1.3 Profession du père ou du tuteur des
élèves
Le tableau qui suit donne une indication sur la
profession exercée par le pere ou le tuteur éleves
enquêtés.
Tableau 8 : Répartition des enquêtés
selon la profession du pere ou du tuteur
Profession du pére ou du tuteur
|
Nombre
|
pourcentage (%)
|
Agriculteurs
|
37
|
45.12
|
Ouvriers
|
07
|
08.54
|
Fonctionnaires
|
29
|
35.36
|
Professions libérales
|
05
|
06.10
|
Retraités
|
04
|
04.88
|
Total
|
82
|
100.00
|
Source : enquete de terrain Juin
2007
Les données du tableau 8 indiquent que 45.12% des
éleves enquêtés ont un pere ou un tuteur agriculteur, une
catégorie socio- professionnelle. 08.54% sont issus d 'une
famille
d 'ouvriers c'est-à-dire que le parent est soit
manoeuvre, planton, gardien, magasinier ou chauffeur. 35.36% des éleves
ont un pere ou tuteur fonctionnaire considéré comme
salarié et un peu nantis tandis que seulement 06.10% ont un pere
exercant une profession libérale (gros commercants et pharmaciens) et
04.88% un pere ou tuteur retraité. A travers donc ces données, on
s'aperçoit que la majorité des éleves viennent de peres ou
de tuteurs agriculteurs suivis des fonctionnaires, des ouvriers, des
professions libérales et enfin des retraités. Ces chiffres n 'ont
rien de surprenant car ils ne font que refléter les
caractéristiques générales des pays dit en voie de
développement, marquées par une situation de
précarité de l 'emploi,
d 'extrême pauvreté et d 'économie
agraire et artisanale (IBARROLA Jesus et PASQUARELLI Nicolas, 1981).
Par contre, le pourcentage relativement élevé des éleves
de parents fonctionnaires (35.36%) peut s 'expliquer par le fait que l
'étude s 'est déroulée dans une ville moyenne. Comme l
'une des caractéristiques des pays en voie de développement
étant
l 'appauvrissement progressif du milieu rural au profit
des villes, on peut alors s 'attendre a ce que la proportion des fonctionnaires
soit plus élevée en ville qu 'en campagne
II. CONDITIONS DE VIE ET D'ETUDE DES ELEVES
Les conditions de vie et d 'étude sont des
éléments qui peuvent influencer les résultats
scolaires (Komla LOKPO, 1999). Les tableaux qui vont suivre, montrent
de ce fait les conditions dans lesquelles vivent les enquêtés et
dans lesquelles ils s 'adonnent aux activités scolaires.
II.1 Travaux domestiques des enfants
Tableau 9 : Profession du pere et travaux domestiques des
éleves
Profession du Ore ou du tuteur
|
|
Travaux domestiques
|
|
Nbre
|
Oui
%
|
Non
Nbre %
|
Nbre
|
Total
%
|
Agriculteurs
|
34
|
91.89
|
03
|
08.11
|
37
|
45.12
|
Ouvriers
|
06
|
85.71
|
01
|
14.29
|
07
|
08.54
|
Fonctionnaires
|
17
|
58.62
|
12
|
41.38
|
29
|
35.36
|
Professions libérales
|
03
|
60.00
|
02
|
40.00
|
05
|
06.10
|
Retraités
|
04
|
100.00
|
00
|
00.00
|
04
|
04.88
|
Total
|
64
|
78.05
|
18
|
21.95
|
82
|
100.00
|
Source : enquete de terrain Juin
2007
Le travail domestique des éléves est un
phénoméne récurrent dans les réflexions pour
trouver des solutions adéquates afin d 'améliorer la
productibilité de l 'école burkinabé. Il convient de ce
fait, d 'examiner l 'influence des travaux domestiques sur les résultats
scolaires. En effet, le tableau 9 indique qu 'une grande majorité des
éléves enquêtés sont confinés aux travaux
domestiques (78.05%) contre seulement 21.95% qui disent ne pas effectuer ces
travaux. Les catégories socio- professionnelles les plus
concernées sont les retraités (100%), les agriculteurs (91.89%)
et les ouvriers (85.71%).Cette situation peut attester de faQon
générale de l 'absence du personnel domestique dans les familles
mais également de l ' insuffisance de ressources financiéres a se
procurer les services d 'un employé de maison comme l 'attestent les
propos d 'un éléve de 46A : ,, On n'a pas de bonne
a la maison faute de moyen » (entretien avec P. I , 01 juin 2007,
LRT). Aussi, certains parents sans distinction de profession ne tiennent
pas compte du statut d'éléve de leurs enfants et approuvent que
ceux-ci fassent les travaux domestiques. Pour ces parents, les travaux
domestiques constituent une formation a la vie active pour leurs enfants c 'est
en ce sens qu 'un parent d'éléve disait : ,, Je force mes
enfants a faire les travaux de maison car c'est bien pour eux. S'ils ne
réussissent pas et l'école ou s'il arrive que je ne soit plus
let, ils n'auront pas de difficultés a s'en sortir » (entretien
avec T.H, 12 juin 2007, domicile). C 'est pour tous ces raisons que les
travaux (cuisine, vaisselle, balayage, chercher l 'eau a la fontaine, nourrir
les animaux, lavage et repassage d 'habits...) qui sont confiés aux
enfants ne sont pas le plus souvent allégés et planifiés
afin de leurs permettre d 'avoir suffisamment de temps pour d 'étudier
comme l 'a dit un éléve de 4o C : ,, a cause des
travaux a la maison, le temps ne me suffit pas pour étudier »
(entretien avec 0. A, 04 juin 2007, LRT). La répartition des
éléves selon qu 'ils effectuent ou pas des travaux domestiques en
fonction de la profession du pére ou du tuteur montre d 'ailleurs que ce
sont de faQon classifiée les enfants de retraités (100%), d
'agriculteurs (91.89%), d 'ouvriers (85.71%), de professions libérales
(60%) et enfin de fonctionnaires (58.62%) qui disent faire des travaux
domestiques contre respectivement 0%, 8.11%, 14.29%, 40% et 41.38% qui ne les
font pas. Néanmoins, ces pourcentages d 'enfants de fonctionnaires
(41.38%) et de ceux dont le pére exerce une profession libérale
(40%) montrent que certains parents n 'approuvent pas que leurs enfants
scolarisés fassent des travaux domestiques a la maison. Le capital
culturel et financier de ces catégories socioprofessionnelles sans
contredit justifie leur attitude. Cette situation offre par conséquent a
ces enfants, plus de possibilités et de temps a consacrer aux
études a la maison. Cependant, si le fait que l 'ensemble des enfants de
retraités (100%) effectuent des tâches domestiques peut s
'expliquer par le fait que nos tirages sont tombés sur
les quatre enfants de retraités faisant ces types
de travaux, cette situation pourrait venir également de la baisse de
revenu des retraités.
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