1.2- Echelles spatiales et hiérarchies
fonctionnelles des campus
Pour résumer, on peut dire que, outre sa forme
d'organisation urbaine dans la ville et dont on a analysé avant, les
deux sites universitaires étudiés s'organise vraisemblablement
selon deux structures spatiales différentes:
La première est celle où l'université est
présentée par des entités structurées autour d'un
espace central avec des difficultés de liaison entre elles et c'est le
cas du campus de Tunis :
La deuxième est celle du campus de Manouba où,
selon le plan de cohérence du campus élaboré par la
direction des bâtiments et des équipements, ces diverses
composantes seront, après achèvement des différents
espaces, structurées autour d'un axe tout au long duquel viennent se
connecter les différents équipements
Il convient de dire que, compte tenu des mutations que
connaît l'espace universitaire tunisien, l'époque où
l'étudiant, l'université et la ville étaient relativement
"unifiés" est en passe de laisser la place à une
réalité éclatée: la dualisation du couple
ville-campus et l'image de l'étudiant dépolitisé et
ex-urbanisé, soumis aux dures lois des trajets ville-campus et parfois
ville-campus-résidence interminables.
Il paraît que l'université se présente
comme partie prenante d'une opération de socialisation qui concerne tout
d'abord les étudiants, et de la manière dont se déroule
cette opération. Les recherches montrent que, pour assurer sa fonction
de socialisation, pour continuer de jouer son rôle de médiateur
social, d'initiateur à la vie urbaine, l'université a besoin
d'espace et aussi de relations avec la ville. Et c'est cette dimension qui nous
paraît fondamentale de l'université dans sa relation avec la
ville.
Cependant, les remises en cause du campus de Tunis par
exemple, réduit à sa seule fonction scolaire, passent par la
prise de conscience qu'un zonage basé sur la séparation par
fonction est susceptible de générer du vide social.
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