WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Activités rurales et patrimoine ligneux: implication des populations, enjeux et perspectives de gestion dans la communauté rurale de Koussanar (département de Tambacounda au Sénégal)

( Télécharger le fichier original )
par Elias THIAM
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Maitrise 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Introduction

La première partie s'intéresse à l'espace et aux sociétés qui y vivent .Elle met en exergue le rapport étroit qui existe entre les caractéristiques physiques du milieu et la dynamique socio-économique. Ce lien fait apparaître diverses formes d'actions aux enjeux aussi divers que complexes pouvant porter atteinte à l'évolution de la végétation.

19

Chapitre I : Le cadre physique

L'évolution physique du Sénégal oriental est étroitement liée à celle de l'Afrique de l'ouest dans la mesure où les différents phénomènes qu'on y retrouve s'intègrent dans cette dernière. Les études morphoclimatiques réalisées dans ce domaine par des chercheurs comme Michel p. (1973) permettent de comprendre la dynamique de ce milieu en relation avec les unités morphopédologiques.

L'analyse sera axée sur la géologie, la morphopédologie, le climat et la végétation.

I-1- L'évolution géologique, le modelé et les sols

Ces trois éléments sont indissociables en raison des héritages physico-chimiques et biologiques qu'ils se lèguent respectivement.

I-1-1- Etude géologique

La géologie est une science de la terre qui intervient aussi bien sur le continent que dans le domaine maritime. Elle est inséparable de la géomorphologie (étude des formes de la terre) et de la pédologie (étude des sols).

Les débuts de l'évolution géologique de l'Afrique de l'ouest remontent au mésozoïques (ère secondaire) entre 240 et 65 millions d'années, période à laquelle le super continent Gondwana a été disloqué.

La première grande phase de mise en place de nappes détritiques s'est déroulée à la fin du cambrien (ère primaire ou paléozoïque) entre 570 et 500 millions d'années à la suite d'une surrection puis démolition des chaînes panafricaines et du dépôt de leurs débris.

La deuxième phase, période de calme orogénique, s'est étalée de la base de l'ordovicien (500 millions d'années) au sommet du dévonien (345 millions d'années pendant l'ère primaire).

Enfin, du dévonien au secondaire, ont été enregistrées des crises tectoniques responsables de la dislocation du continent précité.

20

Cette évolution d'ensemble a imprimé à l'Afrique de l'ouest un relief monotone bâti sur de vieux boucliers (socles), presque fossilisés par leurs propres débris laissant sur place des faciès essentiellement sédimentaires (Sy B A., 2004 citant Demangeot., 1986.)*

Le Sénégal se rattache aux vieilles plateformes africaines mais ce socle n'apparaît qu'au Sénégal oriental. Il a été recouvert vers l'ouest par des formations du paléozoïque, puis par des séries sédimentaires épaisses du secondaire et du tertiaire (Atlas du Sénégal, 1983). Les formations du socle ont été attribuées au birrimien qui correspond au précambrien moyen.

Le socle du précambrien occupe la région de Tambacounda située dans la partie sud-est du pays. Il est formé de roches légèrement métamorphisées, surtout des schistes, et des roches basiques. Ces formations géologiques sont traversées de divers granites.

Elles sont presque totalement imperméables et se retrouvent particulièrement à l'est de la région de Tambacounda (Pélissier p., 1983 in Atlas du Sénégal).

Par ailleurs, selon Michel p. (1973, p.87), la limite orientale du bassin sédimentaire tertiaire qu'il a lui-même tracée montre que « toute la partie ouest du Sénégal oriental (y compris l'arrondissement de Koussanar) fait partie du bassin sédimentaire tertiaire » qui s'intègre, sur le plan hydrogéologique, au bassin versant de la Sénégambie.

Ce bassin crétacé tertiaire correspond aux dépôts du continental terminal (CT). Au pliocène, une cuirasse essentiellement ferrugineuse a recouvert les grès du CT. Elle se serait formée au cours des périodes humides par une accumulation des oxydes de fer au niveau de la zone de battement de la nappe.

Pendant le quaternaire, le bassin de la Gambie a subi un façonnement imputable à l'hydrographie et à l'érosion éolienne. Le réseau hydrographique a entaillé les grès du CT et les séries marines sous jacentes d'âge éocène à la faveur de la baisse de la surface de remblaiement du sommet du CT par l'érosion aréale. La cuirasse formée au sommet du CT a été donc érodée et d'autres de type ferrugineux se sont constituées au cours des périodes humides du quaternaire, plus précisément celui récent caractérisé par une succession d'épisodes morphogéniques dues à des modifications bioclimatiques au cours de la deuxième moitié du pléistocène et de l'holocène (Michel p., 1973). C'est pourquoi on note des différences d'épaisseurs dans les niveaux de cuirasses qui distinguent les plateaux qui enserrent la vallée du Sandougou, dernier grand affluent de la Gambie prenant source dans les plateaux gréseux du CT au nord de Tamba et long de

21

200km, (Thiaw S., 2002. citant Lamagat j p. et alii., 1989). D'une manière générale, ce sont la structure géologique et l'évolution paléogéographique qui expliquent le modelé que retrouvé au Sénégal oriental, particulièrement dans la zone ouest de la région de Tambacounda où se localise la communauté rurale de Koussanar.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore