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Le rôle de l'apprentissage de l'oral dans la remédiation

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par Djamel Eddine Sayoud
Institut De Formation Et De Perfectionnement Des Maitres - M.E.P 2010
  

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1. La relation entre l'oral et l'écrit dans l'enseignement / apprentissage :


· Peut-on travailler sur l'oral sans écrire ?

Le travail sur des données orales pose le problème d'écriture, plusieurs raisons rendent difficile le travail sur des échanges oraux sans un support transcrit.

L'écriture favorise une réflexion, une analyse qui ne semble pas être envisagée sur un support oral.


· Est-ce qu'il suffit d'écrire ce qu'on écoute ?

<< En fait, il n'est pas possible de passer directement du signal sonore à la trace graphique sans se livrer à une interprétation. Les transcripteurs débutants sont généralement frappés par tout un ensemble de particularités qualifiées [...] »*1

Comme la prononciation perçue, non conforme à la graphie /pask/ pour << parce que », /kat/ pour << quatre ». La correction phonétique est exigée.

La langue orale et écrite sont selon F. Saussure, << deux systèmes de signes distincts, dont l'image raison d'être du second est de représenter le premier »*2.

Toujours d'après Saussure, « l'écriture fixe les signes de la langue, elle est la forme tangible des images acoustiques du langage articulé. Son origine est dans le besoin que les hommes ont prouvé de conserver par les véhiculer ou les transmettre, les messages du langage articulé »*3.

L'expression écrite est une discipline circonscrite, pas seulement dans l'espace et le temps du cours. Si vous produisez une expression écrite, dans toutes les mesures possibles il faut imaginer votre destinateur et bien cibler votre message. Ce n'est pas toujours facile d'où le caractère plus général, plus impersonnel que prend parfois ce type d'information.

1 : GALISSON, R. et COSTE, D. Dictionnaire de didactique des langues, Paris, Hachette, 1976, p54.

2,3 : DE SAUSSURE, F. Cours de linguistique générale, Edition Payot, Paris, 1983, p 23.

2. Be l'oral à l'écrit : a). Dc l'oral :

L'élève apprendra principalement les phonèmes intégrés dans des mots et des énoncés complets.

Parler c'est communiquer ; c'est donc en situation de communication que l'élève va progressivement apprendre à parler.

L'élève doit être capable d'identifier des éléments de la langue parlé, et il va être capable aussi de s'exprimer de manière compréhensible et audible par la reproduction des phonèmes, de syllabes, de mots dans des activités d'articulations.

Les énoncés doivent être simple et précis pour que l'élève constitue peu à peu un stock lexical réutilisable dans divers situations de communication.

Sur le plan grammatical, il ne va pas intégrer les modes de fonctionnement de la langue qu'il appliquera dans ses apprentissages.

La prise de parole est favorisée par des activités de : mémorisation, répétition, reformulation et d'expression.

Les apprentissages se faites dans le cadre des activités de classe prévus en compréhension et en expression orale. Ces activités préparent à la lecture et à la production écrite.

b). a l'écrit :

La relation entre phonème entendus et graphème écrit peut s'effectuer dans deux sens différents : de la graphie à la phonie (en lecture), ou de la phonie à la graphie (en écriture).

En lecture (de la graphie à la phonie)

La question pour l'élève est : « comment prononcer ce que je vois ? »

Cette démarche repose sur un travail de mise en relation graphème/phonème, de construction du sens et de l'oral. Le point de départ de l'enseignement/apprentissage de la lecture est le texte.

Apprendre à lire, c'est apprentissage du code et l'accès au sens (décodage).

Cela veut dire les procédures automatisés (montage des syllabes), et la prise et le traitement de l'information.

Les premiers apprentissages sont des combinaisons graphiques/phoniques régulières, cela signifie que la lecture ne soit pas mécanique, mais qui saisissent les unités de sens, qui s'appuie sur chacune des articulations : la lettre, la syllabe...etc. La démarche est donc fondée sur un va et vient constant entre le global et la combinaison.

En écriture (de la phonie à la graphie)

La question pour l'élève est : « comment écrire ce que j'entends ou ce que je dis ? ». Cette démarche repose sur des processus de segmentation de la chaine parlée. L'acte d'écrire est fait par des activités d'objectifs visés : l'élève doit employer correctement les règles du code graphique (forme des lettres, faire des mots, agencement des mots dans la phrase) et celle de la production écrite (présentation, adéquation à la consigne).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus