III. 1.6 INTERPRETATION DES RESULTATS
Les résultats empiriques nous montrent qu'à long
terme, le coefficient du taux de change n'est pas significativement
différent de zéro. Car la t de student calculé (1.451131)
est inférieur à t tabulé au seul de 5% (2.828). Ceci veut
signifier que les résultats attendus de la dévaluation
monétaire ne sont pas ce qu'on trouve. Contrairement à la
théorie économique la fluctuation du taux de change au Rwanda
contribue à l'aggravement du déficit commercial ; ceci provient
de la faiblesse des ressources intérieures pouvant être
exploités et exportés aux
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marchés de façon à profiter les avantages
de la dévaluation. Notons encore que même les secteurs existants
produisant les produits à exporter ne consistent que les produits
primaires qui leur production ne dépend que le climat et d'autres de
source rare tous de faible valeur ajoutée à cause de leur
exploitation presque inexistant.
Du coté des importations, nous remarquons une
insuffisance des matières premières qui conduit à une
nécessité inévitable de les importer, ce qui conduit
à une augmentation de la valeur importée sans augmentation de
celle des exportations. Le manque des produits substituables aux importations
devenues chères oblige les agents économiques rwandais d'importer
ces produits. Quant aux facteurs externes il faut noter l'enclavement du pays
ce qui induit l'augmentation des coûts de transport entre le pays et ses
partenaires commerciales. Ceci est une des limites du théorème
des élasticités critiques qui ne s'intéresse qu'aux effets
- prix sur la demande, une dévaluation n' est efficace que si il existe
des capacités d' offres disponibles, rentable et adapté à
la demande. Vu l'insuffisance de la production au Rwanda la dévaluation
de la monnaie se transforment en inflation ce qui a un impact
défavorable sur la balance commerciale. Ceci confirme notre
première hypothèse disant que la variation du taux de change
à la hausse n'aboutit qu'à l'augmentation des prix.
Du coté du niveau de production, son coefficient est
statistiquement différent de zéro et a un signe différent
de son signe attendu, ceci signifie que l'augmentation de la production de 1%
contribue à l'augmentation du déficit de la balance commerciale
de 0.8%. Ceci provient que la préférence des consommateurs
Rwandais consiste à des biens importés ceci implique que
l'augmentation du revenu va de paire avec l'augmentation de la valeur des biens
importés.
Du point de vue du niveau des prix, cette variable va toujours
de paire avec le déficit de la balance commerciale. Ceci est dû au
changement en prix sur la production qui, selon la théorie
économique le changement en taux de change implique l'augmentation de la
valeur des biens importés. De ce fait, faute de leurs substitutions soit
en qualités et en quantités l'augmentation du taux de change
implique l'augmentation de la valeur des biens importés et des prix des
biens
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secondaire nationale. Il s'agit ici des biens et services dont
leur production dépend des matières premières
importées.
S'agissant de l'équilibre, les résultants
empiriques nous montre que les chocs à l'économie ne peuvent
corriger le déséquilibre qu'à 0,96%. Ceci est un fait
freinant l'ajustement de la balance commerciale du Rwanda car il est impossible
de retrouver l'équilibre.
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