CHAPITRE II. ANALYSE
EMPIRIQUE DE L'impact du risque politique sur les investissements directs
etrangers en Afrique subsaharienne
II.1 Etats des lieux ET
CONTRAINTES SUR LES investissements directs etrangers en Afrique
subsaharienne
II.1.1 etat des lieux des
investissements etrangers en Afrique subsaharienne
Les flux nets entrants d'IDE en Afrique subsaharienne sont
très faibles relativement à l'ensemble des économies
développées ou même à l'ensemble des
économies en développement depuis les années 1970 (figure
1 ci-dessous).
Figure 1. Flux entrants d'investissements directs
étrangers en millions de dollars US aux prix courants, 1970-2008.
Source : UNCTAD FDI Statistics et calculs de
l'auteur.
On remarque néanmoins une augmentation de ces flux en
direction des pays d'Afrique subsaharienne (figure 2). Leur progression a quand
même été relativement constante pendant les 20
premières années. Cependant, à partir des années
1990, on a constaté une véritable progression des IDE en Afrique
Subsaharienne allant de 1658 millions de dollars US en 1990 à 50681
millions de dollars US soit une progression de 2956%, pour ensuite connaitre
une légère baisse tombant à 43313 millions de dollars US.
Leur progression est similaire à celle des pays en développement
comme l'ont évoqué Busse & Hefeker (2007). La part des IDE
dans le PIB des pays d'Afrique subsaharienne a globalement connu la même
évolution mais il est important de signaler que cette part reste
cependant très faible (moins d'1% pendant ces 4 dernières
années).
Figure 2. Investissements directs étrangers en
Afrique Subsaharienne, 1984-2009. Source : UNCTAD FDI Statistics
Online
Comme le souligne le rapport WIR (2008), les entrées
d'IDE en Afrique sont géographiquement concentrées. Les 10 pays
d'accueil les mieux classés en 2006 et 2007 détiennent plus de
82% des flux d'IDE entrants. Dans l'ordre croissant, on a le Nigéria,
l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Maroc, la Lybie, le Soudan, la Guinée
Equatoriale, l'Algérie, la Tunisie et Madagascar. En termes de flux
moyens nets d'entrées d'IDE depuis l'année 2000, le
Nigéria reste leader avec 16% des stocks. Pendant la décennie
2000, l'Afrique du Nord a attiré le plus grand nombre de flux nets
d'entrées d'IDE, tandis que l'Afrique Orientale est celle qui en a
enregistré le moins (Figure 3). En plus l'Afrique Orientale est la
région qui a enregistré les niveaux de flux d'IDE les plus bas au
cours de ces 4 dernières décennies passées.
Figure 3. Flux d'IDE moyens nets entrants dans les
régions d'Afrique, en millions de dollars. Source : UNCTAD FDI
Statistics On-line et calcul de l'auteur
Bien que la part des flux d'IDE en Afrique soit en constante
augmentation, elle reste encore très inférieure à celle de
l'Asie qui domine les flux d'IDE dans les régions en
développement (figure 4). Selon le rapport sur l'investissement dans le
monde (2006), la majeure partie des flux d'IDE en Afrique est allée dans
les services mais la plus forte hausse de l'IDE s'est produite dans le secteur
des ressources naturelles, surtout le pétrole et le gaz. Par contre, le
rapport note que le faible niveau de qualification, la fragmentation des
marchés et le manque de diversification a inhibé les flux d'IDE
dans le secteur manufacturier. Ce rapport montre également que les IDE
en provenance de la Chine et des autres pays asiatiques ont augmenté ces
dernières années. L'Inde et la Malaisie sont les plus gros
investisseurs en Afrique sur la période 1990-2004. L'Afrique du Sud est
le pays d'Afrique Subsaharienne qui a enregistré la plus grande part des
flux entrants d'IDE en 2006.
Selon le WIR (2006), la majeure partie des flux d'IDE en
Afrique est allée dans les services mais la plus forte hausse de l'IDE
s'est produite dans le secteur des ressources naturelles, surtout le
pétrole et le gaz. Par contre, le rapport note que le faible niveau de
qualification, la fragmentation des marchés et le manque de
diversification a inhibé les flux d'IDE dans le secteur manufacturier.
Ce rapport montre aussi que les IDE en provenance de la Chine et des autres
pays asiatiques ont augmenté ces dernières années. L'Inde
et la Malaisie sont les plus gros investisseurs en Afrique sur la
période 1990-2004. L'Afrique du Sud a enregistré la plus grande
part des flux entrants d'IDE en 2006.
Le rapport WIR (2008) souligne qu'en dépit des niveaux
élevés d'entrées d'IDE dans la région, la part de
l'Afrique reste à 3%. Les USA et l'Europe sont les premiers
investisseurs dans la région, suivent investisseurs africains en
particulier l'Afrique du Sud. Le rapport souligne que les pays africains ont
donc fait beaucoup d'efforts ces dernières années pour
améliorer le climat d'investissement. A titre d'illustration, 10 pays
africains ont introduit en 2007 de nouvelles mesures visant à rendre
leurs structures de régulation plus favorable aux IDE. Le Soudan, par
exemple, permet désormais aux investisseurs étrangers de
détenir 100% du capital dans leurs entreprises.
Comme le souligne le rapport WIR (2008), les entrées
d'IDE en Afrique sont géographiquement concentrées. Les 10 pays
d'accueil les mieux classés en 2006 et 2007 détiennent plus de
82% des flux d'IDE entrants. Dans l'ordre croissant, on a le Nigéria,
l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Maroc, la Lybie, le Soudan, la Guinée
Equatoriale, l'Algérie, la Tunisie et Madagascar. En termes de flux
moyens nets d'entrées d'IDE depuis l'année 2000, le
Nigéria reste leader avec 16% des stocks. Pendant la décennie
2000, l'Afrique du Nord a attiré le plus grand nombre de flux nets
d'entrées d'IDE, tandis que l'Afrique Orientale est celle qui en a
enregistré le moins (Figure ). En plus l'Afrique Orientale est la
région qui a enregistré les niveaux de flux d'IDE les plus bas au
cours de ces 4 dernières décennies passées.
Figure 4. Graphique des flux moyens nets d'entrées d'IDE
en Afrique Subsaharienne et dans les régions en développement.
Source. UNCTAD FDI Statistics On-line et calculs de
l'auteur.
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