Section 6.3 L'évaluation des effets et impacts
des activités de gestion des aires de pâturage et des couloirs de
passages des animaux
Les aires de pâturage et les couloirs de passages des
animaux entrent dans le cadre de lutte contre la divagation des animaux dans
les champs et au-delà la lutte contre les conflits sociaux. Les
activités d'aménagement et de gestion des aires de pâturage
avaient pour objectif principal la disponibilité du pâturage pour
les animaux. Elles permettent également de lutter contre les mauvaises
herbes tels que le sida cordifolia. La gestion des aires de pâturage
consiste à transférer celles-ci dans des champs des individus
volontaires et de mettre l'aire libérée sous zone de
pâturage (une sorte de permutation) pour une durée d'une
année renouvelable après consentement des autorités
administratives et coutumières. Cette pratique a été
initiées dans 18% des communautés ayant connu l'intervention
directe du projet. En mars 1998, 136,5 ha d'aires de pâturage et 39 ha de
couloirs de passage ont été établies et avaient
concernés 19.250 bénéficiaires dont 51% des femmes. Ces
activités ont connu un succès dans presque tous les villages.
Actuellement 92% des aires de pâturages aménagées sont
opérationnelles. C'est dans ce cadre que Malam Moussa Halidou du village
de Dan Makaou témoigne :
« Dans toute la région de Maradi, vous ne
trouverez pas une aire de pâturage aussi riche que la
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notre. Des éleveurs des villages
éloignés viennent faire paître leurs animaux ici et des
fois, ils y
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restent durant des mois. Nous remercions Care de nous avoir
appuyé»
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Par ailleurs, les activités d'aménagement des
aires de pâturage ont permis de lutter contre les conflits comme l'ont
attesté plus haut, plusieurs chefs de villages. Elles ont
également permis de récupérer des superficies cultivables
à travers l'arrachage et l'élimination du sida cordifolia. Ce
dernier est une sorte d'herbe non consommable par les animaux qui colonise
très vite et sans cesse les espaces tout en empêchant le
développement de toute autre herbe sur son territoire.
Remarque.
Une attention particulière doit être
accordée à la lutte contre le sida cordifolia et des moyens
appropriés doivent être utilisés, car il est en train de
reconquérir certaines superficies récupérées.
CHAPITRE 7 : L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES DE FORMATION. Section 7.1 : L'évaluation de la
formation d'animateurs et d'enquêteurs villageois
Le projet avait initié cette formation afin de
créer un cadre de développement villageois participatif et de
partenariat dynamique. Les animateurs et enquêteurs villageois sont
censés poursuivre les investigations et la sensibilisation des
populations même après le retrait du
projet. Cependant, nous relevons que dans 92% des cas les
activités des animateurs et enquêteurs villageois étaient
interrompues dès le départ du projet en 1999. Les principales
raisons de cette interruption étaient l'émigration de certains
animateurs et enquêteurs et la non-sollicitation de leurs services comme
en témoigne monsieur Bassirou un ex animateur du village de
Djinguilma
« Depuis le retrait du projet le chef de village m'a
écarté des activités d'animation et a
désigné son neveu lorsque l'ONG World Vision a sollicité
mon service»
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