C- Mettre en place l'innovation participative
Son succès repose en partie sur la loi du plus
grand nombre En effet, plus les participants seront nombreux plus les
idées d'innovations le seront aussi. Plus qu'un simple truisme, cette
observation souligne l'importance d'une mobilisation salariale qui soit durable
et généralisée.
Le management doit donc encourager, plutôt que
dénigrer, les idées insolites. Il doit aussi organiser
régulièrement des séances de
brainstorming autour de thèmes généraux,
comme par exemple, « l'avenir du fax par e-mail »
ou « l'ère des télécommunications au XXIe
siècle ». Organisées de façon bimensuelle
par la direction générale, ces séances réuniraient
des équipes multiculturelles et pluridisciplinaires de cinq à dix
personnes environ. En plus de générer des idées originales
et des pistes futures de travail pour l'entreprise, ces réunions
permettraient de resserrer les liens entre les participants (cohésion du
groupe).
Pour soutenir cette démarche, un Système
de Management des Idées (SMI) intégré au SI
global doit être utilisé. La suite I-Nova,
développée par une jeune société lyonnaise,
permettrait de formaliser et de pérenniser cette démarche de
management des idées. Elle s'articule autour de trois
sous-systèmes :
- un SMI processus pour récolter et sélectionner
les idées,
- un SMI collaboratif pour enrichir les idées,
- un SMI ouvert pour faire émerger les idées de
rupture.
L'ensemble de ces éléments (outils de veille,
SMI, coordination de projet) constitue le socle du SI. Une utilisation
judicieuse de ces outils permettrait de doper l'innovation à Axialys.
Enfin, Axialys doit instaurer un système
d'incitations plus adapté à l'innovation qui
récompense l'originalité et la créativité (les
salariés propriétaires d'une idée novatrice peuvent se
sentir détenteurs d'un avantage comparatif sur les autres
salariés et ainsi ne pas être enclins à partager cette
connaissance). Toute idée concrétisée en innovation doit
faire l'objet d'une récompense appropriée. Fixer une contrepartie
financière ou une rémunération complémentaire n'est
pas suffisant, cette récompense doit surtout s'accompagner d'une
reconnaissance managériale. Le salarié doit aussi participer au
processus de transformation de l'idée en innovation (observateur ou
acteur). En fonction de ses compétences et de sa motivation,
l'innovateur doit pouvoir, notamment dans le cadre d'une innovation
technologique, prendre la responsabilité de sa commercialisation (poste
de chef de produit par exemple).
Pour les innovations incrémentales ou de
procédés, la direction doit préalablement
déterminer un barème de récompenses appropriées.
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