Paragraphe 2.2.1 : Communication de masse
Elle n'intervient pas directement dans le processus
participatif, mais y contribue de manière indirecte et significative en
encourageant la mobilisation des populations. La communication de masse a pour
cible un public vaste et indifférencié. Cette communication a
pour objectifs : l'information, la sensibilisation ou le
développement, la communication interactive. Les moyens
privilégiés de ce type de communication à l'échelle
nationale, régionale et locale sont: la radio, la
télévision, la presse écrite, etc. elle permet
l'organisation des campagnes de sensibilisation aux enjeux environnementaux, ou
permet de véhiculer des pratiques et idées nouvelles. Elle permet
de mettre en exergue les expériences couronnées de succès
dans le passé.
Paragraphe 2.2.2 :
Communication de proximité.
La communication de proximité ou
interpersonnelle est celle qui s'insère le mieux dans les
différentes étapes de l'approche participative parce qu'elle est
utilisée à l'échelle du village ou du terroir. Cette
communication permet l'accompagnement et le renforcement des différentes
étapes du processus participatif par le truchement des outils
d'information, d'analyse, de dialogue, et de formation. Les outils de cette
communication sont généralement des supports
audio-scripto-visuels c'est-à-dire, des figurines de la méthode
GRAAP, diapo-langage, boite à images, diaporamas et films fixes etc. Ces
différents outils doivent être utilisés par des
facilitateurs ou par les agents d'animation. Ces différents outils ont
une fonction particulière dans la mise en oeuvre du processus
participatif en fonction des objectifs à atteindre. S'il s'agit par
exemple de la promotion du dialogue, il existe un outil approprié ;
s'il s'agit de la facilitation d'une analyse il existe aussi un outil
approprié ainsi de suite. L'utilisation de ces outils implique un
coût et une expertise certaine des animateurs, c'est pour cette raison
que le choix d'un des outils et son efficacité dépendent de
l'environnement économique, socioculturel et technique dans lequel ils
sont employés.
L'exploitation de ces supports sera d'autant plus efficace
qu'ils auront été produits localement, en interaction avec les
communautés villageoises, les associations et ONG et que les
techniciens, vulgarisateurs et animateurs auront été
formés à leur utilisation sur le terrain.
Paragraphe 2.2.3 :
Communication traditionnelle
Dans les communautés, on retrouve très souvent
un système, un réseau et des outils de communication
traditionnels qui leur sont propres. Ces communautés héritent de
ceux-ci de manière séculaire par la tradition villageoise ;
ces règles sont élaborées et dirigées par la
communauté en vue de répondre à leurs besoins
d'informations, d'éducations, de divertissements, de débat et de
gestion de conflits sociaux.
La variation de ces règles de communication
traditionnelle ou communautaire est majoritairement fonction du contexte
historique et culturel dans lequel se trouvent ces communautés. Les
exemples les plus courants que l'on peut citer pour cette forme de
communication sont: les assemblées villageoises, les chansons, les
proverbes, les devinettes, les récits, les contes, les visites
inter-villageoises, etc.
La méthode participative pourrait s'appuyer sur les
systèmes de communication traditionnelle qui à notre sens,
méritent d'être valorisés pour faire participer le maximum
de personnes. L'utilisation de ces systèmes par les facilitateurs
endogènes leur permettra de comprendre les règles de
communication locales et la manière donc l'information circule au niveau
de la communauté. Cette méthode permettra aussi d'identifier les
spécialistes en communication locales et les différents moyens de
communication propres aux différents acteurs suscités. A cet
effet, on pourra savoir quels sont les moments et les espaces
privilégiés d'une communauté.
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