II.4. Physiopathologie
La physiopathologie des staphylococcies pleuro pulmonaires
n'est pas encore bien établie. Leur gravité chez le jeune enfant
semble liée à la fois à sa fragilité immunitaire et
au pouvoir pathogène de certains types de staphylocoques dont
l'identification n'est pas encore bien établit. Leur mode d'installation
de la maladie n'est pas lui-même bien établit, la voie
lymphatique parai peut probable étant donné le grand nombre de
barrage qui existent sur ce système ; la voie sanguine parait peu
fréquente du fait de la discrétion des lésions vasculaires
dans la plus part des observations.
La voie bronchogène à partir d'une infection
des voie respiratoires supérieures mais parait la plus vraisemblable en
raison de la constance et de l'importance des lésions bronchiques. Les
mêmes lésions, mêmes si elles n'étaient que
secondaire pourraient aussi s'expliquer par un mécanisme de soupape la
fréquence des formations bulleuses et des troubles de la ventilation
souvent très importante.
Enfin le pouvoir nécrotique du staphylocoque semble
devoir expliquer la fréquence des fistules pleurales à partir
soit d'un envahissement lymphatique sous pleurale secondaire, soit d'une
pneumonie hémorragique et nécrosante qui est le substrat le plus
habituel de cette affection.
II.5. Etude clinique
Il fait distinguer trois périodes dans
l'évolution de la maladie
Les premières heures : stade de début et
de diagnostic souvent difficile.
Le premier jour : stade de réanimation de
gravité variable
Les semaines suivantes pendant lesquelles surviennent les
complication mécaniques pleurales ou pulmonaires qui régressent
lentement et complètement si elles ont permis la survie. (9, 10, 11,
13)
Les premières heures : le début de la
staphylococcie pleuro pulmonaire est toujours brutal, si explosif qu'il est
souvent possible de préciser l'heure. Des signes généraux
dominent le tableau clinique : modification brusque de l'état
général de l'enfant, gémit, pâle, cyanosé,
poly pnéique, refus de boire, selles diarrhéiques, vomissements,
élévation thermique est variable, modérée à
38°c ou franche 39°c à 40°c.
A l'examen clinique l'enfant est (9) : fatigué,
gris, inquiétant, deux signes d'emblée attirent
l'attention : la polypnée et le ballonnement abdominal. La
polypnée est rapide supérieure à 80 cycles la minute et
superficielle avec battement des ailes du nez, cyanose et toux de mobilisation.
Quand on découvre l'enfant, l'aspect de l'abdomen est toujours
évocateur, distendu ballonné. L'association atteinte
révère de l'état général, polypnée et
ballonnement abdominal est très caractéristique des
staphylococcies pleuro pulmonaires chez les enfants. Il faut y ajouter le
retentissement cardiovasculaire : tachycardie, gros foie et rechercher
rapidement des signes cliniques d'atteinte pleuro pulmonaire tel qu'une
matité ou une hyper sonorité d'un hémothorax, un foyer des
râles.
Les examens radiologiques et biologique doivent être
faits de l'arrivés de l'enfant à l'hôpital. La
radiologie : les clichés de face et profil en position assise aux
premières heures. La biologie : l'hémogramme initialement
normal, l'ionogramme. (13)
Les premiers jours : pendant les 5 premiers
jours la mort peut survenir dans un tableau toxi infectieux ou soit on peut
observer la régression et l'organisation des lésions pleuro
pulmonaires. Les clichés doivent être
répétés.
Les semaines suivantes :
représentées par les complications pleuro pulmonaires.
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