II. Le manque de
coordination et le chevauchement des activités liées à la
protection
Ce manque de coordination existe au niveau du choix des zones
de couverture et des activités que mènent ces ONG.
S'agissant du manque de coordination au moment du choix des
zones de couverture, chaque ONG ne tient pas compte de l'existence sur place
d'autres organisations avant de se décider à couvrir telle ou
telle zone. En conséquence, plusieurs ONG intervenant sur le même
plan se retrouvent concentrées dans les mêmes régions sans
nécessairement que cette concentration soit justifiée par des
besoins particulièrement énormes et pressants de protection.
Par ailleurs, les activités relatives à la
protection étant multiformes, il y aurait plus d'efficacité dans
la couverture des mêmes régions par des organisations intervenant
sur des volets différents de sorte que leurs activités soient
complémentaires les unes des autres. Or sur le terrain il est
remarqué que ces activités se chevauchent et donnent des
résultats qualitativement et quantitativement insuffisants.
Relativement à la coordination des activités,
pour les mêmes cas de violations, plusieurs ONG se ruent sur le terrain
pour recueillir des informations et faire des enquêtes. Amnesty
International, la FIDH, Human Rights Wacth produisent des rapports
presqu'identiques sur les allégations et les zones choisies alors qu'en
diversifiant leurs zones de couverture et en intégrant d'autres
intervenants dans les régions qu'elles ne sont pas parvenues à
couvrir, cela refléterait mieux la situation générale des
violations et donneraient plus de poids à leurs actions. La même
méthode serait valable pour la coordination des actions de
sensibilisation, d'éducation et de plaidoyer. Cela permettrait de
d'impulser plus d'efficacité aux efforts de protection.
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