Section 2.2 : Les objectifs du projet
Les objectifs du PASSPA étaient les suivants :
Objectif Global: «Mettre
en place un système opérationnel basé sur la
communauté et géré par les membres de celle-ci».
Ce système était destiné à appuyer
les stratégies de survie mises en oeuvre par les ménages afin
d'assurer leurs besoins alimentaires.
Objectif spécifique :
«Améliorer l'efficacité des systèmes de production
dans les exploitations agricoles de 14 000 ménages ruraux des
départements de Guidan Roumdji et de Madarounfa». Le projet avait
prévu de mettre particulièrement l'accent sur
l'amélioration des activités productives agricoles, du semis au
stockage et à l'utilisation finale. Cette amélioration devait
accroître l'efficacité de la main d'oeuvre familiale disponible et
réduire la dépendance des familles par rapport aux sources de
revenus extra agricoles pour assurer leur sécurité alimentaire.
Les ménages devaient donc être en mesure d'accroître leurs
revenus nets et par conséquent d'améliorer leur situation
économique générale.
Objectif intermédiaire N°1
«Accroître la capacité de 70 villages à gérer
des services d'appui à la production agricole».
Objectif intermédiaire N°2
«Accroître la disponibilité et la qualité des
informations relatives aux activités de production dans les
exploitations agricoles de 14 000 ménages ruraux»
Section 2.3 L'approche du projet
Le projet avait mis en oeuvre une approche participative pour
l'élaboration des plans d'actions basée sur le
développement communautaire. Par développement communautaire il
ne faut pas entendre ici la réalisation d'initiatives locales ou de
micro projets ponctuels, mais plutôt le
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déclenchement d'un processus d'autogestion autonome,
collectif, participatif, avec une dimension maîtrisable par les acteurs
qui le produisent.
Cette approche impliquait la participation, entendue non comme
un transfert à la population cible de fonctions, de charges
matérielles et financières, mais comme un processus de prise
d'initiatives et de décisions dans la définition et la mise en
oeuvre des actions pendant toutes ses phases. L'approche participative dans
toutes les actions et à tous les échelons d'intervention suppose
la mise en oeuvre d'un choix d'alternatives simples, facilement
maîtrisables et reproductibles pour un développement villageois
participatif.
Pour atteindre ses objectifs, le projet avait
développé une stratégie d'intervention qui devait prendre
en compte non seulement la connaissance du milieu (humain et physique) par un
diagnostic participatif mais aussi la recherche-action. Cette dernière
devait constituer le moyen d'apprentissage des comportements et attitudes par
lesquels les bénéficiaires pouvaient développer leurs
capacités de formulation, de planification, d'exécution et
d'évaluation d'actions à partir de leurs propres acquis (savoir
et savoir-faire) et des situations concrètes.
Une approche de développement communautaire ne saurait
donc être complète, qu'avec la mise en place d'une
stratégie d'intervention et de mise en oeuvre des actions retenues. La
programmation des activités du projet devait entrer dans cette optique,
s'articuler autour des étapes ci-dessous:
· Le diagnostic participatif: Le
projet voulant développer une approche participative, devrait
de ce fait s'appuyer sur un diagnostic concerté qui
prenne en compte, les aspirations, les objectifs et les contraintes des
communautés. A cet effet, plusieurs outils liés à la
Sécurité des conditions de vie des ménages (SCVM),
à la Méthode Active de Recherche et de Planification
Participatives (MARP) ont été utilisés.
· L'élaboration des plans d'action
villageois (PAV) en relation avec les contraintes
identifiées lors des diagnostics participatifs. Un
plan d'action villageois est un ensemble de grandes activités
définies par un village avec l'appui du projet de façon à
résoudre les contraintes qui « assaillent » la
communauté. Il devrait s'inscrire dans une période de temps bien
déterminée au cours de laquelle, il pouvait être revu et
corrigé.
· L'élaboration des propositions
d'activités (PA) par les communautés villageoises
en relation avec les plans d'actions élaborés ;
· L'analyse des plans
d'actions. Elle devait se faire avec le concours des services
techniques de la zone concernée. Elle consistait non seulement à
étudier la faisabilité technique des actions programmées
par les communautés, mais aussi, à chercher les acteurs
principaux à contacter pour les actions non directement appuyées
par le projet.
·
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La tenue des fora de programmation.
Le forum de programmation et de planification participative est le cadre
idéal qui permet au projet et à ses partenaires d'ajuster, de
valider, de programmer et de planifier les propositions d'activités
faites par les communautés. C'est également l'occasion de
répartir les coûts et les responsabilités entre le projet
et les communautés.
· La validation des résultats issus
des fora. Cette étape était appelée à
sanctionner les sessions du forum. Elle devait regrouper les agents du projet
et les différents partenaires ayant pris part au forum. Elle devait
également permettre de valider les résultats des fora, notamment
par les prises d'engagements de chaque partie relatives aux
activités.
· La mise en oeuvre et le suivi des
activités. Cette étape devait être
assurée par les animateurs villageois avec l'appui des agents du projet
ou certains partenaires techniques dont le projet pouvait solliciter l'appui.
Les tâches et responsabilités de chaque acteur impliqué
dans une activité donnée devaient être explicitées
à travers des protocoles élaborés de façon
formelle.
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