Il y a également 2 chauffeurs, une personne pour la
maintenance et l'entretien, et une femme de ménage.
h) Autres membres de l'Ambassade résidant hors
d'Estonie :
L'attaché de défense en résidence
à Helsinki, le chef des Services économiques pour l'Europe
Centrale et les Pays Baltes en résidence à Varsovie, le
conseiller financier et chef adjoint des services économiques pour
l'Europe Centrale et les pays Baltes en résidence à Varsovie,
l'attaché douanier en résidence à Berlin, l'attaché
des affaires agricoles en résidence à Varsovie, et
l'attaché vétérinaire également en résidence
à Varsovie.
L'Ambassade de France à Tallinn est une
« petite ambassade ». En effet, étant donné la
taille réduite du pays (sa population et d'environ 1 350 000 habitants),
et la très faible proportion de Français qui y résident
(une centaine), une petite structure est suffisante pour assurer une
présence française visible. Néanmoins, l'Ambassade de
France à Tallinn regroupe tous les services habituellement
présents dans une ambassade française classique. On
dénombre en tout 24 personnes (25 avec le stagiaire éventuel)
présentes chaque jour dans les locaux de l'ambassade (ainsi on ne
comptabilise pas le personnel du centre culturel Français, ni le
personnel de la résidence diplomatique). Sur ces 24 personnes, 11 sont
des expatriés français.
On peut observer plus haut que chaque service a une fonction
bien différenciée et un fonctionnement plus ou moins autonome. La
mission économique par exemple, à un fonctionnement très
autonome car elle ne dépend pas du ministère des affaires
étrangères. De même, le commandant de police du SCTIP
dépend du ministère de l'intérieur. Cependant, en
dépit du ministère auquel ils appartiennent, tout le personnel de
l'ambassade est placé sous l'autorité de l'Ambassadeur de France
en Estonie, qui représente, lui, tous les ministères car il est
le représentant du gouvernement français à
l'étranger. Néanmoins, tous les services fonctionnent en
complémentarité, particulièrement le service de presse, le
service consulaire et la chancellerie politique.
2. Le travail en chancellerie politique :
a) La chancellerie politique :
La chancellerie politique est le coeur stratégique de
l'ambassade. C'est le service central et principal, et c'est par la
chancellerie politique qu'est mise en pratique la politique
étrangère française.
Ce service concentre l'activité purement diplomatique.
Les fonctions de ce service étant détaillées dans la
partie précédente, j'ajouterais juste que la chancellerie se doit
de connaître parfaitement l'actualité et les positions du pays
où elle se trouve (au niveau social, politique, économique,
juridique, militaire et culturel), afin d'offrir en permanence au
ministère des affaires étrangères et Européennes un
panorama complet mais cependant synthétique de toutes les
problématiques présentes. Ainsi, l'Etat français est
à même d'avoir un contact et une relation optimale avec le pays
concerné, et peut déployer et gérer les missions
diplomatiques en correspondance avec les réalités du terrain.
Métaphoriquement on pourrait dire que les diplomates sont des
éclaireurs/démineurs. En effet, non seulement ils transmettent
à l'administration centrale toutes les informations nécessaires
sous forme de véritables outils de travail (éclaireurs), mais, de
plus, ils repèrent tous les « irritants »
susceptibles de dégrader ou de compromettre l'amélioration des
relations avec le pays visé, donc de susciter un accroissement de la
difficulté à mettre en place une politique
étrangère optimale (démineurs).
En dehors de ça, la chancellerie se doit d'avoir les
meilleurs contacts possibles avec la presse, les autorités locales et
les médias locaux, par l'intermédiaire de son service de presse,
afin d'avoir des relais satisfaisants pour sa communication externe et pour la
promotion de la France.
b) Période
d'adaptation :
Ainsi, durant mon stage en chancellerie politique au sein de
l'Ambassade de France à Tallinn,
j'ai pu observer de l'intérieur le fonctionnement de la
chancellerie et prendre connaissance des différents enjeux des
activités de cette dernière. Tout d'abord, il m'a
été essentiel de bien connaître l'environnement dans lequel
se déroule l'activité du service. Pour cela, il y eu tout d'abord
un important travail de recherche et d'information à plusieurs niveaux.
En premier lieu, il est capital de connaître les institutions estoniennes
et leur fonctionnement. Il faut également être au fait de
l'actualité politique du pays. Pour satisfaire à ces
impératifs plusieurs démarches sont à effectuer.
Premièrement, il s'agit de prendre connaissance des différents
médias, de leur orientation et de leur contenu, car cela donne une bonne
indication de la culture médiatique mais aussi des principaux aspects
sociétaux du pays. Ainsi, chaque jour il est important de lire la presse
locale et de consulter de nombreuses archives afin d'établir peu
à peu le contexte dans lequel s'inscrivent la vie et l'actualité
politique locale, les sujets de débat, de crispations, les arguments
électoraux et les principales lignes de clivages. Deuxièmement,
une fois qu'est présent le sentiment d'être suffisamment
informé sur le monde politique estonien, il est important de faire de
nombreuses recherches sur des points un peu plus précis mais
déterminants pour la compréhension plus en profondeur de nombreux
phénomènes ou particularités politiques, culturelles et
sociales. Ces recherches sont alors menées par le biais de la
consultation de différents ouvrages et de sites web, ainsi que par des
entretiens avec des personnalités locales.
c) Rôle et missions au sein de la
chancellerie :
Une fois ce travail
d' « affûtage » terminé, j'ai pu assister
ma maître de stage, Mme Hélène Roos, la première
conseillère de l'Ambassadeur mais qui est également responsable
du service de presse ainsi qu'officier de sécurité de
l'Ambassade. Mon rôle était donc essentiellement un rôle
d'appui à la chancellerie. J'ai ainsi effectué divers travaux.
Parmi ces travaux il y eu :
- le travail au service de presse, notamment contribution
quotidienne à la revue de presse mais aussi aide à la remise
à jour du site Internet de l'Ambassade. J'ai également dû
effectuer des recherches spécifiques et des fiches sur des sujets
d'actualité précis. Aussi, j'ai participé à des
entretiens avec deux journalistes estoniens (le responsable des questions
européennes de la télévision publique estonienne, et
l'éditeur en chef de la principale agence de presse couvrant les trois
pays baltes) en compagnie de ma maître de stage. A l'issue de ces
entretiens, j'ai du effectuer, sous forme de fiches synthétiques, des
comptes rendus.
- L'analyse politique, par la recherche puis la
rédaction de fiches de synthèse sur des sujets précis. Par
exemple, les élections locales en Estonie (découpage
administratif, répartition des compétences, forces en
présence et enjeux du scrutin), mais aussi sur les
éléments constitutifs du sentiment national estonien (notamment
les symboles). Ce travail d'analyse politique m'a permis de prendre conscience
de différentes problématiques politiques et d'en mesurer les
multiples enjeux.
- L'aspect « sécurité »,
dans le cadre de la fonction d'officier de sécurité (responsable
de la sécurité des expatriés français en Estonie,
et de la sécurité de l'ambassade, en cas de crise) de ma
maître de stage nous nous sommes rendus à un entretien avec la
responsable des autorités sanitaires estoniennes. Le sujet de cet
entretien était la gestion de l'épidémie de grippe A H1N1.
A l'issue de cet entretien, j'ai dû rédiger une fiche compte rendu
sur la situation telle qu'elle nous fut présentée.
d) Un certain aguerrissement :
Au delà de ces travaux diversifiés, j'ai retenu
en premier lieu l'évolution de mon activité en terme
qualitatif.
Car dans un premier temps, il s'est agi d'être
informé le plus possible et d'emmagasiner un maximum de connaissances,
pour pouvoir passer à l'étape suivante, c'est à dire la
contribution à la revue de presse. Malgré des lectures
préalables à mon stage, les premiers jours ont été
consacrés à une prise de repères. Il s'agissait
d'être parfaitement à l'aise avec les sujets d'actualités
et les noms des acteurs locaux. Au fil de mon aguerrissement, j'ai
été amené à avoir une activité mobilisant
plus de capacités et de savoir-faire, ce fut par exemple un entretien
relativement « technique », avec les autorités
sanitaires. Puis, après cela, j'ai pu passer à une
activité telle que l'analyse politique suivie de la rédaction de
fiches de synthèse ainsi qu'à la définition et à la
compréhension de problématiques politiques. Enfin, j'ai pu
participer à des entretiens relativement pointus avec des journalistes
de haut niveau où j'étais à même de saisir les
enjeux des questions soulevées.
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