La vente des produits pétroliers et leur impact sur le développement socio économique de la ville de Goma (2006-2008)( Télécharger le fichier original )par Jerome KAMBERE MONDO Instutut superieur de developpement rural/ISDR GL - Licence en gestion des entreprises de développement 2008 |
I.13. LE PETROLE A L'EST DE LA RDCActuellement la majorité de la population de l'est de la RDC, du Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda (à l'instar du reste de l'Afrique) dépend essentiellement des énergies traditionnelles telles que le bois et les déchets d'origine animale. La population a difficile d'accéder à l'électricité. L'économie de la région des grands lacs est caractérisée par un manque de sources d'énergies indigènes et des rapports de dépendance extrêmement biaisés en ce qui concerne les importations des carburants. La région est ainsi lourdement dépendante du pétrole importé pour son développement. Ceci dicte les structures des rapports de pouvoir et des affaires transfrontalières car il existe une seule route principale pour acheminer le pétrole : du port kenyan, de Mombasa à l'océan indien à travers le kenya. Un pipe line passe de Mombasa, par Nairobi, Aldoret, Kisumu continue en Ouganda, d'où les produits sont distribués vers le sud, au Rwanda et Burundi et à l'Est de la RDC. Plus on s'éloigne de MOMBASA (kenyan), plus la vulnérabilité et la dépendance augmente. Le Nord Kivu est vulnérable, dépendant de l'Ouganda pour le transit et l'Ouganda à son tour l'Ouganda dépend de kenya. On suppose que les chiffres de consommation pour le Nord Kivu (Est) sont inférieurs et sont probablement compris dans les statistiques officielles. La capacité de transformation du pétrole à l'Est de la RDC est en théorie 104900 barils par jour, 90 000 à Mombasa (Kenya) et 14 900 à Dar es Salam (Tanzanie). Comparativement à la raffinerie du pétrole près du port de Matadi sur l'atlantique avec une capacité de 15 000 barils par jour qui fonctionne actuellement à 50% de sa capacité, elle appartient au gouvernement et à la société AGIP (société Italienne).25(*) La réouverture du trafic fluvial qui est actuellement encouragé par l'ONU, car nous avons un pipe line abandonné qui passe à Kisangani à Walikale. En théorie il permettrait aux provisions du pétrole d'atteindre le Congo oriental une fois que le trafic fluvial redeviendra normal et la route de Walikale à Goma actuellement en reconstruction par l'organisation humanitaire allemande AAA (action agro allemande). Nous pouvons dire que l'Est de la RDC est totalement dépendante de ses voisins de l'Afrique qui eux-mêmes souffrent d'une carence de pétrole. Le mauvais fonctionnement de la raffinerie de Mombasa au Kenya crée des ruptures de stock répétées qui sont régulièrement répercutées sur les pays à la fin de la ligne de distribution. Le Rwanda, le Burundi et l'Est de la RDC encaissent la force du coup, ils sont obligés d'importer les produits raffinés plus chers provoquant une hausse des prix et les importations clandestines. * 25 Rapport de pole institute, l'exploitation du pétrole dans le graben et le conflit congolais, Goma, 2003. p14 |
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