CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU PROJET
Section 2.1: L'historique du projet
De 1995 à 1999, Care Niger avait mis en oeuvre, dans
les départements de Guidan Roumdji et de Madarounfa, un projet d'appui
à la sécurisation des Systèmes de production Agricole
(PASSPA-PN7). Ce projet avait procédé à un diagnostic
participatif pour identifier les contraintes, potentialités et
priorités des communautés de base.
En réalité, le projet N° 7 de Care Niger
avait démarré en 1982 sous financement Norvégien par le
biais de Care Norvège et de NORAD4. Le projet a connu trois
(3) versions et quatre (4) phases :
- La version PAF (projet agroforestier) de 1982 à 1989
avec une première phase de 1982 à 1985 et une seconde phase de
1986 à 1989. Le PAF s'était appuyé sur une approche «
appui institutionnel » pour permettre aux services de l'Etat de mettre en
oeuvre des actions de protection et de régénération de
l'environnement dans le département de Maradi ;
- La version PAAPA (projet agroforestier et d'appui à
la production agricole) avait succédé au PAF de 1990 à
1994 en une seule phase. Le PAAPA avait tiré les leçons du PAF et
avait ajouté au traditionnel volet « protection et
régénération de l'environnement » un nouveau volet
« appui à la production agricole ». Le PAAPA s'était
basé aussi sur une approche « appui institutionnel » afin de
permettre aux services de l'Etat de mettre en oeuvre des actions
d'amélioration de la production agricole en plus des actions de
protection et de régénération de l'environnement de Maradi
;
3 Peste végétale se répandant
à partir des couloirs de passages des animaux
4 Agence Norvégienne d'Aide au
Développement
9
- La version PASSPA (projet d'appui à la
sécurisation des systèmes de production agricole) avait
succédé au PAAPA de 1995 à 1999 en une seule phase. Le
PASSPA avait tiré les leçons du PAF et de PAAPA et s'était
appuyé sur les expériences de Care Niger en matière
d'intervention en milieu rural.
En effet, le mode d'intervention du projet PAASPA avait
constitué une rupture d'avec celui du projet PAAPA dont il
émanait. Le projet PAAPA avait axé l'essentiel de son partenariat
au niveau des services techniques de l'Etat qui étaient à
l'époque en relation avec les producteurs pour exécuter des
opérations généralement planifiées en dehors de la
participation des bénéficiaires. Cependant, le PASSPA avait
axé son partenariat sur les acteurs bénéficiaires
villageois afin de minimiser les coûts d'intervention et consacrer
l'essentiel de ses fonds au financement des actions directement profitables aux
producteurs et non au financement du fonctionnement des services. Dans
l'optique du PASSPA les villageois étaient appelés à
planifier, sur la base de leurs propres contraintes, les types d'appui dont ils
avaient besoin de la part du projet ou d'autres intervenants avec lesquels ils
étaient mis en contact. Ils devaient également désigner
leur représentants au forum annuel de planification afin de
«défendre» leurs propositions d'actions devant une assistance
comprenant les représentants des différents villages
concernés, ceux du projet et ceux des services techniques.
L'appui apporté par le PASSPA aux exploitations
agricoles et aux ménages reposait sur O le partage des coûts et
des responsabilités en relation avec l'approche participative, le
partenariat avec tous les acteurs du milieu rural,Ola formation et
l'information pour favoriser l'émergence de capacités locales
fortes.
Les services de l'Etat faisaient partie intégrante du
monde des partenaires du PASSPA au même titre que les communautés
villageoises et les autres projets et organismes de développement.
Lorsque les moyens financiers disponibles au niveau du projet ne suffisaient
pas à la réalisation de certaines activités, les
communautés de base étaient épaulées pour adresser
des requêtes à d'autres bailleurs de fonds à travers Care
international. C'était le cas du micro-barrage de la mare de Guidan kata
qui avait coûté plus de 28 000 000 de francs CFA5.
Le projet avait accordé une attention
particulière à toutes les activités productives agricoles
dans une optique d'accroissement de l'efficacité et de recherche de la
sécurité agricole. Il avait axé ses interventions sur une
approche participative intégrale où les communautés
villageoises cibles avaient identifié et exécuté toutes
les actions. Cet état de fait avait évidemment exposé le
projet à couvrir une large gamme d'actions qui l'avaient parfois
5 Environ 42750 Euro
10
limité à jouer un rôle
d'intermédiation et de facilitation entre les communautés cibles
et les autres structures d'encadrement.
Le PASSPA avait connu :cD une étude de base en mai 1996
pour la mise en place d'un système de suivi d'impact, 2 une
première évaluation à mi-parcours en décembre 1996
pour mesurer la validité et l'efficacité de ses stratégies
et l'adéquation de celles-ci avec les exigences de l'approche
participative 3 une deuxième évaluation à mi-parcours en
décembre 1998 et 4 une évaluation finale en décembre
1999.
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