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Evaluation d'impact du projet d'appui à la sécurisation des systèmes de production agricole de Maradi au Niger (PASSPA / PN7 )( Télécharger le fichier original )par Mahaman Sani GARBA Université Paris 1 Sorbonne / CEFEB ( centre d 'études financières économiques et bancaires ) - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion des projets et programmes de développement 2005 |
Annexe IILES VILLAGES BENEFICIAIRES DIRECTS DES ACTIVITES DU PROJET Au total, le projet était directement intervenu dans 98 villages issus des départements de Guidan Roumdji (67 villages) et de Madarounfa. (31 villages). Répartition des villages bénéficiaires par départements, selon les zones et le nombre d'activités soutenues : 1) Le département de Madarounfa
Une moyenne de sept (7) activités par village est comptabilisée dans le département de Madarounfa. 2) le département de Guidan Roumdji
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Source : Bilan des principales réalisations du projet, Cellule Socioéconomique, novembre 1999. On observe une moyenne de six (6) activités ayant débouché sur des réalisations visibles par village dans le département de Guidan Roumdji. 107 Annexe IIITERME DE REFERENCE DE L'EVALUATION EX POST DU PROJET
D'APPUI A LA A) CONTEXTE ET PRESENTATION GENERALE Le projet d'appui à la sécurisation des systèmes de production agricole (PASSPA) avait démarré ses activités en janvier 1995 pour clôturer en 1999. il avait comme objectif final « l'amélioration de l'efficacité des systèmes de production dans les exploitations agricoles de 14.000 ménages ruraux » des arrondissements de Madarounfa et de Guidan Roumdji. Le premier objectif intermédiaire pour réaliser une telle mission avait porté sur la création et la pérennisation des services d'appui villageois à la production agricole et avait consisté à « accroître la capacité de 70 villages à gérer des services d'appui à la production agricole ». Le deuxième objectif intermédiaire était destiné à la sensibilisation, l'information et la formation des productrices et producteurs ruraux et avait consisté à « accroître la disponibilité et la qualité des informations relatives aux activités de production dans les exploitations agricoles de 14.000 ménages » En décembre 1999, trois cent trente trois (333) villages de la région de Maradi ont été directement ou indirectement atteint par le PASSPA37. Quatre-vingt-dix-huit (98) de ces villages étaient les partenaires directs du projet soit 29,4% des 333 villages. Le dénombrement effectué dans 70 de ces 98 villages avait permis d'identifier 7504 ménages impliqués dans au moins une activité soutenue par le projet. Une extrapolation sur les 98 villages avait donné le nombre de 10506 ménages touchés par le projet. 12% de ces ménages étaient dirigés par des femmes et 59% étaient classés dans la catégorie des plus vulnérables (niveau C). Quatre axes stratégiques d'intervention avaient caractérisé la philosophie du projet dans ses rapports avec les acteurs bénéficiaires. Il s'agissait de : la recherche d'un développement villageois participatif, la création d'un partenariat conscient avec les productrices et producteurs la formation et l'information au développement rural des partenaires villageois dans la perspective de créer des capacités locales dynamiques et pérennes ; la valorisation des innovations, savoir et savoir-faire paysans comme premières réponses aux contraintes du milieu et comme facteurs de progrès technique et économique. Ainsi, l'incorporation 37 source : bilan des principaux extrants et réalisations du projet 108 de tout apport exogène aux stratégies de production et de gestion des communautés de base passera systématiquement par la mise en oeuvre d'activités de recherche participative. Les différents diagnostics conduits avec les différentes communautés de base ont permis d'identifier trente-trois principales contraintes réparties comme suit : 32,1% des contraintes relevaient de la pauvreté des sols agricoles associée à la difficulté d'accès à l'engrais ; 28,6% se rapportaient à l'insuffisance d'eau de boisson et à l'insécurité alimentaire ; 21,4% étaient liées aux attaques des ennemies de cultures (Criquet, rats etc.), à l'insuffisance des semences et au manque de pâturage pour les animaux ; - Les vingt-six autres contraintes restantes représentant17,9% concernaient : (1) L'insuffisance qualitative et quantitative des semences, (2) la mauvaise structure des productions agricoles, (3)l'insuffisance de pâturage, (4) le manque des plants forestiers pour les diverses utilisations, (5) les problèmes de santé animale, (6) l'insuffisance des connaissances en gestions des ressources naturelles, (7) l'insuffisance des comportements adéquats de gestion des ressources naturelles, (8) la baisse de la biodiversité floristique, (9) l'analphabétisme, (10) l'accroissement des dégâts champêtres, (11) l'érosion hydrique et éolienne, (12) L'envahissement des parcours pastoraux par le cida cordifolia, (13) l'insuffisance d'arbres et de bois, (14) les attaques des ennemies de culture, l'érosion hydrique, (15) le bradage des productions agricoles, (16) la difficulté pendant les périodes de soudure, (17) l'inaccessibilité au crédit, (18) l'insuffisance de fonds de roulement, (19) la faiblesse de l'épargne, (20) l'absence de financement des micro-projets individuels et collectifs, (21) le manque d'organisations villageoises et la léthargie des villages, (22) l'absence ou l'insuffisance de la cohésion sociale au sein des villages, (23) l'accroissement des conflits intercommunautaires, (24) le manque d'autonomie ou « d'autogérance » pour les villages, (25) le manque d'équipements et (26) les difficultés d'accès aux premiers facteurs de productions agricoles et animales. Les réponses à ces contraintes étaient consignées dans des plans d'action villageois (PAV) et avaient généré dix (10) grandes catégories d'activités soutenues par le projet. S'étaient :
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Les questions centrales auxquelles nous chercherons des réponses à travers la présente évaluation ex post porteront sur : O la pertinence du projet. Il s'agit de déterminer si le projet correspondait bien aux priorités nationales et aux besoins des bénéficiaires à l'époque de sa mise en oeuvre. ~ l'efficacité du projet. Ici, nous chercherons à connaître si le projet a produit des effets positifs attendus au niveau des ménages. O l'efficience du projet. Il s'agit de préciser dans quelles mesures les produits du projet traduisent une utilisation rationnelle des ressources. 110 O le degré de changement. Ici, l'analyse consiste à identifier les changements positifs ou négatifs, intentionnels ou non, qui ont été induits par l'intervention du projet. O la viabilité des activités de développement appuyées par le projet. Cette partie de l'étude constitue l'axe central de la présente évaluation. Par conséquent une attention particulière lui sera accordée. Dans ce cadre, les principales questions porteront sur : - l'appropriation par les bénéficiaires des technologies promues par le projet.. Il s'agit d'établir si les technologies appliquées continueront d'opérer au-delà du projet.. - la viabilité institutionnelle. La question est de juger de la pérennité des structures et des organisations mises en place dont surtout celle des groupement d'épargne et de crédit.. - les aspects socioéconomiques et questions de genre concernant la motivation et la participation des bénéficiaires aux différentes activités. Ici, l'analyse consistera à vérifier si les besoins de tous les groupes constitutifs de la population bénéficiaire sont couverts par le projet et que ces groupes continuent à tirer profit du projet en ce qui concerne leur sécurité économique et leur niveau de vie. Un accent sera particulièrement mis sur l'empowerment féminin et la situation des groupes vulnérables. - l'impact sur l' environnement. la question sera de savoir si le projet a préservé ou détérioré l'environnement. E) LE CHAMP DE L'EVALUATION 1) Les limites dans l'espace. L'échantillon servant de champs d'évaluation est composé de 15 villages issus des 98 bénéficiaires directs du projet. Soit un taux de sondage de 15 %.: dans le souci d'avoir une représentativité de l'ensemble des systèmes de vie, les villages à enquêter doivent répondre aux critères suivants :
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2) Les limites dans le temps. La mission d'évaluation sur le terrain se déroulera à partir du lundi 11 juillet, selon le planning indicatif suivant : Calendrier 38 SA1 : Services d'appui de type 1 39 SA2 : Services d'appui de type 2 40 APROVE : Activités d'appui aux productions végétales 41 Activités de mise en contact pour l'approvisionnement 42 PAGER : petites activités génératrices de revenus 43 AMDUR : Activités d'aménagements durables 44 OSEP : Organisations socioéconomiques paysannes 45 Activité de mise en contact pour l'hydraulique 112
Les durées sont des estimations à ajuster en fonction des réalités du terrain et de moyens disponibles. F) METHODOLOGIE
En vue de mesurer l'impact net du projet sur les bénéficiaires, nous avons tenté d'opérer un choix conforme au contexte du projet parmi les quatre modèles d'évaluation de l'impact suivants : 1 Modèle d'évaluation aléatoire avant-après projet qui donne lieu à la collecte et la comparaison d'informations auprès des groupes touchés par le projet, à au moins deux dates différentes ; (c) Modèle quasi expérimental avec comparaison avant-après des situations des bénéficiaires directs et celles d'un groupe témoin présentant des caractéristiques aussi proches que possible de celles des bénéficiaires ; 3 Modèle de comparaison de la situation des bénéficiaires et celle d'un groupe témoin une fois le projet exécuté ; 4 Enfin, le modèle d'évaluation participative de l'impact à posteriori qui repose à la fois sur des études de cas, des données secondaire et des méthodes participatives à travers des entrevues des bénéficiaires. Ce modèle consiste surtout à permettre aux bénéficiaires d'identifier les changements associés au projet, ceux qui en ont bénéficié, les points forts et faibles du projet. 113 Pour des raisons de coût et du temps que nécessitent les trois premiers modèles et surtout à l'absence d'une base de référence concernant les bénéficiaires et aux difficultés de trouver des villages témoins46, nous avons opté pour le dernier modèle.
A travers la multitude d'activités soutenues, le projet PASSPA était censé produire des impacts positifs sur l'état nutritionnel, alimentaire, sanitaire, économique, éducationnel, environnemental et 46 Il convient de signaler actuellement il est très difficile de trouver des villages n'ayant pas connu d'intervention des projets de care ou d'autres ONG dans les départements de Madarounfa et de Guidan Roumdji. social de la communauté cible. Les informations à collecter concerneront surtout les indicateurs clés de l'impact relatifs aux différents niveaux de sécurité. :
G) COMPETENCES REQUISES ET LA LOGISTIQUE Pour bien mener cette évaluation un appui en personnel et en logistique serait sollicité. Ainsi, Six (6) agents de care (avec au moins 2 femmes) ayant des expériences avérées dans les investigations de terrain ou le suivi évaluation seront sollicités. Par ailleurs, des véhicules de terrains et des papiers rames seront d'un grand apport. 114 H) LE RAPPORT D'EVALUATION 115 Le rapport comprendra de façon explicite les résultats attendus, les recommandations et tout élément qui mérite une attention particulière et qui auront été identifiés par les évaluateurs. Il ressortira éventuellement les difficultés rencontrées dans le déroulement de l'évaluation et surtout les conclusions auxquelles est aboutie l'équipe d'évaluateurs. |
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