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Etude sur l'ajustement de la balance commerciale du Rwanda sur la période 1990- 2006

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par Edmond NKURIKIYIMANA
Université libre de Kigali Rwanda - Licence en économie 2008
  

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II 2 3 2.Evolution récente de l'économie

II 2 3 2.1 Croissance économique

Depuis le rétablissement de la paix en 1995, une série de réformes a été mise en oeuvre, permettant l'instauration du climat de sécurité et de stabilité économique, ainsi que l'amorce d'une transition progressive de la reconstruction au développement. Le pays a ainsi enregistré un taux de croissance réel annuel moyen de 7,4% de 1995 à 2006. Par ailleurs, par sa taille et sa position géographique, l'économie rwandaise est particulièrement vulnérable aux chocs exogènes, tels que les conditions climatiques et les cours des principaux produits de base. Elle se caractérise par l'importance du secteur primaire, qui compte pour 41% du PIB, tandis que le secteur tertiaire représente 38% et le secteur secondaire, 21%. Ainsi, ces chocs exogènes ont affecté le secteur primaire et secondaire en 2003, où le taux de croissance n'a été que de 0,9%. C'est en 2005 seulement que le secteur agricole a pu retrouver une bonne production après deux années de stagnation. Ce qui a permis de ramener l'inflation à un chiffre. Dans les

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autres secteurs les activités économiques ont repris dès 2004, avec 4% de croissance, et 6% en 2005, et 5,3% en 2006. Cette performance globale en matière de croissance économique a été rendue possible grâce à un taux d'investissements bruts global relativement élevé qui s'est accru, de 18,4% du PIB en 2003 à 21,4% en 2006, couverts notamment par les flux d'aide publique extérieures et par les capitaux privés étrangers. Les investissements bruts privés sont restés stables, avec 12,8% en 2006. L'épargne nationale qui s'est accru sensiblement, de -0,8% du PIB en 2003 à 3,8% en 2006, reste faible et crée une dépendance excessive du pays vis-à-vis des ressources extérieures pour son développement.

II 2 3.3 Impact de FRCP sur la balance commerciale

La balance des paiements se caractérise par les déficits chroniques des deux balances, commerciale et des services, reflétant les contraintes structurelles d'un petit pays enclavé. Le déficit du compte courant (transferts exclus) a ainsi été maintenu autour de 19% du PIB de 2003 à 2005, avec une amélioration en 2006 à 17,6%, grâce notamment à un accroissement substantiel des recettes d'exportation du café et l'accroissement des prix internationaux des métaux comme le cassitérite et le coltan. . Les réserves officielles ont été globalement maintenues en moyenne à 5,6 mois d'importations depuis 2003.

La situation économique du Rwanda se détériore depuis le début des années 80. La chute des cours de ses produits d'exportation, puis le déclenchement de la guerre en 1991 et le dérapage du PAS portent un nouveau coup à l'économie rwandaise structurellement affaiblie. Plus de la moitié de la population rwandaise vit en dessous du seuil de pauvreté. Le PIB accuse un taux de croissance négatif à partir de 1992. Le gouvernement table pourtant sur une reprise de l'économie à partir de 1995 et projette garder des taux de croissance supérieurs à 10%/an pour l'ensemble de ses secteurs, taux rarement atteints dans le passé.

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Le gouvernement doit faire face au problème structurel de son agriculture. Quelques solutions s'offrent à lui pour désengorger l'agriculture et relancer la production agricole: intensifier l'agriculture, diversifier les sources d'emploi en dehors de l'agriculture (et développer le secteur privé générateur d'emplois) ou envisager des transferts de main d'oeuvre dans un cadre régional de libre échange et de coopération. L'évolution politique et militaire récente laisse à penser qu'une certaine unification régionale est sur le point de se réaliser. L'avenir dira si celle-ci apportera une solution aux problèmes économiques des différents pays et comment elle favorisera le développement de la région. La redistribution des ressources économiques et des revenus générés reste garante d'une lutte contre la pauvreté croissante de la majorité de la population et un facteur clé de stabilité.

La politique économique libérale vise à réorienter et diversifier son économie. Le nouveau gouvernement fonde sa reprise économique sur le développement d'un secteur privé principalement exportateur. La relance et le développement du secteur privé dépendent avant tout de la stabilité sociopolitique pour assurer des investissements. Or, la sécurité ne semble pas garantie: le montant des investissements extérieurs reste faible et les données révèlent une fuite de capitaux vers l'extérieur. Le secteur actuel des entreprises produit pour le marché intérieur principalement. Depuis la fin de la guerre, seule une partie des entreprises ont repris leurs activités. Ce secteur risque de disparaître complètement s'il n'est pas protégé et si le pouvoir d'achat de la population continue à baisser.

Malgré la priorité que semble accorder la communauté internationale et le gouvernement lui-même au développement de ce secteur comme moteur pour l'ensemble de l'économie, la part de financement consacrée à ce secteur reste faible (7%) dans l'ensemble du programme d'investissements publics de la communauté internationale.

Le nouveau gouvernement hérite d'une économie dévastée par la guerre et qui génère peu de ressources et de moyens pour faire face à ses besoins. Il consacre les deux tiers de ses recettes à sa défense.

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La balance commerciale, négative depuis le début des années 80 se détériore une première fois en 1986 suite à la chute des cours du café et du thé, puis une seconde fois en 1991 après le déclenchement de la guerre et enfin en 1994. Elle se redresse en 1995, mais malgré une reprise des exportations prévue pour les années 1996, 1997 et 1998, elle restera largement déficitaire.

Le Rwanda dépend financièrement totalement de la communauté internationale pour reconstruire son économie et il reste totalement dépendant de l'aide extérieure pour les prochaines années à venir.

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