La participation des populations dans la construction des équipements publics marchands financés par le Programme National de Développement Participatif (PNDP )( Télécharger le fichier original )par Loà¯c Bertrand BIANGO NYAMA Université catholique d'Afrique centrale - Master 2008 |
F. PROBLEMATIQUEToutes les études préalables ont démontré que la participation des populations est nécessaire, malgré les biais qui existent lors de sa mise en oeuvre ; La problématique à la base de ce travail se résume en ce questionnement : Comment est mise en oeuvre la méthode participative dans la réalisation des équipements marchands cofinancés par le PNDP ? En d'autres termes, est ce que le PNDP utilise l'approche participative de manière à ce que les populations soient acteurs indispensables de leur propre développement ? Cette problématique amène à envisager l'hypothèse centrale de ce travail. G. HYPOTHESESEn ce qui concerne notre travail, il s'agira de poser une hypothèse principale et deux hypothèses secondaires. Hypothèse PrincipaleH0 : L'approche participative étant coûteuse, longue et complexe, nous pouvons émettre comme première hypothèse que, la méthode actuelle de participation du PNDP en occurrence la Marp est partielle sur le plan pratique. Elle ne permet pas d'impliquer toutes les couches de la population. Hypothèses SecondairesH1 : La méthode participative du PNDP se limite à l'implication des communes et des communautés territoriales décentralisées, elle n'accorde pas assez de temps et d'effort à l'étude du milieu et ne peut par conséquent pas juger objectivement les modifications et les dynamiques sociales qui y interviennent, elle se limite à analyser les activités du milieu. H2 : Le PNDP ne dispose pas de ressources humaines capables de mener de bout en bout et de manière efficace l'approche participative. H. PROCESSUS METHODOLOGIQUE1. Modèles d'analyses de donnéesLes modèles d'analyses retenus pour étayer notre raisonnement sont l'approche systémique et l'approche structuraliste. 1.1 Approche systémiqueLa paternité de l'approche systémique ou théorie des systèmes est attribuée à Ludwig Von Bertalanffy, William Ashby et d'autres auteurs au début des années 1940. Le but de la théorie des systèmes tel qu'élaboré par Bertalanffy était de dégager des principes explicatifs de l'univers, considérés comme un système à l'aide duquel on pourrait modéliser la réalité. A cet effet Bertalanffy conclut qu'il y avait des systèmes partout. La démarche systémique de nos jours est étroitement associée à la mondialisation ; car cette dernière a permis de prendre conscience de la complexité de l'univers, des organismes vivants, des sociétés humaines, et surtout des systèmes conçus artificiellement par l'homme. La théorie des systèmes a évolué vers l'étude de la complexité, avec un accent particulier accordé à l'étude des systèmes dynamiques ou évolutifs comme les sociétés. La théorie des systèmes peut s'appliquer dans plusieurs domaine de la science; on peut citer entre autre la biologie, l'écologie, l'économie, le management des entreprises, l'urbanisme, l'aménagement du territoire et les thérapies familiales.[] Cette approche se distingue des autres approches par la manière d'analyser et de comprendre les relations humaines. Ici, la démarche ne met pas au centre de l'analyse la personne, mais elle accorde aussi une importance particulière aux difficultés du système dont elle appartient. Par contre, la méthode cartésienne réduit la complexité à une étude de ses composantes élémentaires, ce qui est adapté à l'étude des systèmes stables. Le concept à la base de l'approche systémique est le système. Etymologiquement le mot système signifie « ensemble cohérent » et tire son origine du mot grec sustêma. Plusieurs définitions sont attribuées au mot système. D'une manière large, Jacques Lesourne définit le système comme étant « un ensemble d'éléments en interaction dynamique »37(*). Et d'une manière plus étroite, Jöèl de Rosnay dans son ouvrage intitulé « Le macrocosme : vers une vision globale » définit le système comme «un ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d'un but »38(*). Cette approche nous permettra de comprendre comment l'ensemble des éléments fonctionne dans le système prédéfini ou préétabli. * 37 Jean Lesourne, Les systèmes du destin, Paris, Dalloz, 1983, page 5. * 38Joël Rosnay, Le macrocosme : vers une vision globale, Seuil, Paris, 1975, page 17. |
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