui suit :
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
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