La prise de décision dans le milieu bancaire: analyse des critères essentiels d'octroi de crédit aux entreprises. Cas de la CBAO- groupe Attijariwafa Bank( Télécharger le fichier original )par Linda Murielle MFOUBA Ecole internationale des affaires - Master 1 2008 |
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONSAprès avoir étudié les critères essentiels intervenant dans la prise de décision dans le milieu bancaire, il conviendrait d'émettre quelques propositions concernant l'accès au crédit pour les entreprises surtout pour les PME. En effet, on constate souvent que les demandes de crédit émanant des PME sont, la plupart du temps, rejetées par les banques. Pourtant, on observe une surliquidité due au fait qu'elles n'allouent à l'économie qu'une faible part des liquidités collectées. Comment alors faciliter l'accès au crédit bancaire et répondre aux demandes de financement des entreprises ? Pour inciter les banques à prêter, plusieurs moyens peuvent être mis en oeuvre : · Tout d'abord, la production de documents comptables fiables. Il est important d'encourager les entreprises à produire des éléments comptables fiables. En effet, les informations comptables sont systématiquement présentes dans les éléments d'analyse requis. Elles restent, notamment, des éléments objectifs indispensables à la formation du jugement et à la justification des décisions du banquier. · Ensuite, la relation banque-entreprise. Le meilleur moyen d'évaluer, de manière subjective, la probabilité de faillite est de se fonder sur la confiance réciproque entre la banque et l'entrepreneur, confiance acquise grâce à une relation de long terme et à la proximité relationnelle. Cette relation permet à la banque d'obtenir des informations sur le comportement de l'emprunteur. Celui-ci est incité à respecter ses engagements par crainte de voir ses concours bancaires limités. · Aussi, le développement de produits de crédit permettant aux prêteurs d'être mieux sécurisés, ainsi que la multiplication des fonds de garantie auraient également un impact très positif sur le financement des PME. · En outre, dans le cadre des restructurations bancaires et du changement de politique monétaire, la Commission Bancaire de l'UMOA a mis en place une série de ratios6(*). Le but est de limiter les risques pris par les banques (ratios de solvabilité) et de garantir aux déposants de pouvoir récupérer leurs placements dès qu'ils le désirent (ratios de liquidité). La solvabilité s'entend comme l'aptitude d'un établissement de crédit à faire face en toutes circonstances à ses engagements au moyen de ses ressources propres. Quant à la liquidité d'un établissement de crédit, elle désigne sa capacité à honorer ses engagements à vue ou à très court terme. Du fait de ces ratios, les banques ne peuvent transformer toutes les ressources qu'elles ont collectées. La distribution de crédit est alors limitée. L'octroi de crédit est une des activités principales de la banque. La création mais aussi la croissance ou le développement d'une entreprise nécessitent des appuis bancaires car sans le crédit la construction d'une entreprise sur le long terme serait difficile voire quasi impossible. Les banques permettent donc, d'une certaine façon, la pérennité des entreprises et deviennent ainsi un élément clé de l'économie. Tout au long ce travail, nous nous sommes efforcés d'identifier les principaux facteurs qui interviennent dans la décision finale d'accorder ou de refuser un crédit à un établissement, car les banques ne prêtent pas à toutes les entreprises : elles doivent limiter le risque crédit qui est le principal risque contenu dans le bilan d'une banque. C'est pourquoi, les banquiers analysent la situation financière d'une entreprise. A l'aide de la méthode des ratios, ils évaluent la liquidité, la rentabilité et la solvabilité d'une entreprise. Tout ceci sur la base de documents comptables et prévisionnels fournis par cette dernière. En outre, d'autres critères tels que la qualité du dirigeant, la relation d'affaires entre la banque et l'entreprise mais aussi le facteur conjoncturel, peuvent également être pris en compte dans la décision du banquier. Toutefois, on remarque que l'accès au crédit s'avère particulièrement difficile pour les PME. Trois raisons poussent les acteurs du financement à éviter ces contreparties : un coût du risque surévalué, des coûts de transaction élevés et une insuffisante sécurisation des crédits. Le développement du financement des PME semble en grande partie dépendre de la capacité des acteurs privés à développer des systèmes financiers plus adaptés. L'application des principes de la micro finance au financement des PME est certainement une voie porteuse de potentiel. * 6 Voir annexes 1et 2. |
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