II-1-2- Les flux internes
Ils sont relatifs à la main d'oeuvre d'appoint venue
des régions de Kaolack, Fatick, Diourbel.8 mais surtout les
« firdou » de la région de Kolda et de la république de
guinée Bissau. Elle se livre aux travaux champêtres (moisson en
général)
II-1-3 L'émigration
Elle est marquée par des départs vers l'Europe
(Espagne, France, Italie) ou vers certains pays africains (Gabon, Congo,
Côte d'Ivoire, Maroc,). Aujourd'hui, à l'instar des régions
côtières, les destinations sont essentiellement espagnoles ; en
attestent les nombreux rapatriés rencontrés dans la zone
conformément aux accords signés entre le gouvernement
sénégalais et celui espagnol. Le peuplement de la CR.K n'est pas
très ancien mais laisse apparaître une riche diversité
culturelle. Les premiers occupants se seraient installes à la fin du
XIXè siècle. La composition ethnique est dominée par les
peuls (plus de 50%), les mandingues (plus de 30 %), les bambaras (environ 7%),
et les wolofs (moins de 4 %) ; le reste étant constitué par des
minorités Koniaguis, bassaris, etc. (PLD, 2004)
8 (Cette tendance est cependant en considérable
régression.
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Source: Thiam E., d'après les données du
P.L.D adaptées à la carte admininistrative de la
communauté rurale
Les peuls et les mandingues se localisent respectivement au
nord et au sud de la communauté rurale. Les premiers occupent des
espaces moins peuplés que les derniers pour des besoins de
pâturages. La présence des bambaras date de la construction du
chemin de fer Dakar-Bamako tandis que celle des wolofs est justifiée par
des besoins de commerce et d'agriculture. Chacune de ces catégories
sociales a des comportements environnementaux spécifiques.
II-1-4- peuplement de deux villages échantillons:
Koussanar et Dawady
Nous nous intéresserons principalement aux deux
villages qui nous semblent les plus représentatifs de la CR compte tenu
de leur poids démographique et économique et de leurs
particularités sociales. Ils sont respectivement situés au sud et
au centre ouest.
- Plusieurs sources reconnaissent que le village
"urbanisé" de koussanar est fondé par un socé du nom de
Kouman Sanar Sané vers la fin du XIXè siècle. Le patronyme
de ce dernier a été à l'origine du nom du village. En
guise de reconnaissance, la première école primaire construite en
1957 porte le nom de cet habitant de Gabou9. Cependant, à la
faveur de la construction du chemin de fer, le village, limité au
début au quartier de Koussanar socé, s'est élargi pour
engendrer d'autres quartiers notamment celui de Koussanar Escale (devenu
quartier central). Le premier occupant de celui-ci serait Birayada Diop, un
cheminot venu de Saint-Louis et premier chef de ce nouveau village ; la
localité étant considéré à l'époque
comme deux villages distincts.
Aujourd'hui, malgré l'unification du village, la
succession au niveau du trône de chef de village est maintenue comme
avant. Ce sont des familles socé et wolof qui gèrent les
quartiers, d'où les deux chefs de village.
- Le village centre de Dawady est situé à plus
de 35 km de Koussanar et serait fondé par un mandingue du nom de Meissa
Pathé vers les années 1920. L'emplacement du premier site serait
guidé par sept chiens accompagnant le fondateur, raison pour laquelle la
localité est officiellement appelée Dawady Meissa Pathé.
Sa population est presque exclusivement composée de mandingues.
36
9 nom d'un ancien royaume du Sénégal
précolonial situé entre la Casamance et la Guinée
Bissau.
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Les autres villages de la zone datent aussi du xxè
siècle. L'exemple le plus illustratif est celui de Sinthiou Demba
Dème, créé en 1947 par Demba Dème, un
éleveur peul à la recherche de pâturages et de terres de
culture.
Le peuplement de la communauté rurale s'est ainsi
réalisé avec des associations de peuls et de mandingues
auxquelles se sont ajoutés d'autres ethnies.
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