3° Concernant la pratique de
l'IEC
Comme nous l'avons évoqué dans les pages
précédentes, la pratique de l'IEC passe par cinq phases que nous
avons déjà relevées. Il s'agit à titre de rappel de
l'identification de la population cible, de mener des actions de
sensibilisation, de motivation, d'orientation et d'initier des actions
concrètes. Nous constatons qu'il faut aussi connaître la
population cible en profondeur ; c'est-à-dire les individus, les
groupes d'individus ainsi que les familles et leurs habitudes de vie. Il faut
donc appliquer une démarche participative impliquant ces groupes cibles
pour bien concevoir les messages efficaces. Par ailleurs, il faut
prévoir des photos et des images pour ceux qui ne savent pas lire.
. Les dépliants ne sont pas encore distribués
à grande échelle et les affiches sont souvent écrites en
français, sans doute pour attirer l'attention des bailleurs de fonds. Il
faut aussi penser à utiliser d'autres langues comprises par la
population burundaise qui est souvent victime du paludisme. Il s'agit du
Kirundi et du Swahili du fait que ces deux langues sont utilisées dans
les centres urbains et semi -urbains à coté du
Français.
. Les actions de l'IEC sont souvent diffusées à
travers certaines radios et à travers les films mais elles ne sont pas
assez vulgarisées à travers tout le pays et auprès des
agents de santé communautaire ou auprès des vendeurs de
médicaments. Les films ont été projetés dans
certaines localités du pays notamment dans 5 communes de Ngozi, nous
estimons que ce n'est pas encore assez. L'engagement politique dans la lutte
contre le paludisme n'est pas non plus très ressenti à travers
les discours politiques. Et pourtant cet engagement était perceptible au
niveau de la lutte contre le Sida.
4° Au niveau du PNILP
. Le Programme National Intégré de Lutte contre
le paludisme a été instauré il ya un peu plus de deux
ans. L'heure n'est pas encore au bilan exhaustif. Au niveau de la communication
nous avons relevé des outils de communication. Certes, certains d'entre
eux doivent être adaptés à la population cible. C'est le
cas des affiches et des dépliants qui doivent être
complétés par des photos et des images qui doivent être
installées notamment dans les centres de santé. Nous avons par
ailleurs déploré l'absence d'un service de communication qui
serait chargé de coordonner les outils de communication interne et les
outils de communication externe pour accompagner les activités du PNILP.
CHAP.IV. PROPOSITION D'UNE
STRATEGIE DE COMMUNICATION
IV.1. Justification de la
stratégie
Nous avons constaté à travers la lecture
critique de la communication sur la lutte contre le paludisme en
général, et à travers le PNILP en particulier, que
l'apport de la communication comporte des atouts et des faiblesses.
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