INSTITUT CATHOLIQUE DE MADAGASCAR
Excellence- Responsabilité- Foi
SEMINAIRE INTERDISCIPLINAIRE
« L'INVASION DES PRODUITS COSMETIQUES
CONTREFAISANTS SUR LE MARCHE TANANARIVIEN »
Présenté par :
ANDRIAMIHAMISOA Manda Mirado
ANDRIANARISON Tahiry Mandaniaina
RABARY Jean-Marc
RAHARINDRANTO Andriamiadanary Hanta
Harimeva
RAJAONARILALA Rovaniaina Herizo
RAJOELISON Ando Patrick
RANDRIANARISON Rota Ihaly Tiana
RAZAFINDRAKOTO Lala Tatamo
RAZAFINDRAMANITRA Tsiriniaina Franck Panoel
Mai 2009
INSTITUT CATHOLIQUE DE MADAGASCAR
Excellence- Responsabilité- Foi
SEMINAIRE INTERDISCIPLINAIRE
« L'INVASION DES PRODUITS COSMETIQUES
CONTREFAISANTS SUR LE MARCHE TANANARIVIEN »
Présenté par :
ANDRIAMIHAMISOA Manda Mirado SSAD
ANDRIANARISON Tahiry Mandaniaina SSAD
RABARY Jean-Marc SSAD
RAHARINDRANTO Andriamiadanary Hanta Harimeva
ECO
RAJAONARILALA Rovaniaina Herizo D.PRI
RAJOELISON Ando Patrick D.PRI
RANDRIANARISON Rota Ihaly Tiana GES
RAZAFINDRAKOTO Lala Tatamo ECO
RAZAFINDRAMANITRA Tsiriniaina Franck Panoel
D.PUB
Encadreur pédagogique : Monsieur Abel
RATOVO
Enseignant formateur à l'ICM
Mai 2009
Avant-propos
Ce séminaire interdisciplinaire rentre dans
le cadre d'étude pour l'obtention du diplôme de fin
d'études universitaire en premier cycle. Un travail de recherche qui
nous a permis de voir de nouveaux horizons, d'embrasser de nouvelles
expériences, de voir, de comprendre et d'analyser les rouages d'un monde
en perpétuel changement .Au cours de sa réalisation, le
groupe a rencontré, certes, des difficultés, mais ceux-ci lui ont
permis de s'enrichir et de se forger dans les études qu'il a encore
à entreprendre. Car comme le disait cet adage célèbre,
« A coeur vaillant, rien d'impossible ».
RESUME
La mondialisation des échanges et la montée en
puissance des pays d'Asie du Sud-est, notamment la Chine, favorisent
l'expansion et l'évolution rapide de la contrefaçon dans le
monde. Actuellement, celle-ci touche tous les domaines de l'économie et
les cosmétiques constituent la 4ème branche la plus atteinte par
ce fléau.
Madagascar a ratifié plusieurs traités, lois et
conventions concernant la lutte anti-contrefaçon, mais il s'avère
que sa capitale, la ville d'Antananarivo, constitue une destination finale pour
l'écoulement des produits cosmétiques contrefaisants.
Il est donc à se demander si cette lutte est vraiment
effective ou non. Afin de mieux résoudre le problème posé
ci-dessus, une étude a été faite ; et il s'agit du
résultat de cette dernière qui est contenu dans ce travail de
recherche.
REMERCIEMENTS
« Que le Seigneur te donne ce que tu
désires et qu'Il réalise tous tes projets » Ps
20 : 5. Tel a été le verset biblique sur
lequel nous nous sommes basés pour mener à bien ce travail de
recherche. Aussi avant toute chose voudrions-nous adresser nos plus vifs et
sincères remerciements à Dieu, sans qui, la réalisation de
cette étude n'aurait pu être effectuée.
Nous tenons aussi à exprimer nos plus hautes
considération et reconnaissance :
· Au Père Germain RAJOELISON, Recteur de la
Faculté des Sciences Sociales de l'Institut Catholique de Madagascar,
pour l'enseignement de haut niveau dispensé par l'Institut qu'il
dirige ;
· A Monsieur Abel RATOVO, notre Encadreur
Pédagogique, qui a su nous diriger et nous orienter pour la
réalisation de ce séminaire interdisciplinaire ;
· A Monsieur Maurice ANDRIAMAMPIANINA, Enseignant
Formateur à l'ICM pour les conseils et connaissances qu'il nous a
donnés ;
· A nos familles respectives pour leur soutien moral,
matériel et financier ;
· A toutes les personnes qui ont contribué, de
près ou de loin, à la réalisation de ce travail de
recherche.
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS
RESUME
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Partie I : Contexte global sur la
contrefaçon
Chapitre I : Cadrage théorique de la
contrefaçon
Chapitre II : Cadrage juridique de la
contrefaçon cosmétique
Partie II : Etat des lieux à Antananarivo
Chapitre III : Identification du problème
Chapitre IV : Analyse des résultats obtenus
Chapitre V : Solutions proposées
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ABSTRACT
ANNEXE
INTRODUCTION
Dans le cadre de sa politique commerciale, Madagascar, tout
comme la plupart des pays dans le monde, préconise la
libéralisation des échanges et l'ouverture de son marché
national. Faute d'industrialisation, la grande ile est sujette à
l'importation de biens manufacturés que l'on peut qualifier
d'incompressibles1(*), tels
l'énergie, les matériels informatiques ou encore les produits
cosmétiques. Actuellement, les pays d'Asie du sud est, et
essentiellement la Chine, jouent un rôle de premier plan dans le commerce
international, du fait de leur forte industrialisation ainsi que leur
intégration mondiale très rapide sur le plan commercial, et
constituent les principaux partenaires de Madagascar.
Mais au coeur de la mondialisation des échanges, un
phénomène en recrudescence est favorisé : la
contrefaçon, qui constitue une violation des lois économiques et
commerciales internationales. Ainsi, les produits cosmétiques subissent
les actes de contrefaçon. Madagascar n'est pas épargné par
ce fléau dans le contexte où ces trois dernières
années, les besoins évoluent dus à la sensibilisation
à l'hygiène.
Les importations de produits cosmétiques sont
essentiellement de marque française mais fortement concurrencées
par des produits de contrefaçon importés d'Asie. Ce
phénomène prend de l'ampleur parce qu'actuellement, ces produits
contrefaisants sont vendus partout dans la capitale, allant du simple vendeur
ambulant aux grandes surfaces et même dans les magasins
spécialisés. Ainsi, nous constatons une évidence :
« L'invasion des produits cosmétiques contrefaisants
sur le marché tananarivien »
Ce contexte nous conduit ainsi à se poser les questions
suivantes :
· D'où proviennent les produits
cosmétiques contrefaisants?
· Quelles sont les caractéristiques qui permettent
d'identifier ces produits cosmétiques contrefaisants ?
· Quelles sont les raisons qui favorisent ce type de
contrefaçon dans la capitale ?
· Comment expliquer le fait que ceux-ci sont
commercialisés librement sur le marché local ?
· Quels intérêts portent les consommateurs
tananariviens sur ces produits ?
· Quels sont les impacts de l'abondance de ces produits
à Antananarivo ?
· Qui sont les agents chargés de la lutte
anti-contrefaçon à Madagascar ?
· Quelles sont les sanctions prévues à
l'encontre de ceux qui participent à l'essor de ces marchandises
illicites ?
· Quelles sont les solutions proposées face
à ce fléau ?
Ces questions aboutissent à la problématique
principale suivante : « La lutte contre les produits
cosmétiques frelatés est-elle négligée dans la
capitale ? »
Nous avons donc déduit l'hypothèse selon
laquelle « la lutte contre les produits
cosmétiques frelatés est négligée, voire
inexistante dans la capitale ». Lors de notre étude,
nous essaierons de prouver que sur tous les plans, les produits
cosmétiques contrefaisants sont néfastes pour les consommateurs,
l'Etat et les producteurs des produits authentiques, alors que les actions
contre ce phénomène sont faibles.
La lutte contre les produits cosmétiques contrefaisants
étant un problème pratique, nous avons choisi dans un premier
temps la méthode d'enquête sur terrain. Ainsi, nous avons
élaboré une fiche d'enquête pour chaque acteur clé
de la commercialisation de ces produits. Allant des importateurs jusqu'aux
consommateurs en passant par les grossistes et détaillants ainsi que les
vendeurs ambulants, nous leur avons posé des questions relatives
à leur connaissance de la situation et des impacts de la
contrefaçon cosmétique. Pour ce faire, nous avons établi
une étude statistique sur des échantillons
représentatifs.
Dans un second temps, nous avons procédé
à des entrevues avec différents organismes aussi bien publics que
privés.
Avant de rentrer dans les recherches pratiques, il est
important de limiter et de délimiter notre étude :
Ø Dans le temps
Nous avons limité nos recherches sur l'intervalle
2000-2009 pour diverses raisons :
· 2000 : Début d'exportation
massive des pays d'Asie du sud-est
· 2001 : Accession de la Chine
à l'Organisation Mondiale du Commerce
· 2004 : La Chine atteint le
3ème rang mondial pour le commerce des marchandises
(importations et exportations)
· 2004 : Ouverture du vol long
courrier vers la Thaïlande
· 26 Janvier 2007 :
Célébration de la journée mondiale des douanes sur le
thème « Halte à la contrefaçon et la
piraterie »
· Avril 2007 : La
société Gasynet, conçue pour fournir à la Douane
malgache des outils modernes facilitant les tâches relatives au
contrôle du commerce international, est fonctionnelle.
· 23 Avril 2008 : Vitrine chinoise
au palais des sports et de la culture
· 2008 : Célébration
du 35ème anniversaire de la coopération
sino-malgache
· 2009 : Prochaine ouverture du vol
long courrier Tana-Guangzhou par le biais de la compagnie Kenya Airways.
Ø Dans l'espace
Afin que le sujet ne soit trop large, la limitation dans
l'espace est la suivante :
· Le principal pays fournisseur de produits
cosmétiques frelatés que l'on considèrera dans notre
étude est la Chine.
· « Antananarivo
Renivohitra » fait partie des destinations finales pour
l'écoulement de la contrefaçon. De plus, les quartiers de
Behoririka et de Tsiazotafo sont les plus grandes
« Chinatown » de la Grande Ile tandis que ceux d'Analakely,
de Soarano, d'Isotry sont les endroits de concentration du commerce informel.
Il est aussi à noter que même si l'entrée de ces types de
produits se fait essentiellement dans les ports de Tamatave et de Majunga, ils
sont d'abord commercialisés dans la capitale avant d'être
distribués dans les périphéries et les provinces. La ville
des milles est aussi la capitale administrative de Madagascar donc il est plus
facile d'y acquérir des documents officiels et d'y faire des
enquêtes sur terrain.
L'intérêt de cette étude repose sur la
mise en évidence des lacunes que comporte la lutte
anti-contrefaçon, notamment sur les cosmétiques, dans la capitale
et sur une prévision d'éventuelles améliorations de
celle-ci.
Ainsi, ce travail de recherche comportera 2 grandes parties,
à savoir :
· Partie I : Contexte global sur la
contrefaçon
· Partie II : Etat des lieux à
Antananarivo
PARTIE I :
CONTEXTE GLOBAL SUR LA CONTREFACON
Chapitre 1: Cadrage théorique de la
contrefaçon
Section 1 : Evolution de la
contrefaçon dans le monde
§1 : Définitions
· Etymologiquement, le verbe
« contrefaire » vient des mots latins
« contra » et « facere ». Contrefaire
signifie donc reproduire ou imiter quelque chose sans en avoir le droit. De ce
fait, la contrefaçon est une reproduction frauduleuse d'un produit
authentique et la notion de contrefaçon a souvent une connotation
péjorative et sous entend une chose de mauvaise qualité.2(*)
· Du point de vue du droit de la propriété
et du droit civil se situent ceux de la concurrence déloyale et de la
concurrence parasitaire car le client peut estimer que deux articles peuvent
avoir une origine commune et le contrefacteur, avec un prix réduit,
détourne la clientèle du producteur, de l'écrivain, du
musicien ou encore de l'artiste à son profit.
· Le contrefacteur est celui qui commet une
contrefaçon ; Le produit contrefait désigne le produit
original, tandis que le produit contrefaisant est la copie, l'imitation du
produit original3(*).
§ 2 : Historique
Dans l'Antiquité, l'homme eut l'idée de
distinguer ses fabrications par un signe personnel, c'est-à-dire que
c'est depuis l'Antiquité que la première marque fut
inventée. Dans la première partie du 1er siècle
avant JC, la Belgique était le fief de la contrefaçon de poterie
romaine. Cependant, la contrefaçon de marque était
réprimée au profit de l'acheteur qui poursuit le vendeur pur une
allégation mensongère de vente.4(*)
Au Moyen Age, l'usage des marques commence à se
généraliser peu à peu. La fondation des corporations de
marques collectives en Europe a permis d'établir une
réglementation particulière et reconnue par les personnes
publiques. Les sanctions sont exemplaires, par exemple la pendaison, ou la
peine de mort. De plus, un édit de Charles Quint du 16 mai 1544
condamnait celui qui contrefaisait la marque d'autrui à avoir le poignet
coupé. L'arrêt du conseil du 27 février 1682
réprimait les contrefacteurs littéraires et prévoyait une
punition corporelle. Dans le livre « Coutumes du Pays et Duché
d'Anjou » paru en 1725, on découvre une conception moderne
tendant à considérer la marque non seulement comme un signe
exclusif créé au seul bénéfice de son
propriétaire mais aussi comme une indication utile aux consommateurs.
Les sanctions prévues par Charles Quint étant jugées trop
sévères, elles étaient rarement appliquées. Ainsi,
les sanctions encourues étaient juste une amende, une peine
d'emprisonnement de 5 ans ou aux galères à
perpétuité. Ces textes et sanctions n'ont pas pu freiner la
contrefaçon.
Après le libéralisme économique, la
protection des marques disparaît avec les lois sur la liberté du
commerce et de l'industrie notamment par la loi Le Chapelier en particulier. La
révolution industrielle joue un très grand rôle dans
l'historique de la contrefaçon car il y avait une très grande
production de différentes marques. Dans ce cadre, la France se dote le
23 juin 1857, d'une loi sur les marques de fabrique et de commerce pour que la
contrefaçon en soit plus un crime mais un délit et sera
sanctionné convenablement. En 1875, la Grande Bretagne adopte une
première loi sur la protection industrielle. L'industrie pharmaceutique
subit de nombreux assauts de contrefaçon à partir de 1870 surtout
en provenance d'Allemagne.
Actuellement considérée comme une
« utilisation illicite de marque ou d'une appellation d'origine,
copie d'un modèle, dessin ou brevet, imitation frauduleuse et
concurrence déloyale ou parasitaire »5(*), la contrefaçon prend une
envergure mondiale. La contrefaçon n'est pas l'apanage du luxe. Tous les
produits sont victimes de la contrefaçon : les biens de consommation,
l'industrie du luxe, les produits d'entretien et de toilette (savons et
parfums), les biens d'équipement, les biens intermédiaires,
l'industrie pharmaceutique, le textile, les moyens de paiement, l'audio et la
vidéo6(*).
§3 : Les cosmétiques, la 4ème
branche la plus touchée par la contrefaçon7(*)
Les cosmétiques constituent une branche
d'activité en pleine expansion et ne sont nullement
épargnées par la contrefaçon. Toutefois, avant de
développer le concept de contrefaçon cosmétique, il
s'avère d'abord nécessaire de caractériser un produit
cosmétique.
I. Caractéristiques d'un produit
cosmétique
1. Définition
« Un produit cosmétique est une substance ou
une préparation destinée à être mise en contact avec
les diverses parties superficielles du corps humain, notamment
l'épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les ongles, les
lèvres et les organes génitaux externes, ou avec les dents et les
muqueuses buccales, en vue exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de
les parfumer, d'en modifier l'aspect, de les protéger, de les maintenir
en bon état ou de corriger les odeurs corporelle »8(*). De ce fait, ne sont pas
considérés comme produits cosmétiques :
Ø les solutions de lavage oculaire, auriculaire, nasal
qui sont des dispositifs médicaux;
Ø les lubrifiants qui sont, soit des
médicaments, soit des dispositifs médicaux;
Ø les compléments alimentaires à
visée esthétique (embellissement de la peau, des ongles, des
cheveux, appelés improprement "cosmétiques par voie orale") qui
sont des produits alimentaires;
Ø les produits de tatouages qui sont des produits de
consommation courante.
Pour qu'un produit cosmétique puisse être vendu
sur le marché, il doit suivre certaines normes notamment au niveau de
son contenu et de son étiquetage.
Ø Aussi, il est interdit de mettre ou de maintenir sur
le marché les produits cosmétiques présentant un danger
pour l'utilisateur c'est-à-dire contenant des extraits bovins, caprins
non conformes à certaines conditions ; des extraits humains,
d'éther et de glycol.
Ø Quant à l'étiquetage, il doit
contenir :
a) Le nom ou la raison sociale et la ou les adresses du
fabricant ou du responsable de la mise sur le marché établi dans
un Etat ainsi que le pays d'origine ;
b) Le contenu nominal au moment du conditionnement,
indiqué en masse ou en volume ;
c) La date de durabilité minimale, définie comme
étant la date jusqu'à laquelle ce produit, conservé dans
des conditions appropriées, continue à remplir sa fonction
initiale ; la date de durabilité minimale est annoncée par la
mention : "A utiliser de préférence avant fin", suivie soit de la
date elle-même, soit de l'indication de l'endroit de l'étiquetage
où elle figure ;
d) Les précautions particulières
d'emploi ;
e) Le numéro de lot de fabrication ou la
référence permettant l'identification de la fabrication ;
f) La fonction du produit ;
g) La liste des ingrédients dans l'ordre
décroissant de leur importance pondérale au moment de leur
incorporation, précédée du mot "ingrédients".
2. Types de produits
cosmétiques
Comme il a été vu précédemment,
les produits cosmétiques peuvent avoir plusieurs
propriétés. Aussi peut-on distinguer six grands types de produits
cosmétiques9(*) :
· Les produits cosmétiques ayant des
vertus nettoyantes : Ils sont souvent de première
nécessité et font partie des produits de grande consommation. Il
s'agit entre autres du savon, du dentifrice, du shampooing ou encore du gel
douche.
· Les produits destinés à modifier
l'aspect des parties superficielles du corps humain : Ces
derniers servent surtout à corriger les défauts ou à
embellir certaines parties du corps, notamment le visage10(*). On peut alors citer comme
exemple la crème dépilatoire, les produits de maquillage, de
permanente, de défrisage ou de teinture...
· Les produits cosmétiques ayant des
vertus protectrices : Ceux-ci sont destinés à
assurer une protection des diverses parties superficielles du corps humain
contre la pollution, le froid, le soleil11(*)... On peut prendre comme exemple le lait corporel, la
mousse à raser, l'après-rasage, la crème solaire, le
sérum pour cheveux, le lait de brushing...
· Les produits cosmétiques qui
maintiennent les parties superficielles du corps humain en bon
état : Cette catégorie de produits a comme fonction
principale le soin des cheveux, du visage ou de la peau. Ainsi,
l'après-shampooing, le masque pour cheveux, le bain d'huile, la
crème coiffante, le baume à lèvres..., en constituent des
exemples concrets.
· Les produits cosmétiques qui corrigent
les odeurs corporelles : Les déodorants, les crèmes
ou lotions anti-transpirant réduisent la transpiration et participent
à l'atténuation de certaines odeurs
désagréables12(*).
· Les produits cosmétiques servant
à parfumer le corps humain : Il s'agit essentiellement des
produits de parfumerie qui sont qualifiés de produits de luxe.
II. La contrefaçon
cosmétique
1. Définition
Dans le cas des cosmétiques, la contrefaçon
constitue un délit. Il ne s'agit pas que de la copie servile d'un
produit, mais de la reprise d'un ou de plusieurs éléments qui
peuvent porter à confusion pour l'acheteur. Aussi les cosmétiques
peuvent-elles être contrefaites de deux façons :
· Soit la contrefaçon concerne la marque :
Ø Apposition de la marque cherchant à
créer un risque de confusion dans le public ;
Ø Usage d'une marque sans l'autorisation de son
propriétaire ;
Ø Substitution de produits ;
Ø Reproduction frauduleuse de la marque sur un produit
qui n'est pas fabriqué par la marque.
· Soit la contrefaçon concerne le brevet : il
s'agit de la production d'une molécule alors qu'elle est encore sous la
protection d'un brevet.
2. Situation actuelle de la contrefaçon
cosmétique
La contrefaçon cosmétique est un
phénomène assez récent, notamment à Madagascar. En
effet, les besoins en cosmétique ne se sont fait sentir que ces 3
dernières années, puisqu'avec un pouvoir d'achat faible (Revenu
mensuel de 74 370 Ariary13(*)), les Malgaches considèrent ces produits comme
des produits de luxe. Actuellement, les importations de produits
cosmétiques de marques françaises sont fortement
concurrencées par celles des produits de contrefaçon venant de la
Chine.
Actuellement, la part de marché de la
contrefaçon est estimée à 5 à 10% du commerce
mondial, dont 10% de celui des cosmétiques14(*). Ces produits
cosmétiques proviennent des pays d'Asie du Sud-est mais la Chine demeure
la principale source de ces derniers. En effet, «toute la
contrefaçon en parfumerie/cosmétique est fabriquée en
Chine », indique Roland Delassus, directeur de la Protection des
marchés du groupe L'Oréal. La contrefaçon
cosmétique n'épargne aucune marque, aucun pays, mais surtout le
produit contrefaisant est de plus en plus qualitatif15(*).
De nos jours, il y a divers facteurs qui favorisent la
contrefaçon cosmétique. Il y a d'abord usurpation des marques
dans des domaines d'activité où celle-ci n'interviennent pas, par
exemple le nom d'une parfumerie pour des chaussures. Il y a aussi le faible
coût de fabrication dans certains pays du tiers monde qui n'ont pas
à prendre en charge des investissements de recherche, de
publicité et de qualité. Mais surtout, la faiblesse des
pénalités car la police a de plus importante priorité que
de traquer les contrefacteurs. De plus, les propriétaires de marque
n'osent pas s'aventurer dans de longues batailles juridiques car même
s'ils gagnent le procès, le cout sera très élevé et
la sanction faible16(*).
Section 2 : Caractéristiques des produits
cosmétiques contrefaisants
§1 : Différencier un produit authentique
d'une imitation
Le terme « contrefaçon » renvoie
souvent à une idée de mauvaise qualité. A travers une
étude du marché, les contrefacteurs se sont très vite
rendu compte de l'importance des bénéfices qu'ils pourraient
tirer de ce trafic. Cependant, cette constatation les a poussés à
améliorer la qualité de leurs produits de manière à
ce qu'on ne puisse plus faire la différence entre le vrai d'un faux.
Heureusement, à Madagascar, la plupart des produits frelatés qui
circulent sur le marché présentent des différences
flagrantes avec les produits contrefaits.
I. Différents types de
contrefaçon
La marque est l'élément qui fait le
succès d'un produit. Ainsi, la notoriété de la marque
constitue un facteur essentiel du recours à la contrefaçon. Une
marque peu connue ne suscite aucun intérêt pour les
contrefacteurs. Il existe 4 types de contrefaçon17(*) :
v La contrefaçon servile : avec reproduction
à l'identique de la marque et du modèle
v La contrefaçon non servile : utilisation des
marques (similitude visuelle et phonétique) et de la reproduction des
modèles
v La reproduction à l'identique des modèles mais
sans apposition de marque ou apposition d'une marque totalement
différente
v La reproduction frauduleuse de la marque sur un produit qui
n'est pas fabriqué par cette marque. Ex : une marque X
spécialisée en cosmétiques est utilisée par un
contrefacteur pour un produit laitier .
II. Comment reconnaître une
imitation ?
Si on veut vraiment être sûr de
l'authenticité d'un produit, la reconnaissance d'une imitation demande
beaucoup de rigueur et d'informations sur la marque. Toutefois, la
notoriété de la marque permet déjà de savoir en
quoi elle se spécialise, ce qui facilite les vérifications. En
effet, les contrefacteurs confectionnent des articles en se servant d'un label
prestigieux, alors que ce dernier ne produit même pas ce type d'article
(comme l'illustre l'exemple ci-dessus). Vue les différents types de
contrefaçon cités ci-dessus, une observation minutieuse du
consommateur, pour le cas de Madagascar, suffit pour détecter une
contrefaçon, en ce qui concerne les produits cosmétiques. En
effet, on peut constater que les produits contrefaisants de bonne
qualité n'inondent pas encore le marché malgache. Donc, il n'est
pas vraiment nécessaire de faire des analyses dans un laboratoire.
Néanmoins, une étude a permis de noter qu'un dentifrice de marque
X est authentique si le nom de la marque figure en relief et que sur deux faces
les indications techniques sont rédigées en Français,
tandis que sur les deux autres, elles le sont en Anglais18(*).
Plus généralement, la reconnaissance des
produits cosmétiques frelatés peut se faire comme suit19(*) :
§ Au niveau de l'emballage :
- L'étiquette est de mauvaise qualité (les
lettres sont anormalement en gras, l'étiquette est collée de
travers...).
- On constate une reproduction totale ou partielle de la
marque, ou une marque qui prête à confusion tant au niveau du
graphisme qu'au niveau de la prononciation.
- Il existe des fautes d'orthographe, une différence de
couleur, des différences de qualité d'impression et
d'étui.
§ Au niveau de la composition :
- La consistance du produit distingue l'imitation de
l'authentique : plus liquide pour certains dentifrices et shampooings, trop
visqueuse pour les crèmes coiffantes...
- Le parfum dégagé par les produits
diffère.
- Pour les parfums et eaux de toilette en particulier, les
contrefacteurs utilisent un mauvais alcool, du méthyle au lieu de
l'éthyle, plus cher et de meilleure qualité. Pour en être
certain, il suffit de secouer le flacon : s'il y a des bulles, cela
signifie que le parfum est de mauvaise qualité.
Dans le cas où les logos sont semblables, les noms de
marques similaires ou franchement identiques et que les produits sont
cachetés, l'indicateur qui reste est le prix douteux.
Cependant, les vendeurs de produits contrefaisants sont
conscients de cet indicateur. Ils proposent alors leurs marchandises à
un prix légèrement différent. Ainsi, il faudrait faire
attention au lieu d'achat.
§2 : Les impacts de la contrefaçon des
produits cosmétiques
La contrefaçon, et dans le cas de notre étude,
la contrefaçon cosmétique est un phénomène
déjà très répandu et encore en croissance à
Madagascar, comme partout ailleurs, actuellement dans le monde. Elle
représente un fléau atteignant de plein fouet toutes les facettes
du développement du pays. Plusieurs organisations, aussi bien locales
qu'étrangères ont déjà manifesté leurs
réticences face au danger qu'elle constitue. De ce fait, nous mettrons
ici en exergue ses répercussions en les distinguant selon les approches
et les domaines susceptibles d'en fournir des indications pertinentes notamment
par l`analyse de la situation économique et sociale de Madagascar.
I. Impacts du point de vue
économique
Le secteur économique est indubitablement le plus
affecté par la contrefaçon. Ses conséquences se ressentent
très fort aussi bien au sein des institutions privées qu'au
niveau de l'économie globale du pays et de l'administration
publique.
1. Au niveau du secteur
privé
C'est à ce niveau que les désagréments
causés par la contrefaçon se font le plus sentir.
En premier lieu, la contrefaçon constitue une
concurrence déloyale20(*)
pour les producteurs locaux, les représentants des marques ainsi
que les entreprises de redistribution et de vente à Madagascar en leur
imputant une grande marge de leurs parts de marchés. Suite à
ceci, les chiffres d'affaire de ces entreprises chutent et elles se voient
ainsi spoliés de leurs bénéfices.
En second lieu, les entreprises dépensent des sommes
astronomiques pour l'enregistrement des produits à l'OMAPI21(*) et la mise en vigueur de leurs
protections car les couts des recherches sur les marques et des identifications
personnelles relatives aux produits authentiques ainsi que les démarches
relatives à ces processus s'avèrent longues, pénibles et
dispendieuses.
Hormis les problèmes financiers
énumérés précédemment, la contrefaçon
nuit à la capacité innovante et au comportement des fabricants
malgaches car elle bloque l'évolution de ces derniers et les oblige
à revoir à la baisse leurs perspectives d'avenir ne serait-ce que
par le licenciement massif du personnel.
Enfin, la contrefaçon détermine aussi une perte
par rapport à la notoriété et à l'image des
produits authentiques22(*). Elle affecte la décision du consommateur
à l'achat.
2. Au niveau de l'Etat
En premier lieu, la contrefaçon constitue une perte sur
la valeur ajoutée23(*) du pays et par extension sur le PIB, si on se
réfère à l'altération des revenus et au
licenciement qu'elle engendre dans nos filières productrices.
En second lieu, la recrudescence de la filière du
frelatage aboutit à d'importantes pertes d'emplois, comme on l'a vu
précédemment dû à la recrudescence du chiffre
d'affaire des producteurs au profit des contrefacteurs, obligé d'en
réduire proportionnellement l'effectif de leurs personnels d'où
l'accroissement du chômage24(*). Il existe, certes, dans les secteurs informels ou
dans les filières où opèrent les contrefacteurs des
embauches pour la production des produits contrefaisants ; cependant,
étant donné que ces secteurs oeuvrent illicitement, les
conditions de travail n'y sont pas recommandables et constituent une
exploitation des travailleurs.
L'existence des produits contrefaisants définit une
évasion fiscale et un manque à gagner pour le trésor
public par le fait que ces produits se commercialisent en
général au marché noir25(*) , domaines des activités frauduleuses qui
échappent généralement au contrôle des
autorités compétentes.
Les contrefacteurs détruisent, par ailleurs, les
exportations du pays puisque ces derniers s'attribuent la renommée des
produits locaux à l'étranger en y instaurant des réseaux
de frelatage interne revenant moins cher que les authentiques26(*).
De plus, lors des accords économiques avec les
principaux pays contrefacteurs, tels que la Chine, en contrepartie des aides et
des apports octroyés par ce dernier, les pays comme Madagascar
deviennent des déversoirs des produits contrefaisants et de mauvaise
qualité27(*).
La naissance et l'élargissement d'une économie
parallèle28(*) peut
rassembler tous les faits énumérés
précédemment. C'est une réalité dangereuse et
pourtant en rapide expansion compte tenu des représailles qu'elle
constitue pour l'économie. On constate une organisation de plus en plus
élaborée et une spécialisation de ses marchés, la
qualité de leurs produits s'améliore, que ces dernières
soient des contrefaçons serviles ou non. La rapidité de la
réaction des contrefacteurs est de plus en plus grande. Un
phénomène plus grave encore, il y a désormais une
infiltration des réseaux de distribution licite par la production
contrefaisante. L'industrialisation massive de ce réseau ne cesse
également de se propager. Tout ceci est la cause de la
déchéance des producteurs locaux, des redistributeurs et des
vendeurs.
II. Impacts du point de vue social
Dans ce domaine, les dégâts sont moins nombreux
à l'énumération mais plus graves et plus alarmants
à constater. Les impacts sociaux de la contrefaçon
cosmétique touchent particulièrement la santé publique et
la sécurité des consommateurs.
1. Les impacts sur la santé
publique
Les produits de la contrefaçon, surtout des produits
cosmétiques, sont très dangereux pour la santé des
consommateurs. Elles sont considérées comme des produits portant
atteinte à la santé humaine. Or, ces dernières sont
très répandues dans les marchés de la capitale.
Les conséquences notoires répertoriées
par les services sanitaires par ordre croissant de gravité sont les
suivantes29(*) :
- l'inefficacité des produits ;
- les allergies ;
- les infections bactériennes ;
- les brûlures et diverses inflammations ;
- les empoisonnements ;
- les intoxications mortelles.
Ceux-ci sont en général dus à
l'utilisation de produits cosmétiques frelatés contenant des
actifs toxiques, ou des composantes à dosage incorrecte ou de mauvais
excipients.
2. Les impacts sur la sécurité des
consommateurs
Dans ce cas ci, les consommateurs sont victimes de tromperies
ou de la mauvaise foi des contrefacteurs ou des vendeurs des produits
contrefaisants. Ce sont, soit des produits de la contrefaçon à
des prix exorbitants (avoisinant ceux des authentiques) mais de qualité
médiocre ; soit des produits présumés authentiques
vendus à des prix bradés, mais inefficaces à
l'utilisation, voire même nocifs.
On peut constater que les produits cosmétiques
frelatés sont effectivement néfastes pour le consommateur, mais
la réalité existante à Madagascar et conjointement dans la
capitale, ne permet pas de revendiquer des produits de meilleure
qualité. On ne peut affirmer que les consommateurs ne sont pas
conscients du danger qu'ils représentent mais c'est le pouvoir d'achat
et le niveau de vie qui favorisent la prolifération de la
contrefaçon dans le pays.
Chapitre 2 : Cadrage juridique de la
contrefaçon
Section 1: La contrefaçon : violation de la
propriété industrielle
§1:
Généralités sur la propriété
intellectuelle
Il y a protection de la propriété intellectuelle
lorsque 3 éléments sont réunis30(*) . Il s'agit tout d'abord
de la naissance du produit ou de l'oeuvre de l'auteur c'est-à-dire qu'il
y a création de la forme et du nom du produit : c'est le
résultat de l'activité de l'esprit. Ensuite, l'exploitation, qui
s'agit de la reproduction du résultat en grande ou en moins grande
échelle. Enfin, le transfert de l'exploitation vers les consommateurs.
Lorsque le résultat est protégé, seul le
propriétaire a le droit de faire l'exploitation et le transfert. Ainsi,
si un des éléments de la propriété intellectuelle
n'y est pas, à savoir l'exploitation ou le transfert, il n'y a pas lieu
à protection. Cette protection a donc surtout une portée
économique dans le contexte où cela ne sert à rien d'avoir
l'exclusivité sur une création si ce n'est pas pour l'exploiter
et en faire des bénéfices. La propriété
intellectuelle peut se subdiviser en 2 grandes catégories, à
savoir la propriété industrielle et le droit des marques. Ce
dernier protège les oeuvres musicales et cinématographiques.
Quant à la propriété industrielle qui fait l'objet de
l'étude, c'est la protection de tout ce qui peut être
matériel comme par exemple un parfum, du savon, un déodorant, une
crème pour le corps et autres.
§2 : Régime juridique
de la propriété industrielle.
C'est la loi n° 89-019 du 31 Juillet 198931(*) instituant un régime
pour la protection de la Propriété Industrielle à
Madagascar qui régit actuellement la propriété
industrielle à Madagascar. Cette ordonnance a reçu la
ratification par la loi n° 89-013 du 17 Novembre 1989 et a reçu
application par le décret n°92-993 du 02 Décembre 1992.
Enfin le décret n°92-994 du 02 Décembre 1992 a
créé l'OMAPI ou Office Malgache de la Propriété
Industrielle placé sous la tutelle technique du Ministère de
l'Industrie et la tutelle financière du Ministère chargé
des Finances. C'est un Etablissement Public à caractère
Industriel et Commercial de l'autonomie financière et jouissant de
l'indépendance technique pour l'exécution de sa mission qui a
pour objet selon son Article 5 d'administrer la Propriété
Industrielle à Madagascar et de promouvoir l'activité inventive
selon son article 232(*).
Donc tout ce qui concerne la propriété industrielle comme la
demande de brevet d'invention, la réception et l'enregistrement de tous
les actes affectant les droits de Propriété industrielle,
dépôt de marques, ou l'application des traités
internationaux en matière de propriété industrielle doit
passer par cet établissement pour être légalement reconnu.
Dans la pratique, il est considérer comme témoin à charge
et comme force de l'ordre. C'est à dire que tout au plus il peut fournir
les preuves lors d'un procès ou à la demande d'une
autorité mais il n'est pas habilité à sanctionner les
violations à la propriété industrielle.
§3 : Acte de
contrefaçon : violation de la propriété
industrielle
Quand est-ce que l'on peut considérer un acte comme
contrefaçon ?
Il est tout d'abord à remarquer que la
propriété industrielle protège non seulement le contenant
mais aussi le contenu. Par exemple pour un parfum, la propriété
industrielle protège non seulement son flacon, mais aussi sa
composition, son odeur, son nom, son design. A partir du moment où un
des éléments protégés est copié, que cela
fasse partie du contenu ou du contenant, on peut considérer cet acte
comme un acte de contrefaçon33(*). Dans le même exemple du parfum, imaginons une
marque nommée « trésor » dont l'odeur est
tropicale et piquante. Si ce nom est copié, il y a contrefaçon.
Si cette odeur est copiée, il y a contrefaçon. Donc comme il est
dit ci-dessus, un seul élément copié par un autre
producteur de parfum suffit à ce que l'on puisse considérer ce
producteur de contrefacteur, à condition que l'invention ait fait
l'objet d'un dépôt à l'OMAPI et que l'inventeur soit
reconnu comme le titulaire du brevet d'invention.
§ 4 : Nuance entre la contrefaçon et la
fraude.
Vu sous quelques angles, on a tendance à
considérer des actes constituant une fraude comme de la
contrefaçon. C'est pourquoi il est nécessaire de voir ces cas
pour bien distinguer la contrefaçon de la fraude. En effet, prenons
l'exemple d'une femme qui s'achète un produit pour le visage qui est
censé être à base d'argile car sur la boite il y a la
mention « à base d'argile ». Il s'est
avéré ensuite que le produit n'ait pas apporté le
résultat escompté car le produit ne contenait même pas de
l'argile. Le consommateur a donc été victime d'une
publicité mensongère34(*) et cet acte constitue en elle-même une fraude.
Dans ce cas, le consommateur lui-même peut porter plainte. Il est ainsi
à remarquer qu'à partir du moment où un produit ait des
conséquences néfastes sur un consommateur à cause d'une
publicité mensongère, il y a fraude.
Mais prenons un autre exemple, une marque
célèbre en France est contrefaite par les Chinois et ces produits
contrefaisants sont visibles à Antananarivo. Ces produits, en plus
d'être contrefaisants, n'ont pas la même composition que le produit
original et peuvent provoquer des réactions cutanées sur le
consommateur. Dans ce cas, il y a en même temps fraude et
contrefaçon car le consommateur et le propriétaire officiel de la
marque ont tous deux été victimes : le premier par
l'atteinte à sa santé et le deuxième
économiquement. Ils peuvent donc porter plainte : le consommateur
pour fraude et le propriétaire de la marque pour
contrefaçon35(*).
Section 2: Les conventions et lois régissant la
contrefaçon
Dans le cas où la contrefaçon atteint
aujourd'hui des proportions alarmantes, il est nécessaire de prendre des
mesures adéquates pour freiner son expansion. Ainsi, des lois
conventions sont prévues, aussi bien au niveau national
qu'international, pour la réglementation de la contrefaçon
à Madagascar. Aussi pour régir la contrefaçon Madagascar
se conforme-t-elle à certaines normes internationales et nationales.
§1 : Les sources internationales
Madagascar a, d'une part ratifié certains nombres de
conventions internationales sur la contrefaçon ; et d'autre part,
adhéré à quelques organisations au sein desquelles des
mesures sont prises et des accords conclus, afin de régir la
contrefaçon.
Madagascar a donc ratifié :
Ø L'accord de 1995 sur les aspects de
droits de propriété liés au commerce
Ø Le protocole de Madrid
Ø L'accord sur les ADPIC énonce
des règles de protection de la propriété
intellectuelle en matière commerciale .Il comporte 73 articles et
est divisé en sept parties :
1. Dispositions générales et principes
fondamentaux ;
2. Normes concernant l'existence, la portée et
l'exercice des droits de la propriété intellectuelle ;
3. Moyens de faire respecter les droits de la
Propriété Intellectuelle ;
4. Acquisition des droits de Propriété
Intellectuelle et procédure « inter partes »;
5. Prévention et règlement des
différends ;
6. Dispositions transitoires ;
7. Dispositions institutionnelles ; dispositions
finales.
L'Accord sur les ADPIC, résultant de
négociations commerciales multilatérales du Cycle d' Uruguay,
vise :
- à faciliter la circulation des marchandises,
notamment les produits manufacturés ;
- à renforcer la protection des droits de la
Propriété Intellectuelle liés au Commerce ;
- à promouvoir le développement
économique.
Il s'ensuit que l'Accord sur les ADPIC crée des droits
mais aussi des obligations à l' encontre des Etats membres ainsi que de
leurs ressortissants. Les différents départements
ministériels concernés par ledit Accord sont invités
à collaborer ensemble dont le ministère chargé de la
politique commerciale, le ministère chargé de la protection de la
propriété industrielle, le ministère chargé de la
protection du droit d'auteur, le ministère de la justice, le
ministère de la douane et le ministère chargé de la
valorisation des résultats de la recherche-développement.
Madagascar est aussi membre de quelques organisations
internationales:
Ø L'OMPI : l'organisation
mondiale de la propriété intellectuelle36(*) qui a
été créée en 1967 par une convention signée
à Stockholm dont l'entrée en vigueur date de 1970. Elle
gère un grand nombre d' accords internationaux, en particulier les deux
instruments de base, les conventions de Paris de 1883 et de Berne de 1886,
portant successivement sur la propriété industrielle et la
protection des oeuvres littéraires et artistiques, dont les deux
secrétariats ont été réunis en 1893 sous
différents noms. Le dernier en date étant « Bureaux
internationaux réunis pour la protection de la propriété
industrielle » (BIRPI).
La convention de Paris concerne essentiellement la
propriété industrielle. Chaque pays membres doit accorder la
même protection de la propriété industrielle aux
ressortissants des Etats membres qu'à ses propres citoyens. Les
étrangers ne font l'objet d'aucune discrimination.
Le droit de propriété protège les brevets
d'invention pendant la période qui s'écoule entre le
dépôt du brevet d'enregistrement d'une marque et la fin des
démarches nécessaire pour obtenir une protection dans les autres
pays.
Plusieurs règles générales ont
été retenues : les brevets accordés dans les
différents pays sont indépendants les uns des autres, une demande
de brevet ne peut être refusée sous prétexte que la vente
du produit est soumise à des restrictions résultant de la
législation nationale, chaque pays peut prendre des mesures
législatives pour prévenir les abus de l'exercice du droit
exclusif dans certains limites précises (refus d'exploitation par
exemple) ...
Dans le cadre de cette convention, différents
arrangements ou traités sont prévus et ils lient les Etats
membres de l'union de PARIS qu'ils font eux-mêmes de nombreuses
révisions. On peut citer par exemple l'arrangement de Madrid portant sur
la répression des indications de provenances fausses ou fallacieuses sur
les produits. L'arrangement de la Haye propose un dépôt
international des dessins et modèles industriels, le traité de
coopération en matière de brevets prévoit le
dépôt d'une demande internationale pour toute invention dont la
protection est demandée dans plusieurs pays...
Ø L'ORGANISATION MONDIALE DES
DOUANES
L'Organisation Mondiale des Douanes qui
compte aujourd'hui 173 Administrations des douanes membres a
lancé un plan d'action ambitieux pour aider les pays
qui le souhaitent à renforcer leur capacité à
lutter contre la contrefaçon et la piraterie.
Pour cela, l'OMD a créé un outil connu
sous le nom de SECURE (Standards Employed by Customs for
Uniform Rights Enforcement - Normes provisoires
appliquées par la douane aux fins du respect uniforme
des droits). En date du 25 avril 2008, plusieurs pays africains avaient
indiqué leur volonté de participer au programme SECURE :
Angola, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cap-Vert, Côte d'Ivoire,
Ethiopie, Ghana, Madagascar, Malawi, Maurice, Niger, Nigeria, République
centrafricaine, Sénégal, Togo, Zimbabwe.
L'Accord établit ces normes en exigeant en premier lieu que les
obligations de fond énoncées dans les versions les plus
récentes des principales conventions de l'OMPI, la Convention de Paris
pour la protection de la propriété industrielle.
§2 : Les sources nationales
v Le Code des Douanes:
En vertu du code des douanes, des dispositions sur la
contrefaçon sont prévues. Dans son titre 1er sur les
principes généraux du régime des douanes, chapitre 6 sur
les prohibitions, section 2 Prohibitions relatives aux marchandises de marque
contrefaite et marchandises piratées, l'article 2937(*) de la loi prévoit que
« les marchandises, les signes, les marques sont prohibés du
fait de leurs caractères identiques, notamment sur la
présentation, les signes, les phonogrammes à ceux valablement
enregistrés ». Par ailleurs cet article prévoit aussi
les procédures douanières en matière de répression
de la fraude, les marchandises de marque contrefaites ou les marchandises
piratées saisies. Les mêmes prohibitions frappent les importations
sans caractère commercial.38(*)
v Le Code Pénal
Le code pénal prévoit aussi des
réglementations sur la contrefaçon en ses articles 425 à
42939(*). En son article
425, alinéa 1, il donne une définition de la contrefaçon.
Il prévoit aussi des sanctions à l'encontre de ceux
qui exercent la contrefaçon.
v L'Ordonnance 89-019 du 14 Août 198940(*) prévoit un
régime pour la protection de la propriété
industrielle en République Démocratique de Madagascar. Le
décret n° 92-993 du 09Décembre 1993 porte sur l'application
de l'ordonnance n°89-019.
L'ordonnance comporte142 articles et est subdivisée en
cinq titres :
§ dispositions concernant les brevets et les certificats
d'auteur d'invention ;
§ dispositions concernant les marques ;
§ dispositions concernant les dessins ou modèles
industriels ;
§ dispositions concernant les noms commerciaux et la
concurrence déloyale ;
§ dispositions diverses et transitoires.
Cette ordonnance prévoit essentiellement des
dispositions générales sur les propriétés
industrielles, les droits et obligations qui en découlent, la cession et
la transmission de ces droits, les violations et les actions en justice.
Section 3: Les sanctions de la contrefaçon
Il importe de notifier qu'il existe plus ou moins
une multitude de sanctions de la contrefaçon à Madagascar. En
effet, ces sanctions méritent d'être connues et
élucidées mais c'est leur application qui fait que la
contrefaçon n'a cessé d'évoluer à Madagascar.
Il faudrait noter que deux types de sanctions
existent en matière de contrefaçon : la sanction civile et
la sanction pénale. Dans cette optique, notre étude va porter sur
la présentation de ces sanctions et de l'analyse qui va être
apportée avec. Nous allons d'abord parler des sanctions civiles pour
continuer ensuite avec les sanctions pénales.
§1 : Les sanctions civiles prévues
par :
I. L'accord sur les ADPIC :
En étant l'une des sources internationales
principales sur le droit de la propriété intellectuelle, l'ADPIC
énonce les dispositions concernant les procédures et les mesures
correctives à suivre en cas d'atteinte aux droits de la
propriété intellectuelle. Ses dispositions définissent de
façon plus détaillée les principales
caractéristiques de ces procédures.
En sa section II, dans la partie III, il
énonce les procédures et les mesures correctives civiles et
administratives en cas d'infractions. Cette section contient les dispositions
relatives aux injonctions, aux dommages-intérêts et à
d'autres mesures correctives.
L'article 44 dispose que les tribunaux doivent
être habilités à prononcer des injonctions,
c'est-à-dire à ordonner à une partie de cesser de porter
atteinte à un droit, et peuvent notamment empêcher l'introduction
dans les circuits nationaux de distribution de marchandises importées
portant atteinte à un droit. Les membres n'ont pas l'obligation de les
habiliter à exercer ce pouvoir lorsqu'une personne a agi de bonne foi.
La plupart du temps, les contrevenants n'agissent pas de bonne foi et
l'article 45 prévoit que les tribunaux doivent être
habilités à ordonner à un contrevenant, tout au moins
à verser au détenteur du droit des dommages-intérêts
adéquats. Ils doivent également être autorisés
à ordonner au contrevenant de payer au détenteur du droit les
frais, qui peuvent comprendre les honoraires d'avocats appropriés. S'il
y a lieu, les tribunaux peuvent être autorisés à ordonner
le recouvrement des bénéfices et/ou le paiement des
dommages-intérêts préétablis même si le
contrevenant a agi de bonne foi.
Afin de créer un moyen de dissuasion efficace
contre les atteintes aux droits, l'article 46 dispose que les
autorités judiciaires doivent être habilitées à
ordonner que les marchandises portant atteinte à un droit soient
écartées des circuits commerciaux ou, si les prescriptions
constitutionnelles le permettent, détruites. De même, elles
doivent pouvoir écarter des matériaux et instruments ayant
principalement servi à la fabrication des marchandises en cause. Lors de
l'examen de telles demandes, les tribunaux doivent tenir compte du fait qu'il
doit y avoir proportionnalité de la gravité de l'atteinte et des
mesures correctives ordonnées, ainsi que des intérêts des
tiers. Pour ce qui concerne les marchandises de marque contrefaites, il est
précisé que le simple fait de retirer la marque de fabrique ou de
commerce apposée de manière illicite n'est pas suffisant, si ce
n'est dans des circonstances exceptionnelles, pour permettre l'introduction des
marchandises dans les circuits commerciaux.
Les autorités judiciaires peuvent être
habilitées à ordonner au contrevenant d'informer le
détenteur du droit de l'identité des tiers participant à
la production et à la distribution des marchandises ou services en
cause, ainsi que de leurs circuits de distribution (article 47). Il s'agit
d'aider les détenteurs de droits à trouver la source des
marchandises portant atteinte à leurs droits et à prendre des
mesures appropriées à l'encontre d'autres personnes faisant
partie des circuits de distribution. Cette disposition doit être
appliquée proportionnellement à la gravité de
l'atteinte.
Cette section prévoit également certaines
sauvegardes contre l'usage abusif des procédures destinées
à faire respecter les droits de propriété intellectuelle.
L'article 48 dispose que les autorités judiciaires doivent
être habilitées à ordonner au requérant qui a
utilisé abusivement de telles procédures de verser, au
défendeur injustement requis de faire ou de ne pas faire, un
dédommagement adéquat en réparation du dommage subi et des
frais encourus, qui peuvent comprendre les honoraires d'avocats
appropriés. Les autorités et les agents publics ne sont
dégagés de leur responsabilité qui les expose à des
mesures correctives appropriées que dans les cas où ils ont agi
ou eu l'intention d'agir de bonne foi dans le cadre de l'administration de
ladite loi.
L'article 49 prévoit que, dans la mesure
où une mesure corrective civile peut être ordonnée à
la suite de procédures administratives concernant le fond d'une affaire,
ces procédures doivent être conformes à des principes
équivalant en substance à ceux qui sont énoncés
dans cette deuxième section.
II. L'ordonnance 89-019 du 14 Août
1989
C'est l'ordonnance de 1989 portant un régime pour
la protection de la propriété industrielle qui énonce et
régit particulièrement le régime des sanctions de la
contrefaçon à Madagascar.
En effet, cette ordonnance dispose en ses articles 84 ,85
,86 ,8741(*) les
sanctions prévues contre la contrefaçon.
Ces sanctions civiles sont la saisie ou la confiscation
des objets contrefaisants, le paiement des dommages-intérêts.
La procédure de confiscation des objets est
énoncée par les articles 85 et 86. Dans cette procédure,
le titulaire de la marque du produit contrefaisant pourra saisir les
autorités compétentes en cas de présomption de
contrefaçon. Cette procédure de saisie est utile dans la mesure
où il faudrait que les autorités compétentes
vérifient l'authenticité du produit ou non.
Les dommages-intérêts sont prévus
par l' article 85 en son alinéa 3.Dans cet article, il est prévu
que les contrefacteurs doivent payer les dommages-intérêts
adéquats aux propriétaires de la marque s'il s'est
avéré qu' après confiscation il est prouvé que
les produits en question sont contrefaits.
§2 : Les sanctions pénales prévues
par :
I. Le code pénal
Il est à noter que le code pénal
régit aussi les infractions en matière de propriété
intellectuelle. Il est stipulé en son article 425 que
« ...toute infraction est un délit ». Les articles
425 à 429 disposent donc des sanctions pénales encourues par les
contrefacteurs. Mais étant donné que notre sujet parle de la
propriété industrielle, nous n'allons analyser que les articles
425, 427,428 et 42942(*)
de ce code.
Aux termes de l'article 425, La contrefaçon est
punie d'une peine d'amende de 72000 à 3600000 Ariary d'amende. En fixant
cette fourchette, le législateur a laissé au juge le soin de
prononcer la peine qu'il pense être proportionnel à la nature de
l'infraction. L ` article 427 a même donné une sanction plus
lourde si le contrevenant s'est livré concomitamment aux actes
énoncés par l'article 425 et 426.Il est stipulé que le
coupable sera puni d'une peine de trois mois à deux ans d'emprisonnement
et de 1600000 à 6000000 Ariary. En effet, il existe des personnes qui
montent une société toute entière pour s'adonner à
cette activité frauduleuse. Et en cas de récidive, il y aura
procédé à la fermeture des établissements en
question (alinéa 2). L'alinéa 3 de l'article édicte que le
personnel devra recevoir une indemnité égale à son salaire
pendant la durée de la fermeture et au plus pendant 6 mois. Toute
infraction à ses deux alinéas est encore sanctionnée par
une peine d'amende de 30000 à 450000 Ariary selon la nature de
l'infraction et en cas de récidive, les peines seront portées au
double.
Si l'on se réfère à ces termes du
code pénal, on peut dire que le législateur a prévu des
sanctions plus ou moins adéquates au régime de la
contrefaçon. Les articles 428 et 429 énoncent encore des
dispositions accessoires à ces sanctions comme la confiscation
de sommes égales au montant des parts de recettes produites par la
reproduction, la représentation ou la diffusion illicite ainsi
qu'à la confiscation de tout matériel spécialement
installé en vue de la reproduction illicite et de tous les exemplaires
et objets contrefaits, l' affichage des jugements sur les portes et domiciles
de la société, la remise des parts ou recettes ayant donné
lieu à confiscation à son auteur ou à ses ayants droits
pour les indemniser du préjudice qu'ils auront souffert. En
créant ces dispositions donc, le législateur a voulu
protéger et préserver les droits de la propriété
efficacement mais cela est - il suffisant ? L'ordonnance de 1989 est
justement là pour compléter et régir spécialement
le régime juridique de la propriété intellectuelle et
industrielle.
II. L'ordonnance 89-019 du 14 Août
1989
L'article 84 énonce les sanctions pénales
prévues en cas d'atteinte aux droits rattachés à la
marque. Il est stipulé dans cet article que «Toute atteinte
portée aux droits attachés à la marque constitue un
délit puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une
amende de 100.000 à 2.000.000 Ariary ou de l'une de ces deux peines
seulement et qu'en cas de récidive, la peine sera portée au
double. Cette peine a été édictée, en ces temps,
par le législateur dans le but de réprimer
sévèrement les contrevenants. Mais vu l'évolution et le
développement économique avec la mondialisation, cette ordonnance
ne devrait- elle pas faire l'objet d'une révision pour régir de
nouveau avec efficacité le régime des sanctions de la
contrefaçon ?
PARTIE II :
ETAT DES LIEUX A ANTANANARIVO
Chapitre 3 : Identification du problème
Section 1 : Méthodologie adoptée
§1 : La documentation
Comme dans tout procédé de recherche, il nous a
été difficile de contourner cette méthode. La
documentation nous a permis de soutirer les positions doctrinales, les
idées, les thèses, les affirmations que les auteurs se font sur
la contrefaçon. Aussi avons-nous procédé à des
lectures d'ouvrages, de brochures et de magazines sur la contrefaçon.
Nous nous sommes également référés aux dispositions
juridiques régissant la contrefaçon à Madagascar.
D'un autre coté, nous nous sommes orientés sur
des recherches bibliographiques en effectuant des consultations sur internet.
Ce dernier étant, depuis la fin des années 90, le moyen
d'information le plus prisé, du fait qu'il demeure fiable et facilement
accessible. Il nous a permis d'avoir une vue générale sur la
situation mondiale et nationale de ladite contrefaçon et de renforcer
les informations déjà requises.
§2 : L'observation
L'observation du comportement des consommateurs, des
détaillants/grossistes, des autorités gouvernementales et des
réalités du marché ont été les premiers
moyens de déceler le problème de l'ineffectivité de la
lutte anti-contrefaçon. Ces observations se sont faites durant une
période de 4 mois, allant de Décembre 2008 à Mars 2009.
Celles-ci ont permis de constater directement le manque de rigueur quant
à l'application des lois, sanctions et normes, dans la mesure où
la vente des produits cosmétiques contrefaisants s'accroit sur le
marché de la capitale.
§3 : La collecte d'informations à partir
d'entretiens
Cette méthode consistait à effectuer des
entretiens directs auprès de personnes ressources dans les
établissements publics et privés. Ainsi, ces
établissements comprenaient :
· L'OMAPI
· Le cabinet de conseil Raketamanga
· Le service de la répression des fraudes au sein
du MECI
· Le service de lutte contre la fraude douanière
au sein de la DGD
· Le service des relations bilatérales au sein du
MAE
· Les producteurs locaux tels l'Homéopharma, les
entreprises Somalco et Diana
Les entretiens n'ont été que très peu
fructueux dans la mesure où les personnes interviewées ont
été réticentes et indifférentes. En effet, les
données et informations devant être collectées
auprès de l'Administration publique demeuraient confidentielles tandis
que les producteurs locaux ne pouvaient accueillir que leurs clients au sein de
leur siège.
§4 : L'enquête sur terrain
Nous avons opté pour la méthode
d'enquête43(*) sur
terrain puisque celle-ci permet d'apprécier le problème d'une
façon pratique et réelle. Un questionnaire a été
établi pour chaque acteur du marché, c'est-à-dire, les
consommateurs et les détaillants/grossistes.
I. L'enquête effectuée auprès
des consommateurs
Cette dernière a été effectuée
durant une période d'un mois auprès de consommateurs vivant dans
les 6 arrondissements de la capitale. L'échantillon interrogé a
été composé de 70 individus représentant chaque
catégorie socioprofessionnelle.
Le questionnaire44(*) établi était composé de
questions ouvertes, fermées et à choix multiples dans le but de
connaître les produits cosmétiques utilisés par ceux-ci,
leur niveau de connaissance sur la contrefaçon et leur
appréciation de la lutte anti-contrefaçon dans la capitale.
II. L'enquête effectuée auprès
des détaillants/grossistes
Celle-ci a été simultanément
effectuée avec celle citée ci-dessus. Les
détaillants/grossistes enquêtés étaient au nombre de
30, éparpillés dans les 6 arrondissements de la capitale et
composés de magasins spécialisés, de grandes surfaces,
d'instituts de beauté revendeurs de produits cosmétiques et de
vendeurs ambulants.
Le questionnaire45(*) comprenait aussi bien des questions ouvertes que
fermées, mais aussi des questions à choix multiples. Les
questions posées ont été orientées dans ce sens, de
façon à connaître la catégorie de produits qu'ils
proposent, leur régularité au niveau de la Fisc, leurs chiffres
d'affaires, leur point de vue sur la contrefaçon et la lutte
menée contre celle-ci.
Section 2 : Le moyen d'analyse des données
collectées
§1 : Le recensement et le constat
Les résultats obtenus après les observations et
entretiens ont été recensés et notés. Leur analyse
a été faite à partir d'évaluations personnelles, et
par concertation avec les collaborateurs. Ces évaluations ont permis le
constat de la prolifération de la contrefaçon cosmétique
sur le marché local, ainsi que ses causes. De plus, elles ont permis de
montrer l'insuffisance et l'inefficacité de la lutte
anti-contrefaçon.
§2 : L'utilisation du logiciel de traitement de
données SPHINX
Après la collecte des données, les
réponses obtenues ont été présentées dans un
tableau à individus variables. Ensuite, celles-ci ont été
saisies dans le logiciel de traitement de données appelé SPHINX.
Ce logiciel a ainsi permis l'établissement de tableaux, de graphiques et
des calculs de ratios à partir des résultats collectés.
Chapitre 4 : Analyse des résultats
obtenus
Dans cette optique, l'analyse se fera en deux temps. Il
s'avère d'abord nécessaire d'interpréter les
résultats obtenus lors du recensement et du constat avant de faire une
analyse de ceux obtenus après les enquêtes.
Section1 : Résultats du recensement et du
constat
Dans ce cadre, il nous est utile de mettre les
résultats obtenus en relief avant de pouvoir expliquer les causes des
problèmes constatés.
§1 : Mise en relief des problèmes
Durant la période d'observation et après les
entretiens effectués auprès des personnes ressources, des
problèmes similaires ont été constatés. En effet,
les points de vente ainsi que le nombre des produits cosmétiques
contrefaisants ne cessent de s'accroitre dans la capitale alors que les mesures
prises pour freiner cette recrudescence restent faibles. En d'autres termes,
ces produits sont librement commercialisés dans la capitale et les zones
de concentration de ceux-ci se trouvent dans les quartiers de
« Behoririka », d' « Analakely »,
d' « Isotry », de
« Tsaralalàna » et
d' « Andravoahangy ».
Normalement, les acteurs de la lutte anti-contrefaçon
devraient comprendre :
· La direction générale des douanes
· L'OMAPI, c'est-à-dire l'Office Malgache de la
Propriété Industrielle
· La SGS, c'est-à-dire la Société
Générale de Surveillance
· Ainsi que la police et la gendarmerie nationale
Pourtant, jusqu'à aujourd'hui, aucune intervention
directe de la part de ces différentes autorités n'a pu être
constatée dans la capitale, ou du moins, s'il y en a eu, elle reste
insuffisante.
§2 : Identification des causes des
problèmes
La collecte des informations a pu aboutir aux résultats
cités précédemment et dans cette sous-section, les raisons
de ces problèmes y seront développées.
I. Une relation sino-malagasy
inquiétante
La relation sino-malagasy a débuté le 06
Novembre 197246(*) et
continue d'être excellente de nos jours. Cette coopération peut
être constatée à tous les niveaux : social,
économique mais aussi culturel. A titre d'exemple, on peut citer la
construction des palais des sports et de la culture ou encore la
réhabilitation des routes nationales. Actuellement, Madagascar a
signé 44 Accords et Conventions avec la Chine depuis l'année
200547(*) et
simultanément, on peut constater une augmentation croissante des
investissements chinois dans la Grande Ile48(*).
Plus concrètement, les produits cosmétiques
contrefaisants chinois occupent une grande part de marché dans la
capitale et cet intérêt grandissant de Madagascar pour la Chine
vient du fait que cette dernière pose moins de conditionnalités
que les autres bailleurs de fonds. Aussi en échange de tout cela la
douane malagasy ne contrôle-t-elle pas régulièrement et
strictement les produits en provenance de la Chine. En d'autres termes,
Madagascar, et plus particulièrement sa capitale, devient un
dépotoir pour l'écoulement des produits contrefaisants
chinois.
II. Un contrôle des normes
insuffisant
Les importateurs de produits cosmétiques, pour la
plupart, sont des importateurs grossistes et agents de marque avec ou sans
contrat d'exclusivité. Les produits sont ensuite distribués dans
les instituts de beauté, les magasins spécialisés et les
pharmacies. Les grandes surfaces, quant à elles, importent par leurs
centrales d'achat et les parfumeries de luxe et des instituts de
beauté49(*).
Ces produits ne sont soumis à aucune
réglementation. Une demande d'autorisation de dédouanement est
l'unique obligation des importateurs. Cette demande, annexée de la
facture et du connaissement doit être faite avant expédition des
marchandises auprès de la Direction de la Pharmacie et des
Laboratoires50(*).
Seuls les produits pharmaceutiques et para pharmaceutiques
dont les produits amincissants, les produits dermatologiques ainsi que les
compléments alimentaires, qui ne sont pas des produits
cosmétiques, doivent faire l'objet d'une autorisation de mise sur le
marché51(*).
Section 2 : Résultats des
enquêtes
§1 : Interprétations des résultats
obtenus auprès des consommateurs
Graphe 1 : Taux d'utilisation des produits
cosmétiques
Utilisez-vous des produits cosmétiques?
Source : Enquête 2009
En général, la majorité des personnes
soit 93,9% utilisent des produits cosmétiques. Une faible part de la
population n'a pas donné de réponses. La mondialisation frappe la
capitale, ce qui explique le pourcentage élevé.
Graphe 2 : Motivations des consommateurs à
utiliser les produits cosmétiques
Quelles motivations vous poussent à utiliser des
produits cosmétiques?
Motivations d'utilisation de ces produits
Non réponse
6,1%
pour paraître
jeune
28,6%
pour se
démarquer
4,1%
pour suivre la
mode et
tendances
18,4%
autre(s):Hygiè
ne,Propreté
65,3%
Source : Enquête 2009
65.3% des sondés affirment que l'utilisation de ces
produits se fait plutôt pour des raisons sanitaires et d'hygiène.
Selon les malgaches « Ny fahasalamana no
voalohan-karena » littéralement « la santé
est la première richesse de l'homme » et ces raisons ne sont
pas des besoins physiologiques de base(Maslow), l'hygiène et la
propreté tient donc une grande importance.
Tableau 1 : Tableau des effectifs des
consommateurs connaissant l'existence de la contrefaçon
cosmétique
existence de la contrefaçon cosmétique
|
Nombre de citation
|
Fréquence
|
Non réponse
|
2
|
4,1%
|
oui
|
41
|
83,7%
|
non
|
6
|
12,2%
|
TOTAL OBS.
|
49
|
100%
|
Source : Enquête 2009
83.7% de l'échantillon disent connaître
l'existence de la contrefaçon des produits cosmétiques. Les 12,2
% ignorent cette existence, ce qui veut dire qu'ils ne savent pas
différencier le vrai du faux. Enfin, 4,1 % n'ont pas donné de
réponses.
Graphe 3 : Définitions de la
contrefaçon cosmétique données par les
consommateurs
Qu'entendez-vous par contrefaçon
cosmétique?
Source : Enquête 2009
29% des personnes enquêtées disent que les
produits cosmétiques sont des produits chinois. Pour ainsi dire que la
Chine est le principal pays producteur de produits contrefaisants
Graphe 4 : Taux d'utilisation de produits
cosmétiques contrefaisants par les consommateurs
Utilisez-vous des produits cosmétiques
contrefaisants?
Source : Enquête 2009
Ici, 42,9%, disent avoir déjà utilisé
des produits contrefaisants. Mais ceux qui répondent non sont peut
être des personnes ayant peur d'avouer qu'ils étaient victimes
puisque la contrefaçon et son utilisation constitue des connotations
plutôt négatives.
Graphe 5 : Motivations des consommateurs à
utiliser des produits cosmétiques contrefaisants
Qu'est ce qui vous motive à en utiliser plutôt
que d'opter pour les produits locaux?
Source : Enquête 2009
Les raisons sont un prix assez bas, la mauvaise qualité
des produits locaux et des besoins satisfaits. Mais, on constate que 82% des
personnes n'ont pas voulu répondre à la question. Ceux-ci ont
peut être du mal à justifier les raisons pour lesquels ils ont
utilisés ces produits frelatés.
Tableau 2 : Tableau récapitulatif des
consommateurs sachant que la contrefaçon est un délit
contrefaçon=délit
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
5
|
10,2%
|
oui
|
40
|
81,6%
|
non
|
4
|
8,2%
|
TOTAL OBS.
|
49
|
100%
|
Source : Enquête 2009
81.6% savent que la contrefaçon constitue un
délit. Néanmoins, ils ne peuvent que la constater puisqu'ils ne
se sentent pas responsables de la lutte contre ce fléau.
Graphe 6 : Appréciation de la lutte
anti-contrefaçon par les consommateurs
Comment trouvez-vous la lutte anti-contrefaçon
à Madagascar?
Source : Enquête 2009
Aucune des personnes sondées ne donnent de remarques
positives par rapport à la lutte anti-contrefaçon. Ici, 35%
pensent que la lutte est inexistante et 34% qu'elle est insuffisante. Cela
démontre que les consommateurs se trouvent impuissants face à la
prolifération de ces produits douteux.
Graphe 7 : Les acteurs de la lutte
anti-contrefaçon vus par les consommateurs
D'après vous qui devraient être les acteurs de
la lutte anti-contrefaçon à Madagascar ?
Acteurs de la lutte
43%
20%
14%
11%
5%
7%
Etat
Population
Groupement de
lutte(OMAPI)
Importateurs
Education
Personne
Source : Enquête 2009
43% affirment que c'est l'Etat le principal acteur de la lutte
anti-contrefaçon. L'Etat étant le principal contrôleur des
entrées et sorties de produits, il se doit de vérifier si les
produits entrants risque de nuire à la population.
Graphe 8 : Les conséquences de la
contrefaçon cosmétiques sur l'Etat selon les
consommateurs
Source : Enquête 2009
40% pensent que la contrefaçon entraîne
l'appauvrissement de l'Etat et 36% une diminution d'impôts. Les
contrefacteurs n'ayant pas d'identification fiscale, ils ne sont soumis
à aucun impôt et donc qu'elles ne profitent pas au budget de
l'Etat.
Graphe 9 : Les conséquences de la
contrefaçon cosmétiques sur les consommateurs selon
eux-mêmes
Quelles pourraient-être les conséquences de la
contrefaçon sur les consommateurs?
Source : Enquête 2009
74% pensent que l'utilisation des produits contrefaisants
entraîne des problèmes sanitaires. En effet, les produits
contrefaisants entrainent des problèmes de la peau qui peuvent
s'aggraver mortellement.
Graphe 10 : Les conséquences de la
contrefaçon cosmétiques sur l'Etat selon les
consommateurs
Quelles pourraient-être les conséquences de la
contrefaçon sur les producteurs locaux?
Source : Enquête 2009
La concurrence déloyale des contrefacteurs entrainent
une baisse assez conséquente des parts de marché des produits
locaux. Sans l'aide de l'Etat dans la lutte contre la contrefaçon, ces
derniers font faillite et donc, les produits locaux en général,
ne peuvent s'imposer sur le marché.
§2 : Interprétations des
résultats obtenus auprès des détaillants
Tableau 3 : Tableau des effectifs des
détaillants/grossistes connaissant l'existence de la contrefaçon
cosmétique
Existence
|
Effectif
|
Fréquence
|
Oui
|
27
|
90,0%
|
Non
|
3
|
10,0%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Enquête 2009
90% des enquêtés disent connaître
l'existence des produits cosmétiques contrefaisants. Dans ce
pourcentage, on voit d'une part que les vendeurs connaissent leurs concurrents
directs mais d'autre part, que certains vendeurs n'ont pas de scrupules
à vendre leurs produits contrefaisants sans se soucier des
conséquences que cela engendre. Les 10% qui ignorent leur existence ne
savent pas si leurs produits sont défectueux.
Graphe 11 : Définition de la
contrefaçon par les détaillants
Qu'entendez-vous par contrefaçon?
Source : Enquête 2009
Pour cette question, 40% répondent que la
contrefaçon est la copie de la marque originale, donc, un produit qui
ressemble fortement au produit original. 16.7% dit que les produits
contrefaisants sont des produits chinois. Cela montre qu'ils savent que la
Chine est le principal fournisseur de produits contrefaisants, pourtant il faut
savoir que ce qui provient de la Chine n'est pas forcément de la
contrefaçon.
Graphe 12 : Vente de produits cosmétiques
contrefaisants par les détaillants/grossistes
Vendez-vous des produits contrefaisants?
Source : Enquête 2009
23.3% des enquêtés affirment avoir des produits
contrefaisants destinés à la vente. D'abord, on peut dire que ces
marchands n'ont pas de scrupules à vendre des produits
défectueux, mais aussi que compte tenu de l'économie malgache,
leurs produits sont les seuls qui puissent satisfaire les besoins des
ménages.
Graphe 13 : Les détaillants/grossistes
sachant que la contrefaçon est un délit
Savez vous que la contrefaçon est un
délit?
Source : Enquête 2009
90% savent que la contrefaçon constitue un
délit, le fait de toujours vouloir vendre des produits contrefaisants ne
les effraie pas alors qu'ils savent qu'ils peuvent avoir des problèmes
avec la loi. Cela montre aussi que les contrôles ne sont pas du tout
fréquents.
Graphe 14 : Les facteurs favorisant la
contrefaçon cosmétiques selon les
détaillants/grossistes
Quels sont les facteurs favorisant la
contrefaçon?
Source : Enquête 2009
On peut voir que pour 56% des enquêtés, c'est le
pouvoir d'achat qui est le principal facteur qui favorise la
contrefaçon. En effet, les produits contrefaisants sont les moins chers
sur le marché, les ménages ayant un pouvoir d'achat assez faible,
ils ne peuvent se contenter que de la contrefaçon.
Graphe 15 : Appréciation de la lutte
anti-contrefaçon par les détaillants/grossistes de la
capitale
Comment trouvez-vous la lutte anti contrefaçon
à Madagascar ?
Source : Enquête 2009
On constate ici qu'une grande majorité estime la lutte
contre la contrefaçon insuffisante. Cela est du au fait que l'existence
de ces produits frelatés sur le marché constitue une concurrence
déloyale pour les autres. Cela démontre l'inefficacité et
même l'inexistence de la lutte contre ce fléau.
Tableau 4 : Tableau des effectifs des acteurs de
la lutte anti-contrefaçon
Qui sont les acteurs de la lutte à
Madagascar ?
Acteurs de la lutte
|
Effectif
|
Fréquence
|
Etat
|
13
|
43,3%
|
Organismes(OMAPI,etc)
|
8
|
26,7%
|
Fournisseurs
|
9
|
30,0%
|
Vendeurs
|
4
|
13,3%
|
Consommateurs
|
6
|
20,0%
|
Ne sait pas
|
8
|
26,7%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Enquête 2009
Pour cette question, les opinions sont diverses. Mais on
constate que c'est l'Etat qui est le plus cité comme acteur de la lutte
contre la contrefaçon. Cela est du au fait que l'Etat est le
régisseur des relations commerciales avec les autres pays, qu'il est au
courant de tout ce qui rentre dans le pays et donc qu'il est celui qui doit
contrôler les rentrées de produits défectueux. Les
suggestions qu'ils donnent sont que tout le monde doit participer à la
lutte mais si l'Etat ne s'y met pas en premier, personne ne pourra le faire.
Graphe 16 : Impacts de la contrefaçon
cosmétique sur le consommateur selon les
détaillants/grossistes
Quelles pourraient être les conséquences de la
contrefaçon cosmétique sur le consommateur?
Source : Enquête 2009
Pour les conséquences de la contrefaçon sur le
consommateur, les problèmes sanitaires sont les plus cités avec
80%. En effet, le fait d'utiliser des produits cosmétiques
contrefaisants entraîne des infections cutanées bénignes
mais qui peuvent s'aggraver en se transformant en cancer de la peau par exemple
si on s'habitue à les utiliser. Certains produits défectueux
ressemblant aux produits originaux, les consommateurs peuvent aussi être
déçus et avoir une mauvaise image des produits originaux.
Graphe 17 : Impacts de la contrefaçon
cosmétique sur l'Etat selon les
détaillants/grossistes
Quelles pourraient être les conséquences de la
contrefaçon cosmétique sur l'Etat ?
Source : Enquête 2009
Les conséquences sur l'Etat sont que les contrefacteurs
échappent aux impôts, les vendeurs avec identification fiscale
sont pénalisés par ces concurrents fantômes. Donc, pour
l'Etat, il n'y a aucune rentrée d'argent, ce qui diminue
l'économie.
Chapitre 5 : Solutions proposées
Nous avons constaté dans les impacts que la
contrefaçon représente un danger réel autant pour
l'économie que pour les consommateurs. Or, dans chacune des
étapes de notre recherche, il a été démontré
que la lutte contre ce fléau est, à Madagascar et dans la
capitale, négligée voire inexistante. Un dessein éventuel
d'amélioration de cette lutte nécessite donc le concours de
tous les niveaux et entités concernées incluant : les
organisations internationales et les associations professionnels, les divers
organismes étatiques tels que l'appareil judicaire et les forces de
l'ordre ou les ministères intéressées (MECI, MAE,
MINSAPF...), les industries et les sociétés, les
collectivités régionales et les consommateurs.
Section 1 : Amélioration au niveau des
organismes étatiques
Si on veut instaurer une protection effective contre
l'invasion des produits contrefaisants dans le pays, l'Etat est le premier
acteur ayant pour obligation de s'y focaliser car c'est l'administration qui
devrait, en premier, lieu asseoir la détermination d'éradiquer
ce phénomène.
En effet, l'Etat tient sous sa tutelle toutes les
autorités compétentes en la matière. Nous verrons donc
selon leurs ordres d'implication ces autorités avec les solutions
d'amélioration proposées.
§1 : Amélioration au niveau de l'appareil
judiciaire et de la législation
A Madagascar, la désuétude de la
législation sur la contrefaçon est indéniable. On a pu
constater que les dispositions juridiques spécifiques aux droits de la
protection industrielle ne coïncident plus à l'évolution de
la contrefaçon. De ce fait, une refonte de tout le système
juridique relatif à la contrefaçon s'impose.
En premier lieu, les autorités publiques devraient
créer un organisme indépendant spécialisé pour la
répression et la lutte contre la contrefaçon comme le cas du
BIANCO dans la lutte contre la corruption
En second lieu, le pouvoir législatif devrait
accélérer la création de dispositions relative à la
contrefaçon notamment sur les droits et la protection des consommateurs,
leur mise en vigueur et les formalités relatives aux
procédures.
Enfin, l'application des lois et des dispositions
légales devrait être réel, effective et
généralisée.
§2 : Amélioration au niveau du service des
douanes
Si la propagation des produits contrefaisants prend autant
d'ampleur à Madagascar, c'est aussi au niveau de leurs entrées
c'est à dire lors des contrôles douaniers qu'un laxisme existe.
Ainsi, en premier lieu, elle devrait donc exercer un
contrôle plus strict sur les marchandises entrant dans les ports et
aéroports. Ceci inclus une réactualisation des procédures,
c'est-à-dire que les contrôles ne doivent pas uniquement se faire
à la demande mais devraient être permanents et réels.
En second lieu, on a également constaté que
l'effectif de la douane s'avère insuffisant que ce soit au niveau
du capital humain, des moyens financiers et matériels ; on devrait ainsi
soutenir allègrement sur tous les plans cités
précédemment cette entité pour améliorer son
fonctionnement.
Ensuite, les corruptions sont aussi courantes dans cette
institution ; par conséquent, les autorités
compétentes devraient prendre les mesures adéquates pour
maîtriser ce phénomène.
Enfin, la douane malgache devrait coopérer plus
amplement avec les organisations internationales tels que l'OMC, l'OMPI,
...surtout pour échanger des informations avec les organisations
étrangères et les détenteurs des droits.
§3 : Amélioration au niveau de l'organe
exécutif (ministères, collectivités locales ...)
Les tâches incombant à ces organes sont les
plus importantes
Il appartient à ces derniers notamment à la
justice malgache et à la MECI de mettre à exécution les
normes et conventions internationales relative à l'extraction de la
contrefaçon.
Ensuite, un des principaux phénomènes qui
obligent les consommateurs à l'achat de produits contrefaisants est le
pouvoir d'achat ; il dépend donc étroitement de
l'évolution de l'économie malgache et de la politique de l'Etat
pour qu'un effectif déracinement de cette contrefaçon ait
lieu.
Enfin, il découle encore du ministère du
commerce et de l'OMAPI d'organiser des séances d'information et de
sensibilisation pour les différentes catégories d'acteurs pouvant
être touché par cette calamité, tels que les associations
professionnelles, les associations des consommateurs, les législateurs,
les pouvoirs publiques...sur les impacts économiques, sociales et
sanitaires de la contrefaçon.
Section 2 : Amélioration au niveau des
entités privées et des consommateurs
On a vu précédemment que l'Etat et les
organismes étatiques constituent le premier acteur de la lutte contre la
contrefaçon. Cependant, ces derniers ne sont pas les seuls pris en
compte, les consommateurs et les producteurs sont tout autant impliqués
par ce problème, étant donné que ce sont eux en
particulier qui subissent ses méfaits. Ils se doivent donc, de ce fait,
de contribuer promptement à la lutte.
§1 : Amélioration au niveau des industries
et sociétés
Déjà, les industries et les
sociétés sont les premiers propriétaires des marques et
des brevets relatifs aux produits victimes de frelatage. Ainsi, pour
protéger leurs oeuvres, il leur appartient en premier lieu de
revendiquer et de mettre en place la protection de ces derniers, notamment par
un dépôt et un enregistrement à l'OMAPI.
Ensuite, s'ils veulent séduire les consommateurs
et les empêcher de se ruer à l'achat des produits
falsifiés, ils sont obligés d'améliorer la qualité
de leurs productions et effectuer des sensibilisations efficaces pour inciter
les consommateurs à ne pas acheter des produits cosmétiques
contrefaisants comme les artistes le font contre le piratage.
Enfin, la création d'une association des
professionnels définit un des meilleurs atouts de la lutte contre la
contrefaçon cosmétique à l'étranger, de même
pour Madagascar cette alternative pourrait également nous être
bénéfique.
§2 : Amélioration
au niveau des consommateurs
L'existence de la demande de ces produits
contrefaisants par les consommateurs détermine un des premiers
facteurs qui stimule ce marché. Par conséquent, un plus grand
engagement de ce dernier en dénonçant leurs existences et en
s'abstenant à l'achat permettrait définitivement d'y mettre fin.
Comme avant nous dit précédemment cela dépend de leur
pouvoir d'achat. La création d'une ligue de consommateurs est donc
nécessaire pour, justement, essayer de négocier avec les
professionnels sur le prix des produits et en même temps faire pression
sur les contrefacteurs et donner plus de poids à leur cause.
Tout ceci revient à dire qu'effectivement la lutte
contre la contrefaçon à Madagascar et dans la capitale
présente de multiples failles, il est ainsi indispensable d'appliquer
les améliorations précédentes et de sensibiliser les
acteurs y afférents ; déjà pour mettre en
évidence le fait que ces produits sont nocifs sur tous les plans, mais
également qu'il est nécessaire et essentiel d'y
remédier.
CONCLUSION
La contrefaçon constitue évidemment une
concurrence déloyale entre les commerçants et un moyen de berner
les consommateurs. Face à cela, beaucoup de personnes se trouvent
perdant dans la commercialisation des produits contrefaisants. De plus,
cela détériore la situation économique de l'Etat
puisqu'elle constitue une violation des ratifications des différents
accords commerciaux entre Madagascar et les autres pays(OMC).
Dans le cadre de la contrefaçon cosmétique, les
consommateurs sont conscients de l'existence de la contrefaçon et des
dangers qu'elles engendrent. Néanmoins, ils sont tout de même dans
une certaine obligation de les utiliser étant donné le pouvoir
d'achat actuel des malgaches et leur souci d'hygiène et de
propreté. Les commerçants aussi, savent qu'il s'agit d'un
délit, mais beaucoup n'ont aucun scrupule à vendre ces produits
frelatés sans se soucier des réglementations et aussi des
conséquences qu'elle engendre. En effet, l'ineffectivité des
dispositions et lois sur la contrefaçon et le manque d'acteurs dans la
lutte accroissent la liberté des contrefacteurs à écouler
leurs produits sur le marché. Cette prolifération entraine pour
le consommateur des problèmes sanitaires étant donné leur
mauvaise qualité. Il y a aussi le fait que les producteurs locaux sont
complètement étouffés et arrivent souvent à la
faillite. Enfin, les productions locales, vu leurs chiffres d'affaires
limités par cette concurrence déloyale, ne peuvent apporter leur
contribution fiscale ; les contrefacteurs n'étant pas
identifiés fiscalement, ils ne paient pas d'impôts; ces deux
raisons causent à l'Etat d'importants déficits de recettes.
Nous avons vu que la majorité des produits
contrefaisants provenait de la Chine. Ainsi, nous avons constaté que les
accords de partenariat sino-malgaches fournissaient des aides
matérielles et financières considérables en échange
de liberté d'entrée de produits chinois dans le pays. Ces accords
permettent l'écoulement des produits sur les marchés sans un
réel contrôle, les lois sur la contrefaçon existant bien
mais n'étant pas effective. De plus, ces produits chinois sont ceux qui
peuvent répondre aux besoins des consommateurs compte tenu du pouvoir
d'achat actuel.
Ainsi, nous pouvons dire que la lutte contre les produits
cosmétiques contrefaisants est réellement négligée
dans la capitale. Mais cette négligence est due aux accords entre la
Chine et Madagascar
Pour faire face à ce fléau, nous devons recourir
à l'Etat qui est le premier contrôleur des produits, ensuite aux
différents organismes comme l'OMAPI qui devraient effectuer les
sanctions et enfin, les consommateurs.
Mais, les solutions proposées seront-elles
réellement applicables face à la mentalité
malgache ?
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
1. Ouvrages
spécialisés
· « Economie du
développement », traduction française
du livre « Economics of Development, 4th
edition ». M.GILLIS, D.H.PERKINS, M.ROEMER,
D.R.SNODGRASS (1998), Editions De Boeck.
· « Formation du revenu,
segmentation et discrimination sur le marché du travail d'une ville en
développement : Antananarivo fin de
siècle ». Denis COGNEAU, (2001)
· « La
contrefaçon » ; Patrick
Brunot ; Que sais-je ; 1986
· « Organisations
économiques internationales » ; Jacques
Fontanel ; Ed. Masson
· « Pour un commerce mondial plus
juste », traduction française du livre
« Fair trade for All. How Trade Can Promote
Development ». J.E.STIGLITZ, (2007), Editions Nouveaux
Horizons.
· « Précis Dalloz de
propriété industrielle » ; CHAVANNE
et BURST ; Ed. Dalloz, Paris 1990
2. Ecrits et Rapports
· « Historique de la
propriété industrielle » ; Lalao
RAKETAMANGA ; Bulletin d'Information et de documentation ; Juin
2006
· « La contrefaçon :
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Bernard Schreiner, France, Groupe du Parti populaire européen (11
Février 2004).
· « La
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des fabricants, Association française de lutte anti-contrefaçon
(2002).
· « Le brevet d'invention à
Madagascar » ; Ranto Ny Aina RAZAFINIMANANA ;
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contrefaçon et de la piraterie », Document
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3. Magazines et Revues
· « L'été est
là, protégez-vous » ; Jeune et
Jolie ; Juin 2003
· « La contrefaçon
cosmétique : ne vous faites plus
avoir » ; ELLE ; Novembre 2004
· « Réussir son maquillage
» ; Jeune et Jolie ; Février 2004
· « Transpirer en toute
discrétion » ; Femina Santé
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· Magazine de l'OMPI ,
Octobre 2006
4. Sites Web
· Chine-Madagascar, plus de 60 Millions USD
d'investissements réalisés :
www.meci.gov.mg
· Comment reconnaître le vrai d'un
faux? : http://nocontrefacon.canalblog.com
· Contrefaçon et piraterie :
www.diplomatie.gouv.fr
· Contrefaçon : La Chine se remplit
les poches (Article paru le 17-10-2008) :
www.tana-cciaa.org
· Formalités pour les marchandises
prohibées et interdites : www.douanes.gov.mg
· France-Diplomatie-Contrefaçon et
piraterie : www.diplomatie.gouv.fr
· Journée mondiale des douanes
(Article paru le 15-03-2007) : www.madanight.com
· L'industrie de la contrefaçon ne
s'impose même plus des limites (Article paru le 17-09-2008) :
www.lexpressmada.com
· La Chine est devenue l'empire de la
contrefaçon : www.b-i-infos.com
· La contrefaçon :
www.douanes.gov.mg
· La contrefaçon, un fléau pour
l'économie et les consommateurs : www.larousse.fr
· La dentifrice contrefaite inonde le
marché (Article paru le 27-09-2008) :
www.lexpressmada.com
· La qualité au juste
prix : www.chinafrique.com
· La sécurité du
consommateur : www.dolceta.ue
· Le Commerce International :
www.wikipédia.org
· Le marché du cosmétique
à Madagascar (Article paru le
15-05-2007): www.madagascar-tribune.com
· Les produits
cosmétiques : www.wikipédia.org
· Les sanctions de la
contrefaçon : www.lettresdudroit.com
· Mieux connaître les produits de
bien-être et de beauté :
www.parlonscosmétiques.com
· Noms de domaine et droit des marques
(Article paru le 03-09-2004) : www.contrefacon.org
· Site web officiel de
l'OMPI : www.ompi. com
· Société Malgache de
Cosmétiques (SOMALCO) : www.madagascarexport.mg
· Une lutte âpre et difficile (Article
paru le 23-08-2007) : www.lexpressiondz.com
ABSTRACT
The economic and trade globalization and the emergence of East
Asian countries, especially China, encourage the expansion and the fast
evolution of the counterfeiting in the world. Currently, this one touches all
domains of the economy and the cosmetic products is the 4th branch that has
been more attacked by this curse.
Madagascar ratified several treaties, laws and conventions
concerning the anti-counterfeiting struggle, but it has been proved that its
capital, the city of Antananarivo, is now a final destination for the out-flow
of the counterfeiting cosmetic products.
It is therefore to wonder if this struggle is indeed efficient or
not. In order to solve the real problem mentioned above, a survey has been
made; and it is about the result of this problematic that this research has
been undertaken
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : PLAN DE L'ELABORATION DE L'ENQUETE
ANNEXE II : FICHE CONSOMMATEUR
ANNEXE III : FICHE DETAILLANT/GROSSISTE
ANNEXE IV : EXTRAIT DU CODE GENERAL DES
DOUANES
ANNEXE V : DEROULEMENT DE LA LUTTE CONTRE LA
CONTREFAÇON ET DE LA PIRATERIE
ANNEXE VI : EXTRAIT DU CODE PENAL
ANNEXE VII : EXTRAIT DE L'ORDONNANCE 89-019 DU 14
AOUT 1989
ANNEXE VIII : PROCEDURE DE DELIVRANCE DES
TITRES
ANNEXE I : Plan de l'élaboration de
l'enquête
1. Choix du thème
2. Identification du problème
3. Définition des objectifs de l'enquête
4. Choix de la méthode à adopter
5. Elaboration du questionnaire
6. Elaboration du plan d'échantillonnage
7. Sélection des échantillons cibles
8. Administration de l'enquête
9. Récolte des données
10. Saisie des données dans SPHINX
11. Obtention des résultats
12. Interprétation des résultats
ANNEXE II : Fiche consommateur
Institut Catholique de Madagascar
Excellence-Responsabilité-Foi
Séminaire Interdisciplinaire
Licence 3ème année
ENQUETE SUR LA CONTREFAÇON
COSMETIQUE
AVRIL 2009
Institut Catholique de Madagascar
FICHE CONSOMMATEUR
LOCALISATION
1. Commune urbaine d'Antananarivo
2. Arrondissement
------------------------------------------------------
IDENTIFICATION DES TECHNICIENS
1. Nom de l'enquêteur
------------------------------------------------
2. Date de l'enquête
------------------------------------------------
IDENTIFICATION DE LA PERSONNE ENQUETEE
1. Nom de la personne enquêtée
-------------------------------------
2. Code de la personne enquêtée
-------------------------------------
3. Sexe : Masculin [__] Féminin [__]
4. Age ---------------------------------------------
Les données collectées ci-après
resteront confidentielles.
MODULE 1 : INFORMATIONS SUR LE MENAGE
1) Quel est votre statut dans le ménage : [__]
chef de ménage
[__] conjointe
[__] enfants
2) Quelle est votre profession ?
----------------------------------------------------------
3) A combien s'élève votre revenu
mensuel ? (Ar/mois) : [__] entre 0 et 53.010
[__] entre 53.011 et 122.408
[__] entre 122.409 et 375.752
[__] supérieur à 375.753
4) Nombre de personne(s) active(s) dans le
ménage :
--------------------------------------------------------
5) Quelles sont leurs professions respectives ?
· Chef de ménage :
-----------------------------------------------------
· Conjointe :
-----------------------------------------------------
· Autres (à préciser) :
-----------------------------------------------------
6) Quel est le revenu total du
ménage (Ar/mois) ? [__] entre 0 et 53.010
[__] entre 53.011 et 122.408
[__] entre 122.409 et 375.752
[__] supérieur à 375.753
MODULE 2 : UTILISATION DES PRODUITS COSMETIQUES
PAR LE MENAGE
7) Utilisez - vous des produits cosmétiques ?
[__]Oui ; [__] Non
8) Si oui, lesquels ?
Types
|
Marques
|
Produits
|
Lieu d'achat
|
Qtté/mois
|
PU d'achat(Ar)
|
Locaux
|
Importés
|
Première nécessité
|
|
|
|
|
|
|
Savon
|
|
|
|
|
|
|
Dentifrice
|
|
|
|
|
|
|
Intermédiaire
|
|
|
|
|
|
|
Déodorant
|
|
|
|
|
|
|
Lait corporel
|
|
|
|
|
|
|
Crème dépilatoire
|
|
|
|
|
|
|
Mousse à raser
|
|
|
|
|
|
|
Shampooing
|
|
|
|
|
|
|
Après-shampooing
|
|
|
|
|
|
|
Gel pour cheveux
|
|
|
|
|
|
|
Bain d'huile
|
|
|
|
|
|
|
Masque pr cheveux
|
|
|
|
|
|
|
Crème coiffante
|
|
|
|
|
|
|
vernis à ongles
|
|
|
|
|
|
|
Dissolvant
|
|
|
|
|
|
|
Luxe
|
|
|
|
|
|
|
Parfum
|
|
|
|
|
|
|
Après-rasage
|
|
|
|
|
|
|
Maquillage
|
|
|
|
|
|
|
Perma/défri/teinture
|
|
|
|
|
|
|
Gel douche
|
|
|
|
|
|
|
Sérum pr cheveux
|
|
|
|
|
|
|
Soins du visage
|
|
|
|
|
|
|
9) Quelles motivations vous poussent à utiliser des
produits cosmétiques ?
[__]Pour paraitre jeune
[__]Pour se démarquer
[__]Pour suivre la mode et les tendances
[__]Autres (à préciser)
MODULE 3 : CONNAISSANCE SUR LA
CONTREFAÇON
10) Connaissez - vous l'existence de la
contrefaçon cosmétique? [__] oui ; [__] non
11) Si oui, qu'entendez - vous par
contrefaçon cosmétique?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
12) De ce fait, utilisez-vous des produits cosmétiques
contrefaisants ? [__] oui ; [__] non
13) Si oui, qu'est-ce qui vous motive à en utiliser
plutôt que d'opter pour :
· Les produits locaux :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
· Les produits authentiques :
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
14) D'après vous, comment faire pour différencier
un produit authentique d'un faux ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
15) Savez - vous que la contrefaçon est un
délit ? [__] oui ; [__] non
MODULE 4 : LA LUTTE ANTI-CONTREFAÇON A
MADAGASCAR
16) Comment trouvez - vous la lutte anti - contrefaçon
(notamment sur les cosmétiques) à Madagascar ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
17) Qui sont, d'après vous, les acteurs de la lutte
anti-contrefaçon à Madagascar ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
18) Avez - vous des suggestions pour d'éventuelles
améliorations ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
MODULE 5 : IMPACTS DE LA
CONTREFAÇON
19) Que pourraient être les conséquences de la
contrefaçon cosmétique sur :
· Le
consommateur :--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
· L'Etat :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
· Les producteurs locaux :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ANNEXE
III : Fiche détaillants/grossistes
Institut Catholique de Madagascar
Excellence - Responsabilité - Foi
Séminaire Interdisciplinaire
251663872License 3ème année
ENQUETE SUR LA CONTREFACON COSMETIQUE
AVRIL 2009
Institut Catholique de Madagascar
FICHE GROSSISTE/DETAILLANT
LOCALISATION
1) CUA
------------------------------------
2) Arrondissement ------------------------------------
IDENTIFICATION DU TECHNICIEN
1) Nom de l'enquêteur
--------------------------------------
2) Date de l'enquête
--------------------------------------
IDENTIFICATION DE L'ENQUETEE
1) Nom commercial de l'établissement
------------------------------------
2) Code de l'établissement
------------------------------------
3) NIF - RCS
------------------------------------
4) Nom du responsable interviewé
------------------------------------
5) Poste de l'interviewé
------------------------------------
Les donnés collectées ci - après
resteront confidentielles
MODULE 1 : INFORMATIONS SUR LA COMPTABILITE DE
L'ETABLISSEMENT
1) Tenez-vous un enregistrement comptable ?(Journal- bilan-
compte de résultat...)
· OUI [_] l
· NON [_]
2) A combien s élève votre C.A ?
· Annuel
· Mensuel
MODULE 2 : INFORMATIONS SUR LES PRODUITS DE
L'ETABLISSEMENT
3) Quelles catégories de produits vendez -vous ?
Types
|
Marques
|
Produits
|
Lieu d'achat
|
Qtté/mois
|
PU d'achat(Ar)
|
Locaux
|
Importés
|
Première nécessité
|
|
|
|
|
|
|
Savon
|
|
|
|
|
|
|
Dentifrice
|
|
|
|
|
|
|
Intermédiaire
|
|
|
|
|
|
|
Déodorant
|
|
|
|
|
|
|
Lait corporel
|
|
|
|
|
|
|
Crème dépilatoire
|
|
|
|
|
|
|
Mousse à raser
|
|
|
|
|
|
|
Shampooing
|
|
|
|
|
|
|
Après-shampooing
|
|
|
|
|
|
|
Gel pour cheveux
|
|
|
|
|
|
|
Bain d'huile
|
|
|
|
|
|
|
Masque pr cheveux
|
|
|
|
|
|
|
Crème coiffante
|
|
|
|
|
|
|
vernis à ongles
|
|
|
|
|
|
|
Dissolvant
|
|
|
|
|
|
|
Luxe
|
|
|
|
|
|
|
Parfum
|
|
|
|
|
|
|
Après-rasage
|
|
|
|
|
|
|
Maquillage
|
|
|
|
|
|
|
Perma/défri/teinture
|
|
|
|
|
|
|
Gel douche
|
|
|
|
|
|
|
Sérum pr cheveux
|
|
|
|
|
|
|
Soins du visage
|
|
|
|
|
|
|
4) Représentez-vous une marque ou un produit
déterminé ?
· OUI [_]
· NON [_]
5) Lesquels de vos produits s'écoulent le plus rapidement
sur le marché ? Lesquels sont les plus prisés ?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6) Qui sont vos clients réels, actuels,
potentiels ?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
7) Où vous approvisionnez-vous, avec quels types de
fournisseurs ?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8) Quels sont les étapes de
commercialisation?(Importation/douanes/grossistes/...)
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
MODULE 3 : CONNAISSANCES SUR LA
CONTREFAÇON
9) Connaissez-vous l'existence de la contrefaçon de
produits cosmétiques ?
· OUI [_]
· NON [_]
10) Qu'entendez-vous par contrefaçon ?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
11) Les produits que vous vendez comportent-ils des produits
contrefaisants ?
· OUI [_]
· NON [_]
12) Savez-vous que la contrefaçon constitue un
délit ?
· OUI [_]
· NON [_]
13) Selon vous, quels sont les facteurs qui favorisent la
contrefaçon ?
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
MODULE 4 : LA LUTTE ANTI-CONTREFAÇON A
MADAGASCAR
14) Comment trouvez - vous la lutte anti - contrefaçon
(notamment sur les cosmétiques) à Madagascar ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
15) Qui sont, d'après vous, les acteurs de la lutte
anti-contrefaçon à Madagascar ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
16) Avez - vous des suggestions pour d'éventuelles
améliorations ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
MODULE 5 : LES IMPACTS DE LA
CONTREFAÇON
17) Que pourraient être les conséquences de la
contrefaçon cosmétique sur :
· Le
consommateur :--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
· L'Etat :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
· Les producteurs locaux :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
ANNEXE IV : EXTRAIT DU CODE GENERAL DES
DOUANES
ANNEXE V : DEROULEMENT DE LA LUTTE CONTRE LA
CONTREFAÇON ET DE LA PIRATERIE
ANNEXE VI : EXTRAIT DU CODE
PENAL
Art. 425 - Toute édition
d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute
autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au
mépris des lois et règlements relatifs à la
propriété des auteurs, est une contrefaçon ; et toute
contrefaçon est un délit.
La contrefaçon, sur le territoire malgache, d'ouvrages
publiés à Madagascar ou à l'étranger, est punie
d'une amende de 72 000 Ariary à 3 600 000 Ariary.
Seront punis des mêmes peines le débit,
l'exportation et l'importation des ouvrages contrefaits.
Art. 426 - Est également un
délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou
diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation
des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et
réglementés par la loi.
Art. 427 - La peine sera de trois mois
à deux ans d'emprisonnement et de 160 000 Ariary à 6 000 000
Ariary d'amende, s'il est établi que le coupable s'est livré,
habituellement, aux actes visés aux deux articles
précédents.
En cas de récidive, après condamnation
prononcée en vertu de l'alinéa qui précède, la
fermeture temporaire ou définitive des établissements
exploités par le contrefacteur d'habitude ou ses complices pourra
être prononcée.
Lorsque cette mesure de fermeture aura été
prononcée, le personnel devra recevoir une indemnité égale
à son salaire, augmenté de tous les avantages en nature, pendant
la durée de la fermeture et au plus pendant six mois.
Si les conventions collectives ou particulières
prévoient, après licenciement, une indemnité
supérieure, c'est celle-ci qui sera due.
Toute infraction aux dispositions des deux alinéas qui
précèdent sera punie d'un emprisonnement d'un à six mois
et d'une amende de 30 000 Ariary à 450 000 Ariary.
En cas de récidive, les peines seront portées au
double.
Art. 428 - Dans tous les cas prévus
par les articles 425, 426 et 427, les coupables seront, en outre,
condamnés à la confiscation de sommes égales au montant
des parts de recettes produites par la reproduction, la représentation
ou la diffusion illicite ainsi qu'à la confiscation de tout
matériel spécialement installé en vue de la reproduction
illicite et de tous les exemplaires et objets contrefaits.
Le tribunal pourra ordonner, à la requête de la
partie civile, la publication des jugements de condamnation,
intégralement ou par extrait, dans les journaux qu'il désignera
et l'affichage desdits jugements dans les lieux qu'il indiquera, notamment aux
portes du domicile, de tous établissements, salles de spectacles, des
condamnés, le tout aux frais de ceux-ci, sans toutefois que les frais de
cette publication puissent dépasser le maximum de l'amende encourue.
Lorsque l'affichage sera ordonné, le tribunal fixera
les dimensions de l'affiche et les caractères typographiques qui devront
être employés pour son impression.
Le tribunal devra fixer le temps pendant lequel cet affichage
devra être maintenu, sans que la durée en puisse excéder
quinze jours.
La suppression, la dissimulation ou la lacération
totale ou partielle des affiches sera punie d'une amende de 600 Ariary à
4500 Ariary. En cas de récidive, l'amende sera portée de 72 000
Ariary à 216 000 Ariary et un emprisonnement de onze jours à un
mois pourra être prononcé.
Lorsque la suppression, la dissimulation ou la
lacération totale ou partielle des affiches aura été
opérée volontairement par le condamné, à son
instigation ou sur ses ordres, il sera procédé de nouveau
à l'exécution intégrale des dispositions du jugement
relatives à l'affichage, aux frais du condamné.
Art. 429 - Dans les cas prévus par les
articles 425, 426, 427 et 428, le matériel ou les exemplaires
contrefaits, ainsi que les recettes ou parts de recettes ayant donné
lieu à confiscation, seront remis à l'auteur ou à ses
ayants droit pour les indemniser d'autant du préjudice qu'ils auront
souffert ; le surplus de leur indemnité ou l'entière
indemnité s'il n'y a eu aucune confiscation de matériel, d'objets
contrefaits ou de recettes, sera réglé par les voies
ordinaires.
ANNEXE VII : EXTRAIT DE L'ORDONNANCE 89-019 DU
14 AOUT 1989
ANNEXE VIII : PROCEDURE DE DELIVRANCE DES
TITRES
* 1 « Economie du
développement », traduction française du livre
« Economics of Development, 4th edition ». M.GILLIS,
D.H.PERKINS, M.ROEMER, D.R.SNODGRASS (1998), Editions De Boeck.
* 2 Source :
« Contrefaçon » ; http://fr.wikipedia.org
* 3 « Les nouvelles
tendances de la contrefaçon et de la piraterie », Document
émis par l'Union des fabricants, Association française de lutte
anti-contrefaçon (Juin 2001).
* 4 Patrick Brunot,
« La contrefaçon », Que sais-je, 1986
* 5 Patrick
Brunot, « La contrefaçon », Que sais-je,
1986
* 6 « La
contrefaçon » ; Documents émis par l'Union des
Fabricants, Association française de lutte anti-contrefaçon.
* 7 Source :
« Les nouvelles tendances de la contrefaçon et de la
piraterie », Document émis par l'Union des fabricants,
Association française de lutte anti-contrefaçon (Juin 2001).
* 8 Source : Les
produits cosmétiques : www.wikipédia.org
* 9 Source : Les produits
cosmétiques : www.wikipédia.org
* 10 Source :
« Réussir son maquillage » ; Jeune et Jolie ;
Février 2004
* 11 Source :
« L'été est là,
protégez-vous » ; Jeune et Jolie ; Juin 2003
* 12Source :
« Transpirer en toute discrétion » ; Femina
Santé Magazine ; Novembre 2007
* 13 Denis Cogneau ;
« Formation du revenu, segmentation et discrimination sur le
marché du travail d'une ville en développement : Antananarivo fin
de siècle ; Novembre 2001
* 14 Source : « Les
contrefaçons, un fléau pour l'économie et les
consommateurs » ; www.larousse.fr
* 15 Source :
« L'Oréal s'engage fermement dans la lutte » ;
www.emballagedigest.com
* 16Source :
« La contrefaçon : problèmes et
solutions » ; http://assembly.coe.int
* 17 Source :
« Mieux connaître les produits de bien-être et de
beauté » ; www.parlonscosmétiques.com
* 18 Sous les directives du
service de lutte contre la fraude douanière
* 19 Source :
« Comment reconnaître le vrai d'un faux? » ;
http://nocontrefacon.canalblog.com
* 20
Source : « la contrefaçon de
marque » ; www.douane.gouv.fr
* 21 Cf. Annexe VIII
* 22
Source : « les contrefaçons : un fléau pour
l'économie et les consommateurs » ; www.larousse.fr
* 23 Source :
« les contrefaçons : un fléau pour
l'économie et les consommateurs » ; www.larousse.fr
* 24 Source :
« la contrefaçon : problème et
solution » ; www.assembly.co.int
* 25
Source : « les contrefaçons : un fléau
pour l'économie et les consommateurs » ;
www.larousse.fr
* 26 Source :
« magazine de l'OMPI », Octobre 2006
* 27 Source :
« la qualité au juste prix » ;
http//www.chinafrique.com
* 28 Source :
« France-Diplomatie-Contrefaçon et
piraterie » ; http//www.diplomatie.gouv.fr
* 29Source :
« La contrefaçon cosmétique : ne vous faites plus
avoir » ; ELLE ; Novembre 2004
* 30 Sous les directives du
cabinet Raketamanga
* 31 Cf. Annexe IV
* 32 Lalao
RAKETAMANGA ; « Historique de la propriété
industrielle » ;Bulletin d'Information et de
documentation ; Juin 2006
* 33 Ranto Ny Aina
RAZAFINIMANANA ; « Le brevet d'invention à
Madagascar » ; Mémoire de fin d'études
publié en Octobre 2004
* 34 CHAVANNE et BURST ;
« Précis Dalloz de propriété
industrielle » ; Ed. Dalloz, Paris 1990
* 35 CHAVANNE et BURST ;
« Précis Dalloz de propriété
industrielle » ; Ed. Dalloz, Paris 1990
* 36 Jacques Fontanel ;
« Organisations économiques internationales » ;
Ed. Masson
* 37 Cf. Annexe IV
* 38 Cf. Annexe IV
* 39 Cf. Annexe VI
* 40 Cf. Annexe VII
* 41 Cf. Annexe VI
* 42 Cf. Annexe V
* 43 Cf. Annexe I: Plan
d'élaboration de l'enquête
* 44 Cf. Annexe II: Fiche
consommateur
* 45 Cf. Annexe III: Fiche
Détaillant/Grossiste
* 46 Sous les directives du
service des relations bilatérales au sein du MAE
* 47 Sous les directives du
service des relations bilatérales au sein du MAE
* 48 « Chine -
Madagascar: Plus de 60 millions USD d'investissements
réalisés » ; Midi Madagasikara; Article paru le 29
Septembre 2007
* 49 Sous les directives du
service de la lutte contre la fraude douanière
* 50 Sous les directives du
service de la lutte contre la fraude douanière
* 51 Sous les directives de
l'établissement Homéopharma Antsakaviro
|