INTRODUCTION
Selon ROBERT ANTHONY, le contrôle de gestion peut
être décrit comme « le processus par lequel les dirigeants
s'assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec
efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de
l'organisation ». Ainsi, il faut comprendre le contrôle au sens de
maîtrise et non de surveillance.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
évidemment étendre le champ d'action du contrôle de gestion
au sein des partis politiques qui sont des organisations bien
structurées. Personne ne peut ignorer l'importance de l'argent en
politique, les partis politiques ont besoin de toujours plus de ressources pour
le financement de leur fonctionnement au quotidien et des campagnes
électorales. Des scandales, dont les médias ont largement fait
l'écho et qui ont donné lieu à des enquêtes
judiciaires, ont ouvert les yeux de l'opinion publique sur le problème
de la gestion opaque des ressources des partis politiques. Ces scandales, s'ils
n'ont pas affaibli l'importance des partis politiques en tant que soutiens de
la démocratie et de la bonne gouvernance nous amènent à se
poser la question suivante : le contrôle de gestion peut-il être un
moyen de bonne gouvernance au sein des partis politiques ?
Grâce à des analyses personnelles, celles des
spécialistes, des interviews, des documents liés à cette
problématique, nous essayerons de connaitre tout d'abord le
fonctionnement, l'organisation des partis politiques et leurs performances.
Ensuite expliquer la notion de contrôle de gestion et identifier les
outils de contrôle de gestion à mettre en place au sein des partis
politiques. Et enfin proposer un cas pratique de parti politique ayant en son
sein un contrôle de gestion.
Cependant l'objectif recherché par ce mémoire de
fin d'études est la promotion de la bonne gouvernance comme mode de
fonctionnement dans notre société africaine. Etant
considéré comme l'un des continents les plus riches par son
sous-sol, ses terres fertiles et son climat, l'Afrique est de plus en plus
misérable et est confronté à de nombreux maux comme les
guerres, les famines, la corruption qui sont causés par la mauvaise
gouvernance. Si on se réfère à la définition de la
bonne gouvernance proposée par les Nations Unies qui en résume
les composantes et les principaux aspects, comme « une approche
participative de gouvernement et de gestion des affaires publiques,
basée sur la mobilisation des acteurs politiques, économiques et
sociaux, du secteur public ou privé ainsi que la société
civile, dans le but de garantir le bien-être durable de tous les citoyens
». On peut donc en déduire qu'il existe une relation entre la bonne
gouvernance et le développement, ainsi qu'un accord international sur la
nécessité d'améliorer le niveau global de la gouvernance
comme fin ultime et principal moyen pour un développement durable.
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